Bonjour, bonsoir ! Tout d'abord, merci de venir lire cette petite fic ! Je vais l'avouer, je connais Miraculous LadyBug que depuis ... euh ... une semaine ? En gros, ouais. J'ai de suite accroché, et après avoir lu à peu près tout ce que j'ai pu trouver ... bah, j'écris dessus ! J'espère, donc, que ça vous plaira !

Je suis ouverte à toutes les critiques que vous pourriez faire donc pas de retenue ! (enfin, un peu quand même, si, ayez pitié de mon pauvre coeur ...)

Les personnages et l'univers de Miraculous LadyBug ne m'appartiennent pas !

Bonne lecture ~


Adrien

Adrien Agreste tapotait sur le clavier de son ordinateur avec la vigueur de celui qui a encore une tonne de travail et si peu de temps. Ses yeux verts suivaient avec attention ce qu'il écrivait, une fine paire de lunette sur le nez. Depuis peu, la présence de l'accessoire devenait nécessaire quand il s'installait devant un écran.

Il soupira et se recula un peu. Voilà maintenant cinq ans que le blond avait quitté les feux des projecteurs pour se concentrer sur le travail de fond. A vrai dire, depuis que son père, Gabriel, lui avait laissé les rênes de la marque. Cela représentait un travail colossale mais le jeune homme savait très bien que le soutien de son géniteur serait sans faille s'il venait à douter sur un détail.

Choisir les mannequins, rencontrer les créateurs, définir le thème de la mode et enfin, organiser les défilés. Épuisant, harassant, ce travail représentait tout de même toute une vie et il n'était pas question de laisser tout cela s'effondrer.

De plus, maintenant qu'il ne devait plus protéger Paris en tant que Chat Noir, ça lui laissait plus de temps.

-Papa ?

Temps qu'il consacrait à sa fille unique, Emma.

La petite fille n'avait passé que sa tête, se cachant à moitié derrière la porte. Adrien lui fit signe de le rejoindre avec un sourire attendrit et sauvegarda son travail avant de refermer l'ordinateur. L'enfant trottina jusqu'à lui, ses cheveux bleus atteignant déjà le milieu de son dos. C'était incroyable comme ils poussaient vite, de qui pouvait-elle bien tenir ça ?

La soulevant, le jeune adulte la souleva pour l'installer sur ses cuisses, l'invitant à poser la question qui lui brûlait les lèvres visiblement.

-Pourquoi je m'appelle Emma ?

-... Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Bah … Pourquoi avoir choisit Emma ?

Il frotta doucement le sommet de son crâne. Comment lui expliquer que lui, n'avait eu aucun mot à dire là dessus ?


-Ce sera Emma.

-Mais Marinette …

La jeune styliste le regarda franchement, plantant ses yeux bleus dans les siens en le mettant au défi de répliquer et de continuer le combat. Leur fille s'appellerait Emma, point.

-J'ai quand même mon mot à dire !

-Non.

Ah, qu'il faisait pâle figure en cet instant. Son épouse était relativement plus petite que lui mais elle compensait par son large caractère. Bon, elle profitait aussi du fait que d'habitude, Adrien lui accordait tout sans discuter.

-J'ai toujours voulu appeler notre fille ainsi ! Depuis le collège, je ne vais pas changer d'avis, Adrien.

-Mais … !

Marinette laissa un sourire doux flotter sur ses lèvres et regardant son air perdu : le même que Plagg, les oreilles baissées en signe de malheur en moins, quand il n'avait pas son camembert préféré. Son Adrien était juste l'homme le plus beau, le plus gentil, le plus adorable de la planète. Elle attrapa donc son visage et déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Ciel, était-il en train de ronronner ?

-Je te laisserai choisir pour nos fils … alors laisse-moi avoir ma Emma, s'il te plaît.

-... nos fils ? Madame Agreste, est-ce là une tentative de corruption ?

-Je suis coupable, j'en ai bien peur.

Adrien souffla un léger « C'est drôlement efficace, my Lady » avant de reprendre ses lèvres. Il devina le sourire de sa belle et tendre et reconnu honteusement sa défaite. 1-0 pour Marinette, balle au centre.

-N'empêche que j'aime bien Alice, moi !


Les mois qui suivirent, le futur Papa s'adressait souvent au ventre de plus en plus rond de son épouse, caressait la peau tendue quand le bébé s'agitait et racontait quelques blagues à le petite crevette sous le regard tantôt amusé tantôt blasé de Marinette. Ce n'était pas possible d'aimer autant quelqu'un, à la façon dont ces deux-là arrivaient à pourtant le faire. Comme s'il n'y avait qu'eux et que rien de mal ne pouvait se produire.

Le Papillon avait été arrêté, se cachant sous les traits de Gabriel Agreste. Le choc passé, le futur s'ouvrait au couple et futurs parents. Pas de Paris à sauver des griffes des méchants, aucun risque que la jeune Ladybug et la future héritière puissent être blessées.

Mais Adrien l'avait oublié, quand le soleil brillait trop pour lui, la pluie ne tardait pas à tout emporter.

Il aurait dû la forcer à aller à l'hôpital bien avant. Il avait bien remarqué que sa Marinette était de plus en plus pâle, épuisée, au bord du gouffre. Tiraillée par des douleurs qu'elle voulait lui cacher pour ne pas l'inquiéter. Elle allait accoucher dans moins d'un mois, ce genre de désagréments, ça devait être courant, non ?

Visiblement non.

Après un énième malaise et des saignements dignes d'une hémorragie, tout avait chuté d'un coup.

Adrien avait tenu la main de Marinette du début à la fin. Pendant qu'il l'encourageait, embrassait son front et désespérait de la souffrance de son amour, il n'avait pas lâché. Même quand le bébé avait été déposé contre lui, il n'avait pas lâché.

Même quand la jeune mère l'avait regardé une dernière fois, fixant son image à tout jamais dans sa rétine et avait murmuré un dernier « Je t'aime » aussi discret que le premier qu'elle avait prononcé pour lui, ses doigts étaient glissés entre les siens.

Il n'y avait bien eu que la force combinée de Gabriel et Tom pour le faire lâcher et l'éloigner du lit pendant que Sabine hurlait son désespoir dans le couloir et qu'Alya avait été rattrapée par Nino de justesse avant de s'écrouler au sol comme une masse informe secouée de pleurs violents.

Adrien avait été emmené ailleurs par l'équipe médicale. Après, bien après tout ça, on était venu lui demander le nom de son bébé pour le registre. Il avait regardé ce petit être, épuisé également d'avoir pleuré depuis sa venue au monde. Elle avait déjà quelques cheveux, sa petite crevette. Bleus, bien sûr.

-Emma. Elle s'appelle Emma.


-C'est Maman qui a choisit. Elle avait toujours voulu une fille qui s'appellerait comme ça.

Il caressait les cheveux doux comme du satin avec un sourire paternel qu'il ne quittait plus. Hors de question de raconter en détail ce qu'avait vécu Marinette lors de ces derniers instants. La petite fille le regardait comme si elle cherchait à savoir s'il venait de mentir. en lui donnant cette seule explication. Elle ne connaissait pas sa mère. On lui avait dit qu'elle était morte en lui donnant naissance. Son père en parlait bien sûr ! Mais toujours avec un sourire triste et les yeux brillants. Alors, Emma n'insistait pas.

-D'accord, merci !

Elle embrassa sa joue et sauta de ses genoux pour quitter le bureau en courant.

Adrien quitta son siège, les yeux fermés pour se diriger vers sa fenêtre. Il avait promis d'être fort alors il ne faillirait pas. Jamais.

Doucement, comme si ce n'était pas réel, le blond sentit qu'on l'étreignait par derrière, des bras venant se croiser sur son ventre. Pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'il ne trouverait que du vide dans son dos. Et pas besoin non plus d'entendre sa voix pour savoir qu'elle était là, à lui insuffler sa force et sa détermination.

Le contact disparut et Adrien releva la main pour apercevoir une coccinelle sur son doigt. Il ouvrit la fenêtre et la laissa s'envoler.

Ladybug n'était jamais loin de Chat Noir, même maintenant.