Fandom : Kuroko no basuke

Titre : De l'art d'utiliser un pyjama

Disclaimer : Les personnages de Kuroko no basuke ne m'appartiennent pas, car comme tout le monde le devine, si ça avait été le cas, ce manga aurait été un yaoi débridé. Et je ne fais pas d'argent avec cette fanfic.

Rating : Radicalement M! Oh, yeah!

Genre : Bouahahahaha!

Pairings : Midorima x Takao (comme d'hab'), Akashi x Kuroko (j'ai été pervertie)

Remerciements : A toi, ma chère beta Riddikulus, je te dédie cette fanfic qui met en scène nos OTP respectifs! Cependant, charité bien ordonnée, je commence par le mien! Merci donc pour tes relectures et tes corrections de plus en plus perfectionnées!


Chapitre 1: Where is the doctor?

Cette année scolaire était épuisante. La troisième et dernière année de lycée, sanctionnée par les concours d'entrée à l'université filait à une vitesse folle. L'école, le basket et les tournois, les cours du soir, les révisions et la préparation à mener de front, ce n'était pas une colonie de vacances, même pour Midorima Shintarô. Il se levait aux aurores, se couchait après minuit… Il lui était même arrivé de s'endormir sur ses cahiers, c'est dire… Cependant, sa volonté, sa détermination ne faiblissaient pas : il voulait étudier la médecine à la prestigieuse Université de Tôkyô. Très réputée à l'international, classée premier établissement supérieur au Japon, profondément élitiste avec des concours d'entrée à s'en taper la tête contre le bureau de la salle d'examen, c'était ce qu'il lui fallait. Ce qu'il recherchait non pas pour le prestige, mais pour donner le meilleur de lui-même.

Midorima, de par son caractère, avait toujours visé haut depuis qu'il avait atteint l'âge de la raison : se dépasser en toutes circonstances était son credo. Cependant, parfois, il s'accordait quelques moments de détente, lorsque son cerveau commençait à saturer. Et pour cela, il avait le meilleur des petits amis à disposition : Takao Kazunari. Egalement son camarade de classe, son coéquipier, son partenaire, son chauffeur, son esclave, son…

Le grand shooteur à lunettes fourra une main dans la poche du pantalon de son gakuran et en extirpa la clé du portail métallique face à la grande maison dans laquelle il vivait avec ses parents et sa soeur, qu'il ouvrit. Comme à l'accoutumée, il referma la porte, rangea la clé et traversa l'allée du jardin décorant l'extérieur de sa demeure. Ce mois d'Octobre était doux, cette année et les fleurs que sa mère aimait cultiver se dressaient bravement face aux températures changeantes, d'un jour à l'autre. Mais le lycéen, par habitude, n'y prêta pas beaucoup d'attention, préférant rentrer se mettre au chaud, dans sa chambre.

Il fut légèrement étonné de ne trouver personne, en ce samedi de début d'après-midi. Normalement, sa jeune sœur, de deux ans sa cadette, devait avoir fini les cours et être présente, de même que ses parents, pourtant, il n'y avait pas âme qui vive dans l'entrée où il se déchaussa, dans le salon où il passa vérifier que la télé était bien éteinte, dans la cuisine où il ouvrit le réfrigérateur pour se prendre une canette de shiruko. Sans doute que ses parents faisaient des courses ou étaient sortis rendre visite à des amis. Il y avait fort à parier que sa petite sœur avait décidé de traîner avec ses copines sur le chemin du retour, négligeant ainsi le repos nécessaire avant de commencer les travaux scolaires du weekend…

Shintarô dégusta sa boisson sucrée tout en se demandant ce qu'il pourrait bien faire dans l'immédiat. Son cerveau lui hurlait : « Au boulot, fainéant ! Ah, et révise, aussi… » mais son corps demandait un peu de répit. Après tout, il enjoignait souvent sa sœur d'entamer les leçons à tête reposée afin de mieux pouvoir se concentrer. Il était nécessaire d'avoir une santé et une forme impeccables pour briller à l'école et cela passait par une nourriture saine, de l'exercice physique et un bon sommeil.

Une sieste ? Pourquoi pas ? L'adolescent termina sa canette tout en jetant un œil à l'horloge de la cuisine, près du réfrigérateur, qui affichait quatorze heures dix. Oui, un répit d'une heure ou deux serait plus que suffisant pour recharger ses batteries un peu à plat. Même Kazunari, toujours prompt à lui proposer des sorties le weekend, parfois jusqu'à tard le soir, s'était fait discret depuis quelques semaines : lui visait plutôt l'université privée de Waseda, notamment pour son pôle sportif unanimement reconnu au Japon. Il voulait à tout prix continuer à faire du basket à haut niveau et donnait son maximum pour obtenir une bourse d'étudiant sportif afin de payer ses frais de scolarité. Le shooting guard de Shûtoku devait d'ailleurs avouer qu'il était impressionné par la détermination de son petit ami qui, durant les deux premières années, se l'était plus ou moins coulé douce et qui maintenant donnait tout ce qu'il avait à la fois en sport et dans les études.

Midorima remonta ses lunettes sur son nez, la poitrine gonflée d'orgueil de sortir avec un garçon possédant autant d'atouts et il esquissa un bref sourire, qui se fana lorsqu'il se rappela qu'ils n'étaient plus dans la même classe et que par conséquent, ils se voyaient un peu moins souvent. Que pouvait bien faire Kazunari à cette heure-ci ? Sans doute que le brun, qui contrairement à lui, n'avait pas eu cours ce matin, était en train de plancher sur des QCM, ses nouveaux amis…

Dans tous les cas, il n'y avait pas de raison qu'ils échouent, parce qu'ils faisaient chacun leur maximum pour accomplir leurs rêves.

Mais pour l'instant, c'était décidé, l'heure était à la récupération de toutes celles dédiées au sommeil et qu'il avait loupées durant la semaine écoulée. Après s'être assuré d'avoir terminé sa canette de shiruko, il la jeta dans la poubelle de la cuisine et sortit, traversa le grand salon et sa salle à manger pour emprunter les escaliers en bois menant à sa chambre. Leur maison était très grande et ordinaire : la cuisine, le salon et la chambre des parents au rez-de-chaussée, les sanitaires et les chambres des enfants au premier et un vieux grenier au second. Arrivé à l'étage, Midorima eut un moment d'hésitation, se demandant si finalement, un bon bain chaud ne ferait pas l'affaire… Avant de se rétracter, en se disant que de toutes les façons, il y aurait droit le soir, sans faute et que ça constituerait une très bonne coupure dans ses révisions, à l'instar du dîner.

Fort de ce constat, il se dirigea donc vers la porte de sa chambre, qui était fermée comme à l'accoutumée chaque fois qu'il s'absentait, même pour récupérer le courrier dans la boîte aux lettres ou se prendre un jus de fruits dans le réfrigérateur. Il l'ouvrit, et…

Et sa mâchoire inférieure manqua de s'écraser au sol.

En travers de son lit, face à la porte, donc face à lui, se trouvait Kazunari, allongé sur le ventre, vêtu en tout et pour tout d'un petit short rouge qui laissait voir sans ambages la naissance de ses fesses. Le brun se retourna partiellement, délaissant visiblement un manga qu'il était en train de lire pour lancer d'un ton joyeux :

«Ah, Shin-chan ! »

Les yeux écarquillés, la bouche toujours grande ouverte, l'As de Shûtoku détailla les longues jambes fines et musclées qui pendaient dans le vide, devant lui. Le short… Mon Dieu… Midorima frôla la syncope lorsqu'il se rendit compte que le popotin de Kazunari affichait gaiement (sans jeu de mots, aucun) en lettres blanches sur le tissu rouge une phrase on ne peut plus équivoque : "Where is the doctor ? ".

« Ou plutôt devrais-je dire… »

Le souffle de la voix de son petit ami, suivi d'un gémissement lascif, ne parvint pas à tirer le plus grand de sa stupeur :

« Midorima-sensei ? Sensei, continua le possesseur de l'œil de faucon, vous tombez à pic. Je suis malade… Très, très malade… »

Et ce dernier ponctua cette affirmation en fermant l'ouvrage, puis en bougeant ses hanches contre le matelas du lit, de manière plus que suggestive qui laissa l'As sans voix aucune…

Parce que trop, bien trop occupé à dévorer de ses yeux verts ce qui se trouvaient devant eux, justement.

Midorima se rendit compte que pour la première fois depuis longtemps, il se rappelait la raison pour laquelle il faisait crapahuter le brun sur un vélo, tous les jours, qu'il pleuve ou qu'il vente, depuis plus de deux ans. Et il eut presque honte de se féliciter des résultats obtenus.

Presque.

Kazunari avait des mollets en béton, des cuisses musclées et un fessier ferme et plat, parfaitement moulé dans ce petit short rouge qui mettait le tout en valeur. Y compris sa chute de reins, dont la courbe se creusa davantage lorsque son point guard s'appuya sur un coude pour mieux le regarder.

« Sensei… Soignez-moi, s'il vous plaît, je souffre terriblement, si vous saviez… »

Et ce sourire coquin, ces lèvres appelant à la débauche, ce corps sublime exigeant l'abandon pur et simple…

Takao posa de nouveau sa tête sur le matelas du lit et la baissa, afin de regarder son tsundere d'amour d'un œil bleu métallisé. Toujours sur le ventre, il fléchit une jambe et les lettres blanches cousues sur le short s'étirèrent légèrement.

« Pouvez-vous m'examiner ? Ici, Sensei… » Précisa le plus petit en se tordant le bras pour se caresser le bas du dos…

Le grand aux cheveux verts déglutit.

Le bas du dos, donc… Jusqu'à ce qu'un doigt vil et tentateur se glisse sur le short rouge, caressant la raie des fesses…

Midorima se sentit comme congestionné, se bouchant le nez de peur que, comme dans les manga, il ne se vide de son sang par les voies nasales. Mais ce geste eut au moins l'immense mérite de le sortir de son mutisme :

« Kazunari… Qu… Qu'est-ce que tu fiches ici ? Demanda-t-il sans même hausser le ton, ce qui prouvait à quel point son cerveau était déjà bien atteint.

-Je viens me faire examiner, Sensei… Lui répondit le brun d'une voix basse et sucrée. Ici… Montra-t-il de nouveau avec l'un de ses doigts.

-Je ne suis pas médecin, nanodayo ! »

Sérieusement, mais qu'est-ce qui lui était passé dans sa tête brune ?

« Non, mais vous le serez, après avoir eu votre diplôme dans l'université la plus prestigieuse du pays… Sensei… Vous venez ? »

Sur cette invitation mutine, le possesseur de l'œil de faucon utilisa ses deux mains pour se saisir de l'élastique de son short et le baisser très légèrement, juste assez pour laisser deviner qu'il …

Oh, put… Purée, il n'avait rien en-dessous !

Le tsundere à lunettes resta silencieux, assommé par cette constatation qui, bien qu'évidente quand on y réfléchissait deux secondes, ne lui avait d'abord pas sauté aux yeux tant l'incongruité de la situation l'avait abasourdi.

Et sa… son… Bref, hem… qui commençait à se manifester dans le creux du pantalon, bien sûr… Oh, purée…

Mentalement, Midorima se tapa le front à plusieurs reprises. En vrai, il ferma les yeux et se pinça l'arête du nez, mettant fin à ce spectacle insoutenable pour ses hormones, insoutenable pour son imagination qui se débridait petit à petit.

« SenseiSensei… »

Le chant de la sirène, dévoyant même les hommes les plus amènes et les plus déterminés…

« Comment tu es arrivé ici dans cette tenue ?

-Je ne me déshabille que dans le cabinet du médecin… »

Les reins que le brun avait mis en mouvement, pour se frotter de manière indécente contre le matelas… Le shooteur s'en mordit l'intérieur des lèvres.

« Réponds.

-Je vous ai répondu, Sensei… »

Le jeune point guard maintenant à quatre pattes, affichait sans honte ses fesses délicieuses qui étiraient un peu plus le tissu du short, ainsi que l'inscription portée dessus…

« Arrête de jouer à ça, nanodayo.

-Je ne joue pas… Si je suis venu à vous, c'est par nécessité.

-Mais quelle nécessité ?

-Je suis malade, Sensei… Au bord de l'agonie… » Précisa le brun dans un dernier souffle sensuel.

Une agonie qui ne l'empêchait pas d'onduler les hanches dans le vide, de manière très explicite… Et en plus, il écartait ses jambes !

Non, la réalité était que Midorima, lui, était bien à deux doigts de mourir devant le show délectable et tentateur qui se dévoilait sous ses yeux et il sentait quelque chose lui monter au nez. Pouvant certes être confondu à la moutarde…

« Tu persistes… »

Sauf que ce n'était pas cela. Pas du tout. Ce qui lui couvait entre les jambes était là pour le lui rappeler.

« Tu l'auras voulu… »

Il poussa la porte de sa chambre sans la fermer, puisqu'ils étaient seuls, déboutonna le haut de son gakuran puis sa chemise pour les retirer tous les deux d'un seul coup, dévoilant le haut de son corps sans aucun défaut. D'ailleurs, Kazunari se redressa légèrement sur un coude pour mieux voir ce qui s'offrait divinement à lui : les épaules carrées, les pectoraux saillants, les abdominaux d'acier, les hanches étroites…

Mais Midorima ne lui laissa pas le temps d'admirer à son aise : en une enjambée il se trouva au pied du lit. Il se saisit des jambes de son petit ami qu'il déplia brutalement, les laissant pendre de nouveau dans le vide, puis il s'agenouilla entre et d'un geste pas totalement maîtrisé, délogea rageusement le short de là où il trônait.

« Hé ! Shin-chan ! Aïe ! »

Le brun ne put entamer sa litanie de protestation : sa fesse droite se fit mordre sans la moindre douceur, avant de se faire dévorer. Littéralement. Le shooting guard de Shûtoku lui mangeait la fesse, tirait dessus avec ses dents, y déposait des suçons bien visibles. A l'aide de sa main gauche aux doigts bandée et de sa bouche, il écarta ces deux morceaux de chair et sa bouche glissa sciemment vers le centre.

« Ah, hum… Shin-chan… Ah! » S'exclama Takao lorsque le bout de la langue de son petit ami vint lui taquiner le sphincter.

Shintarô humidifia bien cette partie intime de sa salive, avant de passer à la fesse gauche, à laquelle il fit subir le même traitement qu'à sa jumelle. Son pouce droit vint caresser doucement l'entrée, la massant en traçant de petits cercles dont le rayon rapetissait lentement, mais sûrement. De toutes les manières, le brun ne protestait pas, alors le maître des lieux appuya sur ce trou jusqu'à y faire rentrer le bout de son pouce. L'adolescent aux yeux bleus clairs expira un gémissement et les muscles de son anus se détendirent un peu, permettant une meilleure pénétration à l'intérieur même de son antre qu'une seule personne sur Terre était capable de violer sans crainte. Avec précaution, Midorima poussa son pouce lentement, millimètre par millimètre et une fois que tout fut rentré, commença à faire des allées et venues à l'intérieur, arrachant des grognements de plaisir à son faucon d'amour. Il savait que ce dernier se masturbait souvent et ce faisant, se calait un doigt ou deux bien au fond dans le but de se procurer plus de plaisir.

« Pour l'entraînement, tu sais ce que c'est… Comme ça, les muscles restent chauds et tu peux me prendre quand tu veux ! » Lui disait le brun.

« Tsss… C'est ça, oui… » Marmonna le grand à lunettes, comme pour lui-même.

Il devait cependant reconnaître qu'en effet, malgré le fait qu'il n'utilisait aucun lubrifiant digne de ce nom, son pouce n'était pas si à l'étroit que cela dans le fourreau de chair que lui offrait le brun. C'était chaud. Et humide et terriblement bandant. Il tourna la tête à gauche, sur laquelle se trouvait une longue bibliothèque basse, à droite où se trouvait, à côté de la tête de son lit, sa table de chevet, suivie de sa commode, dont il pouvait atteindre les tiroirs en étirant bien le bras droit. Dont la main était présentement agréablement occupée.

Mince… Tant pis.

Midorima retira son pouce pour le remplacer de nouveau par sa langue, ce n'était pas comme si Kazunari allait protester, de toutes les façons… vu comment il l'encourageait à continuer en murmurant des "Oui !" et des "Oh, juste là, mon bébé…". Discrètement, Midorima en profita pour dénouer le bandage solidement attaché autour de son pouce gauche et au bout de quelques secondes, lorsque la bande blanche heurta le sol sous ses genoux, il décolla son visage des fesses de son petit ami et fourra d'une traite, cette fois-ci, l'autre pouce dans son intimité.

Le râle de plaisir que poussa le brun le fit frissonner des pieds à la tête.

Sa main droite, ainsi libérée, alla ouvrir le second tiroir de la commode et se glissa derrière les vêtements pliés pour y dénicher un petit flacon de lubrifiant.

Vite.

Il devait faire vite, parce qu'il mourrait d'envie de fourrer plus de doigts à l'intérieur de son point guard. Pour ensuite y mettre quelque chose d'encore plus intéressant…

Une certaine urgence s'empara de l'ancien joueur de la Génération des Miracles lorsqu'il sentit les muscles internes s'échauffer rapidement sous l'effet de son pouce gauche et la respiration de l'autre garçon devenir irrégulière. De sa main droite, il décapsula le tube de lubrifiant et en versa une généreuse quantité autour du sphincter. Il en retira rapidement son doigt, ce qui fit sursauter Kazunari, et l'écarta afin de verser du liquide à l'intérieur. Puis Midorima s'en mit sur l'index et le majeur de la main droite, ferma le tube de la main gauche et fourra les deux doigts lubrifiés là où ils devaient être : dans les entrailles de son faucon.

Devant une telle hâte teintée de brutalité, ce dernier se retourna rapidement pour voir ce dont il était question. Tout le bas de son corps se faisait secouer par l'agitation créée à l'intérieur, par ce tourbillon de sensations à la fois douloureuses et plaisantes. Midorima leva la tête et leurs regards se croisèrent un instant, à nu : chacun lisait la montée de désir dans les yeux de l'autre, se créant des poussées de plaisir donnant envie de gémir. Son index et son majeur droits tâtaient, caressaient, appuyaient sur la prostate qui gonflait pas à pas devant tant de sollicitation.

Quand les prunelles bleues claires s'arrachèrent des siennes, vertes sinople, le grand à lunettes s'empressa de défaire la boucle de sa ceinture grâce à sa main aux doigts bandés, restée libre. Dans son pantalon, derrière la couture, le feu brûlait et il fallait qu'il calme cet incendie qui s'emparait de ses sens par tous les moyens. Une fois la ceinture passée, il se chargea des boutons de son pantalon. Puis de la fermeture Eclair, ce qui entama drastiquement sa patience. Il ferma les yeux un bref instant, involontairement, lorsqu'il se saisit de son sexe prêt à en découdre avec acharnement et il le caressa machinalement une, deux fois en pensant rapidement à tout ce qu'il s'apprêtait à faire subir à son petit ami…

Il s'en léchait les babines par avance et dut déglutir le trop plein de salive qui inondait sa bouche.

Et il n'avait aucun scrupule, aucun remord à penser de la sorte, car enfin, Kazunari, depuis le temps, savait que Shintarô pouvait devenir brutal lorsqu'il se faisait taquiner sur un sujet aussi sensible que le sexe, non ? Le brun avait des atouts physiques à revendre, c'était indéniable, et en plus de deux ans de relation, le shooteur avait compris que ce n'était pas la peine de résister à l'appel des sens que provoquait en lui le corps sans défaut de son point guard. Surtout mis en valeur dans ce petit short rouge si moulant qui l'avait accueilli…

« Oh… Mmm, Shin-chan, tu peux arrêter un instant, s'il te plaît ? »

Plongé dans des pensées chaudes, bouillantes même qui le faisaient déjà fondre de plaisir, il fallut que l'intéressé revienne sur Terre :

« Eh ?

-Attends un peu… Je bouge…

-Hein ? »

Midorima, un peu hagard, n'eut pas le temps de comprendre les intentions de son chéri que déjà, celui-ci se retournait sur le dos. En poussant un long gémissement, il écarta bien les jambes et retira les doigts si familiers qui avaient pris possession de son corps et le plus grand dut serrer les dents, puis lâcher une longue expiration pour ne pas jouir.

Il devait rester sur ses gardes, car la lascivité obscène de sa petite tête brune pouvait l'achever à tout moment.

« Bébé… »

Oh, merde, pas ça… Pas avec cette voix…

Le shooteur prodige se rendit enfin compte qu'il haletait comme s'il venait de courir un marathon.

Kazunari, qui tenait toujours sa main droite humide de sueur, de lubrifiant et de mucus, la posa sur sa hanche alors qu'il s'assit, les jambes de part et d'autres du corps du shooting guard de Shûtoku, à genoux, hypnotisé par la sensualité de ce corps lui faisant face. Ses doigts bandés effleurèrent la cuisse gauche de son partenaire, avant de la saisir, de la caresser presque rageusement avant de la mordiller, de la mordre même, de la baiser avec passion.

Son petit ami le rendait fou. Fou de désir, littéralement et Midorima ne cherchait, pour une fois, même pas à s'en excuser. Le brun à l'œil de faucon connaissait tout de lui, depuis longtemps déjà et de la plus intime des façons, alors le grand aux yeux verts estimait qu'il n'avait plus à se cacher.

Nul besoin de jouer les dissimulateurs lorsque son vis-à-vis n'est autre que sa personne de confiance, son ombre et surtout, lorsqu'il lui appartient entièrement.

Car oui, Kazunari était à lui et il avait le droit d'en jouir comme bon lui semblait, parce qu'il n'avait pas l'intention de le céder à quiconque.

Ce fut la faim sexuelle et prédatrice qui lui fit ouvrir la bouche, lécher les testicules de son faucon pour enfin happer d'une traite son sexe gonflé, lui procurer deux, trois bonnes succions avant de le délaisser sans crier gare pour venir dévorer la cuisse droite. Midorima ne savait plus où donner de la tête car chaque partie du corps de son petit ami attisait sa convoitise et devait mériter toute son attention.

«Ah… Non, bébé… Lève-toi », lui ordonna Kazunari d'une voix douce, en étouffant de faibles couinements de plaisir.

Et le grand à lunettes obéit docilement, en gardant entre ses bras son amour qu'il serrait contre lui. Leurs sexes se rencontrèrent pour la première fois depuis longtemps et cela lui procura une joie indicible, qu'il convoya au brun par un baiser. Il recula sans y faire attention, lentement poussé par le poids de l'autre garçon.

« Assied-toi…

-Hm ?

-Sur ta chaise… »

Cette voix qui se faisait suave possédait un éclat taquin que Midorima, malgré le fait que la moitié de ses neurones avaient cramé dans le feu de la passion, reconnut immédiatement pour ce que c'était : Kazunari avait envie de jouer avec lui. Il jeta un œil derrière lui, et vit qu'en effet, il était juste devant la chaise de son bureau, tournée vers son lit d'où il venait. Elle possédait quatre roues, mais pas d'accoudoir…

Quoi ?

Pour le coup, le tsundere superstitieux se réveilla partiellement en sortant de la transe dans laquelle son petit ami avait réussi à le plonger durant quelques instants. Mais cet éveil fut bref, car grâce à une dernière poussée, le brun le fit chuter sur la chaise avant de se laisser tomber sur lui et de s'empaler directement sur son pénis.

Ils poussèrent à l'unisson un cri d'agonie qui le fit frémir et il se félicita intérieurement que personne d'autre ne se trouvait dans la maison en cet instant. Néanmoins, ces pensées furent également très brèves car sa bouche se fit sauvagement capturer, sa langue fut forcée à suivre une danse endiablée, aussi folle que celle des hanches fines de son faucon qui le chevauchait et Shintarô oublia tout, tout ce qui n'était pas eux.

« Oh, oui… Oh oui, Shin-chan ! »

Les gémissements qui fusaient en continu d'entre les lèvres de Kazunari et contre les siennes étaient tout ce dont il avait besoin en ce moment. A peine sentit-il son petit ami lui enlever ses lunettes, poser une main sur l'appui-tête de la chaise pour mieux se déhancher autour de sa verge…

« Oh, mon bébé…

-Kazunari…

-Shin-chan… C'est bon… »

Un baiser vint ponctuer ces dernières paroles et le shooteur ne laissa pas cette bouche si sournoisement désirable se soustraire à son emprise. Ils s'embrassèrent avec fougue, les mains du plus grand se posèrent sur la taille de son compagnon et durant de longues secondes, ils virent tous les deux des étoiles en s'appelant amoureusement l'un l'autre, sans jamais laisser plus de cinq millimètres entre leurs bouches. Sous le poids de Kazunari, le bruit que faisaient leurs deux corps qui se retrouvaient à intervalles rapides était obscène. Et en-dessous encore, les roues de la chaise faisaient elles aussi des va et vient, crissant doucement au rythme d'enfer qu'ils imprimaient, comme s'ils voulaient graver leur amour sur le sol de la chambre.

Un baiser, encore, mais pour ralentir la cadence. Langoureux, il marqua le virage du brun qui se fit beaucoup plus tendre et aimant, ce qui ne déplut pas à l'As de Shûtoku qui l'étreignait très fort contre lui. Doucement, il accompagna de ses mains le bassin de son faucon, ferma les yeux et se laissa aller en posant l'arrière de son crâne contre l'appui-tête de la chaise, puis en gémissant profondément à chaque ondulation de son petit ami sur ses cuisses.

« Alors ? Lui demanda le garçon à l'œil de faucon dans un souffle. Ça fait du bien, pas vrai ?

-Oui… Répondit-il en penchant sa tête sur le côté afin de laisser l'autre y semer des pétales roses. Oh, oui… Répéta-il encore, comme pour lui-même, le plaisir lui faisant tourner de l'oeil. Mmm…

-Alors laisse-toi bercer jusqu'au bout, bébé… »

Plus facile à faire qu'à dire : Midorima, les paupières closes, s'était déjà complètement abandonné à Takao, qui menait le bal de manière très experte : des lèvres contre sa jugulaire, une langue sur sa clavicule, un index humecté de salive appuyé sur son téton… Le grand aux cheveux sinople ne pouvait que se soumettre à ces délicates attentions qui perturbaient délicieusement ses sens, sa respiration et les battements de son cœur.

Le brun lui prit la main gauche et lentement, défit un à un les bandes blanches qui entouraient encore ses quatre autres doigts. Avant de les sucer un à un, de manière on ne peut plus explicite… Midorima n'était de toute les façons plus en état de se demander comment il était possible de résister à ça…

Progressivement, il se sentait venir et ne fit aucun effort pour contrer cette poussée d'adrénaline, cette bouffée d'extase qui commençait à engourdir son corps et il se cambra frénétiquement à la recherche de l'orgasme. Câliné par les halètements réguliers à son oreille provenant de son partenaire, qui accélérait petit à petit, Shintarô ne retint ni ses gémissements, ni ses soupirs alors que l'urgence de la libération se faisait de plus en plus pressante…

« Han, Kazunari… Plus vite… Plus vite, exigea-t-il en se mordant les lèvres.

-Pas trop, sinon… C'est moi qui vais jouir…

-Et… alors ? Interrogea le plus grand des deux, sans se rendre compte que sa voix s'était brisée sur le dernier mot.

-Je suis ici… Pour toi, Shin-chan…

-Ah… »

L'adolescent aux yeux verts ancra presque douloureusement, à l'aide de sa large main, des mèches de cheveux corbeau, tentant de se raccrocher à ce qu'il pouvait tandis que le point culminant de son plaisir lui fit tourner la tête.

« Ah… Je viens… »

Et il plongea, le nez le premier, dans le cou de son partenaire pour y noyer ses cris de jouissance étranglés, hachés par sa respiration inégale.

« Mmm… Je t'aime, Shin-chan, chuchota le brun à son As, en remerciement de sa semence chaude qui l'avait trempé à l'intérieur.

-Moi aussi… Et c'est bon… Lui répondit ce dernier en reprenant son souffle. Kazunari… Appela-t-il en parvenant enfin à ouvrir les yeux.

-Mh ? Demanda l'interpellé, en ralentissant de nouveau les ondulations de ses hanches pour mieux l'admirer.

-Cette mise en scène… Pour ça ? »

Le plus petit lui baisa les lèvres et attendit quelques secondes avant de répondre, pour que Midorima reprenne convenablement son souffle.

« Quand tu seras médecin, tu ouvriras un cabinet. Comme ça, je pourrai y passer pour te procurer du bon temps… Alors je m'entraîne dès maintenant... »

Midorima pouffa doucement, le front frôlant l'épaule de son petit ami.

« Pfff… N'importe quoi… Tu travailleras, nanodayo… Tu es arrivé à la maison alors que ma famille était encore là, je suppose ?

-Mmm… oui, admit le brun en collant une joue à celle de son camarade pour mieux lui murmurer à l'oreille. Ils m'ont laissé rester.

-Ce short ?

-C'est un pyjama, en fait, il y a un tee-shirt qui va avec…

-Et… Les accoudoirs de ma chaise ?

-Démontés… Sous ton bureau.

-Toi alors… Soupira le plus grand des deux en remontant sa monture sur son nez… pour se rappeler qu'elles n'étaient plus à leur place habituelle depuis un moment…

-Hé, je prends soin de mon homme qui révise dur pour avoir Tôdai ! S'exclama Takao en s'arrêtant tout à fait. Toi à Tôdai (1), moi à Sôdai (2). C'est la destinée. Nanodayo!

-Humpf… Attends que ton homme récupère, tu vas voir ce que tu vas te prendre pour avoir osé l'aguicher de la sorte… »


(1) : Tôdai est l'abrégé de Tôkyô Daigaku, couramment utilisé pour désigner l'Université de Tôkyô

(2) : Sôdai est un abrégé de Waseda Daigaku, soit l'Université privée de Waseda