Disclaimer: ces personnages appartiennent à Jump, à Hotta et à Obata, mais pas à moi.

Original: Une ficlet sans titre de starlighter, disponible à cette adresse: http : / / starlighter . livejournal . com / 200533 . html
Couple: Kaga/Tsutsui

Traduction benebu, décembre 2010


Kaga a un appartement à cinq minutes du campus : une salle de bains de la taille d'un timbre-poste avec une pomme de douche et un coin avec un évier et des appareils électriques empilés les uns sur les autres en équilibre instable qu'il appelle une cuisine. Il cherche à le partager, quoique Tsutsui ait du mal à imaginer comment, à moins qu'ils ne fichent tout hors du placard afin qu'il y dorme, recroquevillé, à moitié assis, au milieu des vestes et des manteaux et des chaussettes qui traînent. Il n'y a pas de place pour ses vêtements, à l'intérieur, en fait, pas avec les casques et les chemises et les paires de bottillons de l'armée que Tsutsui ne l'a jamais vu porter entassés. Les paires de lunettes, dont une d'aviateur qui ont beaucoup vécu. L'intégralité du placard, de façon surprenante, sent la poudre de lessive qui est rangée sous le lavabo de la salle de bains, frais, propre et aéré.

Le futon de Kaga prend presque tout l'espace au sol dans la chambre, un côté toujours replié sur lui-même à l'envers, négligemment, là où il a roulé ce matin. Le portable de Kaga est sur le futon, à côté de lui, Kaga lui-même étend ses longues jambes sur la couverture, adossé au mur et fumant une cigarette. Illégalement, bien sûr – Tsutsui a déjà rencontré le propriétaire, écouté le laïus, hochant la tête et prétendant qu'il n'était pas en train de penser à combien le propriétaire ressemblait à leur prof d'EPS du collège. Il a jeté un regard à Kaga, qui se tenait derrière le propriétaire, et Kaga a eu un sourire supérieur et levé les yeux au ciel, levé le majeur derrière son dos, et l'a rapidement glissé dans sa poche quand le proprio s'est retourné. Tsutsui pense au sens de l'humour tordu de Kaga, et essaie très dur de ne pas rire.

Sur le portable, un modèle noir d'origine indéterminée plutôt impressionnant que seuls du gros scotch et des autocollants divers semblent maintenir en une seule pièce, déroule un écran de veille vert à la Matrix il laisse échapper des fils qui s'emmêlent avec ceux de la stéréo de Kaga. Tsutsui les regarde, et sait qu'il se prendra les pieds dedans et dans les pieds de Kaga tous les matins en titubant vers la salle de bains, en retard pour ses cours.

Il y a de la cendre sur la chemise de Kaga – en fait, il y a de la cendre partout, les cendriers pleins de mégots au point de déborder. Les murs sont tellement couverts de posters qu'il ne peut pas déterminer de quelle couleur ils sont peints sans regarder le plafond, et quand il le fait, les taches d'humidité lui font savoir qu'il sera réveillé plus d'une fois à la saison des pluies par de l'eau qui lui coulera pile sur la tête.

La cigarette de Kaga brûle jusqu'à ses doigts, et Tsutsui en est presque au fond de sa tasse de thé. Kaga souffle la dernière bouffée de fumée en un anneau qui monte en volutes paresseuses vers le plafond, et écrase sa cigarette dans un cendrier débordant de mégots tordus.

« C'est un taudis, » dit-il sans ménagements, « et il n'y a pas vraiment la place pour une personne, encore moins deux, mais si on partage les coûts, ça revient à que dalle et tu peux aller à tes cours à pied et économiser sur le prix du transport. » Il regarde Tsutsui, un peu circonspect, comme s'il pouvait déjà entendre le refus dans sa bouche.

Tsutsui décide de finir son thé d'abord. Kaga le regarde avec une impatience croissante, et finit par grogner, « Alors ? Qu'est-ce que t'en dis ? »

Tsutsui pense que c'est parfait.