Auteur : Abby and Jes
Titre : Bairim
Couple : Lucius/Charlie
Genre : Romance/Drame
Rated : M
Disclaimer : L'univers Harry Potter appartient, entre autres, à JKR*. Geoffroy, Joaquim, Moliva, Johanna, Sven, Carlos, Hulrick, Isaac et Abigail sont des personnages inventés par nous. Pas de panique, ce ne sont que des personnages secondaires.
Distribution : Abby s'est glissée dans la peau de Lucius, et Jes dans celle de Charlie.
Statut : Finie à l'écriture - 29 Chapitres.
Bêta correctrice : Westyversionfrench.
Résumé : La vie n'a jamais été simple pour Charlie, encore moins depuis que Lucius Malfoy a été assigné sous sa garde. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que sa vie allait devenir encore plus compliquée. Et elle allait changer, irrémédiablement. Tout comme celle de Lucius.
Périodicité de publication : Un chapitre tous les quinze jours, si on arrive à garder le rythme avec nos cours respectifs -)
Note Abby et Jes : Kikou tout le monde ! Nous revoici avec la suite. Désolées pour l'attente, mais nous avons été prises par nos romans et aussi par les études. Mais nous revoici et nous espérons que cette suite vous plaira. Nous sommes impatientes de lire vos reviews !
Merci à espe29, Athi, Westyversionfrench, lilywen, Haley Black, holybleu, dobbymcl, Ewilan16, Les Dodos sont nos amis, Edhil Morgul, Iason, bibi, holybleu, Dalou28, honey1607, Guest, Imaniis, AleaElmira, laetitia, haty74, Malh, Poetry-Baby pour leur review reçue sur « A doua șansă » depuis la dernière update.
Partie II
Bairim
Chapitre 1
POV Lucius
J'attendais dans le bureau de Geoffroy, pestant intérieurement depuis dix bonnes minutes. Il me faisait attendre depuis au moins le double, alors que c'était lui qui m'avait demandé si l'on pouvait se voir. Pour se parler d'un truc, avait-il dit. Je secouai la tête doucement, toujours aussi étonné de l'absence totale d'éloquence chez les gardiens. Enfin, Charlie était éloquent parfois, dans certaines situations bien précises.
Cela faisait maintenant six mois que j'étais revenu d'Azkaban et tout allait étonnamment bien entre nous ; mises à part nos taquineries et chamailleries habituelles, bien sûr, mais rien de méchant. Et mes cauchemars avaient enfin cessé près de trois mois plus tôt. Certes, il m'arrivait toujours de rêver de Charlie se faisant manger par Émeraude ou me quittant et je faisais également quelques cauchemars à propos de mon père ou de Draco, mais là non plus, rien de très alarmant. Surtout qu'ils étaient beaucoup moins fréquents. Ce qui faisait que je passais de bien meilleures nuits, particulièrement en étant auprès de Charlie, ou plus exactement, collé contre lui.
Je laissai un sourire étirer mes lèvres, repensant à cette nuit et à... Je sursautai en entendant la porte s'ouvrir et se refermer violemment. Geoffroy s'assit à son bureau, en face de moi, et m'observa pendant ce qui me sembla être des heures avant de finalement soupirer :
— J'ai remarqué que la construction allait bientôt se finir.
— Elle est terminée, répliquai-je immédiatement. Il ne reste que la décoration et je ne m'en mêle pas, c'est toi-même qui me l'a dit.
Les travaux s'étaient en effet terminés, contre toute attente, quelques jours plus tôt. Le chantier qui m'avait paru interminable quand j'étais arrivé s'était finalement bouclé en moins de quatre ans, avec des hauts et des bas.
Beaucoup de bas.
Et même si j'en avais été soulagé, et que je l'étais encore, cela voulait également dire que je n'avais plus qu'à faire le ménage, et ranger.
Et aider Carlos en cuisine.
Ne faire que cela était juste...j'avais bien failli rendre Charlie fou la veille et cela ne faisait que trois jours que je ne faisais que cela. Il y avait de grandes chances qu'il finisse par me tuer si je ne me trouvais pas rapidement une autre occupation. Parce que j'avais vraiment l'impression d'être un elfe de maison.
Et cela ne me plaisait vraiment pas, du tout.
— Très bonne nouvelle. Je me chargerai donc de ce détail. Mais ôte-moi d'un doute, ces derniers mois, j'ai remarqué ton intérêt pour la réserve. Est-ce par inquiétude pour Charlie ?
Hm. Je le regardai attentivement et essayai de déceler le piège dans cette question. Si je répondais que oui, qu'allait-il dire ? Et si je disais non ?
— Pourquoi ? soufflai-je finalement.
Il sourit et répondit :
— Évite de jouer avec moi à ce jeu et réponds franchement.
— Et bien, je m'inquiète pour Charlie, oui.
Ce n'était pas la seule raison qui faisait que je trainais autour de cette foutue barrière, mais ce n'était pas un mensonge non plus. Je retins le sourire qui tentait de déformer mes lèvres, bien conscient que cela me ferait perdre toute crédibilité. Et aussi qu'il me frapperait probablement en pensant que je me moquais de lui.
— Très bien, fit-il légèrement déçu. Tu peux y aller, je ne te retiens pas, j'ai des choses à faire.
Je claquai ma langue contre mon palais et levai les yeux au ciel. Tous des comédiens ces gardiens. A tel point que je me demandais pourquoi ils avaient choisis les Dragons plutôt que le théâtre.
— C'est quoi le problème ? Je sais que tu n'aimes pas que je sois autour de la barrière, soupirai-je, je ne le ferai plus si cela te gêne tant que cela.
Je fronçai les sourcils, cette scène m'étant étonnamment familière. Hm, probablement parce que c'était au moins la quatrième fois en six mois que je lui disais cela. Inutile de préciser qu'à aucun moment j'avais réellement arrêté d'aller me coller contre cette barrière. Alors oui, bien sûr, je m'inquiétais pour Charlie, énormément. Tellement que cette idée de devenir gardien pour pouvoir garder un œil sur lui prenait de plus en plus d'ampleur dans mon esprit.
Mais il y avait également une autre raison, bien moins avouable celle-ci. Je voulais voir un Dragon. Pire, je voulais voir Émeraude. Et les autres aussi, bien sûr, mais quand Charlie et moi parlions, ce qui arrivait étonnamment souvent, il me parlait la plupart du temps d'à quel point c'était super de vivre cela avec eux, de pouvoir toucher et parler avec Émeraude et cætera, et cætera.
Ce faisant, j'étais devenu curieux, très.
Trop.
— Tu dois t'en douter, mais tu n'auras pas autant de choses à faire ici. Et j'avais cru comprendre que la réserve t'intéressait pour d'autres raisons que Charlie. Je n'en ai encore parlé à personne, mais ta peine se finissant bientôt, vu que tu ne feras que cinq ans, je me demandais si devenir mon apprenti gardien te plairait.
Je l'observai attentivement et réfléchis sérieusement à sa proposition. Envisager de devenir gardien et le devenir réellement étaient deux choses totalement différentes. Je mis de côté le fait que Geoffroy était encore plus observateur que je le pensais et me concentrai sur ce que je voulais.
Devenir gardien me permettrait de m'occuper avec quelque chose d'intéressant, ou du moins toujours plus que le ménage, mais également d'être plus proche de Charlie, physiquement et émotionnellement, puisque je pourrais ainsi vivre sa passion avec lui pleinement. Sauf que c'était sa passion justement, et je ne voulais pas m'imposer dans son monde, surtout si c'était pour l'effrayer.
— Tu veux ma réponse pour quand ? lui demandai-je après quelques minutes de réflexion.
— Il n'y a pas de délais. Mais si ta réponse est oui, attends-toi à beaucoup de lecture et d'adrénaline. Et si c'est non, tu prendras sûrement la place petit à petit de Carlos aux fourneaux, ainsi que le ménage.
— Hm. Je dois seulement voir cela avec Charlie.
— Ne t'attends pas à être avec lui à l'intérieur. Ce ne sera pas le cas dans les premiers temps, si c'est ça qui te motive. Pense bien à ça.
— Oui, oui, répondis-je laconiquement. Je peux y aller ?
— Oui. Garde ça pour toi.
— En dehors de Charlie, tu veux dire.
— Oui, bien entendu. Allez, sors d'ici avant que je ne change d'avis !
Je me retins de lever les yeux au ciel et sortis, profitant du soleil quelques instants avant de gagner la tente principale pour me rendre en cuisine. Je soupirai en m'occupant des légumes puis nettoyai la pièce plus ou moins correctement. Geoffroy avait dû avoir peur que je ne m'ennuie parce qu'il s'était débrouillé pour remplir mon emploi du temps, même si cela signifiait que je devais refaire la même chose deux fois en deux jours. En y repensant, il avait probablement fait cela pour m'inciter à dire oui. Parce qu'il avait beau dire ce qu'il voulait, il ne me l'aurait pas proposé s'il ne l'avait pas vraiment voulu.
Je ressortis et observai la barrière pendant plusieurs minutes, espérant en voir sortir Charlie. Je voulais vraiment lui parler. Même si m'occuper des Dragons ne me faisait pas particulièrement rêver, probablement à cause de la possibilité de me faire dévorer ou brûler vif, j'avais envie d'essayer. Et plus vite je lui en parlerais, plus vite je pourrais commencer. Et arrêter le ménage quelque peu.
Enfin... s'il était d'accord.
Je me pinçai les lèvres et retournai à l'intérieur, regagnant la cuisine en entendant du bruit à l'intérieur. Je vis Carlos en train de commencer à cuisiner et l'observai. Je n'avais aucune envie de faire cela jusqu'à la fin de mes jours. Ou même pendant encore un an supplémentaire. Et puis, si finalement Charlie refusait et que je finissais ma peine dans un an, que pourrais-je faire ensuite ? Je n'avais jamais travaillé, à part ici pour le ménage et les travaux mais il était hors de question que je fasse de cela mon métier. Je ne savais d'ailleurs pas vraiment ce que je voulais faire. J'y réfléchis un instant et soupirai en réalisant que ce qui m'intéressait le plus était encore les Dragons. Carlos dût m'entendre, ou en avoir assez de me voir planté là, car il dit :
— Ne reste pas là à me regarder. Fait quelque chose. Tiens, coupe la viande en morceaux, comme moi.
Je lui lançai un regard ennuyé mais m'exécutai néanmoins. Salazar, il fallait que je fasse autre chose, même si Charlie refusait pour les Dragons, je devrais bien pouvoir trouver quelque chose à proposer. Une fois que nous eûmes terminé, il mit le tout à cuire et je commençai à tapoter mes doigts contre le plan de travail.
Une fois que Geoffroy aurait tout vérifié au niveau du bâtiment, il allait falloir tout transporter des tentes jusque là-bas. Il avait été aménagé de telle façon que l'on aurait une salle à manger donnant sur la cuisine et un grand salon dans la pièce d'à côté. Au rez-de-chaussée, il y allait également y avoir la chambre et le bureau de Geoffroy ainsi que deux autres chambres, une salle de bains et deux toilettes. Toutes les chambres étaient doubles et munies de lits une ou deux places. Ainsi, ceux qui étaient en couple pouvaient être tranquilles et confortablement installés et les autres n'avaient plus qu'à cohabiter qu'avec une seule personne. Nous avions, enfin surtout moi, également prévu assez de place pour une bibliothèque qui occuperait une partie des deux étages, un escalier en colimaçon reliant les deux parties.
A l'étage se trouvaient cinq autres chambres ainsi que trois toilettes et deux salles de bains. Ces dernières étaient toutes pourvues d'une baignoire et d'une douche mais aussi d'un petit meuble et d'un lavabo avec un miroir. Et il y avait finalement l'infirmerie qui se situait juste à côté de la partie supérieure de la bibliothèque.
Enfin, il y allait avoir, une fois que nous aurions fini d'emménager.
Les tentes allaient ensuite être démontées et la cabane en bois de Geoffroy allait être déplacée à une vingtaine de mètres à côté du bâtiment, afin d'y stocker la nourriture et les autres éléments en relation avec les Dragons.
Je secouai la tête en réalisant que j'étais resté perdu dans mes pensées assez longtemps pour qu'une odeur appétissante s'échappe de la marmite préparée par Carlos et je ne pus m'empêcher de sourire en entendant la voix de Charlie dans la pièce d'à côté. Je gagnai la tente principale et m'assis à ses côtés sur le canapé, avant de lui glisser à l'oreille :
— On pourrait discuter ? Avant ou après le déjeuner.
— Si ce n'est pas trop long, on peut le faire maintenant. Mais avant toute chose, n'ai-je pas droit à un baiser ?
— Et bien, je suppose que ça peut être rapide, soufflai-je après l'avoir embrassé. Pouvons-nous aller dans notre tente ?
Geoffroy voulait que je garde cela pour moi et en parler dans la tente principale près des autres gardiens serait tout sauf discret. Il sourit et agrippa mes fesses avant de souffler :
— Très très rapide même...
Je retins un gémissement et claquai ma langue contre mon palais avant de rétorquer :
— Allumeur. On peut aller discuter s'il te plait ? C'est... important, en quelques sortes.
— Oh. Okay, allons-y, fit-il en reprenant son sérieux.
Il se leva et je le suivis en dehors de la tente.
Nous rejoignîmes la nôtre en silence et je préférai rester debout alors qu'il s'asseyait sur le lit.
— Geoffroy m'a fait une proposition, dis-je ensuite sans tourner autour du pot, et je voudrais avoir ton avis.
— Quoi ? Et tu me le dis comme ça ! Oh bordel, le fils de pute.
Il se releva, en colère.
— Ah, fis-je en cachant ma déception. Je ne pensais pas que cela t'énerverait à ce point.
Visiblement, Geoffroy lui avait déjà parlé de ce qu'il m'avait proposé. Et vu sa réaction, j'en déduisis que Charlie lui avait interdit de m'en parler mais que Geoffroy avait préféré ignorer sa demande.
Après tout, les Dragons étaient sa passion, il ne me voulait probablement pas là-dedans également. Je pouvais vivre avec ça. J'allais juste devoir trouver une autre occupation. Enfin, Geoffroy aurait quand même pu me dire que Charlie était à ce point contre l'idée, à moins qu'il n'espère justement que je puisse lui faire changer d'avis.
— Je vais refuser, ajoutai-je au bout de quelques secondes. C'était une idée stupide de toute façon.
Il me regarda, surpris.
— Tu... tu pensais... accepter ? Tu te fous de moi, hein ?! Et tous tes discours sur la putain de fidélité ? Oh mais attends, fit-il en me pointant du doigt, si ce n'est que ça, je vais aller baiser un mec ou deux. Tant que je te le dis, pas de soucis.
J'attrapai son poignet, surpris et énervé, et rétorquai :
— De quoi tu parles ? Qu'est-ce que ça a à voir avec la fidélité ? Et si tu vas baiser un mec ou deux comme tu dis, je me casse.
Bien sûr, cela entrainerait mon renvoi à Azkaban mais je trouverais bien une solution à ce problème entre-temps. Par Salazar, il n'y avait pas de problème pour l'instant. Comment en étions-nous arrivés là, de toute façon ? Je ne comprenais plus rien.
— Je vais me calmer, parce qu'aller casser la gueule de Geoffroy ne m'aidera en rien. Mais pour répondre à ta stupide question, je suis en colère que tu ais pu penser accepter "sa proposition", termina-t-il en mimant les guillemets.
— Bon d'accord, Geoffroy m'a parlé de son idée de faire de moi un gardien et très bien, tu es contre. Mais je ne pense pas que ce soit une raison suffisante pour vouloir aller lui casser la gueule.
Je grimaçai à cette dernière expression, décidément, le vocabulaire de Charlie n'allait pas en s'arrangeant. Et le pire était probablement que non seulement je m'y étais habitué, mais je commençais à parler comme lui de plus en plus facilement.
— Et je vais refuser je t'ai dit, c'est bon. La prochaine fois je ne dirais rien du tout, cela nous évitera une déception mutuelle.
Il resta silencieux un moment, avant de venir me prendre dans ses bras.
— Merlin, j'ai tout compris de travers. Je ne pensais pas à ce genre de proposition. Mais... et bien, si l'aventure te tente, c'est à toi de décider. Je ne serai jamais contre ce que tu décides de faire, sauf bien sûr si tu veux tuer des gens.
Je fronçai les sourcils et reculai de façon à pouvoir le regarder dans les yeux, puis soufflai :
— Si tu ne pensais pas à ce genre de proposition, de quoi croyais-tu que j'étais en train de te parler ?
Il rit et répondit, tout en allant s'asseoir sur le lit :
— Du genre à écarter les jambes. Je ne sais même pas pourquoi j'ai pensé ça, maintenant, je me rends compte que c'était complètement idiot.
Je me figeai quelques secondes, le temps de comprendre ce qu'il me disait, puis soufflai :
— Je ne sais pas ce qui est le pire, que tu aies envisagé que Geoffroy puisse me faire une telle proposition, ou que tu aies cru que je pourrais accepter si tel était le cas.
Par Salazar, où était-il allé chercher une idée pareille ? Enfin, au moins, il semblait conscient que c'était totalement stupide.
— Le pire, je pense, c'est que je te t'ai cru capable de ça. Et puis Geoffroy ? Ce mec est amoureux des Dragons encore plus que moi !
J'allai m'asseoir à côté de lui et soufflai :
— Mes beaux discours sur la fidélité comme tu dis, ils ne sont pas que cela, Charlie. Je pense ce que je te dis.
— Je sais, enfin, je le savais au fond de moi mais... Je suis un con, c'tout. Et en ce qui concerne le fait d'avoir la possibilité d'être gardien ? Ça te tente vraiment ?
— Et bien, cela m'occuperait.
Je pouvais dire à Geoffroy que je voulais garder un œil sur Charlie, mais je n'étais pas certain que ce dernier apprécierait beaucoup. Et j'avais déjà été beaucoup trop fleur bleue au cours des derniers mois pour me permettre de lui avouer que je voulais me rapprocher des Dragons principalement pour me rapprocher de lui.
— Le souci, c'est que pour faire ça, tu dois vraiment le vouloir.
— Je le veux.
J'eus un sourire en réalisant que j'avais utilisé la formule d'usage pour les moldus et secouai la tête, j'avais vraiment de drôles de pensées.
— Alors n'hésite pas et accepte. Mais je te préviens, Émeraude est à moi !
Il rit et m'attira à lui pour m'embrasser passionnément. Je l'embrassai en retour avant de dévier vers son cou que je mordillai et léchai, inspirant son odeur.
— Hm, ne t'en fais pas pour cela, soupirai-je en frottant mon nez contre sa gorge, je tâcherais de ne pas me faire tuer, ce sera déjà bien.
Je le poussai en arrière et il s'allongea sur le dos alors que je le surplombai. Mon regard se fixa sur sa peau quelque peu marquée par mes baisers et mes coups de dents, sentant mon membre durcir dans mon pantalon alors que mes mains exploraient son corps. Je posai mes dents contre la peau de son cou et le mordis doucement tout en défaisant son pantalon. Je voulais le marquer réellement, quelque chose qui dirait qu'il n'était qu'à moi et qui serait immanquable. Hm, sauf que les probabilités pour que Charlie soit d'accord étaient proches de zéro. Je lui retirai son pantalon de cuir et pris immédiatement son sexe en main, désirant l'amener au plaisir rapidement.
— J'adore discuter... avec toi.
Je souris et allai rapidement poser mes lèvres contre les siennes pour l'embrasser avec toute la passion et le désir que j'avais pour lui. Même après autant de mois, je le voulais toujours autant, ce qui était aussi grisant qu'effrayant. Je repartis contre son cou et continuai de faire glisser ma main le long de son sexe, alternant des mouvements rapides et plus lents alors que mon autre main caressait ses bourses. Je sentais ses hanches onduler contre moi et je me sentais de plus en plus à l'étroit dans mon pantalon. Je mordis son cou un peu plus fort, le léchant ensuite pour me faire pardonner, puis allai susurrer à son oreille le plus sensuellement possible :
— Charlie... si je te mords, tu m'en voudras beaucoup ?
Je raffermis ma prise sur son sexe et laissai l'un de mes doigts s'aventurer entre ses fesses. Je savais que lui demander cela maintenant était tricher, mais après tout, j'étais un Serpentard.
— Je... non, oui. Juste, continue, oui, continue.
Je souris contre sa peau et fis ce qu'il me demandait, ajoutant bientôt un second doigt et cherchant sa prostate. Il se tendit quand je la trouvais avant de gémir toujours un peu plus. Je voulais lui infliger le plus de plaisir possible, histoire qu'il ne m'en veuille pas trop après. Parce que j'avais vraiment, vraiment très envie de le marquer.
Je le sentais se tendre de plus en plus contre moi et les mots qu'il murmurait avaient de moins en moins de sens, signe qu'il était très proche de venir. Je posai mes lèvres contre sa peau à la jointure entre son cou et son épaule et ouvris la bouche, laissant ma langue la lécher une fois de plus. Avec toutes les attentions que j'avais eues à son égard, cette zone devait être au moins un peu insensibilisée à présent, ce qui faisait qu'il aurait moins mal.
Je le sentis venir et le mordis à ce moment précis, assez fort pour sentir mes dents s'enfoncer dans sa peau, sans cependant l'entailler.
Il cria et s'arque bouta, avant de tirer sur mes cheveux.
Rien que cela additionné au fait de le sentir se resserrer compulsivement autour de mes doigts, faillit me faire venir à mon tour mais je me retins, préférant mille fois qu'il me touche pour ce faire. Je lâchai sa peau au bout de quelques secondes supplémentaires, sa prise sur mes cheveux se faisant de plus en plus douloureuse, et j'observai mon œuvre. Je ne pus empêcher un sourire d'étirer mes lèvres en voyant la marque rouge et la trace de mes dents sur sa peau. Cela allait probablement devenir un bleu dans les heures qui suivraient et la marque allait être visible pendant des jours.
Tant mieux.
Je léchai sa peau doucement tandis qu'il se remettait de son orgasme. Je sentais toujours mon propre membre pulser contre mon pantalon mais il y avait peu de chances pour que Charlie m'aide avec cela maintenant. Je serais probablement déjà chanceux s'il ne me tuait pas. Mais il m'avait demandé de continuer n'est-ce pas ? Je n'avais pas réellement fait quelque chose qui allait contre sa volonté. Hm, il allait m'en vouloir tout de même.
Je relâchai son sexe et retirai mes doigts de lui doucement tout en continuant d'embrasser et lécher sa peau meurtrie. Il resta silencieux un petit moment, ses doigts agrippés dans mes cheveux.
Après quelques minutes, il souffla :
— Tu dois être conscient que je vais devoir me venger. Pas tout de suite néanmoins. Déjà, je suis vidé, et ensuite, le repas doit déjà être servi.
— Hm hm, tout ce que tu veux, soufflai-je avant d'aller poser mes lèvres contre les siennes.
— Alors, déjà, je ne vais pas te soulager maintenant, fit-il en caressant mon bas ventre et toi non plus. Tu vas te caresser discrètement à table, sans te faire suspecter. Si tu n'y arrives pas, je ferai grève un petit moment pour excuser ta morsure.
— Hm... Tu n'es pas sérieux, n'est-ce pas ?
— Si si. Et j'espère que tu seras à la hauteur de mes espérances.
— Non non Charlie je... je préfère encore que tu fasses grève, j'arriverais à survivre.
Probablement.
En tous cas, je n'allais pas me caresser à table, encore moins alors qu'ils étaient tous là. C'était dégoutant, et humiliant. Et même si je voyais clairement en quoi Charlie pouvait trouver cela excitant, je ne voulais pas faire cela.
— Très bien, comme tu veux, répondit-il déçu.
Il caressa ma nuque et souffla ensuite :
— Je plaisantais. Mais tu seras puni pour ce que tu as fait. C'est méchant, vil et excitant.
— Ce n'est pas méchant, répliquai-je en léchant sa marque une fois de plus. Vil peut-être. Ravi que tu trouves cela excitant cependant.
— J'ai remarqué depuis quelques temps que la douleur me plaisait, jusqu'à un certain point. Mais nous devrions y aller, les autres doivent nous attendre.
Il commença à se lever mais je le forçai à se rallonger et m'assis sur ses hanches, prenant ensuite son visage entre mes mains pour l'embrasser correctement.
— Je ne veux pas que tu crois que j'aime te faire mal. Parce que ce n'est pas le cas.
Je n'étais pas ce genre de monstre, pas de ceux qui prennent leur plaisir dans la souffrance des autres. Mais savoir qu'un peu de douleur ne le dérangeait pas particulièrement était intéressant, surtout pour moi qui avais une nette propension à mordre. Mais je voulais juste le marquer, j'avais besoin que le monde sache qu'il était à moi, et juste à moi. J'avais toujours été possessif mais avec Charlie, je l'étais au-delà de toute raison.
— Ah ? Tu ne voulais pas juste me faire mal. Pourquoi alors ? fit-il en caressant mes cuisses.
— Charlie, tu m'allumes, soufflai-je en mordant ma lèvre inférieure pour retenir un gémissement.
— Non, où vas-tu chercher ça ? demanda-t-il tout en se léchant les lèvres.
Sa main s'aventura plus haut, frôlant mon bas ventre sans toutefois le toucher.
— S'il te plait, gémis-je lamentablement, je t'ai fais jouir moi.
Je frottai mon nez contre sa joue et allai embrasser la marque une fois de plus, léchant et soufflant ensuite sur la peau meurtrie pour l'apaiser. Peut-être que si j'étais assez gentil, il accepterait de l'être également. Hm... Probablement pas, mais je voulais essayer néanmoins.
Je l'entendis rire, puis il se redressa, embrassant mon cou.
— Changeons de position dans ce cas.
Je me méfiais, puisqu'il avait cédé bien plus rapidement que je le pensais, mais fis tout de même ce qu'il me demandait, excité à l'idée qu'il accède à ma demande.
Quand il fut au-dessus de moi, il commença à me déshabiller entièrement, me regardant, sans m'embrasser ni me caresser plus que nécessaire.
Une fois totalement nu, il déplaça son visage au-dessus de moi, soufflant et me faisant frissonner.
Je serrai mes mains contre le drap et me léchai les lèvres d'anticipation.
Quand son souffle resta plus longtemps au niveau de mon sexe qui ne demandait que délivrance, il commença à caresser mes cuisses avec ses mains.
— Tu es magnifique. Ton corps est redevenu musclé. Une œuvre d'art rien qu'à moi, juste pour moi.
Je gémis et me retins difficilement de balancer mes hanches vers sa bouche, tout en le suppliant presque de me toucher.
Puis, enfin je sentis sa langue sur mon érection.
Il me lécha entièrement avant de suçoter mon extrémité. Je grognai et ses mains s'aventurèrent à l'intérieur de mes cuisses.
— Écarte les jambes pour moi.
Je le fis sans me poser de questions et m'agrippai aux draps plus fortement encore pour tenter de m'empêcher d'onduler des hanches, en vain.
— Impatient ? souffla-t-il en dirigeant sa main vers mes bourses sensibles.
— Oui, s'il te plait, Charlie. Allez, t'attends quoi ?
— Je n'attends rien, répondit-il en embrassant mon aine.
Il lécha et mordilla ma peau alors que ses doigts s'enroulaient autour de moi. Sa bouche les rejoignit et je me sentis perdre tout contrôle. Sa main caressant toujours mes boules descendit et un doigt cajola mon anneau de chair. Au cours des derniers mois, c'était quelque chose que l'on avait fait de plus en plus fréquemment et cela ne me gênait plus vraiment. Bon d'accord, cela ne me gênait plus du tout et c'était meilleur à chaque fois.
— Que veux-tu ?
— Qu-quoi ? demandai-je, trop excité pour réfléchir correctement.
— Veux-tu ça ? murmura-t-il tout en me pénétrant de son doigt.
Je gémis vaguement mon approbation et glissai l'une de mes mains dans ses cheveux, faisant cependant attention à ne pas lui faire mal.
Il bougea en moi, tout en me prenant de nouveau en bouche, m'amenant vers le plaisir.
Quand mon corps se tendit, il retira sa bouche et m'empoigna, m'inculquant de puissent va-et-vient, alors qu'un deuxième doigt s'était ajouté en moi.
Il lécha mon aine et au moment où je gémis, me vidant en plusieurs jets, il me mordit violement l'aine.
Je grognai et gémis en même temps alors que je resserrais ma poigne sur ses cheveux, la douleur se mêlant au plaisir.
Il me lécha ensuite puis me nettoya avant de remonter sa bouche pour la poser sur la mienne.
Je répondis à son baiser avec plaisir, posant la main qui n'était pas dans ses cheveux contre son dos afin de le coller contre moi.
— On est définitivement en retard, souffla-t-il en migrant vers mon cou.
— Ça en valait le coup, souris-je en embrassant sa marque.
Définitivement.
POV Charlie
Cela faisait une semaine et je pouvais constater que la marque était toujours là. Je souris à mon reflet puis sortis de la tente. Je m'étais levé plus tôt pour aider Geoffroy à mettre en place le programme pour Lucius. Ce dernier, fatigué de la nuit que je lui avais fait subir, dormait encore à poings fermés. Une fois dans la cabane, vu que le bâtiment n'avait pas encore été aménagé, je saluai Geoffroy. Je baillai puis m'excusai, prenant ensuite place sur la chaise libre.
— Fatigué ? répliqua-t-il.
Je hochai la tête, plaçant mes coudes sur le bureau, et me pris la tête entre les mains.
— Je ne sais plus si toi et Moliva êtes de réserve ce matin, mais si c'est le cas, échangez. Je ne te veux pas là-dedans dans cet état. Pour le programme, il va falloir qu'il apprenne tout ce qui se rapporte aux Dragons. Et je veux également voir comment il s'en sort exactement sur un balai. Quant à la magie, je suppose qu'il se débrouille mais il faudra vérifier avant de le lâcher dans la réserve, et débrider sa baguette au moins un peu.
— As-tu envoyé ma demande au Ministère ? demandai-je. Et oui, je me doutais qu'il allait devoir apprendre tout. Et quelques exercices de dextérité aussi, ainsi que les sorts de lévitations qui lui seront très utiles. C'est toi qui va t'en charger, je veux dire, de son apprentissage ? Ou tu vas faire appel à quelqu'un d'extérieur ?
— Non non, je vais m'en occuper. Nous n'avons pas l'argent pour nous permettre d'engager quelqu'un qui fera à notre place ce que nous pouvons faire nous-mêmes.
— Okay. De toute manière, tu es un bon professeur, ris-je.
C'était lui qui m'avait tout appris. Enfin, la pratique, pour la théorie ça s'était fait en Angleterre.
— Je sais, répondit-il avec un regard amusé. J'aimerais que tout ceci se fasse rapidement alors nous allons devoir effectuer des modifications au niveau des plannings. Vous allez tous être au même niveau pour ce qui est des corvées à partir de maintenant. Et j'aimerais qu'il vous assiste, Moliva et toi, quand vous vous occupez de l'inventaire ou des autres tâches relatives aux Dragons qui n'entrainent cependant pas un contact direct avec eux. Cela lui fera une première épreuve pratique. J'ai été sélectionner les livres dont il aura besoin.
Il alla les chercher et me les tendit.
— Sans problème. Comptes-tu mettre les autres au courant ? Et, avant tout, quand allons-nous enfin investir le bâtiment ?
Il sourit et me dit :
— Ce soir si tout va bien.
— Oh...
— Oui, nous allons avoir un peu d'aide, aujourd'hui. Et je vais en parler aux autres dans la journée.
— De l'aide ?
Je m'avançai un peu, curieux. Mais il me sourit et, tout en poussant les livres pour Lucius dans ma direction, il changea de sujet :
— Je te laisse les lui donner. Qu'il commence ce matin, il aidera au déménagement cet après-midi. Et s'il a des questions, qu'il vienne me les poser. Oh, et il doit toujours aider Carlos pour la cuisine du midi.
— Très bien. Je l'en informerai. Pour le balai, je peux lui fournir mon ancien, si besoin. Et ça te dérange d'écrire la demande pour le Ministère que je signerai ? demandai-je.
— Je l'ai déjà fait, tiens, signe ici, répliqua-t-il en me tendant un parchemin. Ton Ministère a déjà prouvé qu'il n'était pas toujours des plus rapides et je ne veux pas avoir à les attendre si Lucius est prêt.
Je pris le parchemin ainsi qu'une plume, la trempant dans l'encre. Je signai ensuite délicatement puis pris ma baguette afin de le faire magiquement. Il reprit le papier qu'il plia et mit dans une enveloppe avant d'ajouter :
— Je l'envoie dans la journée. D'autres questions ou remarques ?
— Pas sur ça, fis-je. Par contre, en observant Émeraude, j'ai remarqué quelque chose que nous avions loupé. Il semble... être... au-dessus des autres Dragons. L'autre jour, j'ai remarqué qu'un Dent-de-Vipère lui avait apporté une des vaches qu'il avait attrapées. As-tu déjà remarqué ça avec les autres ?
— Avec un Norvégien, une fois. Mais ils s'étaient battus quelques temps auparavant et le Cornelongue avait gagné, j'en avais déduis que ce devait être pour s'excuser ou marquer la supériorité de l'autre. Mais tu as peut-être raison, c'est une possibilité à prendre en compte. Nous allons surveiller et voir si cela se reproduit.
— Sûrement qu'il y avait eu une bagarre avant ça alors. Sinon, son fils grandit bien. Il a encore de la difficulté à voler. Gardez-le à l'œil. La jeune femelle du Norvégien s'en sort mieux alors qu'elle a éclos après.
— En effet, nous allons devoir surveiller cela de prêt. Malheureusement, même s'il n'arrive pas à voler correctement, il n'y aura pas grand-chose que nous pourrons faire pour aider.
— Non, je sais. Sinon, j'ai l'impression qu'il veut que je vole avec lui... sur lui. Je n'ai pas encore décidé quoi faire.
— Tu veux mon avis ou tu m'en parles comme ça ?
— J'sais pas trop. Ça dépend de ton avis, avouai-je.
— Je m'en doutais, dit-il avec un sourire. Si c'est ce qu'il veut, alors vas-y, mais reste en vie. Il ne t'a pour l'instant toujours pas blessé, je pense que ça devrait aller. Mais garde ta baguette et ton balai au cas où.
Il m'observa, son regard se fixant sur mon cou quelques secondes, puis me demanda :
— Loin de moi l'idée de m'impliquer dans vos histoires de couple, mais Lucius en pense quoi ? J'aimerais savoir si une fois tous les deux dans la réserve, vous allez vous battre parce que tu veux faire quelque chose d'incroyablement dangereux et qu'il refuse.
— A vrai dire, nous n'en parlons pas beaucoup dernièrement. Mais je ne sais pas, je lui poserai la question. Parfois, c'est une vraie énigme.
— Une meilleure activité ? fit-il curieux. Est-ce que je veux savoir ?
— Je ne sais pas trop. Es-tu attiré par les vampires ? ris-je.
— Pas particulièrement non.
— Alors, tu ne veux pas savoir. Bon, sinon, tu as fini ? Je peux y aller ?
— Oui oui sauve-toi.
Je pris les bouquins et sortis rapidement de la cabane. Je fus dans la tente moins de trente secondes plus tard, et fis le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller Lucius. Seulement, arrivé devant le lit, je le vis, les yeux fixés au plafond.
— Tu es réveillé depuis longtemps ? demandai-je en me posant à ses côtés par dessus les couvertures.
— Quelques minutes je suppose.
Je levai la main et tournai sa tête vers moi, souriant, puis comblai la distance entre nous. Le baiser fut léger et tendre, avant de devenir plus violent et langoureux. Je me reculai quelques minutes plus tard afin de respirer plus profondément.
— Geoffroy m'a donné des livres que tu dois apprendre par cœur, chaque détail compte. Il m'a informé aussi que tu seras de corvée de déménagement cet après-midi, et que malgré le reste, tu devras continuer à aider Carlos pour la cuisine. Et autre bonne nouvelle...
Je me tus, désirant le faire supplier pour l'avoir. Il haussa un sourcil, attendant visiblement que je réponde mais je décidai d'embrasser sa mâchoire, caressant ensuite sa joue râpeuse de mon nez.
— J'aime quand tu piques, avouai-je.
— Pourquoi ? demanda-t-il avec un sourire amusé alors que ses mains glissaient sur mes cuisses et mon ventre.
— Je ne sais pas, fis-je. Mais j'aime sentir ta barbe naissante contre ma peau.
Ma bouche dévia vers son oreille et j'en mordillai le lobe, le léchant ensuite. Il me tira violemment contre lui, me faisant tomber sur le lit. Il me poussa de façon à ce que je me mette sur le dos et s'assit à califourchon sur mes hanches.
— Quelle est l'autre bonne nouvelle ? me questionna-t-il en caressant mes bras et mon torse, ses mains glissant sous mon haut.
— Je ne sais pas si tu mérites de l'entendre. Qu'ai-je en échange ?
— Que veux-tu ?
— Toi, soufflai-je. Gémissant, en sueur, perdu dans le plaisir et la luxure.
— Et bien, tu m'as déjà. Et il ne tient qu'à toi de me mettre dans cet état.
— Déhanche-toi, mordille tes lèvres, murmure mon prénom avec envie, susurrai-je en bougeant des hanches.
Il répondit à mes mouvements en bougeant lui-aussi contre moi. Il ancra son regard dans le mien et se mordilla la lèvre avant de susurrer :
— Charlie...
Il le refit une deuxième fois puis se figea, demandant une fois de plus :
— Quelle bonne nouvelle ?
— Tu te fous de moi ? répliquai-je en agrippant ses fesses. Continue.
Il posa ses mains sur mes hanches et recommença à se déhancher contre moi pendant quelques secondes. Il se figea une nouvelle fois et m'adressa un sourire railleur tout en haussant un sourcil.
— Même pas en rêve.
— J'ai fais ce que tu m'as demandé, à toi de respecter ta part du marché.
Je secouai la tête, tout en bougeant à nouveau des hanches.
— Je n'avais pas imaginé que tu serais si... appétissant en le faisant. Je n'ai pas envie que tu arrêtes.
Je pris ses hanches et le fis bouger moi-même avant de me trouver trop habillé. Je cherchai ma baguette et une fois trouvée, me déshabillai d'un simple sortilège.
— Charlie, tu m'allumes là, ronronna-t-il tout en faisant glisser ses mains et sa langue le long de mon corps.
— Peut-être.
J'inversai nos positions, le faisant hoqueter de surprise et je souris, laissant une trainée de baisers de son abdomen à son cou alors que ma main commençait à effleurer son sexe tendu.
— Charlie, gémit-il au bout d'un moment. Ce n'est pas une bonne idée...
— Chut, soufflai-je en le prenant en main.
Il gémit et tenta de parler, mais je plaquai ma bouche contre la sienne, la pénétrant de ma langue avide. Le voir au dessus de moi, agir comme ça, avait éveillé mon désir de lui. Je me positionnai mieux, et mon doigt impatient ne fut pas long à caresser son entrée, passant presque immédiatement l'anneau de chair. Lucius gémit contre moi et suça ma langue. Je grognai et serrai son sexe, avant de passer mon pouce sur son gland déjà humide. Je fis aller et venir mon doigt en lui, et en ajoutai un autre rapidement, le sentant étiré. Je terminai le baiser et allai mordiller sa clavicule, l'entendant gémir mon prénom de cette manière que j'aimais tant. Je positionnai un troisième doigt et allai braquer mon regard au sien, à demi-fermé.
— Oui ? Non ?
Je lui fis comprendre en poussant ma phalange, sans toutefois le pénétrer. Il sembla hésiter une seconde mais souffla finalement son assentiment au bout de quelques longues secondes. Je souris, mon cœur faisant une embardée avant de prendre un rythme rapide. Je n'attendis pas et passai la barrière de chair afin de rejoindre mes deux autres doigts, le masturbant en même temps avec plus d'application. Je savais que la douleur était là au départ et je voulais qu'il en ressente le moins possible. Je l'embrassai chastement, léchant ses lèvres, puis je descendis afin de prendre son sexe en bouche. Je pensai soudain que j'avais oublié quelque chose et retirai mes doigts, avant de me pencher vers la table de nuit. Ce fut à ce moment que Lucius grogna :
— Charlie !
— Oui, désolé, fis-je en ouvrant le lubrifiant et en en étalant sur mes doigts.
Je les remis ensuite à leur place, en lui, et il gémit tout en montant des hanches.
— Tu aimes ? demandai-je en le reprendre en bouche.
Je me caressai de mon autre main, appliquant le lubrifiant sur mon sexe des plus impatients. Il se contenta de gémir et de glisser sa main dans mes cheveux, accompagnant mes mouvements. J'en fis pour l'étirer, et il tira sur mes cheveux, me faisant gémir de douleur autour de son sexe. Cela le fit se tendre. Il commença alors à se déhancher de plus en plus et jamais je n'aurai cru ça. Il s'empalait même de lui-même. Je réfléchis deux secondes à lui faire remarquer ou non, mais décidai que non, que cela pourrait ne pas lui plaire. Le sentant quelques minutes plus tard sur le point de se vider, je cessai de le sucer et serrai un peu sa base. Je retirai également mes doigts et me positionnai devant son entrée, posant mon gland sur son anneau de chair ouvert. Je posai ensuite mes mains autour de son visage, braquant mon regard au sien.
— Je t'aime comme un putain de fou.
Il sourit et répliqua :
— Tant mieux.
Il m'attira à lui pour m'embrasser profondément puis souffla :
— Je t'aime aussi.
J'appuyai contre son entrée et me mordis les lèvres d'anticipation mais une voix retentit à l'entrée de la tente :
— Papa ? Charlie ? Je peux entrer ?
Je restai figé quelques secondes, sans répondre, mes yeux fixés à ceux de Lucius tout aussi perdu. Et avec la chance que nous avions, Draco dut prendre l'absence de réponse pour un oui, car il entra avant de s'exclamer, tout en prenant la fuite :
— Oh Salazar ! Je... je n'ai rien vu, je suis parti, je ne suis pas venu.
Lucius reprit ses esprits et le regard noir qu'il me lança avant de me repousser me fit déglutir.
— Je... Désolé, fis-je en le voyant se rhabiller avec colère.
Je pris place sur le lit, enfilant lentement mon cuir, n'osant même plus le regarder. Ce qu'il venait de se passer était juste... la pire chose qu'il aurait pu arriver face à nos positions. La pire...
— Pas ta foutue faute, grogna-t-il après quelques secondes, mais bon sang, je ne voulais pas qu'il...Comment suis-je censé le regarder en face moi maintenant ?
— Je ne sais pas, répondis-je.
— Merci de ton aide, souffla-t-il en sortant de la tente.
Qu'étais-je censé lui dire ? Je n'avais aucune putain d'idée sur comment réagir ou agir dans ce cas là. Je pestai tout en me rhabillant et sortis ensuite de la tente, en colère contre lui et moi, mais aussi grandement frustré. Je vis Lucius partir à la poursuite de son fils qui était déjà loin, en direction des douches. Pourquoi était-ce toujours là que tout le monde allait ? Je secouai la tête et me dirigeai vers la tente principale. Plus je m'en approchai, et plus j'entendis des voix que je n'aurais pas dû entendre. Je me figeai puis courus pour combler le reste de la distance. Une fois dans la tente, je souris, voyant ma famille, bien que Fleur et Victoire soient absentes.
— Salut ! Que faites-vous là ? demandai-je heureux tout en commençant à les prendre dans mes bras.
— Geoffroy nous a dit que vous alliez avoir besoin d'aide pour déménager, alors on s'est proposé, dit Papa quand je le serrai contre moi.
— Je n'étais pas au courant.
Les jumeaux me prirent dans leur bras, avant de souffler à mon oreille :
— C'était pour qu'on soit certain que tu ne t'enfuies pas.
Je ris, les décoiffant ensuite et pris Ginny qui me sourit à son tour.
— Hey toi, fis-je. Tu as changé.
Je reculai et remarquai immédiatement, me fustigeant même de ne pas l'avoir vu rentrant.
— Tu as coupé tes cheveux, tes magnifiques cheveux. Pourquoi ?
J'étais curieux.
— J'avais besoin de changement, avoua-t-elle en haussant les épaules. Tu n'aimes pas ?
— Si, c'est joli, ça te va bien. Ça te mûrit en fait. J'ai l'impression d'avoir la trentaine, ris-je.
Elle leva les yeux au ciel alors qu'Harry me demandait :
— Draco et Lucius ne sont pas venus avec toi ?
— C'est vrai ça, renchérit George, on sait qu'il ne nous aime pas beaucoup, mais il pourrait au moins passer dire bonjour.
— Disons qu'il n'est pas au courant que vous êtes là, répondis-je en serrant Ron ainsi qu'Hermione dans mes bras.
Je caressai son ventre des plus ronds et dis :
— Voyager dans ton état n'est pas très recommandé. Sinon, la gestation se passe bien ?
— Ça s'appelle une grossesse, chez les humains, fit Ron en riant alors qu'Hermione acquiesçait, un sourire aux lèvres.
— Et j'ai dit quoi ? demandai-je étant sûr d'avoir dit grossesse.
— Gestation, répondit Bill en secouant la tête, mi-amusé et mi-dépité.
— Oh pardon, m'excusai-je à Hermione.
Je pris ensuite Harry dans mes bras et le serrai contre moi.
Il me rendit mon étreinte et murmura à mon oreille, d'une voix déçue :
— Tu ne m'as pas demandé de conseils au cours des derniers mois, j'en déduis que tout va bien.
— Oui, tout va bien. Enfin, tout allait bien, marmonnai-je.
Je me séparai de lui avant qu'il ne pose de question et saluai Hulrick et Johanna. Tout le monde prit place autour de la table et j'allai en cuisine préparer quelque chose. Maman me rejoignit, m'embrassant sur la joue, certainement des plus heureuses d'être là.
— Je suis content que vous soyez là. J'ai fait des demandes pour quitter la réserve avec Lucius à deux reprises, et les réponses, en plus de prendre énormément de temps à me parvenir, étaient à chaque fois négatives.
— Nous comprenons mon chéri. Tu nous écris plus de lettres qui sont bien plus détaillées et ça nous fait déjà très plaisir. Et puis tu vois, nous pouvons venir, nous.
— Oui, je n'y avais même pas pensé. Mais retourne auprès des autres. Je vais m'occuper du petit-déjeuner.
— Tu es sûr ? Cela ne me dérange pas de t'aider.
— Oui oui, je suis sûr.
Elle me sourit et retourna auprès des autres. Je commençai à casser deux bonnes douzaines d'œufs, et fis des omelettes ainsi que du pain grillé. Je perçus une présence dans mon dos et me retournai, pour voir ma petite sœur.
— Ça va ? me demanda-t-elle.
— Oui et toi ?
— Ça va. Tu veux de l'aide ?
Je restai surpris quelques secondes puis souris, lui disant :
— Tu peux apporter les assiettes et tout le reste pendant que je finis de préparer, si tu veux.
— D'accord, répondit-elle avant de faire ce que je venais de citer.
— Je suis fier de toi, soufflai-je.
— N'en fais pas toute une histoire non plus, fit Ginny en levant les yeux au ciel.
Je lui fis un clin et terminai de préparer mes œufs. Quand j'eus fini, je rejoignis tout le monde et remarquai que Draco et Lucius n'étaient toujours pas là. Je baissai les yeux, m'en voulant de ne pas avoir réagi plus vite, informant le fils que non, il ne pouvait pas entrer. Lucius devait me maudire en ce moment et tout en secouant la tête, je pris place près de Ron. Tout le monde se servit et j'en fis de même alors qu'Hulrick disait, tout joyeux :
— Un bon petit— déjeuner ! Chouette !
— C'est sûr qu'avec ton talent en cuisine, ça ne doit pas être génial tous les jours, rétorquai-je amusé.
Lucius revint à ce moment là, accompagné de son fils. Le père évita mon regard et prit place à l'autre bout de la table alors que le fils alla s'installer auprès d'Harry qui lui avait gardé une place. Okay... Lucius m'en voulait vraiment.
Bien.
Harry jeta un œil à Lucius puis à Draco avant de se tourner vers moi et de hausser les sourcils, voulant visiblement savoir quel était le problème. Je secouai la tête, une boule au fond de la gorge. S'il y avait bien quelque chose qui pourrait être la cause d'une rupture entre Lucius et moi, cela ne pouvait être que Draco. Son fils comptait énormément pour lui et ce qu'il s'était passé plus tôt était quelque chose qui risquait de faire sombrer notre couple. Bon sang, je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi j'avais été si lent à réagir. Ron, qui était assis à mes côtés, me donna un petit coup de coude avant de me demander discrètement :
— Il y a un problème ?
Je hochai la tête, le regard que Lucius m'ayant lancé étant une réponse à elle toute seule.
— Je... je ne peux pas en parler.
— Ici ou pas du tout ?
— Pas du tout, marmonnai-je.
Il ne manquerait plus que j'en parle aux autres pour que Lucius fasse ses bagages et ne fuie quelque part.
— Hm. T'as encore dit un truc qui fallait pas ou c'est lui ? Juste...enfin, il a l'air en colère et t'as l'air coupable alors c'est probablement à toi d'aller le voir pour t'excuser ou Merlin sait quoi non ? C'est fou, on débarque toujours au mauvais moment j'ai l'impression.
— C'est le cas de le dire. Et non, je n'ai rien dit. Et est-ce que je ne viens pas de te dire que je ne voulais pas en parler ?
Je posai ma fourchette, en colère qu'il insiste. Je me levai alors et tout en m'excusant, sortis de la tente. Autant aller préparer le repas pour les Dragons.
POV Lucius
Je vis Charlie quitter la tente, visiblement énervé, et je retins un soupir. Il était en colère. Par Salazar, il n'avait strictement aucune raison de l'être, ce n'était pas sa mère qui nous avait vu...Non, c'était mon fils. Quand je l'avais retrouvé dans la tente des douches, nous étions restés cinq bonnes minutes à nous tenir face à l'autre sans oser dire quoi que ce soit ou même se regarder. J'avais tellement honte. Non seulement il m'avait vu nu au lit avec Charlie, mais en plus, dans cette position précise. Il s'était finalement excusé pour être rentré ainsi dans la tente et je m'étais excusé sans préciser pour quoi. Merlin, c'était tellement évident que je n'avais pas besoin de le formuler à voix haute. Nous étions restés ainsi en silence pendant quelques minutes supplémentaires puis Draco avait dit qu'il avait faim et j'avais acquiescé, ainsi nous avions rejoint la tente principale sans pour autant avoir dénoué la situation.
Sauf que je n'avais aucune idée de ce que je pouvais dire ou faire qui n'incluait pas que j'aille ensuite me jeter dans la gueule du premier Dragon venu. Je me pris la tête entre les mains et soupirai, ça avait été tellement humiliant. Je me levai et partis en cuisine pour me préparer un thé mais me rendis rapidement compte que je n'avais pas envie d'avaler quoi que ce soit. Je retournai dans la pièce adjacente et croisai le regard de Draco une brève seconde mais ce dernier détourna immédiatement les yeux et j'en fis autant. Il allait pourtant falloir que lui et moi parlions de cela. Sauf que je ne me sentais pas prêt, pas maintenant. Réalisant que je ne l'avais pas fait, je saluai vaguement les Weasley, plus par politesse que par envie cependant, évitant soigneusement leurs regards, puis quittai la tente.
Par Salazar, j'avais l'impression qu'ils sauraient si nos regards se croisaient, comme si c'était écrit sur mon front ou quelque part au fond de mes yeux. Je me pinçai les lèvres et rejoignis la tente des douches, souhaitant me laver. J'entendis du bruit venir de l'infirmerie mais préférai ne pas m'en occuper pour l'instant et me glissai sous le jet d'eau froide. Encore un peu d'attente et nous pourrions utiliser les salles de bains du nouveau bâtiment, j'espérai seulement que le chauffe-eau n'aurait pas les mêmes problèmes qu'ici. Je me plaçai face au pommeau de douche et rejetai la tête en arrière tout en réfléchissant à ce que j'allais pouvoir dire à Draco. Je l'avais poursuivi plus tôt mais cela avait été une mauvaise idée, puisque je n'avais aucune idée de comment me comporter envers lui. Je devais y réfléchir quelque peu, me donner une ligne de conduite et m'y tenir. Soit je pouvais lui demander de tout oublier, quitte à lui lancer un sort d'oubliette s'il le désirait, soit je pouvais y aller directement et lui parler de la situation. Mais pour lui dire quoi ? Certes, il devait se douter que Charlie et moi ne jouions pas qu'aux échecs mais tout de même, il ne pensait peut-être pas que j'étais celui qui...et il ne voulait certainement pas le voir. Par Morgan, je ne voulais pas qu'il voit cela.
Je finis par couper l'eau au bout de quelques minutes puis me rhabillai, les mêmes pensées continuant de tourner encore et encore dans ma tête. Je commençai à quitter la tente mais entendant une fois de plus du bruit venant de l'infirmerie, je décidai d'aller jeter un œil. Je regardai discrètement par la porte entrouverte et retins un soupir en réalisant que c'était Charlie. Et maintenant, qu'étais-je censé faire ? Je ne voulais pas que nous soyons en froid mais en même temps, j'avais tellement honte. Et je ne pouvais m'empêcher de le blâmer pour cela. Parce que je savais que Draco allait arriver, et je lui avais dit que c'était une mauvaise idée, mais il avait insisté, et ensuite, j'avais juste été trop pris dans ce qu'il me faisait pour l'en empêcher. Et mon fils était entré.
Et pour ne rien arranger, toute sa famille était là.
J'ouvris la porte et entrai dans la pièce avant de la refermer, faisant un peu de bruit qui fit que Charlie sursauta et se tourna vers moi, visiblement surpris. Je m'appuyai contre la porte et attendit qu'il dise ou fasse quelque chose. Seulement, il se contenta de me regarder un moment, puis de retourner à sa tâche. Ce qui m'énerva prodigieusement.
— Oh alors quoi ? Tu me fais la gueule parce que je ne me suis pas empalé sur toi après que mon fils nous ait surpris ? C'est...je n'arrive pas à croire que tu sois en colère contre moi.
Je n'attendis pas et rouvris la porte pour sortir, furieux. Non mais franchement, qu'est-ce que j'avais cru ? J'avais été si bête de penser qu'il me parlerait, ou ferait autre chose que simplement m'ignorer. Il était tellement bon à cela. Je fus soudain stoppé par une paire de bras et son menton se posa sur mon épaule, alors qu'il murmurait :
— Je ne suis pas en colère contre toi, c'est plutôt toi qui l'est envers moi, vu les regards noirs que tu m'envoies. Que voulais-tu que je dise ? Dans l'état dans lequel tu sembles être, tout aurait été un départ pour une dispute.
— Tu n'avais rien à me dire, mais un sourire ou quelque chose qui m'aurait montré que tu me voyais, ça n'aurait pas été de refus. Tu sais que j'ai horreur d'être ignoré et c'est pourtant ce que tu fais à chaque fois que l'on se dispute.
— Je sais... mais j'ai à chaque fois peur que ce soit la dispute de trop. Alors, je préfère attendre que tu te calmes. Désolé. Que ce soit pour ce matin ou maintenant.
— C'est ton manque d'éloquence que je ne supporte pas Charlie, je ne me souviens pas t'avoir déjà reproché de trop me parler. Je sais que tu es désolé et ne voulais pas cela, mais j'ai déjà eu tellement de mal à me convaincre que la foudre n'allait pas s'abattre sur moi parce que je te laissais faire... cela. Draco ne peut même plus me regarder en face, soupirai-je avant de me mordre la lèvre.
J'avais eu tant de mal à ce que Draco ait enfin confiance en moi et que nous ayons une réelle relation père-fils, je ne savais pas ce que je ferais si je le perdais à cause de cela. D'accord, il y avait peu de chances qu'il refuse de me parler à nouveau à cause de ça mais je ne voulais pas que ce soit l'image qu'il garde de moi. Et s'il avait honte ? Oh Merlin, je voulais tellement revenir en arrière et me lever directement après m'être réveillé ce matin.
— Je suis comme ça, je préfère attendre que la tension soit redescendue pour parler. Et je sais que pour toi, ce qui est arrivé ce matin était quelque chose de grave. Je peux comprendre, mais je ne pense pas que Draco soit honteux de ce qu'il a vu, mais plutôt mal à l'aise.
— Et en quoi est-ce préférable ? J'ai assez honte pour deux de toute façon. Et puis qu'en sais-tu, qu'il n'a pas honte. Peut-être qu'il n'attend qu'une chose, partir d'ici et ne plus jamais me revoir.
Salazar, cette fois-ci, je devenais vraiment dramatique. Mais mes cauchemars d'Azkaban avaient la désagréable habitude de se rappeler à moi dans les pires moments, et c'était exactement l'un de ceux-là. Une fois de plus, j'étais juste un père déplorable. Quel genre de parent laissait son enfant le voir ainsi ?
— Pourquoi aurait-il honte de quelque chose qu'il fait lui-même Lucius ? Un jour, j'ai surpris mes parents et je les ai ignorés pendant trois jours avant qu'ils ne décident de m'expliquer. Draco, lui, sait ce que nous étions en train de faire. Il aurait sûrement juste voulu ne pas voir une telle scène intime... Et s'il te plait, même si je suis certain que cela ne se passera plus, ne regrette pas ce moment.
Je préférais ignorer son dernier commentaire et me concentrer sur mon fils. Évidemment que je regrettais, comment aurait-il pu en être autrement ?
— Alors qu'est-ce que je dois faire ? Avec Draco. Il n'est là qu'une journée et je ne veux pas que nous la passions à nous ignorer, mais je ne vois franchement pas ce que je pourrais lui dire pour désamorcer la situation. Par Merlin, je suis censé être l'adulte dans cette histoire non ? Pourquoi suis-je aussi...
Incapable. C'était le mot. Je ne savais même pas comment réagir en présence de mon propre fils.
— Je ne suis pas son père, mais je pense qu'expliquer les choses serait un début.
Il se sépara de moi et passa sa main dans mes cheveux, avant d'embrasser mon cou délicatement :
— Je suis vraiment désolé. Si jamais je n'avais pas laissé les choses aller si loin.
Je me tournai vers lui et l'embrassai chastement puis soufflai :
— Je vais lire les livres que tu m'as ramenés, je lui parlerai plus tard. Je ne suis vraiment pas certain de vouloir lui expliquer ça, ou de pouvoir. Et il ne veut probablement pas que je lui en parle.
Par Salazar, si mon père avait un jour voulu m'expliquer ce genre de situation, je pense que je serai juste parti sans l'écouter, peu importe la punition que cela aurait entrainé. Je soupirai et me passai la main dans les cheveux, découragé. Pourquoi fallait-il toujours que tout soit aussi compliqué ?
— Comme tu veux, murmura-t-il.
— Hm, bonne journée, lui dis-je avec un léger sourire.
Je déposai une dernière fois mes lèvres sur les siennes puis allai dans notre tente pour en apprendre plus sur les Dragons, en espérant que cela me permette également de me changer les idées.
Nous espérons que ce premier chapitre vous a plu. N'hésitez pas à nous donner votre avis, nous ne mordons pas :p
Abby and Jes
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