Bonjour à tous. Si malgré mes avertissements vous êtes venus quand même sur ce recueil, c'est à vos risques et périls. Il y a des descriptions graphiques de violences, potentiellement de meurtre, d'auto destruction et j'en passe.

Je vous remercie néanmoins de l'intérêt que vous y apportez. Il faudra noter que chaque partie est inspirée par une musique : je vous mettrais le titre au début. En ce qui concerne cette première partie, il s'agit de "Ohne Dich" du groupe Rammstein.

A bientot

Wolf

Le sombre homme se tenait sur le trottoir opposé au portail, les yeux fixés sur sa montre à son poignet. Le temps s'écoulait trop lentement.. Il savait qu'elle n'arriverait pas avant une demi heure. Il

connaissait par coeur ses horaires et ses habitudes.

La sonnerie stridente le fit sursauter et il se redressa brutalement, ses yeux noirs se faisant alertes et fixant chaque visage qui apparaissait...

Enfin une petite frimousse aux longs cheveux noirs apparut, suivie par une autre tout aussi craquante. Les petites filles coururent à la sortie et Mahyar s'approcha, tremblant d'émotion. Allaient-elles

seulement le reconnaître ?

L'une d'entre elle tournait sa petite tête partout, et ses yeux sombres plongèrent dans ceux de Mahyar.

"-PAPA ?!" S'écria-t-elle, courant vers lui suivie de près par sa soeur.

Mahyar s'agenouilla et reçut les deux petites dans ses bras, les serrant avec force contre lui. Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues et il embrassa les cheveux de ses filles, son coeur battant

à tout rompre.

Elles le relâchèrent et couvrirent son visage de baisers mouillés, ce qui le fit rire à travers ses larmes. C'était trop court et tellement long à la fois.

"-Vous avez tellement grandi..." Murmura-t-il, l'une d'entre elle initiant un bisou esquimau avec lui auquel il se plia avec plaisir.

"-QU EST CE QUE TU FOUS LA ?!"

Et merde.

Mahyar se redressa et fit face à la mère de ses filles. Cette femme qu'il avait adorée, vénérée autrefois n'était à présent que venin et rage.

"-Tu sais que tu n'as aucun droit sur elles ! Tu n'as pas le droit de t'approcher d'elles !"

Mahyar ne répondit pas, mais lorsque la femme se saisit rudement des petites mains, il tendit la sienne vers les petites.

"-Ne t'avises plus jamais de revenir ici ! Je les mettrais à l'étude maintenant ! "

Le coeur de Mahyar se fendit un peu plus et une nouvelle larme coula sur sa joue.

"-Fais pas ça, s'il te plait.. Je demande seulement à les voir un peu...

-Vas te faire foutre. Jamais tu n'auras de droits sur elles !

-Je ne veux pas de droits.. Juste les avoir un peu de temps en temps avec moi..

-Tu peux crever. C'est mes filles. Et elles ont un père maintenant. Un vrai; avec un vrai boulot, pas un perdu comme toi avec tes jeux et tes trucs !"

Mahyar abaissa doucement sa main, regardant cette femme partir avec ses deux amours qui tendirent leurs mains vers lui alors que leur mère les traînait hors de sa vue, hors de sa vie.

"-Papa vous aime mes chéries, n'oubliez pas ça !"

Les petites filles lui envoyèrent un dernier baiser et disparurent au coin de la rue, laissant Mahyar seul au milieu des enfants et de leurs familles.

Ohne dich.