Voici mon premier texte. Une série de 40 quatrains en alexandrins racontant la création du monde jusqu'aux événements de Skyward Sword. Le style se veut proche (partiellement) de la Théogonie d'HESIODE. Juste deux petites précisions pour éviter le lynchage. 1: j'ai rebaptiser "l'Avatar du Néant", "Négation", entre autre car je trouvais ce nom plus approprié par rapport à la trduction anglaise. 2: Les plus assidu d'entre vous à la série remarquerons probablement que j'ai emprunté trois-quatre phrases à Ocarina of Time (mais pas plus, je vous le promet).
Pour finir: Legend of Zelda ne m'appartient pas, pas plus que les personnages de cette license.
Bonne lecture
GENESIS
Commençons pour chanter, Ô Muses Hyliennes,
Détentrices d'un savoir Ô combien sacré,
Dépositaires de nombreux secrets, gardés
Au sein de quelque profondeur d'encre et d'ébène,
Sages dissimulés dans des temples faits d'eau,
Belle nymphe du lac à l'écume éclatante,
De végétation aux frondaisons luxuriantes,
De feu et lave brûlante des sommets-hauts,
Des ombres les plus denses au plus pur esprit.
Commençons, donc, par louer les grandes Déesses,
Dont la lignée se perpétue jusqu'aux princesses
Trois, aux silhouettes d'un teint des plus exquis.
Ces divines soeurs, du chaos tout droit sorties,
Tels de purs esprits faits d'or et de lumière
Et s'en venant sur le passé de notre terre
De voir ainsi le monde les eut attendries.
Din, Déesse de la force aux bras enflammés
Dans ses mains irradiant de leur aura vermeille
Rassembla la terre et, l'amenant à l'éveil,
Modela le sol rouge selon ses pensées.
Inondant le nouveau monde de sa sagesse,
Nayru, dont les cieux apaisent d'un éclat pur,
Apporte loi sur Hyrule d'un geste sûr
Et son ordre imposa pour que le chaos cesse.
A la fin Farore de son âme infinie
Du courage peint de vert étant l'égérie,
Insuffla vie et coeur qui jamais ne tari
A Terre et Ordre dorénavant réunies.
Leur oeuvre accomplie, s'en retournèrent aux cieux,
Laissant derrière elles trois triangles faits d'or,
Echo divin qui jusqu'à nous résonne encore
Pouvoir enivrant aux yeux des ambitieux.
Trop d'ailleurs, pour les êtres de chair et de sang
Issu de ce souffle au dessein presque insondable
Laissant derrière lui la Déesse raisonnable,
L'autorité d'Hylia lui octroyant ce rang.
Ces formes souples décrétèrent alors
Qu'à quiconque toucherait le triangle d'or
Son voeux le plus cher serait exaucé dès lors
Par la nature aimable du divin trésor.
Ainsi un coeur aussi pur que le lac Hylia
Sera gratifié dans l'honneur de la coutume,
Tandis que l'homme à l'âme remplie d'amertume
La création son sombre reflet deviendra.
Parmi les mortels furent d'abord apparus
Fiers Gorons, semblables aux antiques géants
Et gentes fées aux portraits des plus alliciants
Tikwis, Parellas et Mogmas qui ne sont plus.
Enfin les Hyliens, Ô race élue des déesses
Au destin aussi glorieux que contradictoire
Allant du pur bonheur au pire désespoir
Plonge puis surgit au delà de la détresse.
La période vit apparaître également
Sages créatures aux traits mythologiques
Léviathans lévitant dans un vol extatique
Et grands arbres la connaissance propageant.
Pour l'aider dans sa lourde tâche de gardienne
Hylia fit appel aux dragons élémentaires
Et puis requérant des veilleurs supplémentaires
Créa les grands Sheikahs aux formes presqu'humaines.
Elle fit bien, car déjà loin à l'horizon
S'amoncellent les noirs nuages du chaos
Portant en leur sein Négation clamant très haut:
"La haine me consume tel un fort poison
Savamment distillé dans mon coeur de démon
Que les Déesses par leur Ordre m'inspirèrent!
Je jetterai leur création plus bas que terre
Et le monde sera sous ma domination!"
Ainsi s'exprima l'engeance née du non-être
Vrai représentant du Néant personnifié
Sa voix seule nos ancêtres faisaient trembler
Il fit plier les hommes tels de jeunes hêtres.
Mortels et immortels, tous se croyaient perdus
Mais Hylia usant de tout son pouvoir sur lui
Dans un autre plan scella le monstre banni
Ses hordes affolées ainsi furent vaincues.
Mais quel prix pour la Déesse et ses Hyliens!
Afin d'emprisonner les forces maléfiques
Renonça à son autorité mirifique
Et créa un îlot pour protéger les siens.
C'est ainsi que le ciel vit naître Celesbourg
Hôte de l'épée divine aux mille légendes,
Qui abrita de la Déesse les offrandes
Devenue mortelle vit la fin de ses jours.
Pour préserver la triforce des mains impures,
Hylia la dissimula à la vue de tous
Puis confia son secret à ses sujets, la Douce,
La relique fut ainsi cachée dans un mur.
Des siècles passèrent dans l'heureuse ignorance,
L'histoire devenant légende et même conte
Oubliant depuis quand cette guerre remonte.
Seules persistent les traditions sans leur sens.
Mais le récit n'est pas bien achevé, Ô Muses,
Puisqu'une arme abhorrée entre toutes subsiste.
Ghirahim, noire épée à qui rien ne résiste,
Réapparaît et à un jeu cruel s'amuse.
Désirant à tout prix le retour de son maître,
Attira l'avatar d'Hylia sur le sol dur
La belle nommée Zelda, des siens la plus mûre
Espérant par quelque traîtrise la soumettre.
Le héros des légendes partit aussitôt
Sauver la future princesse des griffes
Acérées du vil affidé à l'esprit vif
Qui de la vierge aux cheveux d'or songe au sang chaud.
Sa tunique verte à Farore est un hommage
L'épée de légende brillant au firmament
Ses yeux pleins de détermination et d'allant
Sur le champs de bataille marche avec courage.
A maintes et maintes reprises combattirent,
Mais Ghirahim ne put contre l'épée divine
Prévaloir et fini par faire grise-mine
Se promettant au prochain coup de réussir.
Le héros, apprenant des premiers dragons
Le secret de la triforce si bien gardé
Grâce à la précieuse aide de Fai, son épée,
Gagna le droit d'en user contre le démon.
Priant ainsi les Déesses de tout son coeur
Il se vit exaucé par la chute d'un pan
De Celesbourg sur le malin s'impatientant,
Sauvant ainsi tous les siens d'un grand malheur.
Il en faut plus pour Ghirahim impressionner
Cependant, et usant à son gré des portes
Du temps, pénétra séant dans l'antique grotte
Dans le passé s'en vint son maître libérer.
L'essence de la douce Zelda absorbée
Négation put enfin sortir de sa torpeur,
Et comptant infliger à tous grande douleur
Défia le héros au courage indompté.
Il n'est pas de mots pour décrire le combat
Epique opposant les armes des grands guerriers
Dans un plan où eau et ciel se virent mariés
Les éclairs se mêlant à leurs sombres éclats.
Après moult attaques des combattants portées
Avec la ferveur qu'offre rage débridée,
Négation défait tombe sur le sol mouillé
Son entropie achevant de le dévorer.
Il lança alors au héros d'un air sadique:
"Ne crois pas que l'affrontement s'arrête ici,
Car ma haine toujours me survivra, tapie
Dans la noire pénombre et au moment critique,
Se dressera dans votre tourmente absolue
Terminant misérablement vos existences.
Et ta race en dépit de toutes ses naissances
Par cette malédiction sera dissolue."
Négation promit encore, crachant ses mots
Au visage du héros qu'une incarnation
Du démon les poursuivrait de sa passion
Couvrant de ténèbres le monde et ses hameaux.
Ce destin les hanterait éternellement,
Tel le rire sardonique de Négation
Dans le souvenir de l'Hylien plein d'émotion
Songeant, sa tunique verte flottant au vent
Qu'il faudra du courage à ses futurs enfants.
Puis il retrouva la belle et tendre Zelda
Les Muses taquines ne nous révélant pas
Si avec elle il renouvela son serment.
Quant à Fai, sa place elle retrouva séant
Afin de toujours sur la Déesse veiller
Gardienne fidèle dans son devoir sacré
Protégeant Hyrule des pouvoirs du néant.
