Titre auquel vous avez échappé : Consolation en rut majeur
Disclaimer : Evidemment pas à moi, aucun argent n'est fait avec cette histoire.
Mais bien sûr, vous pouvez contribuer à mon bien-être personnel en commentant. Une ficqueuse toute contente écrit mieux, c'est avéré. ^^
Aparté à part, cette fic se joue en plein « Adrift » et si elle est notée M (comme Mmmmh ou miam) c'est la simple et bonne raison que cela introduit des relations « poussées » entre hommes. Donc en cas d'homophobie ou de différences de points de vue, je vous prie de cocher la petite croix en haut de la page. :p
Remerciement : Arianrhod en super béta (allez lire son magnifique Providence, zou !), Ingrid qui voulait un lemon, les revieweuses héroïques qui arrivent à me suivre.
trève de blabla, on est pas là pour ça, hein!
Hide and Seek
Jack poussa le weevil devant lui. La bestiole grondante et menaçante ne voulait pas se laisser faire mais le Capitaine avait l'habitude de ce genre de manœuvres. Ianto restait derrière lui, fusil hypodermique et spray anti-weevil en main, prêt à intervenir au cas où. Cependant, il lui faisait confiance. Connaissant Jack, il savait qu'il n'allait pas le laisser partir. Celui-ci lui décocha un sourire d'enfer, qui le fit frémir. La chasse au weevil lui procurait toujours des émotions fortes et il avouait bien volontiers qu'il y était accro. Ianto découvrait que la battue l'attisait lui aussi. Bien sûr, il était loin d'avoir le talent de Jack pour la capture, mais il savait les attirer, ce que Jack lui reprochait en ce moment même.
- Il faudra revoir notre façon d'agir, dit Jack, je n'aime pas trop ta façon de gesticuler devant les weevils.
- D'habitude, tu aimes ma façon de m'agiter.
Jack le regarda mi-colère, mi-amusé.
- Pas devant un weevil, mon cher.
- N'empêche que tu aimes !
Il lui envoya un regard noir, cessant de sourire. Le weevil en profita pour tenter une échappée.
- Hé, là mon pépère, tu restes avec nous ! Ianto ouvre les portes, il a besoin de compagnie.
- Il va être ravi, nous en avons 17 en ce moment dans les souterrains. Il va falloir qu'on trouve autre chose que la capture des weevils pour s'amuser. Notre capacité d'accueil devient restreinte et tu n'imagines pas ce qu'ils mangent. J'ai une commande de 398 kg de viande rien que pour eux, par jour.
- On a un problème, fit Jack d'une voix compréhensive, mais Toshiko travaille sur un programme afin d'utiliser la faille pour les renvoyer chez eux. Tu verras, ils nous manqueront.
- ça doit être un monde bien sombre et bien humide, fit Ianto en le précédant dans les couloirs frais et mal éclairés des geôles, c'est moi ou ils ont une prédilection pour les égouts ?
- oui, ça a toujours été. Leur monde doit être pire que nos égouts pour les apprécier autant.
- Et donc en attendant que Tosh trouve une solution, on ouvre un refuge pour les weevils ?
- Oui, quelque chose dans ce goût-là. Et puis, Owen peut les étudier comme il le veut. Ouvre la cellule, tu veux bien ?
- Ouais, continua Ianto en passant devant eux, gardant une bonne distance avec les crocs effilés du weevil, une seule fois dans la soirée lui suffisait, mais il ne faut pas qu'il s'en approche ou ils le déchireront, pas évident comme sujet de recherche. Tu as remarqué qu'il a déjà perdu 3 doigts depuis son « accident » ?
- J'avais remarqué, mais il ne veut pas en parler.
- Ça, je le comprends, il n'est pas évident de se retrouver diminué, surtout pour Owen. Il ne supporte même pas qu'on lui fasse remarquer qu'il est fragile maintenant.
- Bon, tu l'ouvres cette porte, s'impatienta le Capitaine, je n'ai pas envie de passer ma soirée à m'occuper de ce weevil.
- Ah bon, à quoi veux-tu t'occuper d'autre ? demanda innocemment Ianto, cachant son sourire en ouvrant la porte et les laissant entrer.
- Voyons… commença Jack, d'un ton sérieux, il faut que je fasse mes rapports, que je lise les comptes-rendus de Unit, que je valide les recherches de Toshiko sur l'impact de la faille sur les perturbations météorologiques. Ah, et Owen m'a demandé aussi de vérifier le système de réfrigération de la morgue. J'ai une soirée plutôt chargée, comme tu peux le constater.
- Je vois ça… reste tranquille toi, dit-il au weevil avec un peu plus d'humeur qu'il ne le voulait.
Il claqua la porte une fois Jack en sécurité.
- Et toi ?
Jack le regardait goguenard, les mains dans les poches profondes de son manteau. Il pencha la tête sur le coté, un sourire séducteur aux lèvres. Ianto eut envie de le mordre.
-Je rentre chez moi, répondit-il en se détournant, rajustant sa cravate, malmenée pendant la capture, sans que ce soit le fait de la créature. Je dois bien avoir quelque chose à faire, là-bas, peut-être un bon film.
- C'est tout ? dit Jack avec une moue adorable.
Il emboita le pas de son charmant agent de terrain, admirant la ligne des épaules, fichtrement mise en valeur par ce costume. Il fallait qu'il pense à envoyer des fleurs à son tailleur, il les méritait. Ils remontèrent dans les quartiers communs, près du poste central. Ianto consentit à répondre. Il se tourna et plongea dans le regard aigue-marine de son damné Capitaine qui attendait sa réponse patiemment.
- Oui, car j'ai fini tes rapports, signer les comptes-rendus et vérifier la morgue, y'avais juste un court-circuit. Il ne te reste que la recherche de Toshiko.
Jack se mit à rire. Il se pencha vers lui et l'embrassa, un léger baiser qui promettait tout.
- c'est déjà fait… ce qui veut dire qu'on a une soirée de libre ! Owen et Toshiko ont quartier libre, et Gwen a disparu, impossible de savoir où elle se trouve. Elle a de drôles idées en ce moment. Je devrais l'avoir un peu plus à l'œil.
- Ne t'inquiète pas, rétorqua aussitôt Ianto, elle doit être avec Rhys, au chaud chez elle.
- Mouais, dit Jack en le prenant dans ses bras, lui mordillant le cou, joueur, elle a un comportement bizarre depuis qu'elle fait des recherches sur ce Jonah.
- On n'est pas là pour parler de Gwen, elle est adulte, non ?
Ianto tendit son cou à la caresse, se pressant contre lui, attentif aux gestes délurés de son amant. Leurs hanches se frottaient l'une à l'autre, créant comme des étincelles dans son système limbique.
- Tout comme nous, dit Jack d'une voix rauque, se détachant de lui, encore que j'ai plutôt envie de jouer.
- De jouer, monsieur, mais à quoi ? demanda un Ianto souriant, tout en verrouillant le Hub. Il préférait avoir un peu d'intimité quand Jack avait envie de jouer.
- Cache-cache. Toi et moi, avec un gage, celui qui est trouvé doit retirer un vêtement. Je commence à compter.
Il retira son manteau, sous l'œil amusé de Ianto.
- et pourquoi retire-tu déjà ton manteau ?
- je suis doué à ce jeu, je suis même le meilleur. Alors je prends un handicap. Celui qui est nu le premier a perdu.
- Et quelle récompense pour le gagnant ?
Jack ne répondit pas, mais son regard fut largement convaincant. Ianto fila se cacher sans attendre, tandis que Jack se mettait à compter.
oOoOo
- Trouvé !
- tu triches Jack, c'est impossible que tu m'aies trouvé aussi vite.
- Ce n'est pas moi qui triche, on a dit dans le Hub, pas dans la morgue.
- Techniquement, la morgue est dans le Hub.
- Oui et non, je t'ai déjà dit que c'était une bulle dans l'espace-temps, mieux qu'un frigo. Mais ce n'est plus le Hub, lorsqu'on est ici. Sors de là, je n'aime pas te voir dans ce tiroir. Allez, ton gage.
Ianto retira une chaussure, l'air malicieux.
- Seulement ? fit Jack en haussant un sourcil.
- Tu as triché, j'en suis sûr. Alors punition, juste une chaussure, c'est tout ce que tu mérites.
- Je n'ai pas triché. Mais c'est à toi de compter.
- 50. 49. 48. 47…
Il entendit le rire léger de Jack s'éloigner. Le froid de la morgue remonta à travers sa chaussette. Il releva le pied, en profitant pour se gratter l'arrière du genou. Les yeux fermés, ses mains cachaient ses yeux, la tête contre un poteau. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas joué à ce jeu. Il jubilait, il adorait ça.
- 30. 29. 28. 27. 16. 15. 14. 8. 7. 6. 5. . Caché ou pas, je vais te trouver, Jack.
- Tu triches, gronda la voix de Jack dans le réseau intercom.
- Non… d'accord, juste un peu.
- Trouve-moi. Fin des communications.
Ianto remonta à toute vitesse les escaliers. Jack pouvait être n'importe où. Bureau, non personne. Salle de conférence, personne à travers les vitres. Les ordinateurs, non. Il se rua vers les vestiaires, se rattrapant de justesse au mur, explorant du regard le vide des placards. Les douches. Vite. Il ouvrit chaque box, personne. Hum, Jack a dû trouver une planque d'enfer. Il remonta, luttant contre l'envie de scanner la base. Mais il y avait un truc que Jack ne pouvait jamais cacher, c'est son parfum étrangement protecteur et pénétrant. Ianto ferma les yeux et renifla l'air autour de lui, un peu comme un chien de chasse. Un endroit où il pouvait communiquer et le regarder. Un endroit qui se trouvait être en hauteur avec un système intercom. La salle de conférence !!! Il a dû le louper. Il remonta rapidement les escaliers, manquant de tomber dans sa hâte.
- c'est chaud, tu brûles…
- trouvé !
Jack se trouvait roulé en boule sous le siège du fond, sa chemise déjà aux oubliettes. Ianto lui donna le bras pour qu'il se relève.
- un vêtement, c'est le gage, dit Jack avec un sourire infernal, débouclant son pantalon, révélant un magnifique caleçon blanc
- Tu triches, tout à l'heure tu avais encore tes chaussures et ta chemise. Et qu'as-tu fait de tes bretelles ?
- Non, tu as dû mal voir, je suis toujours habillé comme ça.
- Mais bien sur, fit ironiquement Ianto, prenant son pantalon et le pliant proprement.
- Tout à fait sûr, d'ailleurs, c'est à moi de te trouver. Je compte.
Ianto fila comme le vent à travers le Hub pour se trouver une nouvelle cachette. Il avait une idée. Il s'engouffra dans les escaliers, grimpa un étage, appela l'ascenseur et s'y terra. Il allait avoir du mal à le trouver ici.
30 secondes plus tard, Jack ouvrait la porte de l'ascenseur, l'air canaille.
- Trouvé ! Et un vêtement s'il te plait, ou plutôt deux, j'ai explosé mon record, cette fois.
- Tu as encore triché, ce n'est pas possible, dit Ianto en ôtant sa deuxième chaussure et sa veste.
- Non, j'ai l'ouïe fine et je connais le hub par cœur. Tu ne peux pas gagner avec moi.
- Autant en finir tout de suite alors, grogna-t-il en retirant ses chaussettes, pour faire bonne mesure.
- A toi de me retrouver maintenant, dit Jack en s'approchant de lui, le regard empli de désir. Il l'embrassa fougueusement, avant de disparaître, laissant Ianto dans un état indescriptible, le corps fourmillant de milles influx nerveux qui ne devait rien à l'adrénaline.
Il réprima un frisson d'anticipation. Il se débarrassa de sa cravate à son tour, il commençait à avoir chaud et la course à travers le Hub n'avait rien à voir avec cela. Mieux valait accuser la violente accélération de son rythme cardiaque lorsque Jack l'avait embrassé. Dieu qu'il aimait ses baisers ! Et son corps, et son sourire. Et tout ce qui faisait Jack en réalité. Mais il y avait cette pensée, il ne savait s'il partageait ses sentiments. Et ça lui faisait mal d'y penser. Bon, autant repartir à sa recherche.
oOoOo
Jack s'était caché à l'intérieur de son vestiaire. Il fallait que Ianto se dépêche de le trouver car plié comme il était, il n'allait pas réussir à rester tranquille très longtemps. La tête de Ianto quand il l'avait embrassé, il ne s'en lasserait jamais. Heureusement que le jeune homme ne savait pas quel pouvoir il avait sur lui, il le prendrait pour un fou. Un sourire de lui et sa journée s'éclairait. Un froncement de sourcil et son cœur manquait un battement. Une absence et il se sentait mal. Ianto lui était devenu une drogue à laquelle il ne souhaitait ne jamais résister. Mais il savait que le temps leur était compté. Son talent de Lazare était une malédiction quand il se prenait à aimer. Il leur fallait profiter du temps qu'ils avaient pour s'aimer du mieux qu'ils le pouvaient, sans penser au lendemain.
- Trouvé !
la lumière lui agressa les yeux. Et le visage de Ianto se balança devant lui. Il lui tendit la main et il s'extirpa avec son aide de son étroite cachette.
- Là, je me demande comment tu as fait. J'ai pourtant évité de faire du bruit.
Ianto l'attira à lui et l'embrassa dans le cou, faisant naître mille fourmillements sous sa peau, feu brûlant qui le mènerait en enfer.
- ton odeur t'a encore trahie ! Tu le sais pourtant que je ne résiste pas à tes phéromones.
- Menteur, tu as joué avec la caméra ! répliqua Jack, en montrant la vidéo surveillance, braquée sur son vestiaire.
- Non, je n'oserai jamais, se moqua-t-il, c'est un vêtement et un autre pour m'avoir accusé, à tort.
Jack se débarrassa volontiers de son encombrant caleçon et de son tee-shirt. Il frissonna de froid et de désir anticipé, son corps nu frémissant dans les courants d'air. Il happa les lèvres de Ianto au passage, suçotant sa lèvre supérieure. Puis il glissa sa langue à la recherche de sa consœur. Il infiltra ses mains sous sa ceinture, extripa l'encombrante chemise. Jack vérifia audacieusement l'effet qu'il lui faisait. Il fut enchanté de le voir répondre aussi gaillardement à sa caresse. Ianto se cambra, gémissant sous les mains expertes.
- Quitte ou double. Si je te trouve cette fois, c'est moi qui gagne, quelque soit le nombre de vêtement qu'il te reste sur le dos.
- Ok !
Ianto scella son accord d'un baiser où leurs langues se mêlèrent en une joute intime, si intensément qu'elle les laissa pantelants.
Il fila comme s'il avait le diable aux trousses, ce qui, quelque part n'était pas faux. Jack se mit à rire, il voyait combien ce jeu plaisait à Ianto et cela faisait un préliminaire, ma foi, formidablement enchanteur. Il se mit à compter lentement. Il voulait lui laisser le temps de se cacher de manière adéquate. Et de se remettre de ses émotions. A son odeur, disait-il l'avoir retrouvé, cela ne l'étonnait qu'à moitié. Depuis le premier jour où il l'avait engagé, Ianto s'était déclaré sensible à son aftershave, lui qui n'en mettait jamais. Les phéromones, certains y sont plus sensibles que d'autres, étaient-ce elles qui le mettait dans cet état à chaque fois qu'ils se touchaient, se caressaient ? Ou bien, il y avait plus entre eux qu'une simple alchimie sexuelle. Il faudrait qu'il vérifie cela le jour où Ianto se retrouverait pris d'un sérieux rhume. Le plus compliqué serait certainement d'empêcher Owen de le soigner pour vérifier cela.
oOoOo
- Zéro, caché ou pas, je viens te chercher.
Où pouvait-il bien se cacher ? Il regarda dans le réduit de la cuisine. Non, personne. Encore dans la morgue ? Non. Jack ne résista pas un seul instant, il regarda la vidéosurveillance. Il avait le droit, il était le chef de l'institut, non ? Il vit un mouvement dans son bureau. Le petit malin, il venait de se cacher dans son bureau. Jack remonta à toute vitesse, l'air rafraîchissait sa peau brûlante. Ses pieds firent trembler la passerelle et il ralentit. Il avait envie de jouer, alors jouons. Il entra dans son bureau sans faire de bruit, se déplaçant sur la pointe des pieds. Pas de trace de Ianto. Pourtant, il avait bien vu le jeune homme y pénétrer. Il regarda avec plus d'attention, sans faire un bruit. Il découvrit de quelle manière astucieuse il s'était caché. Il voyait une main cachée derrière un pied du bureau et un pied nu tendu derrière l'autre. Il devait être tout à fait tordu là-dessous. N'empêche s'il n'avait pas triché, il ne l'aurait jamais trouvé.
Jack caressa les plantes qu'il cultivait avec soin en passant et alla s'asseoir à son bureau. Il senti le froid de son siège se réchauffer en prenant la mesure de son corps. Il se décala légèrement et écarta les jambes. Il entendit un soupir et sourit largement. Trouvé !
Il commença à se caresser lentement, le son de la respiration de son camarade de jeu s'accéléra. Jack se faisait plaisir, conscient de la présence d'un homme plutôt réactif. Il tendit son pied alors qu'il commençait à sentir son corps pris de vagues de chaleurs. C'était un jeu qu'il adorait.
oOoOo
Ianto se trouvait bien caché sous le bureau. Sa position était fort inconfortable mais il avait une pleine vue sur la virilité triomphante de Jack. Une vue bien dégagée et ô combien agréable et instructive. Un pied le heurta et le fit tomber. Jack l'avait visiblement repéré malgré ses précautions. Il heurta le sol avec un bruit mat, mais il ne ressentit aucune douleur, juste une sourde exaltation à l'idée de faire passer un sale quart d'heure à son capitaine. Il n'était pas magnanime. Il sourit perversement, et se releva, le dos cassé sous le bureau. Il s'approcha de Jack, presque à quatre pattes. Il posa ses mains sur ses genoux et sa bouche contre son entrejambe, soufflant joyeusement sur son membre érigé.
- Trouvé ! murmura-t-il.
- Et bien trouvé, gronda Jack alors que le souffle chaud de Ianto caressait sa peau déjà bien embrasée.
Une vague brûlante se faisait de plus en plus incontrôlable dans ses veines alors que Ianto faisait glisser sa langue le long de sa hampe en un mouvement gourmant. Ses yeux se voilaient de désir pour son capitaine. Sans prévenir, il le prit en bouche, lui arrachant un hoquet de plaisir. Alternant dextérité et célérité, jeux de langue et jeux de main, il amena amoureusement Jack jusqu'à la jouissance. Dans un grognement lascif, le capitaine perdit tout contrôle et laissa Ianto découvrir la saveur de son plaisir.
Il haleta, tandis qu'Ianto le regardait revenir lentement du pays de cocagne où il s'était envolé. Celui-ci se hissa sur ses genoux, faisant passer ses épaules dans l'espace étroit entre le bureau et les jambes de son capitaine. Jack, pantelant, le visage apaisé et l'œil qui se rallumait peu à peu, admira la ligne de son dos, et l'élégance de ses mouvements. Ianto lui mordilla un mamelon, puis il remonta jusqu'à sa bouche, tendue par un sourire léger. Sa langue gagna celle de Jack, commença un dialogue muet qui fut très clair pour le capitaine. Il laissa ses mains glisser sur le corps frémissant de Ianto, légères caresses, frôlements intenses, qui fit s'arquer le gallois sous ses doigts agiles. Il rompit le baiser, pour mordiller l'oreille de son amant, tandis qu'il reprenait son souffle. Ianto gémit, d'une façon si passionnée que Jack sentit son désir redevenir vif et vigoureux. Dire que Ianto ne se doutait pas de la puissance, du pouvoir qu'il avait sur lui. Il fit courir ses mains sur son dos, comptant une à une les fragiles vertèbres jusqu'à toucher sa ceinture.
- humm, je crois que nous avons un gagnant, murmura-t-il dans son cou en débouclant la fine ceinture. Selon les règles du jeu, il te reste des vêtements, tu as donc gagné. D'ailleurs, tu mérites une récompense.
- Je ne suis pas un chien à qui on offre un susucre, regimba Ianto, se trémoussant pour l'aider à mieux descendre son pantalon.
- Holà !! de la rébellion dans les rangs ? c'est une mutinerie contre son capitaine ? ça va se payer …
Commodément, il le souleva pour le poser sur le bureau. S'emparant à nouveau de ses lèvres, il glissa sa langue à la recherche de sa commère, et le dépouilla de ses derniers vêtements, garants de son intimité. Ses yeux jetaient des éclairs tandis que Ianto gémissait sous ses assauts dévorants. Il le caressait, semblait avoir mille mains qui l'électrisaient, lui faisaient perdre la tête.
Ianto n'était pas avare en retour, touchant son corps nu, avide de contacts, de tendresses. Leurs corps se répondaient de façon exceptionnelle. La chaleur des corps dans leur ébullition mutuelle embuèrent bientôt les vitres du bureau.
Ianto souriait tandis que les caresses de Jack devenaient de plus en plus précises. Leurs membres gonflés se touchaient, comme irrésistiblement attirés l'un vers l'autre. Il tremblait littéralement de désir, incapable de résister aux délicates intrusions de son capitaine qui le préparait avec délice à des jeux plus poussés.
Jack se sentait pris par la même fièvre amoureuse, le conduisant plus loin, touchant du bout des doigts un endroit secret dont il connaissait tout. Ianto n'était plus qu'une pulsation à l'intérieur de son propre corps, plus que répondant aux tendres sollicitations de Jack.
- Jack, Jack, maintenant !! Prends-moi !
La fièvre faisait parler Ianto crûment. Ces mots ravivèrent le désir jamais vraiment éteint de Jack. Ravi de son absence de retenue si peu habituelle, il le retourna prestement et le plaqua sur le bureau. Les doigts de Ianto s'agrippèrent au bois, bousculant sous son corps les papiers divers, alors qu'il prenait appui sur ses coudes. Un feu violent couvait dans ses entrailles. Jack se mit à rire.
- Jack, ce n'est pas le moment de rire !
- Ce n'est pas ça, c'est ton tatouage, avec la lumière, j'ai eu l'impression qu'il bougeait. Toujours pas envie de le retirer ou le compléter, ça serait pas mal de lui mettre enfin une tête qui me regarderait. (1)
- Jack ! ce n'est vraiment pas le moment ! s'écria Ianto d'une voix brisée.
La chaleur lui ravageait les reins, il ne souhaitait qu'une chose et le Capitaine lui refusait. Le regard brouillé qu'il jeta par-dessus son épaule le convainquit de mettre fin à son supplice.
Il sentit la virilité de Jack se presser, s'engager en lui. Malgré la douceur que mettait Jack et ses soins particuliers, une légère douleur le fit se contracter brièvement, ses yeux se fermant. Jack s'arrêta. Doucement, il lui caressa le dos, la nuque, l'apaisant, le cajolant. Mais Ianto ne souhaitait pas de cajolerie, il voulait plus et le lui fit comprendre rapidement. Il s'empala lui-même sur l'âme de Jack qui le retint, surpris par sa soudaine frénésie. Ianto oublia la brève douleur, l'infime souffrance, pour ne retenir que le plaisir, il se sentait complet. Grondement du sang dans leur oreilles, murmures enivrants, aveux dans un cri qui échappa aux lèvres du Gallois, un «Rwy'n dy garu di » qui entraîna Jack plus loin.
Ils prirent un rythme propre qui les envahissait, les ravissait à eux-mêmes. Incapable de résister à cette danse intime, Ianto gémissait de plus en plus fort sous les coups de boutoir que Jack lui assénait. Il crut mourir lorsque ses mains s'emparèrent de son sexe et imprimèrent un mouvement tout aussi rythmé. Un râle et le torrent de lave qui baignait, roulait dans ses veines jaillit, presque incandescent. Ils allèrent jusqu'au bout de leur mutuelle combustion, se perdant l'un et l'autre pour mieux se retrouver. Jack le suivit dans ce paradis des sens, avant de s'écrouler sur lui, l'écrasant contre le bureau. Il se dégagea avec douceur, sans le lâcher. Ils étaient tout les deux sonnés, adorablement béats. Jack s'assit à nouveau dans son fauteuil, étreignant Ianto, qui se remettait lentement de ses émotions. Le sourire dont il le gratifia lui fut bien plus éloquent que les mots qu'il ne prononcerait jamais.
Malgré leur frénésie commune, son esprit avait capté les mots gallois qui lui avaient échappé dans leur passion. « Il m'aime, pensa-t-il en enfouissant son visage dans le creux de son épaule, attentif aux battements de cœur qui s'apaisait dans la poitrine de son amant, il m'aime, c'est plus grave que je ne le pensais. Je ne sais pas si je serais capable de lui parler un jour, de lui dire ce que j'ai peur de ressentir. Ce serait trop dur de lui avouer ce qui se terre dans mon esprit. Cette angoisse que j'ai de le perdre, de me dévoiler et de souffrir. »
oOoOo
Il lui caressait le dos, d'un geste presque absent que Ianto remarqua bientôt.
- encore ailleurs ? souffla-t-il en lui mordillant l'oreille, heureusement que tu ne pars pas aussi loin quand on est « occupé ».
Ianto redevenait beaucoup plus retenu lorsque la fièvre des corps était –temporairement- calmé.
- non, dit Jack en riant, lui volant un baiser moqueur, je pensais au chemin parcouru depuis que ton arrivée, tout timide dans mes bras, à cette furie de tout à l'heure. Tu caches décidément bien ton jeu.
- J'ai eu un bon professeur, fit Ianto en l'embrassant à son tour, savourant pleinement ce baiser. Il se releva et se mit à la recherche de ses vêtements. Y'en a partout ! ce n'est pas possible de mettre un tel bazar !
-Hé, je n'étais pas seul ! rétorqua le capitaine en roulant des yeux, suivant avec intérêt une tache de couleur très intéressante le long de la jambe de Ianto.
- Raison de plus pour m'aider ! lui intima Ianto.
Ils arpentèrent le Hub, se gratifiant de bourrades amoureuses, montrant de façon criante leurs degrés d'intimité. Ils s'habillaient au fur et à mesure de leurs découvertes vestimentaires, discutant des changements que l'équipe avait subis, ces derniers temps. L'aventure de Tommy et Toshiko, avait brisé le cœur de la jeune femme. Ianto la plaignait, il savait avec quelle impatience elle attendait le retour du jeune homme. Elle avait eu du mal à refaire surface après ce brusque arrachement, auquel elle avait dû prendre part.
La zombification d'Owen troublait Jack. Comment pouvait-il encore être en vie ? Les hypothèses les plus folles courraient sur son compte, cela tenait peut-être de son trop-plein de vie, de la volonté inextinguible de vivre du médecin-chef ou encore de la présence de la faille. Ce n'était pas le même gant que celui qui avait ramené à la vie Suzie, sans doute que les effets étaient différents. Ianto tenait à cette idée et la défendit âprement face à son chef. Celui-ci dut clore le sujet d'un baiser ardent. La subite volonté de Gwen de remettre un peu d'humanité dans leurs enquêtes les laissaient dubitatifs tous les deux, mais pas pour les mêmes raisons. Elle avait trouvé un lien entre l'activation de la faille et des centaines de disparitions dans Cardiff. Le chagrin des familles à la recherche de leurs disparus l'avait ému et poussé à chercher la vérité. Jack refusait qu'elle y travaille quelque soit son avis.
- elle n'a pas tort, pourtant, dit Ianto en revenant dans le bureau avec deux tasses de nectar brûlant et non sucrés. Parfois nous sommes trop froids. A force de voir des aliens, des choses si extraordinaires et mystérieuses qu'on oublie parfois que ceux qui restent souffrent aussi. Je comprends qu'elle veuille faire quelque chose pour leurs proches.
- Ce ne sont pas ses affaires ! rétorqua Jack, d'un ton ferme et définitif. Je lui ai interdit de s'attacher à ces enquêtes. Tu sais très bien de quoi il retourne, je t'en ai confié le secret. Elle serait blessée si elle connaissait la vérité.
- Tandis que moi, c'est beaucoup moins important ce que j'ai ressenti en découvrant ça ! jeta Ianto d'un ton mi-figue, mi-raisin.
- Non, je me rappelle combien ça t'avait secoué en les découvrant. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle je refuse qu'elle s'acharne à découvrir ce que deviennent les réchappés de la faille. Mais c'est de ta faute, aussi, tu arrives si bien à m'arracher mes secrets, tout comme mes vêtements.
- Je n'ai rien fait, moi, c'est toi qui t'es épanché sans prendre la peine de savoir comment j'allais le prendre. Sans compter que tu ne m'en as pas simplement parler, tu m'y as emmené et j'ai dû encaisser.
- C'est que j'ai confiance en ta résistance, ta volonté et ton courage. Tu sais si bien encaisser. Et puis à qui d'autre pouvais-je en parler sinon toi ?
Il arracha un baiser à ses lèvres boudeuses. Ils étaient presque entièrement habillés mais cette chamaillerie venait de leur échauffer à nouveau les sangs, rendant la conversation plus difficile à suivre. Ianto tenta de lui échapper en riant et Jack partit à sa poursuite, bien décidé à lui montrer combien il pouvait se montrer insatiable. La capture lui fut si douce, bien plus intéressante que celle d'un weevil.
oOoOo
Ianto serra passionnément le capitaine contre son corps. Les frôlements, les caresses lui arrachèrent des murmures enthousiastes, des râles de plaisir fou. La musique de leurs corps enchantait son cœur. Au son de leurs rythmes cardiaques et des bruissements de caresses, des halètements pressants, de bruits de ceinture qui se débouclaient comme par magie, ils semblaient danser, accompagnés par leurs ombres qui se découpaient nettement parmi le feuillage des plantes étudiées par Jack.
Ils étaient perdus dans la stupeur et les tremblements que leurs procuraient ces divines caresses, qui s'intensifiaient au grand privilège de Ianto. Leurs vêtements s'égaillèrent à nouveau, comme par magie.
Ce fut à ce moment là que Gwen entra sans frapper dans le bureau.
- Oh, mon Dieu !
Elle resta ébahie de les voir si bien occupés. La surprise figea Ianto, alors que Jack souriait d'un air suffisant, s'amusant de la situation. Il laissa Ianto échapper à ses bras, se précipiter sur son pantalon, à ses chevilles et sa chemise aux quatre vents. Ianto se jeta à la poursuite de la jeune femme, qui quittait les lieux, hennissante de rire.
« Comment est-elle entré dans le Hub, je croyais que j'avais tout verrouillé. Ianto a peut-être ouvert en recherchant nos vêtements. Bah, allons voir comment il s'en sort ? »
Il enfila sa chemise sans la refermer, histoire de faire comprendre à la jeune femme qu'elle dérangeait et les rejoignit, l'air bravache.
- je suis désolée, s'excusait-elle, d'un air presque malheureux, je ne serais pas venue si j'avais su.
- On a toujours une place pour un de plus, fit Jack d'un air tentateur, prenant une position alléchante, s'appuyant négligemment sur la rambarde, son pantalon non boutonné, ouvert sur son caleçon et ses bretelles fouettant ses jambes à chacun de ses mouvements.
- Tu aurais pu jouer avec nous à cache-cache, y'a une heure.
- Il triche, il triche toujours, dit Ianto, reboutonnant sa chemise, s'attirant un regard canaille de Jack.
- tu as besoin de quelque chose ? fit Jack, remarquant finalement que Gwen avait l'air perturbé. Et pas par ce qu'il venait de se passer.
Encore cette histoire de Jonah. Pourtant il lui avait ordonné de laisser tomber. Apparemment, elle n'avait pas l'intention de lâcher l'affaire, présentant ses arguments les uns après les autres.
- non, fit-il, d'une voix dure, tranchante,
- Quoi ? Elle semblait perdue
- je ne sais pas comment je pourrais être plus clair !
Elle n'avait pas l'air de comprendre, continuant d'argumenter. La température semblait avoir perdu quelques degrés. La passion avait fait place à la tension dans le regard de Jack. Ils s'affrontèrent du regard de longues secondes. Ianto, qui avait pris son temps pour se rhabiller les regardait, l'un et l'autre, troublé.
- On reprend ? Travail à terminer ! ordonna-t-il à Ianto, tournant le dos à Gwen, lui signifiant que la conversation était finie.
- On n'en a pas terminé !
- Si, c'est fini, aboya-t-il d'une voix sans appel sans les regarder, retournant dans son bureau.
oOoOo
Gwen commençait à prendre des initiatives fâcheuses, non, ça, elle l'avait toujours fait. Mais là, cette contestation dans la voix et l'attitude, c'était la première fois qu'elle s'opposait à lui de cette manière. Il soupira tout en retirant sa chemise, impatient de reprendre là où ils étaient. Ianto arriva avec un temps de retard. Le connaissant, il avait certainement voulu lui dire quelques mots pour la réconforter. Rien ne pourra changer son Gallois si réceptif.
- moi aussi, j'ai besoin de réconfort ! grogna-t-il en s'asseyant nu à son bureau, affectant un détachement qu'il n'éprouvait pas.
- Non, tu as simplement besoin de te détendre…
Ianto se glissa derrière lui, et commença à lui masser les épaules. Ses muscles tendus acceptèrent la ferme caresse, savourèrent la pression douce de ses doigts. Jack ferma les yeux, alors que le massage effectivement l'apaisait. Sa charge lui pesait tellement parfois, mais il devait s'imposer, nul ne devait ignorer qu'il était le chef et que sa volonté devait s'appliquer à tous, quelqu'en soit le coût, malheureusement Owen en était la « vivante » preuve. Il chassa ces pensées de sa tête alors qu'il sentait une envie impressionnante grandir en lui, comme si sa rage froide s'était transformée en soif d'amour
- Si on reprenait où on en était ? murmura-t-il glissant ses mains sous la chemise soyeuse du jeune homme qui lui prodiguait ses soins. Celui-ci au moins se pliait à sa volonté.
Ianto se pencha vers lui et l'embrassa. Leurs langues se lièrent, voraces, quémandeuses, se livrèrent à un combat. Jack lui mordit la lèvre, un vrai tigre. Inutile de penser à ce qu'il se passerait lorsqu'il découvrirait ce qu'il avait fait dans son dos. Donner à Gwen la position de l'ile Holm et son étrange asile, voila une idée qui n'allait certainement pas lui plaire.
Il comptait sur sa force de persuasion pour qu'il accepte que Gwen connaisse la vérité. Il allait certainement devoir subir son courroux, mais il savait qu'il avait raison. Gwen devait connaître ce qu'il faisait pour les malheureux rescapés de la faille. Elle comprendrait bien assez tôt que c'était la seule chose à faire, les retrouver, les aider et garder le secret sur leurs existences.
La morsure douloureuse le fit douter de la clémence de Jack. Il pouvait se montrer tyrannique quand il le voulait. Mais il oublia vite les futurs reproches, la présence de Gwen dans les quartiers communs, alors que leurs baisers devenaient plus ardents, plus profonds et que ses vêtements disparaissaient à nouveau sans la moindre volonté de sa part. Il ferma les yeux, heureux. La vie est si courte et parfois si cruelle qu'il faut profiter des moindres instants de bonheur qu'elle pouvait apporter. Il se perdit dans l'intensité de l'ouragan Harkness, oublieux de la réalité pour se plonger dans un monde fait de sensations et d'émotions. Il l'aimait. Mais lui, l'aimait-il ? Suffisamment pour jouer à cache-cache avec ses sentiments, il le sentait, il le voyait et attendrait le jour où il pourrait le lui dire.
En attendant, il avait du « travail » à faire et en bon employé modèle, savait s'en charger avec délectation. Le bureau subit encore tous les outrages. Tant pis, il arrangerait cela plus tard.
(1) voir Entropia, ^^ Ianto et Anto, son double venu d'une réalité parallèle, ont quelque peu "fusionné" et un tatouage du dragon gallois, malheureusement inachevé se trouve sur la hanche gauche de Ianto, enroulant sa queue le long de sa jambe. J'ai vérifié (et pas qu'une fois vous pouvez me croire^^), on ne voit pas en dessous de la ceinture de Ianto dans l'épisode Adrift.
A suivre...(finalement)
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