Prologue:

Mon nom est Yume Hasegawa. Yume pour «rêveuse» et Hasegawa pour le «long fleuve de vallée» que mon village côtoyait quand j'étais petite. Je suis une orpheline depuis que j'ai 8 ans. À l'origine, je vivais dans un pays, si je peux appeler ça un pays, qui n'avait même pas de nom. C'était une terre sauvage entre Suna et Iwa qui, selon tous les grands pays, n'était même pas habitée.

Eh bien à l'étonnement de tous, quelques années plus tard, elle l'était. Au centre de ce «Pays» existait mon petit village anonyme, le village de Kyranami. Nous étions non-seulement un petit village perdu au milieu de nul-part, mais également un clan: un clan avec de grands pouvoirs.

Nous détenions entre nos mains le secret de l'invocation, la création à l'état pure; en d'autre mots, de modeler notre chakra pour créer la vie. Grace à ce pouvoir dût à notre clan, nous étions capables de sculpter dans notre chakra de puissants monstres qui pouvaient combattre pour nous au besoin, mais qui, une fois la bataille ou l'entrainement terminé, gagnait la foret et s'initiait à une vie libre et sauvage. Ces êtres auquel notre imagination et notre chakra donnaient la vie, ne nous servaient que le temps d'une mission.

Mais un jour, après avoir créé nos premiers dragons et nos premiers monstres de pierre, notre village a constaté être devenu trop puissant pour rester secret. Certains villageois s'opposaient à se fondre dans l'anonymat et voulaient faire sortir le village Kyranami de l'ombre pour être reconnu par les plus grands pays ninjas, particulièrement: Ame, Konoha et Suna. Hors, beaucoup d'autres citoyens étaient contre cette idée: Ils défendaient que de rester secret était le meilleur moyen de ne pas se voir déclarer la guerre par ces pays. C'est alors que les discussions ont tourné aux débats, les débats aux disputes et les disputes au sang. Ce village autrefois paisible et paradisiaque étaient désormais en complète anarchie, n'ayant aucun chef à sa tête. Des «Gangs» se sont formés et s'attaquaient à tout le monde, à leurs oppositions comme aux innocents ne prenant pas parti.

Le conflit n'allant qu'en empirant, Kyranami s'est déclaré la guerre à soie-même. Des invocations bondissant de partout et serrant des bouts de chaire entre leurs dents faisait couler le sang du clan à flot, et, stupidement, il n'eut resté du village que de la poussière.

Dans cette anarchie, mon père, ma mère et ma soeur ont perdu la vie... comme la totalité du clan, supposément. Moi, mon histoire est différente. Je me suis échappée de Kyranami... J'ai fugué à l'âge de 8 ans, dès le début des tensions au village, parce que je ne sentais pas que ma place était ici... Et j'avais un goût irrassasiable de liberté.

Cependant, j'étais jeune et inconsciente. Seule dans la foret, je n'arrivais pas à me nourrir, j'avais froid la nuit et sentait ma santé se détériorer peu à peu à chaque jour. Après quatre jour j'étais desséchée, affamée et frigorifiée, au point d'en être étourdie. Je m'étais accroupie au bas d'un arbre, pour ne pas dire effondrée et avais eu l'impression que le feuillage des arbres tournait.

C'est alors qu'un ninja qui passait par les branches au-dessus de ma tête m'a entendu tousser. Il s'est arrêté et m'a regardé, depuis l'arbre devant celui où j'étais appuyée. Il devait être dans la trentaine... Il est descendu de son perchoir et est venu à ma rencontre:

- Eh, petite. Qu'est-ce que tu fais la?

Voyant ma difficulté à respirer et mes yeux fatigués, il n'a pas attendu de réponse:

- Je suis de Suna. Viens, Je te ramène au Kazekage, Yondaime.

L'étranger m'a pris dans ses bras et est reparti avec moi furtivement dans la direction opposée à laquelle il était arrivé.

Une fois arrivée à Suna, et après avoir répondu à plusieurs questions de la part du Kazekage, Yondaime a décidé de faire de moi la charge du troisième Hokage. Il a envoyé une lettre à Konoha, demandant à Sarutobi de bien vouloir m'accueillir parmi eux. L'entente était simple, Konoha s'occuperait de m'héberger pendant que Suna s'occuperait de mon éducation. Suna allait envoyer un stagiaire d'élément feu voulant s'entraîner à Konoha pour s'occuper de mon apprentissage. L'Hokage a accepté. Mon devenir allait ainsi appartenir à la citoyenneté de Konoha tout autant qu'à celle de Suna. J'étais en quelque sorte l'objet d'une nouvelle alliance entre ces deux villages.


9 ans plus tard

(Gaara et Tsunade remplacèrent respectivement leurs anciens Kazekage et Hokage)


Chapitre 1

Depuis une ou deux minutes, j'étais debout dans l'office, étant convoquée par l'hokage. Tsunade rangea quelques dossiers qui traînaient sur son bureau. Je patientai un peu, le temps qu'elle ait terminé le ménage de sa paperasse. Les sourcils froncés et l'attitude sévère, elle leva finalement son regard sur moi, prête à mettre quelque chose au claire.

- Yume, soupira-t-elle. Konoha ne payera plus ton logis. Maintenant, tu as 17 ans. Tu es assez vieille pour te trouver un emploi et gagner l'argent nécessaire pour payer ton loyer.

Mal-à-l'aise, je baissai les yeux. On allait m'enlever l'argent à laquelle je disposais de la part de Konoha? Mais sur un point de vue, Le stagiaire de Suna était toujours présent à Konoha pour m'offrir des cours. Donc, probablement que Gaara le payait encore... Au moins j'avais toujours droit à l'éducation gratuite.

- Mais, Tsunade, tentai-je d'argumenter, j'ai déjà essayé de décrocher un boulot dans les boutiques, et même chez Ichiraku, qui n'embauche normalement que sa famille, tant j'étais désespérée... Personne ne veut m'employer parce que je ne suis pas née à Konoha...

Elle m'interrompit, serrant son stylo entre ses doigts:

- Je sais à quel point c'est difficile de s'intégrer dans un village, mais tu y habites depuis 9 ans, tu es sensée avoir trouvé ta place ici. Le problème est que tu restes toujours discrète, dans ton coin. Jamais personne ne te voit. Normalement, à Konoha, tout le monde connait tout le monde, mais tu te gardes à l'écart. Si tu essaierais de te faire remarquer un peu, ce serais déjà un avantage pour te trouver un emploi du temps.

- Oui... répondis-je, soucieuse.

Tsunade mordit le bout de son stylo avant d'être frappée par une illumination qu'elle semblait jugée très prometteuse. Elle s'empressa de proposer l'alternative:

- Yume, voudrais-tu être ninja?

- NINJA?! criai-je, ahurie, NON JE SUIS BIEN TROP PEUREUSE!

Tsunade lâcha son crayon, offusquée:

- Tu n'as pas de boulot et je ne te finance plus! Alors que compte tu faire d'autre?! Tu veu trouver un autre emploie? Très bien! Mais comme je te l'ai dis, tu dois d'abord te faire remarquer! En étant ninja, tu ferais tes preuves aux villageois de Konoha! Tu pourrais être ninja partiellement le temps de te trouver un autre travail!

Effectivement, Tsunade marquait un point. Grace à mon stagiaire, j'avais déjà passé l'école primaire, ce qui faisait que je pourrais bien, si je le voulais, commencer une carrière de ninja au stade genin. En fait, je ne vois pas le mal à être genin, même si je suis peureuse, puisque la mission la plus «Épique» que l'on puisse nous confier à ce rang et d'escorter une grand-mère jusqu'à l'épicerie. Pour de petites tâches simples de ce genre, je pourrais en effet être payée et ainsi être capable de m'offrir mon appartement qui était jadis financé par Sarutobi ou Tsunade.

- Très bien, cédai-je. Je vais être genin. Mais je vous préviens, madame, je ne suis pas douée du tout!

Tsunade eut un sourire en coin et sortit du papier à lettre de son bureau. Elle retira le capuchon de son stylo à encre et m'informa, tout en écrivant:

- Je vais envoyer un message à Gaara lui demandant de rappeler son stagiaire et de plutôt t'envoyer un sensei. Après tout, c'est Suna qui est chargé de ton éducation.

Mon stagiaire m'avait beaucoup appris. Il m'a appris à mieux écrire, il m'a enseigné les mathématiques et les arts, et même, les bases du ninjutsu et du taijutsu. Mais désormais je semblais avoir monté d'un grade: ces petits enseignements de base ne me suffisaient plus. J'étais désormais une genin... De 17 ans. Mieux vaut tard que jamais.