Synopsis : on prétend que Romeo et Juliette, c'est la plus grande histoire d'amour de tous les temps. Mais quand on lit entre les lignes, que voit-on réellement ? En fait, Shakespeare a écrit cette pièce comme une comédie. Voici mon interprétation personnelle.

Disclaimer : la pièce de théâtre Romeo et Juliette appartient à Shakespeare, pas à moi. Je ne tire aucun profit de cette fiction, alors pas de procès, s'il vous plait.

Romeo et Juliette, Acte I

Scène 1

GREGOIRE ET SAMSON : On va chercher la bagarre chez les Montaigu ! Et on va peut-être s'occuper de leurs dames, leur faire subir les pires outrages, ha, ha ! (à Abraham) : hé, on veut se battre ! (Benvolio et Tybalt entrent et tout le monde se bat).

UN SPECTATEUR : ça commence bien ! Ils n'ont rien d'autre à faire ?

ESCALUS : C'est ce que je leur dis mais ils sont trop bêtes pour écouter ! Tout le quartier souffre à cause de leurs chamailleries.

Tout le monde sort sauf M. et Mme Montaigu et Benvolio.

MME MONTAIGU : Vous n'auriez pas vu mon fils Romeo ?

BENVOLIO : Il a le cafard, en ce moment. Personne ne sait pourquoi, je vais essayer de lui en parler. (Les parents Montaigu sortent, Romeo entre)

BENVOLIO : ça va, cousin ?

ROMEO : Non, je souffre, je suis tellement malheureux ! Plus malheureux que moi, ça n'existe pas et tout ça, à cause d'une meuf.

UNE SPECTATRICE : Il devrait essayer d'échanger sa place avec les gens qui meurent de faim dans le monde, pour voir s'ils sont moins malheureux que lui.

UN SPECTATEUR : Ouais, entre autres !

ROMEO : Vous ne comprenez pas, dans le public ! Elle est trop belle, belle comme elle c'est pas possible, et elle ne veut pas de copain ! C'est du gâchis, ça me rend malade. D'ailleurs, les jolies filles, c'est fait pour se marier et décorer la galerie, rien d'autre.

UN SPECTATEUR : Je croirais entendre tous les petits ados qui bavent sur les posters d'actrices à la mode en regrettant que ceux-ci ne voudront jamais d'eux.

UNE SPECTATRICE : Rassurez-moi : Shakespeare, c'était avant l'invention du féminisme ?

BENVOLIO : Oh, allez, je vais te montrer d'autres belles meufs, ça te changera les idées. (à part) : J'ai intérêt à en trouver une canon, sinon il va faire son difficile et se remettre à pleurnicher.

Scène 2

PARIS : Capulet, tu me donnes ta fille en mariage ?

CAPULET : Elle a treize ans et demi, c'est un peu jeune. Attendons qu'elle en ait quinze pour le mariage. Mais je donne une fête ce soir avec plein de monde, vous pourrez la draguer.

UNE SPECTATRICE ADO : Quand j'entends ça, je me dis que mon père à moi n'est pas si nul que ça, après tout.

Paris et Capulet sortent. Roméo, Benvolio et un serviteur des Capulet entrent.

ROMEO : Je souffre ! Je veux ma nana, elle est trop belle !

LE SERVITEUR : Hé, j'ai une liste d'invités que je ne sais pas lire. Vous pouvez m'aider, messieurs ?

ROMEO : Oui, ce sont des invités à quoi ?

LE SERVITEUR : A une fête chez les Capulet, vous voulez venir ? (il sort).

BENVOLIO : Hé, ta Rosaline y sera. On va se taper l'incruste, il y aura plein de filles sexy et tu verras que ta meuf n'est pas si canon que ça, après tout.

ROMEO : J'irai, mon pote. Mais je n'aimerai jamais que Rosaline, elle est trop canon !

UN SPECTATEUR : On le saura !

Scène 3

LA NOURRICE : Ma Juliette a presque quatorze ans ! Elle a presque quatorze ans ! Elle a presque quatorze ans ! Ah, je l'adore.

DAME CAPULET : Ma fille, tu veux te marier ?

JULIETTE : Non, pas encore.

DAME CAPULET : Il faut se marier très tôt. Paris sera à notre soirée ce soir, c'est le plus beau parti de la ville. Regarde-le bien, tu nous donneras ton avis.

Scène 3

ROMEO (à Mercutio et Benvolio) : Je vous dis que je suis amoureux d'une meuf qui ne veut pas de moi, donc malheureux et inconsolable. Vous pigez ?

MERCUTIO : Sois cool !

BENVOLIO : Les mecs, il est trop tard, on arrive après la fin du souper.

Scène 4

On fait la fête chez les Capulet.

ROMEO : Ouah, elle est trop canon, cette meuf, là-bas ! J'ai le coup de foudre, je n'en ai jamais vue une aussi belle qu'elle !

UNE SPECTATRICE : Il y a une heure, il était fou de Rosaline, maintenant, il est fou de Juliette… Ce sera qui, dans vingt minutes ?

TYBALT : Oh, quelle horreur, un Montaigu ici ! Je vais le tuer.

CAPULET : On se calme ! Il est correct, tu tireras l'épée un autre jour.

TYBALT : J'enrage ! (il sort)

ROMEO (à Juliette) : On s'embrasse ?

JULIETTE : OK ! (ils s'embrassent, puis Juliette est appelée près de sa mère)

ROMEO : Minute ! C'est une Capulet ?

UN SPECTATEUR : Il s'attendait à quoi ? A une Martienne ?

JULIETTE : C'est un Montaigu ? Oh, je souffre, je suis folle amoureuse de ce mec à qui j'ai parlé une seule fois ! Je n'aimerai jamais personne d'autre.

UN SPECTATEUR : ça leur fait au moins un point commun.