Mauvaises nouvelles.

Merrill passait une journée relativement décente par cet après-midi d'automne, ses cheveux avaient un petit peu poussés, sous le regard critique d'Anders qui parfois lui coupait la chevelure quand l'elfette était trop absorbée par l'Eluvian pour pouvoir faire quoi que ce soit d'autre.

Les semaines avaient passées après l'incident qui avaient couté la vie à de nombreux innoncents, incluant la Divine Justinia. Hawke avait temporairement laissé Merrill au soins du blondinet au tendances terroristes.

L'elfe était absolument terrifié à l'idée de perdre sa chère et tendre guerrière, la championne de Kirkwall, mais aussi et surtout la championne de son coeur.

Et donc elle attendait ses lettres, ou celles de Varric avec impatience, en se disant que ' pas de nouvelle, bonne nouvelle' devait être vrai. Elle savait juste que son amour était partie prêter main forte à un des héros de Ferelden, Alistair. Elle avait une confiance absolue en Hawke, et savait pour sûr que le garde des ombres saurait se révéler un combattant hors-pair, après tout, il avait combattu un Archidémon, il devait bien savoir se battre, non ?

Et puis, par ce même après-midi d'automne, une lettre arriva, Anders lui apporta le papier, jubilant presque, car la lettre portait la marque de fabrique de Varric, son nom écrit, avec des petites fleurs collées autours. Anders la pressa d'ouvrir la lettre, cet homme était vraiment curieux.

Merrill s'executa, ouvrant avec soin l'enveloppe finement décorée par les soins du nain. Le sourire qui flottait sur ses lèvres se ficha, le papier semblait porter des tâches d'eau séchées, de la pluie.. Ou des larmes.

Elle commença à lire la lettre, et plus ses yeux parcourait le papier, plus ils s'humidifiaient. L'autre mage la prit soudain dans ses bras, elle ne savait pas pourquoi.

-Tout va bien ? Demanda Anders, soucieux.

-Je...Pourquoi m'avez vous enlaçée ?

-Merrill, vous vous êtes laissée tombée au sol. Puis-je lire la lettre ?

- Lisez la à haute voix je vous prie, je n'ai guère eu la force de finir de la lire moi même. Soupira t-elle, tandis que son collègue lui lança un regard empli de questions. Il s'empara de la lettre, et commença à la lire.

- " Chère Daisy, et probablement Blondie, je vous envoie cette lettre la mort dans l'âme, car de toutes les lettres que j'ai eu à écrire de ma vie, celle-ci est de loin celle qui me peine le plus.

Ma très chère amie, je t'invite à te poser dans un fauteuil comfortable, et si il n'est déjà pas là, appelles Anders. Fais-le. Maintenant, respirons un grand coup, et tentons de limiter les dégâts.

Ma douce elfe au sens de l'orientation douteux, malheur est arrivé à ta chère Hawke. Marian n'est plus de ce monde, je suis navré de devoir te l'annoncer dans une lettre; Nous avons eu... Quelques problèmes. Marian s'est sacrifiée pour nous sauver. Comme d'habitude, elle paya pour les erreus commises par autrui. Parler d'elle au passé me crève le coeur, Daisy, je ne pas t'en dire plus pour l'instant, j'imagine que tu aimerais pouvoir tout savoir,je te donne rendez-vous à Fort Celeste. Je sais que ce n'est pas facile, mais Merrill, je te conjure de rester avec Anders,de ne pas te faire mal. Je ne te connais que trop bien, et je sais que tu te tiendras pour coupable, alors que tu est probablement la plus innocente dans cette sordide tragédie. Avec toutes mes condoléances, ton ami Varric Thétras. ( Ps: Prends ta pelote de laine, Fort Céleste est grand.) ".

Merrill se recroquevilla, ses larmes coulant sur ses joues d'albâtres, ses poumons fragiles se serrant douloureusement par la faute des puissants sanglots qui lui brisaient l'échine de par leur puissance tout bonnement Ïnouie. Anders tenta d'être fort, mais même ses longs cheveux ne parvinrent pas à cacher ses larmes. Orianna prépara les bagages de ses 'maîtres' qui étaient plus comme une famille à ses yeux, un remplacmeent de ce qui lui avait été pris il y a maintenant si longtemps.

Elle n'était plus une enfant, elle avait comprit que quelque chose avait dût arriver à Marian, mais elle n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être, pour elle, nul n'était en mesure de venir à bout de Hawke.

Ce n'était plus une enfant, mais elle avait toujours son coeur d'enfant, qui la poussait à aimer inconditionellement, et avec le coeur, venait l'espérance, et le Créateur savait que cette elfe remplie d'espoir espérait avec tant d'ardeur que la femme qui était comme une mère pour elle s'en sorte qu'elle refusait de considérer l'option que sa chère Hawke ait péri.

Mais quand le groupe arriva à Fort Céleste, il fût forcé de faire façe à la réalité. Tout le fort sembla muré dans le silence. L'ambassadrice elle-même semblait infiniment peinée. Elle ignora les yeux rouges des mages, et l'expression confuse de la servante elfique. L'elfe frêle semblait totalement indifférente à son environnement, ses yeux mornes et las, sans vies, ne se promenaient plus sur les arbres ou les fleurs, son regard était juste fixé au sol. Varric les rejoignit.

Malgré ses plus brilliantes tentatives, la jeune elfe n'était absolument pas réceptive, et semblait se renfermer davantage sur elle-même. Varric joua alors sa dernière carte.

-Daisy, il y a un mirroir elfique, un elu-je-ne-sais-quoi. Peut-être que tu aimerais le voir ? Proposa le nain, tenant l'elfette par la main. Elle acquiesa et fut conduite à la salle, où elle demanda à être laissée seule pour pouvoir mieux réfléchir.

Une fois qu'elle fut certaine que tout le monde avait quitté la salle, elle deposa sa main contre l'Eluvian, sentant le contact familier, comme lorsqu'elle conjurait un puissant sort, cette espèce de chaleur, quand son esprit pénétrait dans l'Immatériel. Elle ferma les yeux, et passa de l'autre côté du mirroir.

Une femme aux yeux dorés l'observait d'un air supérieur.

-Je sais ce que vous cherchez. Je vous permettrais de le faire, mais si vous faites quoi que ce soit qui risque de contrecarrer mes projets ou d'endommager cet endroit, préparez vous à subir les conséquences. Déclara l'humaine.

L'elfe opina du chef.

-Ce que vous cherchez se trouve à travers cet Eluvian.

-Comment le savez-vous ? Demanda Merrill, sa curiosité se réveillant enfin.

-Ce 'monde' m'est devenu familier. Allez-y, la companie d'autrui ne m'a jamais vraiment importé.

L'elfette la remercia d'une légère réverence, provoquant un roulement d'yeux de la part de l'humaine aux étranges yeux, qui lui rappelait étrangement Asha'Bellanar. Merrill se lança à travers le mirroir, ne sachant même pas ce qu'elle cherchait, en fin de compte.

- On est perdue, chérie ? Merrill reconnut la voix en un battement de coeur. Comment l'oublier ? Elle sentit l'étreinte chaude de Marian se refermer autour de sa frêle stature. Elle ferma ses yeux, s'autorisant du repos.

Sa respiration devint plus calme, et ses battements de coeur cessèrent. Elle sourit. L'Immatériel acceuillait désormais deux nouveaux membres, que ce soit définitif, ou pas.

Varric se maudit d'avoir été aussi stupide, mais l'humaine aux yeux dorés lui rapporta les retrouvailles de ses amies. Cela n'allégea que très légèrement le lourd fardeau qui pesait sur les épaules du nain.

Anders et Solas commencèrent à travailler de concert pour sortir la championne et la dalatienne de l'Immatériel, mais ça, c'est une toute autre histoire.