Merci d'avoir cliqué sur ma nouvelle histoire ! J'espère que *esquive une tomate* argh, laissez-moi au moins m'expliquer !

OK OK OK je SAIS que je suis censée TERMINER Destinées Liées avant de commencer une autre histoire Nejiten, mais, écoutez, j'ai littéralement rêvé de ça, alors je devais l'écrire. C'était au delà de ma volonté. D'ailleurs, malheureusement, je trouve que ma version écrite est moins bien que mon rêve (oui, je sais, je fais des supers rêve haha).

Anyway ce sera court (4 chapitres maximums) - et c'est pas du tout du fluff. Limite de l'Angst. Mais bon, vous verrez.

Bonne lecture ! J'espère que vous allez apprécier.

Neji et Tenten appartiennent à Masashi Kishimoto (qui en fait n'importe quoi).

Tenten fut secouée d'un rire nerveux.

C'était ce qu'elle faisait pour éviter de pleurer : rire. Pourtant ce que Neji venait de lui annoncer était tout sauf drôle. N'importe qui l'aurait prise pour une folle mais elle préférait passer par là pour éviter de pleurer. Et puis, avec Neji, elle s'était habituée à penser que sangloter, c'était réservé aux autres, aux faibles, et elle n'en faisait pas partie. Alors pourquoi pleurerait-elle ?

« - Ils t'envoient encore en mission ? » Lança-t-elle d'une voix particulièrement aiguë.

Neji acquiesça. Comme d'habitude, son expression était de marbre et il l'observait avec froideur. Et comme d'habitude, il savait que ce rire qu'elle faisait, ce rire forcé, était faux. Neji remarquait toujours tout.

« - C'est un choix de dernière minute. Je dois partir dès ce soir. »

Tenten se fit violence pour ne pas trembler. A la place, elle sourit :

« - Ça doit vraiment t'ennuyer.

- Hn. »

Silence. Il était tard, et Tenten, en pyjama, était prête à dormir quand il avait sonné chez elle. Elle avait été surprise qu'il vienne la voir si tard mais elle avait tout de suite compris. Comme d'habitude, l'ANBU ne pouvait pas se passer de lui. Et les missions que l'organisation lui faisait faire… Tenten ne savait pas exactement ce que c'était, mais elle savait en tout cas que ce n'était pas le simple B qu'elle faisait elle. Non, c'était bien pire : il y avait du sang, des meurtres, des morts…

Soudainement, son cœur se serra. Et s'il ne revenait jamais, cette fois-ci ?

Elle se mordit la langue pour ne pas énoncer ce qu'elle voulait à tout prix dire, mais au final, elle le dit tout de même, toute trace de rire disparut :

« - Reste… »

Sa demande plaintive était presque incompréhensible à cause de sa respiration précipitée, et Tenten se força de se calmer.

Expire. Inspire.

Reste à Konoha, hurlait-t-elle en silence. Reste avec l'équipe. Reste avec moi.

Neji fronça les sourcils mais ne répondit pas. A la place il l'observa avec intensité, ses yeux blancs plantés dans les siens, et Tenten avala un sanglot douloureux.

« - Ne... Ne fais pas ça, Neji. »

La vie sans lui ne serait pas normale. Sans lui elle n'était pas complète, c'était comme un trou que personne ne pouvait remplir. Et elle ressentait ça à chaque fois qu'il s'en allait. Et elle était tellement démunie sans sa présence… tellement faible, vulnérable et incompétente. Elle avait besoin de lui.

Vitalement.

« - Ne fais pas quoi ? Partir ? »

Sa voix avait été distance et sèche, et Tenten sursauta par le ton qu'il employa. Aussitôt elle se ressaisit et essuya d'un mouvement brusque ses joues qui étaient, malgré sa volonté, mouillées. L'espace d'un instant elle s'imagina à travers son regard, les yeux sans doute écarquillés de frayeur, les cheveux décoiffés. Elle devait sans doute avoir l'air horrible, mais c'était le cadet de ses soucis.

Tout ce qu'elle pouvait faire c'était regarder l'homme qu'elle aimait la quitter pour une mission où il n'avait probablement pas de chance de survie.

Et comme cette fois-là, elle eut peur.

Tenten fut surprise quand Neji sonna à sa porte à une heure du matin. Généralement, les visites nocturnes qu'il lui donnait étaient rares. Très rares. A vrai dire, il n'en avait jamais fait avant maintenant.

Son visage aux traits digne d'une statue de dieu grec contenait comme d'habitude une expression sérieuse, mais Tenten, fidèle à elle-même, s'inquiéta :

« - Quelque chose ne va pas ? Il s'est passé quelque chose de grave ? »

Elle soupira, parce qu'elle connaissait déjà la réponse. Encore une fois il lui dirait qu'on l'envoyait en mission, et encore une fois elle ne saurait même pas dans quelle mission ni où (top secret) et encore une fois elle allait s'inquiéter au point d'en tomber malade.

Neji prit plus de temps à répondre pourtant cette fois-ci. Il l'observa longuement avant de lâcher :

« - Je ne serai pas là pendant un moment. »

Tenten baissa ses yeux un moment. Elle aurait aimé que cette fois il venait pour autre chose que pour la prévenir de ses départ.

Pourquoi ne pouvait-elle pas le toucher ? Pourquoi était-elle incapable de lui dire ce qu'elle pensait vraiment ?

« - Oh, Neji je…, » Elle s'arrêta et lui jeta un regard furtif. « Mais ça va aller, n'est-ce pas ? Tu vas revenir. »

C'était sa façon de lui demander le degré de difficulté de sa mission. Parce qu'il n'avait pas le droit de lui en parler, Tenten tentait de se rassurer en le forçant à lui dire que ça allait. Sauf que cette fois, il mit du temps à répondre.

« - Tenten…, » commença-t-il avec hésitation, et elle fut d'autant plus inquiète, « tu sais bien que je ne peux pas répondre à cette question. »

« - Pourquoi ?

- Konoha m'envoit en mission d'infiltration dans le pays de la Foudre.

- Je m'en fiche de ça, lança-t-elle assez brusquement, est-ce que ça va aller, ou pas ? La mission durera combien de temps ? »

Pour toute réponse, Neji leva sa main et la posa sur sa joue. Tenten se figea mais ne lâcha pas son regard. Le sien était comme pensif, mais tendre.

Touchant son menton, il murmura :

« - Tenten, veux-tu m'épouser ? »

Le choc s'empara aussitôt d'elle, et Tenten perdit un moment l'usage de la parole. L'épouser ? Comment pouvait-elle faire ça alors que… alors qu'il partait, encore ? A chacun de ses départs elle perdait un peu plus de sa vie. Et si cette fois c'était la bonne ? Et s'il ne revenait pas ?

Soudainement, elle se mit à trembler, prête à pleurer mais non, elle ne pleurerait pas devant lui. Pleurer c'était être faible. Elle n'allait pas pleurer.

Alors elle ria.

Elle espérait seulement que Neji ne la prendrait pas pour une folle.

Tenten se mit à rire et essuya ses larmes comme si de rien n'était.

« - Non, » dit-elle d'un ton faussement calme. « Vas-y mais… ne meurs pas. »

Même si sa phrase était dite sur un ton léger, la force de ses poings serrés contredisait ses paroles.

« - Et pourquoi pas ? » Lança Neji d'un ton presque méchant. « Tu sais bien que la Sôke n'en n'aura rien à faire, Tenten. »

Tenten secoua rapidement sa tête, ses longs cheveux suivant le mouvement.

« - Neji, tu es tellement stupide, parfois, » dit-elle avec un soupir excédé.

Il choisit de ne pas répondre. Le silence les enveloppa alors que Tenten observa le sol, prenant de profondes inspirations pour se calmer. Ça va aller, se dit-elle. Neji est fort, et il revient toujours.

Elle devait lui faire confiance.

Son cœur se serra quand l'horloge sonna ses douze coups de minuit. Elle déglutit.

« - Je dois y aller, » annonça soudainement Neji de sa voix grave.

Tenten acquiesça, sentant ses ongles s'enfoncer dans sa paume.

« - Je sais.

- Je ne vais pas mourir, dit-il doucement.

- Ok, répondit-elle précipitamment.

- Je suis sérieux. »

Tenten acquiesça, observant son tapis à travers ses yeux mouillés.

« - D'accord.

- …Je t'aime. »

Elle eut un temps de pause puis :

« - Je t'aime aussi, Neji Hyuuga. »

Elle espérait qu'il s'en aille pour qu'elle puisse enfin arrêter de se cacher, mais il s'approcha d'elle et, avec son pouce, il releva son menton pour qu'elle lui fasse face. Elle se sentit incroyablement vulnérable sous son regard. Comme s'il voyait en elle.

Il l'embrassa et Tenten se laissa faire alors qu'une de ses mains essuya sa joue et que l'autre se posa sur sa taille. Ses lèvres se pressaient doucement contre les siennes, presque avec timidité. C'était un baiser rempli de regret et d'excuse, un au revoir. Tenten refusa qu'il en soit ainsi alors elle encercla son cou et approfondit le baiser. Je vais te forcer à revenir.

Bien sûr Neji fut le premier à mettre fin à leur étreinte. Il se détacha d'elle et toucha ses cheveux. Tenten nota avec une certaine fierté le rouge sur ses joues.

« - Tenten… attends mon retour. »

Et après un dernier regard insistant, il était partit.