Disclaimer : Rick Riordan est l'auteur de Percy Jackson.

Idée comme ça qui me trottait dans la tête depuis longtemps...

Dédicace à Isabella S. Andréani, même si elle n'aime pas le couple, et à Annabella Mianora qui m'a pas mal encouragé, sans oublier Karine qui m'a donné ses avis... positifs, évidemment ! ;)

Bonne lecture !

Corrigé par le Mongol.


Deux rires s'élevaient dans les airs, suivis d'un gémissement.

-Arrête, on va se faire repérer...

-Et alors ?

Derrière une imposante colonne, deux jeunes hommes. L'un blond, l'autre brun. Le premier était plaqué contre le mur de marbre alors que le second l'y maintenait, ses deux mains sur ses hanches et le nez dans la chevelure éblouissante.

-Alors, je n'ai pas très envie de me faire remarquer, murmura le blond entre deux baisers.

Son vis-à-vis grogna un peu tout en lui donnant un coup de hanche qui fit frissonner son compagnon.

-Bon, d'accord, allons-y... soupira le brun. Ta chambre, j'imagine ? Avec de la musique, évidemment. Si possible celle qui pourrait faire éloigner les intrus...

-Sans problème, lui sourit largement le blond. Par contre, tu éteins ton portable, pas envie que ce soit comme la dernière fois.

Ce disant, ils marchaient côte à côte, le blond esquissa une moue boudeuse. Moue qui disparut bien vite quand son amant déposa un baiser dans les cheveux doux après avoir passé un bras sur ses épaules pour le coller à lui.

-J'avais complètement oublié de le faire, se plaignit le fautif. Je n'y peux rien si tu me fais perdre tous mes moyens !

-Comme si j'allais te croire ! Renchérit-il, heureux, au fond de lui, du pouvoir qu'il entretenait sur son ami.

Ce dernier sourit alors que les portes de la chambre se faisaient voir. Avec une lenteur toute calculée, il les poussa, tira derrière lui son camarade, pour les refermer très vite. Alors, quand le propriétaire de la pièce alla allumer les enceintes reliées à son Ipod dernier cri, il ne se gêna pas pour le déshabiller du regard, tout en tournant la clé dans la serrure. Il ne s'éloigna des battants qu'une fois le déclic caractéristique perçu. Suite à cela, il s'avança pour se coller au dos de son aimé, l'embrassant derrière son oreille gauche, ses mains caressant amoureusement les hanches.

-Ça doit bien faire un mois qu'on n'a pas pu se retrouver... Tu m'as manqué... ronronna le blond en renversant sa tête en arrière.

-On s'est vus tous les jours, se moqua le châtain foncé. Tu exagères.

-Oui, mais c'était pas pareil, grogna-t-il. On était obligés de porter ce masque... nous toucher sans le faire, nous parler en faisant attention... Hermès... Je déteste faire ça...

-On en a déjà discuté Apollon... soupira Hermès en lui caressant tendrement la joue. Malgré tout, Zeus est vieux jeu, comme la plupart de la famille. Et je ne veux pas que tu finisses au rebut.

Il avait terminé sa phrase en déposant ses lèvres sur les doigts longs et fins du musicien. Celui-ci sourit tendrement. Oh ! Ce qu'il pouvait l'aimer son petit voleur à lui ! Il était si... si parfait !

Il apposa ses lèvres sous l'oreille de son amant divin.

Ledit amant divin esquissait quelques pas de ce qui semblait être un mélange de tango, de valse et de slow. Un mixage des plus... intéressants. Et ils tournoyaient, Apollon tournant toujours le dos à Hermès, qui avait les mains toujours posées sur les hanches, redessinant celles-ci du bout des doigts. Puis le corps d'Apollon se stoppa alors que celui d'Hermès continuait de se balancer doucement, se rapprochant de plus en plus des fesses de celui devant, alors que sa langue taquinait le lobe de l'oreille du blond. Blond qui se mordait la lèvre inférieure jusqu'au sang pour retenir ses soupirs. La brusque rencontre entre l'érection de son partenaire et l'arrière de son corps le fit tout lâcher pour gémir à mi-voix, les yeux fermés et la tête en avant, disparaissant derrière les mèches blondes.

Hermès passa sa main droite sur son front, lui relevant le visage et déposa de petits baisers papillons sur le creux de la mâchoire. Il savait que son ami ne lui résisterait pas très longtemps... Enfin, si l'idée saugrenue de résister lui était venue... Ce dont il doutait fort.

Remontant sa main pour la faufiler sous le T-shirt et flatter ainsi les abdos bien dessinés, il passa sa langue sur l'os de la mâchoire. Son corps s'imbriqua contre celui de son amant, les jambes de ce dernier s'écartèrent d'elles-même et cherchèrent à s'enrouler autour des siennes, geste qui fit sourire tendrement le dieu des messagers.

Avec douceur, il le prit en mariée, profitant du fait qu'il était un peu ailleurs, et le déposa sur le lit king size et le surplomba, s'asseyant sur la limite entre le ventre et le bassin. Il arracha ses baskets d'un geste brusque et se pencha pour embrasser le dieu de la musique, tout en retroussant le vêtement gris bleuté. Vêtement qui n'allait pas durer longtemps à sa place, se fit-il la promesse.

Relâchant les lèvres maintenant gonflées et rougies, il lui dévora le cou, s'arrêtant pour faire passer son haut par-dessus la tête blonde, alors que ses mains redécouvraient avec grand plaisir le torse impeccable de son compagnon. Oui, son compagnon. Il l'avait marqué, là, d'un suçon, juste à la jonction entre la cuisse et le bassin, non loin des testicules, lorsqu'une jouissance des plus dévastatrices l'avait envoyé plus haut qu'au septième ciel. Il aurait pu dire l'Olympe, mais en un sens, c'était là où ils étaient déjà. Et le ciel est la propriété exclusive de Zeus.

Alors, quand sa langue entreprit de taquiner l'un des tétons rosés, faisant donner des coups de bassin involontaires de la part du torturé, il se recula pour s'asseoir sur ses talons, ceux-ci de part et d'autre des genoux de son amour. Ses mains défirent la braguette avec lenteur, contrastant avec l'impatience qui consumait tout son être. Des murmures incohérents s'échappaient de la bouche entrouverte d'Apollon qui se laissait tout entier dans les mains si habiles de son demi-frère... et sa bouche, bien évidemment.

Il abandonna le téton maintenant rougi au profit d'un peu plus bas. Le pantalon entrouvert largement, la paume de la main droite sur la bosse déformant le tissu du boxer bleu nuit, l'autre jouant avec les lanières sur les cuisses, la langue passant juste en-dessous de l'élastique, jouant avec son amant qui se tortillait de plus en plus, des gémissements rauques s'échappant de sa bouche qu'il cherchait à refermer en se mordant la lèvre inférieure, les joues rouges, les cheveux épars en auréole et trempés de sueurs. Cette simple vision suffit pour le rendre à la limite de la jouissance.

Il ignorait s'il avait fait exprès, toujours est-il qu'il releva son genou, frôlant son entrejambe qui était en train de tendre son jogging habituel. Eh bien, ce simple attouchement, aussi léger fut-il, suffit à le faire jouir en un long râle de contentement. Il releva les yeux, croisant son regard embué par le désir. Hermès esquissa un sourire en coin avant de reprendre là où il en était.

Alors qu'il allait abaisser le sous-vêtement pour poursuivre cette douce torture, l'un des serpents enroulés autour de son portable/caducée sortit de la poche de la veste qu'il avait posée en entrant dans la pièce.

-Hermès, un message laissé par Zeus, une réunion urgente ! S'exclama sûrement Martha.

-Et merde, se plaignit le propriétaire de l'engin. Juste au mauvais moment !

La personne juste en-dessous de lui avait l'air du même avis, ses yeux lançant des éclairs en la direction du serpent, nullement gênée de la vision qu'offraient son maître et son demi-frère. Ce dernier soupira d'exaspération et se rhabilla avec des gestes malhabiles et quelque peu brusques. Le deuxième dieu l'observait, triste, assis sur le rebord du lit.

Remarquant cela, Apollon se rapprocha de son compagnon et se pencha pour l'embrasser avant de plonger son regard dans le sien, un sourire carnassier sur les lèvres.

-Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'on arrive tous deux en retard d'un quart d'heure... Non ?

Hébété au prime abord, Hermès finit par sourire malicieusement avant de se jeter sur l'autre, plongeant sa main dans le caleçon et s'emparant de sa virilité encore bien dressée qu'il revigora en quelques caresses. De son côté, Apollon fit la même chose et ils échangèrent un baiser approfondi alors que leurs mains s'activaient, chacune sur la verge de l'autre.

ʹ Έρμες & Απολον͵

Le dieu des prophéties avait, une fois encore, eu raison : leur retard à tous deux fut quasiment ignoré. Deux dieux, Poséidon et Zeus pour ne pas les nommer, étaient une fois de plus en train de s'engueuler.

Les autres dieux étaient au spectacle, s'amusant ou soupirant, selon leur état d'humeur, et donc les retardataires purent s'installer sans soucis, leurs voisins leur adressant un regard las s'ils les regardaient.

Subitement, Athéna se redressa et cria, agacée au plus haut point.

-J'en ai assez ! Nous sommes réunis non pour vous admirer en train de vous disputer mais pour débattre de quelque chose d'important !

Les deux fautifs se figèrent. Poséidon détourna son regard alors que Zeus foudroyait sa fille de ses yeux. Cette dernière refoula le frisson qui la traversa.

-La raison de cette réunion, répéta Zeus. Si je vous ai réunis c'est pour...

Et blablabla... Hermès se perdait dans ses pensées, encore un peu fatigué par la jouissance qui l'avait emporté un peu plus tôt. Apollon avait enfoncé ses écouteurs dans ses oreilles et marquait le rythme en dodelinant de la tête. Lui aussi semblait se perdre dans une rêverie quelconque. Il connaissait ce regard un peu embué, un peu pétillant, et ce sourire, donc ! Il arborait tout cela juste après leurs ébats. Hermès ne lui demandait jamais à quoi il pouvait bien penser pour arborer un sourire mêlant à la fois victoire, tendresse et moquerie… Jamais. Il ne voulait pas le savoir. Il ne préférait pas. On ne sait jamais ce qu'une réponse à une pareille question peut apporter à un couple.

Se sentant secoué sans ménagement par son voisin, Hermès reprit pied dans la réalité. L'attention de tous était portée vers lui. Manifestement, une question lui avait été posée et une réponse était attendue. Dans son coin, Apollon lui tirait la langue, d'un air moqueur, le regard étincelant.

Il osait se moquer de lui !

-Hermès. Tu es avec nous ?!

-Oui oui, mes excuses, je pensais à autre chose... Vous disiez donc ?

Heureusement, nul commentaire. Le sujet devait vraiment être sérieux... Ou alors, tellement ennuyeux que Arès s'était joyeusement endormi... Ah non... Aucun ronflement...

Il écoutait d'une oreille distraite avant de croiser le regard furibond d'Athéna. La déesse était sur des plans assez urgents, avant de se faire convoquer à cette réunion. Plus celle-ci s'éternisait, plus l'heure à laquelle elle pourrait se remettre à son projet reculait. Alors elle s'énervait. Et, Athéna qui s'énerve, ce n'est jamais très beau à voir. Il pouvait vous le dire. Bref. Vu son humeur du jour, il n'allait pas pouvoir roupiller tranquillement puis lui demander le compte-rendu... La poisse !

Soupirant, le messager des dieux écoutait docilement le roi des dieux lui répéter. Il réprima un soupir. Vivement la fin de cette entrevue ! Il lui tardait de pouvoir reprendre là où ils en étaient restés... Non Hermès, on change de pensées.

-Hermès, Apollon et toi, je vous charge de...

Tous deux échangèrent un regard plutôt excité, voire lubrique pour le dieu des voyageurs, assez enthousiastes de cette perspective. Apollon avait installé depuis peu une sorte de pilotage automatique, lui permettant de faire autre chose que de conduire éternellement. Et cette option leur ouvrait de nouvelles perspectives des plus… intéressantes pour leur libido.

La réunion achevée, les deux amants se retrouvèrent dans la chambre du blond. La porte n'était même pas fermée, ils n'étaient pas entièrement entrés que déjà les vêtements glissaient au sol. Hermès était vêtu de seulement son caleçon alors que le conducteur du Soleil était nu comme un ver.

Ils s'embrassaient voracement, leurs mains parcourant chaque morceau de peau découverte, gémissant de concert et se frottant l'un contre l'autre. Le dieu de la musique cassa le baiser et recula un instant pour reprendre son souffle. Il regarda par en-dessous son partenaire qui semblait dans le même état que lui. Un sourire en coin, il s'installa sur le matelas, les cuisses écartées au maximum. La tête penchée sur le côté et un peu baissée, la langue léchant sa lèvre supérieure, ses boucles blondes retombant sur ses yeux à moitié ouverts, camouflant de moitié le regard fiévreux et empli de désir, ses mains passant sur ses cuisses, allant du genou jusqu'à la hanche et inversement, tout ça sous le nez de son amant qui ne tint plus face à cette invitation des plus alléchantes qui le fit se jeter sur lui, son caleçon glissant le long de ses jambes alors qu'il s'appropriait les lèvres du soumis avec délice, emmêlant leurs langues avec un mélange de lenteur et de voracité, dévorant ses lèvres au goût de miel, ses mains serrant les hanches fines alors qu'il approchait leurs deux bassins avec une lenteur toute calculée, se délectant avec passion des gémissements de frustration que poussait son demi-frère.

-Apollon, susurra-t-il d'une voix plus rauque qu'à l'ordinaire, tu as l'air de vouloir quelque chose... Mais je n'arrive pas à déterminer quoi donc...

Il ponctua cette phrase d'un coup de langue sur la jugulaire de son ami.

Ce dernier lâcha un long gémissement et se cambra, son bassin à le recherche de son double. La rencontre produite entre les deux douloureuses érections leur fit lâcher un cri de surprise étranglé.

-C'est toi que je veux, Hermès, alors arrête de te faire désirer et dépêche-toi, nom de...!

Son compagnon l'avait empêché de prononcer le nom de leur patriarche en l'embrassant fougueusement tout en le pénétrant le plus doucement possible. Même si ce n'était pas leur première fois, il ne le prenait jamais violemment, sauf si Apollon le voulait.

Il valait mieux éviter que Zeus s'intéresse à ce qui se passait ici. Alors Hermès prit possession de ses lèvres de tout le long pour qu'il ne recommence pas la gaffe de tantôt.
Apollon referma ses cuisses et enroula ses jambes autour de son bassin, lui donnant implicitement le droit et l'ordre de démarrer les coups de butoir, demande que Hermès entreprit de réaliser aussitôt, enthousiaste.

Leurs bouches toujours scellées, Hermès amorça une descente pour allonger son bel Apollon, le surplombant ainsi, les doigts de sa main gauche s'enroulant autour des boucles avec délectation, l'autre main parcourant le corps athlétique, glissant sur les muscles et redessinant chaque courbe du bout des doigts, le faisant frissonner.

Apollon ferma les paupières et passa ses bras dans le dos, y enfonçant ses ongles durant les coups de bassin plus violents. Il arrivait qu'il appuie de ses genoux pour l'enfoncer un peu plus en lui. Il ne gigotait plus vraiment, ou seulement instinctivement, car le brun l'avait envoyé depuis longtemps loin du moment présent, au milieu des courants colorés musicaux qui emplissaient son esprit en ces moments-là.

Alors Hermès relâcha sa bouche et accéléra la cadence, tout en taquinant sa gorge de petits coups de langue et de mordillements. Malgré toutes les fois durant lesquelles ils avaient couché ensemble, il ne se lassait pas de ce corps qu'il avait revendiqué comme sien. Il s'efforça de ne pas penser aux mortelles avec qui ils avaient été obligés de fricoter pour ne pas que quelqu'un soupçonne quoi que ce soit.

Il rejoignit les nuages en un râle rauque, précédé par son compagnon, et se laissa glisser à ses côtés, papillonnant des paupières. Le visage en face de lui semblait rayonner, un tendre sourire étirant ses lèvres encore rougies, les boucles d'or éparses et collant à la peau trempée de sueur, la respiration hachée et les pommettes rosissantes. Ses paupières étaient lourdes, et il peinait à les garder ouvertes.

Hermès passa son bras sur son flanc et posa sa main sur son épaule, collant leurs corps l'un à l'autre, et l'embrassa avec tendresse sur le front. Au même moment, sa moitié ferma les yeux et s'endormit pour de bon. Le brun ne prit pas plus de temps, assez fatigué par tout ça.

ʹ Έρνες & Απολον ͵

-Hermès, tu me sembles rayonner aujourd'hui ! Remarqua Aphrodite en souriant.

Ledit Hermès était en train de petit-déjeuner tranquillement quand la déesse de l'amour était entrée, suivie par Arès qui se désintéressa de leur conversation, préférant jouer avec les couteaux japonais bien tranchants, affûtés avec soin par Héphaïstos.

-Je te remercie et te retourne le compliment ma belle, sourit gentiment le messager volant en terminant son repas.

-Tu es amoureux ? Susurra-t-elle en s'asseyant gracieusement auprès de lui.

La question sonnait plus comme une affirmation, alors Hermès ne lui répondit pas. De toute façon, elle le savait bien !

-Et qui est-elle ? Murmura la jeune femme, très intéressée.

-Quelqu'un.

Il chercha à se relever et à leur fausser compagnie. Arès et ses couteaux le mettaient mal à l'aise. Il en avait bien trop dit à la demoiselle, et il devait prévenir Apollon le plus rapidement possible.

-Ne pars pas ! C'est une mortelle ? Le supplia ladite demoiselle.

-Non non, répondit-il en hochant négativement la tête. Je ne te dirai pas qui c'est.

-Décris-la-moi au moins ! Le supplia la déesse de la fécondité.

Soupesant la question, Hermès se dit qu'il n'avait rien à perdre à le faire. Il se rassit et commença la description, sans remarquer qu'il affichait maintenant un sourire rêveur et un peu béat sur les bords.

-Ses cheveux sont blonds comme les blés, bouclés délicatement. Ils ont l'odeur de la groseille... Ses yeux sont d'un bleu indescriptible, changeant selon son humeur, la météo... Euh... Grande taille, muscles fins...

-Elle doit être agréable à regarder, soupira la belle déesse.

-Tu es magnifique, on passerait son éternité rien qu'à te contempler, la rassura le dieu de la guerre en l'embrassant doucement sur le front.

Hermès sourit en les voyant avant de soupirer tristement. Apollon et lui ne pourront jamais s'afficher pareillement, même si Aphrodite était mariée au frère de son amant.

Il sortit de la cuisine où il s'était réfugié suite à son réveil solitaire. Il détestait ça. Apollon devait se lever tôt pour sortir son char-soleil et donc il se retrouvait seul dans ce grand lit froid... Il haïssait cela... Il ne le souhaiterait à personne, même pas à son pire ennemi. Quoique...

La voix de Martha le fit sortir de ses pensées et il se mit au travail, s'en abrutissant pour cesser de penser. C'était sa manière de faire. Comme celle d'Apollon de se concentrer sur de la musique ou des poèmes... D'ailleurs, il fait exprès de casser les pieds de tous avec ses vers les plus nuls, les déclamant avec plaisir à son amant.

ʹ Έρνες & Απολον ͵

Tout allait bien dans le meilleur des mondes pour notre couple. Hermès servait de coussin pour Apollon en ce moment, tous les deux torses nus et ruisselants de sueur, le bas de leurs corps à peine couvert par le léger drap de coton blanc.

Leurs mains étaient tendrement jointes et ils ne disaient rien, savourant ce moment partagé, la présence de l'autre et retrouvant leur respiration calme.

De sa main libre, le dieu brun caressait les mèches bouclées avec une certaine douceur, son regard chargé de tendresse. Ce qu'il pouvait l'aimer...


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