Auteur : Tahiri-chan

Source : Gundam Wing, enfin les personnages parce que je n'ai pas gardé les robots, toussa toussa

Genre : Romance, parce que je voulais quelque chose de tout mignon...j'ai encore fait un truc un peu torturé sur les bords, mais un chouïa !

Par contre, attention au Rating ! C'est bien plus "osé" que ce que j'écris habituellement.

Petit mot de l'auteur : Cette partie n'est pas indispensable pour comprendre l'histoire, vous pouvez zapper aisément si mon blabla vous endort ! Je voulais juste vous expliquer le pourquoi de cette histoire alors que je n'ai pas encore terminé "le favori".

A la base, j'avais l'idée d'un one-shot. Souvent, quand j'écris une histoire très longue, mon esprit s'évade et m'invente d'autre chose. Donc j'expie ... en écrivant. C'est ce qui s'est passé avec cette histoire que j'imaginais très courte. Résultat : elle fait 80 pages Word et je l'ai même découpé en chapitres histoire d'en faciliter la lecture. Je l'ai écrite en une semaine, telle qu'elle me venait. Elle n'est sans doute pas aussi aboutie que certaines, mais je ne me suis pas pris la tête. J'ai voulu vous faire ce petit cadeau de Noël, en espérant bien sûr que l'histoire vous plaise. Je vous livre même tous les chapitres, et elle est terminée !

Enfin, le style d'écriture est différent je pense, et surtout j'ai été bien plus loin que d'habitude. Si les histoires plus "osées" vous dérangent, je m'en excuse mais vous invite à ne pas lire celle-là qui comporte des passages descriptifs. C'est la première fois que je m'essaye à cet exercice, difficile. Je ne suis pas sûre d'avoir bien réussi mais tant pis. Je vous la livre quand même.

Je vous souhaite à toutes une bonne lecture !

Chapitre 1 - Histoire… d'une nouvelle vie

- Il est parfait cet appartement, n'est-ce pas, poussin ?

Ledit poussin frissonna. Sa mère n'allait donc jamais cesser avec ces surnoms ridicules ? Il allait rentrer à la fac – à la FAC. Il avait pris la bonne décision, pour une fois dans sa vie : partir loin. Le plus loin possible de chez lui.

Il hocha tout de même la tête, se rappelant la question de sa mère. En effet, l'appartement – le studio plutôt - était sympa. 20 m2, une petite salle de bain avec douches et toilettes, et une grande pièce meublée avec un canapé-lit et une kitchenette. Cela lui suffisait amplement. Pourvu qu'il soit libre. Li-bre.

- Nous le prenons ! Pouvons-nous remplir le dossier dès aujourd'hui ? Continua sa mère, en s'adressant au propriétaire.

Le jeune garçon laissa sa mère s'occuper des papiers et regarda par la porte-fenêtre. Il s'imaginait déjà très bien dans un mois, alors qu'il fera sa rentrée vers sa nouvelle liberté.

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Enfin, il était arrivé. Après 3 heures 30 de train, et 2 changements, il était éreinté. Heureusement qu'ils n'avaient pas de meuble ou quoi que ce soit d'autre à déménager. Mais il avait dû se trimballer deux valises pleines, l'une de vêtements, l'autre de linge de maison, et autres affaires potentiellement utiles. Bon sang, vivement qu'il ait son permis. Ça sera plus simple. Il tira ses deux valises vers l'ascenseur et croisa alors dans le hall un jeune garçon, peut-être légèrement plus âgé que lui, grand et athlétique, et les cheveux sans taille.

- Bonjour, salua t'il poliment.

Le garçon le regarda d'un air bizarre, puis hocha simplement la tête en signe de salut. Il disparut ensuite vers la cage d'escalier.

« Il a perdu sa langue ma parole – ça promet ».

L'ascenseur l'emmena rapidement au deuxième étage. Il roula avec plaisir vers son nouveau chez lui, appartement 234.

Lorsqu'il ouvrit la porte, l'odeur de renfermé lui fit froncer le nez. Posant ses valises dans l'entrée, il commença par ouvrir en grand sa baie vitrée et le soleil entra alors à grands renforts de rayons. Conscient qu'il ne devait pas perdre de temps, il défit rapidement ses valises et se changea, avant de partir à l'assaut de la supérette du quartier. Il retrouva avec plaisir son vélo que ses parents avaient amené lors d'un précédent voyage. Ce serait désormais son mode de transport privilégié, avec le bus en cas d'intempéries. La fac ne se situait qu'à 10 minutes en vélo, les trajets seraient rapides.

Les courses furent vite faites : un jeune homme de 17 ans n'avait besoin que de pizzas et de coca pour vivre. Regardant son panier, il se dit tout de même qu'il allait devoir faire un effort de cuisine s'il ne voulait pas prendre 10 kgs en un temps record. Sinon, sa mère serait capable de le faire revenir à grands renforts de coups de pied aux fesses.

Il frissonna à cette simple idée.

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- Salut ! Je m'appelle Quatre et toi ?

Le jeune garçon regarda la main tendue devant lui et son propriétaire. D'un blond presque blanc, une peau très pâle, mais avec un sourire éclatant, le dénommé Quatre respirait la gentillesse. Il lui répondit alors en serrant la main tendue :

- Moi, c'est Duo ! Enchanté de faire ta connaissance !

- Tu es du coin ?

- Pas du tout, j'ai pris un appart pas loin pour mes études.

Il remarqua les yeux brillants de son vis-à-vis :

- Trop la chance ! Moi je suis resté chez mes parents. En même temps, j'habite dans cette ville alors…

Ils continuèrent à converser au sein de l'amphithéâtre de la fac, avant que le premier cours ne commence.

- Il y a vraiment une différence entre le lycée et la fac. Tu as vu la tête de l'emploi du temps ? Remarqua Duo.

- Oui, c'est bien clairsemé. Et encore, nous avons choisi la filière de lettres, nous avons plus de matières que la psycho ou l'histoire… reconnut Quatre. Tu as pris quoi comme modules complémentaires ?

- Anglais, Allemand, latin et grec pour cette année.

- Tu n'as pas lésiné.

- J'ai pris tout ce que j'ai pu coller dans les trous du programme. Avoua Duo. Et toi ?

- Moi je suis en double licence. Je suis aussi la licence de droit en parallèle.

- Ah, tu es maso ?

- Mais non, je n'ai pas réussi à me décider alors j'ai pris les deux.

La logique était implacable mais Duo persistait à penser que ce garçon aimait se faire mal. Il n'allait pas beaucoup profiter de sa vie étudiante avec ce rythme.

- Je n'ai plus qu'à te souhaiter bon courage.

Le rire clair de Quatre s'éleva dans le grand amphi :

- Merci ! Mais je ne suis pas inquiet ! J'adore étudier.

Le professeur débarqua sur ses entrefaites, rétablissant le silence dans la salle par sa seule présence. Le cours débutait.

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Il était encore tôt quand Duo débarqua dans son appartement. Avec un cours le matin et un module l'après-midi, le lundi était très allégé. Il garda une pensée pour Quatre, qui lui continuait son marathon jusqu'à la fin de la journée. Pour le moment, il n'avait pas grand-chose à faire, et le voyage de la veille l'avait bien fatigué. Il n'avait même pas eu le courage d'aller prendre sa carte de lecteur à la BU alors qu'il en mourrait d'envie. Lâchant son sac à côté de sa table, il s'étala de tout son long sur son canapé et fit une mini-sieste.

La faim le réveilla trois quart d'heures plus tard. L'heure du goûter était bien là. Malgré ses 17 ans, Duo restait un peu enfant. Il n'arrivait pas à se passer de son encas du quatre heures. Sortant le nutella et le pain, il se fit une belle tartine qu'il engloutit en moins de deux. Il se demanda comment occuper le reste de sa journée. Il ne connaissait encore personne, à part Quatre maintenant. Pas de leçons non plus, les professeurs du lycée n'avaient pas menti en disant que la faculté reposait en grande partie sur du travail personnel. Mais pour le moment, il n'avait pas assez de support pour commencer.

Il prit alors son ordinateur portable, cadeau de ses chers parents pour l'aider dans ses études, se munit d'un carnet et d'un crayon et commença ses recherches.

Il ne perdait pas de vue qu'en venant ici, si loin de sa maison natale, il recherchait avant tout son autonomie. Les hurlements de sa mère à l'annonce de son choix d'orientation résonnaient encore dans sa tête. Fils unique, il avait vécu dans un environnement familial étouffant. Choyé, gâté, même pourri, il avait bien senti que sa mère reportait sur lui ses envies d'enfants impossible. Il était le fils prodige. Finalement, il aurait pu bien plus mal tourner.

Il avait sciemment choisi une fac à bonne distance de sa mère, alors même qu'il aurait pu en prendre une plus près. Mais il avait joué sur la réputation de celle-ci pour faire valoir son choix. Et on ne lui refusait pas grand-chose.

Cependant, il savait que ça ne sera pas simple. Pour vivre décemment, il devait travailler à côté. D'où ses recherches sur Internet, où il passa une petite heure à chercher des jobs étudiants dans la ville.

Une petite annonce retint son attention : après recherche, le bar en question se situait à 15 minutes de là en vélo. Bien situé, en cœur de ville, il recherchait des profils étudiants pour des petits contrats. Duo regarda sa montre. Il était encore temps. C'était un bar et il ferma sûrement plus tard le soir dans cette ville étudiante par excellence. Il prit son blouson et quitta son studio.

Le bar présentait bien. Propre, de taille correcte, il avait une terrasse et une salle intérieure. Il avisait le barman, qui semblait un peu dans son monde et l'interpella :

- Bonjour Monsieur. Je voudrais rencontrer le responsable, pour la petite annonce.

Le barman le jaugea alors, de haut en bas. Il remarqua tout de suite le profil intéressant du jeune garçon : plutôt beau gosse, des yeux charmeurs, un corps plaisant et bien fait, et un sourire radieux, il avait un style qui pouvait plaire à la clientèle. Il vit aussi une très longue natte châtain qui courait le long de son dos, pour finir derrière ses cuisses. Peu commun. D'un geste, il lui indiqua de le rejoindre dans la petite salle derrière le bas :

- Kenny, remplace-moi quelques minutes ! Cria t'il vers un de ses serveurs en salle.

- OK patron !

Duo était content : il avait directement tapé sur le boss du bar. Il lui semblait cependant bien jeune pour tenir un bar comme celui-ci. Mais il haussa les épaules : peu importe au final, s'il pouvait lui proposer un poste. Ils s'installèrent tous deux sur une petite table.

- OK, tu veux bosser. Tu es étudiant ?

- Oui, en fac de lettres.

- T'as déjà bossé dans un bar ?

- Non pas du tout.

Le boss grimaça un peu.

- Et tu penses que tu pourras t'y faire ?

- Je ne suis pas plus bête qu'un autre, et j'apprends vite.

- Beaucoup ont essayé, peu sont gardés.

- Il faut bien une première fois à tout.

Le barman hocha la tête : ce jeune garçon avait réponse à tout, et il semblait sûr de lui. Fac de lettres, pourquoi pas. Il savait que ce ne serait pas comme ce gars en première année de médecine qui s'était pointé, pour au final n'avoir comme seul créneau un 10h/12h, et encore pas tous les jours. Lui au moins, il aura de la dispo. Il tenta une autre approche :

- Tu vois ce gars, là ?

- Le petit brun ?

- Oui. Lui, je sais déjà que ce soir je lui dis de ne pas revenir. Il bafouille, ne connaît pas la carte, n'y connait rien en cocktails, et les clients ne consomment qu'une seule fois avec lui. Et je ne parle pas de la qualité du service.

Duo regarda ledit brun. En effet, il le sentait gauche, intimidé, rougissant, et hésitant. Lui-même ne sera pas très content d'être servi par un gars comme ça.

- ça ne me fait pas changer d'avis.

- j'peux te proposer un test.

- OK. Quand vous voulez.

- Demain soir ?

- Même ce soir, si vous voulez.

Trowa se leva alors et lui jeta un tablier :

- Ok, je veux te voir à l'œuvre.

- Bien patron.

Duo se leva et enfila le tablier. Il commença par jeter un œil à la carte, visionner le plan de la salle et se familiariser avec le fonctionnement du PDA, pour la prise de commande.

Il ne vit pas les 3 heures passer. Quand le barman lui tapa sur l'épaule, il pensait que c'était pour lui dire que ça ne ferait pas l'affaire :

- OK Duo c'est dans la poche. Je te garde.

L'aisance avec laquelle il allait et venait dans la salle lui avait donné l'impression qu'il avait fait ça toute sa vie. Un bon gars, comme on en trouvait rarement.

- Super ! Merci chef.

- Donne-moi ton emploi du temps, que je te case tes jours de boulot. Demain soir, tu peux commencer ?

- Sans problème.

- OK. Viens à 18h, je te donnerais tes directives… et ton contrat.

- Ca marche ! Merci boss ! Mais dites-moi juste…

- Hum ?

- C'est quoi votre nom ?

- Barton. Trowa Barton.

A suivre...