Et si Bella Swan était enveloppée/grosse/ ronde ? Et si elle serait, par ce fait, rejetée par ses camarades ? Comment Edward pourrait-il ressentir la même attraction pour elle ? L'appel du sang suffirait-il ?

J'ai choisi une Bella plutôt costaud, j'aurais pu tout aussi bien prendre un autre défaut qui susciterait du rejet ou de la méchanceté, mais je pense que l'histoire de Twilight aurait été plus intense et aurait une vraie moralité. Je ne prétends pas faire mieux que Stephenie Meyer ou critiquer sa superbe saga du « désir interdit » mais je me suis dit que ça…pourrait être intéressant.

J'y ai pensé durant plusieurs mois et voilà : Moi, Helvin, 14 ans, prends la plume (ou plutôt le clavier ici) pour écrire ma fiction, mon crépuscule…

Bonne lecture !


Inception

Backdrifts - Radiohead


Ma mère me conduisit, toutes fenêtres ouvertes, à l'aéroport de Forks. Il faisait chaud à Phoenix, le ciel était sans nuages. Nous étions au mois d'Avril. J'avais mis mon chemisier blanc sans manches, celui que j'aimais tant. Je n'aurais jamais pu le porter au lycée, étant trop complexée. En effet, j'ai toujours été grosse : tous les élèves se moquaient de moi et je n'ai jamais vraiment eu d'amis. J'étais trop timide, de toutes façons, et n'essayais pas de me faire accepter par les autres. C'est pourquoi j'essayais de me faire transparente et, malgré la chaleur, je n'osais pas me mettre en T-Shirt. Bien sûr, j'aimais manger et y pensais souvent : par exemple, lorsque je regardais le panorama d'Arizona par ma fenêtre, les cactus au loin ressemblaient à des esquimaux à plusieurs bras. Les plaines escarpées, elles, avaient des airs de nougat dont les miettes seraient les rochers à leurs pieds…

Oui, Phoenix va me manquer.

Il existe une toute petite ville dans la péninsule d'Olympic. Constamment sous la pluie et les nuages, cette bourgade insignifiante de l'Etat de Washington ne compte que 3120 habitants. Tout le contraire de Phoenix. Mon père, Charlie, y est agent de police et c'est lui que ma mère a quitté (je n'étais alors qu'un bébé) la grisaille avec. Moi, je m'apprête à y retourner. Maman et Phil, son fiancé, veulent voyager et je sentais bien que j'étais de trop. Alors je pars vivre, à contre cœur, chez mon père, assurant à tous que j'en avais envie. Faisant mes adieux, je montai. L'avion décolla.

_ Bella ! mon père. Il était à quelques mètres de moi mais je ne le distinguais qu'à peine, les torrents me brouillaient la vue. Effectivement, il pleuvait lorsque l'avion atterit à Port Angeles. Evidemment.

J'arrivai au lycée de Forks avec ma Chevrolet rouge à plateau que mon père m'avait offert la veille. C'était une honorable dame qu'il ne fallait pas pousser au dessus de 90 km/h et elle était bruyante au démarrage, certes. Mais je l'adorais. En arrivant au parking donc, je constatai que ma voiture n'avait rien à envier aux autres, la plus luxueuse étant une Volvo argentée garée près de l'entrée. Je poussai la porte du secrétariat et une femme qui se limait les ongles ne manqua pas de me détailler des pieds à la tête. On –mon père- n'avait visiblement pas parlé de la fille Swan comme étant dotée de cette corpulence. Elle devina tout de même à qui elle avait à faire :

_ …tu dois être Isabella Swan, la fille du chef ?

_ Bella, la corrigeai-je.

Ne souhaitant pas m'étendre davantage, je demandai prestement le plan de l'école et mon emploi du temps.

Errant dans les couloirs afin d'y dénicher la salle n°12 où avait lieu le cours de maths (beurk), un garçon aux cheveux réglisse osa m'aborder.

_ Tu es…Isabella ? Je ne t'imaginais pas vraiment comme ça…

Ho, génial ! Comme ça je ne plaisais pas à « Monsieur Le-Joueur-d'échecs » ?

_ Oui, c'est moi, lui répondis-je sèchement.

Quelques élèves, enfin ceux qui ne m'observaient pas déjà, se retournèrent. Douché, il ne se démonta pas cependant.

_ Je suis Eric Yorkie. Je peux peut-être t'aider à trouver ta classe ?

Il essayait sûrement de se racheter.

_ Euh… j'ai Mr Banner en salle 12.

_ J'ai maths aussi ! fit une voix enjouée, derrière moi. Tu dois être la nouvelle, Is…

_ Juste Bella, le coupai-je.

_ Enchantée, juste Bella ! Mike Newton, se présenta le garçon blond au visage enfantin qui avait fait irruption. Je t'accompagne si tu veux !

N'était-il donc pas repoussé par mes rondeurs et ma taille XXL, comme les autres ?

_ Je veux bien, merci.

_ Super !

Non, apparemment il avait l'air de m'apprécier.

A l'heure du déjeuner, le dénommé Mike me présenta à toute sa bande, à la cantine. Je m'entendis très vite avec la timide Angela. Jessica je crois, m'avait demandé pourquoi je ne ressemblais pas à l'archétype de la fille californienne : blonde, sportive (on oublie) et bronzée. Je lui répondis que ma mère était albinos. Elle ne ria pas. « Et tu pensais qu'un peu d'ironie t'attirerait des amis… » me suis-je dit. Une autre blonde dont le nom m'échappait m'oscultait sous toutes les coutures mais n'avait pas daigné me saluer. Je la vis ensuite parler à l'oreille de Jessica en me regardant. Bref, j'allais m'en faire une amie.

Et c'est alors que je les vis pour la première fois.

Une blonde beaucoup plus pâle que moi, magnifique à faire la couverture d'un Vanity Fair, et suivit d'un grand brun baraqué, fit son entrée.

Certaines attablées cessèrent de parler.

Il y eut ensuite une fille aux cheveux bruns et hérissés mince à l'extrême qui, dans sa démarche, rappelait une danseuse étoile. Elle était accompagnée d'un jeune homme blond qui avait l'air…mal à l'aise.

Puis, en retrait, je le vis.

Il était grand, sa peau était blanche comme le marbre et sa chevelure désordonnée avait une teinte particulière : bronze avec des reflets cuivrés à la lumière. Et ses yeux… ses yeux si sombres qu'ils auraient pu vous transpercer. Mais magnifiques, encadrés de longs cils. Son nez était droit, ses lèvres fines, il était superbe. Il semblait plus jeune que les précédents et leur ressemblait. Ils avaient la même peau si blanche et sans défauts, les yeux légèrement cernés, et semblaient si distants…

Ils ne se mélangeaient pas aux autres car ils s'installèrent à la table la plus éloignée. La petite brune (ou devrais-je dire « le lutin » car c'est à ça que l'on pouvait l'assimiler), se leva avec grâce et revint, un plateau chargé de nourriture dans les mains.

Je me concentrai vivement sur mon plateau lorsque je m'aperçus que le rouquin m'observait. Prenant mon courage à deux mains, j'entrepris de demander à ma voisine (Jessica) qui étaient ces inconnus :

_ Rosalie Hale est la blonde. Musclor à côté, c'est Emmett Cullen. Alice Cullen, la brune, et Jasper Hale. Le dernier c'est Edward Cullen. Ils sont tous en couple sauf Edward mais t'emballes pas, personne ne l'intéresse…

_ Donc toi, certainement pas !

_ Tais-toi Lauren, t'es lourde. C'était Eric qu'y avait pris ma défense contre la peste blonde de tout à l'heure.

Je fis semblant de ne rien entendre (cela valait mieux) et admis en rougissant qu'ils n'étaient plutôt pas mal.

_ Tu rigoles ? Ils sont carrément canons, ouais ! Le Dr Cullen et sa femme les ont tous adoptés. Je me demande bien pourquoi. Ils sont si…mystérieux.

Passons.

J'avais cours de gym le lundi après le déjeuner, et je hais les lundis. Les vestiaires seraient déjà une épreuve : se retrouver en sous-vêtements quelle horreur !

En entrant, je m'installai comme à mon habitude à Phoenix : le plus loin possible des autres. Dans un coin où je passerais (je l'espérais) inaperçue. Lauren avait malheureusement sport en même temps que moi. Merde, quelle poisse ! Moi qui voulais être invisible, celle-ci me fixait en ricanant. Je ne suis pas violente, pourtant je l'aurais frappée.

On me mit une raquette entre les mains. Le coach Clapp exigeait un match de tennis. J'avais du chamallow dans les bras et mon jogging ne fermait plus : j'étais mal barrée. Lauren passa devant moi.

_ Alors Swan, cracha-t-elle, narquoise. Prête à te taper la honte de ta vie ? Parce que t'as pas l'air très douée en sport…

_ Et toi, Lauren, tu n'as pas l'air d'avoir plus de cerveau qu'un poisson rouge.

Bon, ok, je n'avais pas de poisson rouge. Cependant la blonde, ne sachant que répondre, partit rejoindre sa bande. Avoir le sens de la répartie me sauvait, c'était ma carapace face aux moqueries et réflexions désagréables que j'avais l'habitude de recevoir. Certes, ce n'était pas comme ça que j'allais me faire des amis mais, Lauren, j'avais d'office l'intuition qu'elle n'en serait pas une. Je souris légèrement, fière de moi. Heureusement, Mike était au même cours. Il proposa tout de suite que nous fassions équipe malgré mes conseils pour ne pas me prendre :

_ Mike je suis nulle, je te ferai perdre à coup sûr.

_ T'inquiètes, Bella ! On y arrivera.

Mike était fort, en effet il remporta toutes les manches…à lui seul. Moi, assise, je me contentais de le regarder. Finalement, pensai-je, je m'en suis plutôt bien tirée.

…mais c'était sans compter sur Clapp.

_ Swan ! Tu joues ou je te colle un zéro pointé ?

Rouge comme une tomate, je me levai et me pris les pieds dans mon pantalon, non fermé. Il ne fallait pas qu'il descende ! Ce serait la catastrophe ! Je lâchai donc ma raquette pour remonter mon jogging, elle fit rouler les balles qui traînaient jusqu'à Tyler Crowley. Ce dernier glissa dessus, entraînant dans sa chute le garçon à côté de lui. Toute l'assemblée se mit à rire. J'avais provoqué tout ce grabuge, moi ?


Voilou ! Ce chapitre est le premier, lecteur, alors inutile de te dire que j'attends avec impatience tes impressions ! Oui je sais, ça ressemble énormément au livre et en plus il est court. Mais pour introduire l'histoire, il le faut bien... Bella est toujours aussi maladroite mais un peu moins timide. Elle sait répondre à ceux qui l'embête ! On l'a connaitra un peu plus dans le second chapitre

Merci de m'avoir lu et..cliques sur REVIEW ! *siii, regardes, c'est juste en-dessous avec une bulle à gauche*