Genre: Pov Naruto Angst ; OCC ; sang ; Deathfic, WIP, Mystery, Drama/Tragedy ; Lime ; Lemon, Darkfic, UA. DARKFIC. Pédophilie, viole, drogue, perversion.

Info personnelle : C'est noël et à cette occasion je vous présente le premier chapitre de ma nouvelle histoire. La suite se fera au mois de janvier.

04/01/16 : Relecture de cette fic pour pouvoir écrire la suite, je voudrais aussi réagir sur des commentaires qui reviennent souvent. Les fautes de vocabulaire et de formes sont faites expresses, je ne me proclame pas maître de la langue Française, si vous voyez un mot mal écrit, essayez de savoir si c'est volontaire, faute de forme, pareil. Si vous voulez me taper les doigts, l'occasion ne manquera pas, ce sera plus sur la conjugaison. Et oui j'ai changer la forme de la fic, mais pas le scénario.

Anecdote sympas : En écrivant l'histoire j'ai découvert quatre scenarios possibles tous diffèrent.

Disclamer : Les personnages que vous allez voire ne sont pas de moi.

Qui-êtes-vous chap 1 : Cours, fuis, vie.

Je me présente, Naruto et, malheureusement, je suis un Uzumaki, mais pire, je suis un Namikage, fils de Minato Namikage et de Kushina Uzumaki. Ma façon de parler peut vous paraitre étonnante, mais après ce que j'ai vécu, c'est normal. Pourquoi je dis cela ?

J'ai actuellement cinq ans et je suis couché dans mon lit, les couvertures au-dessus de la tête, je tremble de tout mon être alors que j'entends des pas imposants dans l'escalier. Je pris tous les dieux possibles, mais à chaque fois cela ne change rien. Je sens mes yeux pleurés et mon cœur battre intensément, donnant l'impression d'exploser à chaque pas que j'entends, résonnant dans ma tête.

La porte de ma chambre s'ouvre brutalement et je tente de ne pas bouger, faisant le mort. J'espèrais qu'il penserait que je suis endormi, mais mes tremblements me trahissent. Je sens la couverture glisser de sur moi, je pleure alors que je l'entends m'insulter, me disant de me la fermer. Je lui demande de la pitié, mais je sais déjà qu'il ne me la donnera pas.

-Naruto ! Naruto !

Je cours le plus vite possible, je ne dois pas m'arrêter, pas cette fois. Ma mère hurle mon nom, mais je sais que ce n'est rien de plus que de la colère que j'entends.

Je tourne dans l'angle et sors du magasin rapidement pour m'enfuir. Je ne veux pas m'arrêter, je me souviens parfaitement de la dernière fois que je me suis perdu. J'vois un bus qui va partir, je cours vers lui en me faisant passer pour le fils d'un voyageur. Le bus part, je vois mon père et ma mère tente d'arrêter le conducteur, mais il continue sa route et c'est tant mieux.

Je regarde par la vitre sans faire attention à ce qui m'entoure. Des gens descendent et je vais finir par être tout seul. Je descends à un arrêt au hasard pour me rendre compte qu'il pleut comme vache qui fait pipi. Je suis habillé très légèrement, mes vêtements ne me protègent pas de l'eau. Je finis comme si je n'avais de vêtement, cachant mes tremblements et marchant sans vraiment me soucier de mon état actuel.

Je cours le plus vite possible pour aller dans une rue adjacente. Je ne m'arrête que quand je n'ai plus de souffle, courant, prenant n'importe quelle direction, sans regarder derrière moi. Je finis par m'arrêter devant une intersection. Je glisse sur le mur en soupirant et, après quelques secondes où la pluie s'acharne sur moi, je finis par rire. C'est la deuxième fois, depuis que je suis conscient de vivre, que j'ai réussi à fuir mes parents, je suis enfin libre de ce qui m'entoure.

Je regarde le ciel pour sentir la pluie me fouetter le visage, pour moi la vraie vie commence à ce moment. Je suis rattrapé par la réalité avec mes côtes qui me font souffrir à cause de ma dernière punition. Je me les tiens, à mesure que je ris, elles me font mal, mais je ne m'arrête pas, je veux en profiter tant que cela m'est possible.

Je me lève et finis par regarder cet embranchement qui m'est proposé. Je ne sais pas où aller, j'ai toujours choisi par rapport à la situation, mais là cela m'est impossible de le faire. Je décide au hasard de prendre la gauche et part en réfléchissant à ce que je pourrai faire maintenant. Je n'ai rien de valeur et personne ne me prendrait pour travailler. Je soupire en me disant que je suis vraiment maudit. Je ne peux plus aller voir la police, car lors de ma dernière fuite, ils m'ont renvoyé à eux. Ce jour-là aussi, il pleuvait.

\\\\\\\\\\Flash-Back\\\\\\\\\\

J'ai réussi à fuir mes parents pour la première fois en me perdant dans un marché. Au lieu de tenter de chercher mes parents, j'ai décidé de partir loin d'eux, car il me faisait toujours mal.

J'avais vu une fois à la télé que les policiers aidaient les gens dans le besoin. J'ai couru le plus vite possible, m'arrêtant sous aucun prétexte. Je priais pour que mes parents ne me retrouvent jamais.

J'ai fini par tomber contre le mur d'un bâtiment à courir dans tous les sens sans jamais savoir où j'allais. Je reste assis contre le mur à regarder les gens qui me regardent sans jamais me demander si j'ai besoin d'aide. D'un coup, j'entends un bruit, le bruit d'une sirène.

Je me lève rapidement en courant vers le bruit. J'espère que c'est la police, pourvue que ce soit la police et que je puisse les arrêter à temps et suis heureux de constater que oui. Les choses ont l'air de s'arranger.

Je fais des signes pour tenter de les arrêter, mais ils ne me remarquent pas. Je cours après eux, mais finis par glisser sur le sol et me faire mal. Je reste à terre pendant pas mal de temps, j'ai mal partout, mais surtout à la tête, pleurant que la vie soit aussi dure envers moi alors que je ne lui ai rien fait. Des gens passent à côté de moi, mais personne ne s'arrête. Je soupire en tentant de me relever. Je suis libre et c'est déjà la merde.

Je regarde autour de moi alors que je me frotte le coude et le genou. Je boite jusqu'à un mur en regardant autour, tentant de savoir où peux se trouver la police, m'appuyant de tout mon poids. La pluie se calme, prenant cela comme un signe, je me lève et marche dans une direction hasardeuse. Je soupire un peu et finalement, j'entends encore une alarme et c'est avec joie que j'y cours pour voir le commissariat.

Je rentre en me dépêchant, il y a un peu de monde. Je prends un numéro et vais m'asseoir pour attendre mon tour, il en a du monde. Des gens qui ont l'air d'avoir peur comme moi, d'autres qui ont l'air confiant, et d'autres énervés. Je ne sais pas quand je vais passer, mais ce n'est pas pour tout de suite.

Une heure est passée et mon numéro est encore loin. Je soupire, la fatigue commence à me porter, n'ayant pas dormi depuis plusieurs jours, pas eu le temps ou trop eu mal. Je commence à fermer les yeux doucement et me réveil en sursaut quand j'ai compris que je plongeais. Mon numéro est appelé donc j'ai dormi pendant pas mal de temps.

Je me lève rapidement pour aller voir la personne qui va s'occuper de moi. Il est étonné par mon jeune âge, mais j'insiste en disant que j'avais vraiment besoin d'aide. Il me demande de le suivre pour m'amener dans un bureau. Je vais m'asseoir alors qu'il me demande de patienter un moment.

Je reste assis plusieurs minutes à me regarder dans la glace, je ne ressemble à rien, j'ai froid partout et surtout mes vêtements sont encore trempés, l'avantage, c'est que c'est de l'eau de pluie cette fois. Je reste un temps indéfinissable comme ça avant qu'il ne se décide enfin à revenir.

Il a avec lui un gobelet de chocolat qu'il me donne et me demande comment je vais. Je réponds à voix basse que j'ai vraiment besoin d'aide, prête à commencer mon histoire, mais il me coupe en disant que cela va s'arranger. Je veux bien le croire, il me fait parler de moi, demandant si j'aime bien jouer aux billes ou des conneries de ce genre. Je lui dis que je n'ai jamais joué à ces jeux, puis soupire et lui demande si je peux lui demander de l'aide. Il me répond qu'il est déjà au courant et que le problème est réglé. Je suis surpris, je les savais forts, mais pas à ce point.

Je lui demande comment ils ont su. Il répond naturellement que mes parents les ont prévenus. Là, je ne disais plus rien, ils les ont prévenus de ce qu'ils m'ont fait ? Non, c'est impossible. Je demande ce qu'ils leur ont dit, tremblant de peur. Il remarque ma crainte et me rassure en disant qu'ils leur ont dit que je m'étais perdu et qu'ils sont vraiment inquiets. Je l'arrête sur-le-champ en disant que je m'étais enfui et non perdu.

J'ai besoin de leur aide, mais j'ai la forte impression que je viens de faire une connerie. Il me répond que mes parents sont vraiment inquiets. S'ils l'étaient vraiment, il me traiterait autrement, c'est ce que je lui ai hurlé. Il sourit en me disant que les enfants sont des personnes qui n'ont pas le même langage que les parents et qu'ils font souvent des bêtises, ça c'est vrai, mais pas au point de ne pas comprendre que ce qu'ils ont fait est mal. Je tente de lui dire la raison de ma présence, mais la porte s'ouvre en grand et j'écarquille les yeux.

Mon père est là, dans l'entrée de la porte et le regard que j'y lis est celui que j'ai toujours vu. La colère et la haine. Il s'avance vers moi, mais je réagis tout de suite en descendant de la chaise et en m'éloignant de lui. Je demande de l'aide au policier, mais il ne comprend rien et me dis que je dois retourner avec mes parents. Mon père me regarde sans rien dire. J'hurle ce que cet homme me fait, mais me fait interrompre par le policier qui hurle qu'il en marre, que je lui casse les pieds.

-En tant que parents, ils ont tous les droits sur toi jusqu'à ta majorité !!

Voilà les mots qu'il m'a dits, je reste choqué et c'est une claque de mon père, m'ayant au passage fait tomber dû à la violence du coup, qui me réveille. Il me prend la main et me tire hors de la salle. Je réagis en voulant me débattre, au point où j'en suis, je n'ai plus rien à y perdre, mais plus à y gagner. Il va me tuer ? Et alors je serai libre de cette vie remplie de maltraitance.

Il m'en colle une pour me faire taire, mais je continue de hurler pour qu'on m'aide, à me débattre comme un forcené. Mais j'ai cinq ans et lui en ai vingt de plus.

Il me serre le poignet à me le briser, j'hurle de douleur, mais ne veux pas m'arrêter, j'ai passé trop de temps à rêver de ce jour pour abandonner maintenant, je ne veux pas abandonner.

Je finis dehors alors qu'il continue de me tirer, me prévenant de ce qu'il va me faire une fois à la maison. Je n'ai plus de force, j'ai perdu tout espoir, je ne me débats plus, je reste à ne pas bouger. J'ai mal au bras, il traine un poids mort, mais cela ne peut pas finir ainsi, je supplie n'importe quoi d'arriver et de venir m'aider. Personne ne vient.

Je finis dans la voiture, il enclenche la sécurité enfant pour m'empêcher d'ouvrir la porte. Je reste donc assis, je profite des derniers moments de liberté qu'on me laisse, je vais finir avec plusieurs os cassés dans le meilleur des cas, non le meilleur sera que je meurs.

\\\\\\\\\\Présent\\\\\\\\\\

Je suis tellement dans mes pensées que je ne remarque pas que je suis dans une rue éclairée. Je décide d'aller me mettre à l'abri de cette pluie qui commence vraiment à me geler sur place. Je vais donc dans un bar, la différence de température me fait trembler pour finir par me faire du bien.

Je ferme les yeux, mais la voix du barman me ramène sur terre. Il demande ce que je veux. Je réponds en bégayant, ayant peur de sa voix grave, que je voudrais me protéger de la pluie, mais il me hurle dessus de dégager, car il ne faisait pas dans l'humanitaire. Je sors en baissant la tête, je regarde le prochain bâtiment et me décide aussi à y aller, mais même chose. Si je ne consomme pas, je sors.

Je soupire en marchant un peu, tentant d'oublier le froid, ma douleur et cette pluie qui ne cesse de tomber. Je commence à sentir la bonne odeur de nourriture, je me demande quelle heure il est. Je sais que je suis parti de la maison pour 15 heures et que j'ai pris mon temps pour tenter de trouver une sortie à mon calvaire. Je marche pendant je ne sais pas combien de temps, la faim me tiraille, m'obligeant à m'asseoir en appuyant sur mon ventre, me choquant quand je frôle mes côtes. Je soupire un bon coup en espérant un coup de main, mais autant rêver aux paradis, j'aurais plus de chance que cela se réalise.

Après avoir fait toute l'avenue, je m'assois sur le trottoir pour réfléchir, trouvant mon bonheur en me mettant dans l'encadrement d'une porte d'un bâtiment fermé. Je suis encore mouillé, mais moins donc c'est mieux. Ce n'est pas confortable, mais mieux que si j'étais chez moi.

Je commence à fermer les yeux, mais un bruit me réveille, un éclair. J'ouvre les yeux en tremblant de peur et de froid. J'aimerais tellement avoir un peu d'aide, juste une idée de ce que je pourrais faire. C'est vrai que si on regardait d'un point de vue extérieur, je suis un garçon qui a fuit le foyer de ses parents et je ne peux m'en prendre qu'à moi.

Un nouvel éclair me fait reculer pour me plaquer contre le mur. J'ai peur, j'ai froid et je pleure toutes les larmes de mon corps. J'entends d'un coup un autre bruit, celui d'un bus qui est en train de se garer pour pouvoir prendre des passagers. Je suis sûr que c'est un signe, je me lève rapidement et cours sous la grêle. Je me prendre des coups à la tête et cela fait assez mal.

J'arrive sous l'arrêt et monte en attendant mon tour, il n'y a personne derrière moi. Une fois arrive à mon tour, je me dépêche de monter, mais je me fais arrêter par le conducteur qui me demande mon titre de transport. Je lui dis que je n'en ai pas alors il me demande l'argent pour le payer, mais je réponds que je n'ai pas d'argent en demandant si je ne peux pas passer mon tour, mais il a été très clair : pas de titre de transport pas de bus pour moi.

Je regarde dehors et voyant que l'averse est plus forte qu'avant, je lui demande de la charité, mais il m'insulte en disant de dégager. Je regarde les passagers, espérant un coup de main, mais tous détournent le regard. Je soupire et vais sortir.

-Ouf ! J'ai eu peur de vous louper !

Un homme, qui fait deux fois ma taille, rentre rapidement dans le bus. Il valide son titre de transport en parlant avec le chauffeur.

-Quand est que qu'on part ?

Le chauffeur lui répond qu'ils partiront quand je serai descendu, ce qui lui fait attirer son regard sur moi.

-Pourquoi il doit descendre?

Il lui répond que cela ne le concerne pas et lui ordonne, vu le ton employé, de s'asseoir. L'homme ne le calcule pas et, sous son regard insistant, je me dépêche de descendre, mais je me fais attraper le bras et tirer vers l'intérieur. Je me raidis alors que l'homme me demande d'aller m'asseoir. Le chauffeur se fait remarquer, je tremble devant sa voix autoritaire et voulut descendre, mais l'homme me pousse vers le fond du bus en me disant de choisir une place. Je le regarde étonner, il me sourit et me fait un signe de la tête pour me dire de me dépêcher.

Je regarde le conducteur et cet homme ne sachant quoi faire. Le conducteur voulut sortir, mais un coup de pied dans sa cabine l'en empêche. Il semble être en colère contre le chauffeur pourtant en passant sur moi, il me sourit et me dit de me dépêcher.

J'hoche la tête en partant rapidement au fond du bus sous le regard des gens. En tournant la tête vers le devant du bus, je vois l'homme qui parle rapidement et doucement avec le chauffeur en sortant une pièce et lui donner, il aurait payé à ma place?

Le bus démarre alors que l'homme vient vers le fond. Les gens qu'il dépasse changent de place pour aller vers le devant du bus. J'appréhende, à mesure qu'il s'avance, qu'il vienne pour me parler. Je ne sais pas quoi lui dire, je devrais le remercier, mais si cela se trouve, il a une idée en tête pour avoir fait ça, personne ne faire rien sans raison.

Je prends une grande respiration alors qu'il est en face de moi à me regarder derrière ses lunettes noires, étonnant avec le temps dehors. Il me sourit et s'assoie en face de moi. Je détourne les yeux alors que je sens qu'il me fixe, je regarde dehors et remarque que la pluie bat son plein et je suis bien content d'être au chaud.

Je lèche mes babines pour avaler l'eau qui y coule, calmant un peu ma soif dû à ma gorge serrée. Le temps avance assez lentement et ce n'est pas pour me déplaire, car je profite pleinement de ma position actuelle pour me réchauffer grandement, mais c'est vrai que ma gorge me serre encore plus alors que je me demande ce que je vais faire maintenant. Une fois hors de ce bus, où vais-je aller ? Je n'ai rien et ne peux rien avoir à cause de mon âge.

Un éternuement se fait entendre, pas étonnant avec mes vêtements trempés. Je souffle dans mes mains pour me réchauffer légèrement alors que mes vêtements me collent au corps comme le lait de mon père.

J'entends un «à tes souhaits» qui me fais tourner la tête vers l'homme aux lunettes de soleil. Il recommence à me regarder, m'a-t-il seulement lâché des yeux? Je l'en remercie, ce qui me vaut encore ce sourire.

Il me regarde attentivement alors que je tente de cacher mes tremblements. Il amène son sac vers lui et l'ouvre devant mes yeux. Je le regarde étonné et curieux de savoir ce qu'il cherche. Je vois un objet en métal que je ne croyais exister que dans les films policiers ou d'action. Je regarde l'objet avec des étoiles dans les yeux alors que je le vois sortir autre chose. Il croise mon regard intéressé par son boom-boom en me tendant une serviette en souriant rapidement.

Je le regarde en demandant si c'est pour moi et il hoche la tête. Je lève ma main tremblante et prend cet objet béni. Je la déplie rapidement pour m'essuyer rapidement le visage et lui retend. Il secoue la tête en tapant sur le siège vide à côté de lui. Je déplie mon bras en secouant un peu la tête de peur. Il soulève ses sourcils étonné, en secouant ses épaules, souriant en continuant à me regarder.

Je détourne le regard encore, mais ne peux m'empêcher de me sentir mal alors que c'est grâce à lui que je suis dans ce bus. D'ailleurs, je remarque que nous avons changé de ville pour être maintenant sur l'autoroute. N'ayant rien à perdre, je me lève rapidement et part pour le rejoindre seulement les déplacements du bus me font glisser pour tomber sur quelque chose de mou.

-Pas de mal ?

Je sens des bras me tenir fortement, je soulève la tête pour croiser son regard que j'imagine derrière cette paire de lunettes. Je me rends compte qu'il attend une réponse et je lui dis que je vais bien grâce à lui. Il me sourit et me pose sur le siège en hurlant au chauffeur de faire attention.

Je le regarde surpris, il vient de hurler parce que j'ai faillis me faire mal. Mes parents m'auraient laissé tomber et le seul cri qu'ils pousseraient serait pour moi car je n'ai pas fait attention. Le chauffeur lui répond qu'il est désolé et qu'il fera plus attention, semblant être devenu plus gentil d'un coup. Je continue de regarder cet homme quelques secondes avant de me détourner alors qu'il lance son regard vers moi. Je regarde mes pieds et le remercie en lui tendant sa serviette. Il la reprend, demandant pourquoi je le remercie en me faisant sursauter pour avoir touché mon bras.

Il s'excuse, en me retouchant le bras, me faisant prendre une grande respiration, pour me le prendre. Je retiens rapidement ma respiration et soupire en remarquant qu'il ne fait rien de plus que m'essuyer mon membre.
Je lui explique que je le remercie pour m'avoir permis de monter dans le bus et de m'avoir rattrapé. Il me demande mon autre bras et c'est avec appréhension que je m'exécute.

-Pour tes remerciements, c'est sympa, mais je ne les mérite pas. Je n'ai rien fait de plus que ce que n'importe qui d'autre aurait fait ...
-J'en doute, car vous êtes la seule personne que j'ai croisé aujourd'hui qui ne me hurle pas de dégager de sa vue ou même qui ait pris ma défense.

Il reste calme en regardant autour de lui, les regardant avec le même regard que mes parents me lancent à chaque fois. Il me dit que c'est que des cons dans ce cas en m'ébouriffant la tête avec la serviette doucement. Il s'attaque ensuite à mon tee-shirt mouillé en me faisant lever les bras. Je me laisse faire tant ses mouvements sont sûr et doux. Il me fait avancer le torse en passant la serviette dans mon dos et m'enveloppant avec, me demandant si j'ai plus chaud.

J'hoche la tête, c'est vrai que c'est mieux, je regarde le paysage en me disant que maintenant je devais savoir où aller. Je réfléchis en regardant le paysage, cette pluie me rappelle que dehors il fait froid et que je suis impuissant, je hais la pluie. Je souris et me dis que finalement je suis incapable de me démerder seule.

-Tu ne sais pas où aller ?

Je tourne mon regard vers lui alors qu'il me tend un paquet de bonbon, je le regarde étonné alors qu'il me demande si je n'ai pas faim. J'hoche la tête et pioche dedans, mordant dans un crocodile rouge, qui est délicieux, découvrant quelque chose de bon sans devoir m'y habituer d'abord.

Il me repose la question de savoir si je sais où je vais. Je secoue la tête en répondant que je vais sans doute aller au terminus et qu'après je vais improviser. Il hoche la tête, le bus s'arrête, des gens montent et d'autres descendent.

-Madara...

Je vois une main tendue vers moi, je regarde l'homme aux lunettes et lui rendis son sourire en me présentant.

-Drôle de nom. Ça fait penser aux ramen, t'aime ce plat?

Je secoue les épaules, je ne connais pas ce plat. Je n'ai pas beaucoup de références culinaires.

Il sourit et me dit qu'il va en faire ce soir, me demandant si je veux y goûter. J'écarquille les yeux, il m'invite à manger chez lui ? Je bégaie, ce qui le fait rire, je demande pourquoi il m'invite à manger alors qu'on vient à peine de se rencontrer.

-Rien qu'à te regarder on devine que tu n'as rien mangé aujourd'hui et que tu ne sais pas où dormir. Quant à moi, je m'ennuie à manger seul. Alors ?

Je reste bloqué sur son visage fin, mais qui semble avoir traversé beaucoup d'épreuves, sur ses cheveux épais et en bataille si long qu'ils lui arrivent au bas du dos, répondant, avec peur et me disant que je suis complètement fou, que j'acceptais. Il sourit et me dis qu'on descendra dans une trentaine de minutes, plus vu le temps.

J'hoche la tête et regarde sur la gauche, voyant à travers la fenêtre, de l'autre côté de ma place, le paysage, du moins j'essaie, car la brume, sur les vitres, m'en empêche. Le paysage est sombre, je me demande comment fait le conducteur pour voir la route. Je commence à sentir mes yeux se fermer à force de voir la même chose. Je me sens bien. J'ai chaud, du moins plus qu'avant, je suis sec et j'ai une promesse de repas. Je regarde Madara qui continuait à me regarder.

-Je ne sais pas comment, mais je vous promets de vous rembourser tous ces services que vous m'avez donnés.
-Pas la peine, je fais ça sans retirer aucun bénéfice.

Je me demande si c'est vrai, personne ne fait rien sans retirer de bénéfice. Je me retourne vers la fenêtre en continuant à regarder ce paysage qui commence à m'endormir et qui m'endort sans que je m'en rends compte.

Je sursaute alors que Madara me secoue l'épaule, il s'excuse en me disant que nous arrivons à destination. J'hoche la tête alors que je lui rends sa serviette, il la plie et la remets dans son sac en me demandant si j'ai encore sommeil. J'hoche la tête encore dans les vapes. Le bus s'arrête et, alors que je me levais, je perds l'équilibre à cause de mes jambes cotonneuses.

Ce sont des bras puissants qui me rattrapent, Madara me demande de rester droit quelques secondes avant de me porter et me dire de m'accrocher. Le chauffeur demande si on descend, ce à quoi Madara répond oui alors qu'il met son sac. Je m'accroche à lui en fermant les yeux, ses vêtements sont mouillés comme les miens et pourtant il n'a pas l'air d'avoir froid. Je commence à sentir la pluie sur ma tête et serre le corps de Madara en ayant d'un coup plus froid.

Il me dit que nous arriverons dans quelques minutes. Je le sens courir, le vent et la pluie fouettent mon dos. Je suis légèrement fatigué, mais la pluie m'empêche de fermer l'oeil. Je souris, il me serre dans ses bras, c'est la première fois que quelqu'un me serre dans ses bras uniquement pour me protéger.

J'entends «on arrive bientôt» de sa bouche, le bruit d'un éclair me fait serrer le cou de Madara, je sens ses bras se serrer plus fort autour de moi et qu'il court plus vite.

Nous arrivons à sa maison, je le vois alors que nous avons traversé un portail. À mesure qu'il avance, je vois un jardin et au vu du temps qu'on a mis à le traverser, trente secondes, il doit être gigantesque. Nous arrivons sur le perron, protégé de la pluie par un toit. Il me lâche pour enlever son sac, s'agenouille pour me permettre de descendre et cherche ses clefs pendant que moi, je m'appuie sur le mur pour ne pas tomber.

La porte s'ouvre, on a vite fait de s'engager dans l'entrée. Madara ferme la porte, on est dans le noir le plus total. Il tape dans ses mains trois fois et la lumière s'allume d'un coup. Je le regarde surpris, c'est un drôle de système et fallait y penser. D'un coup, il pose son sac, enlève ses lunettes et me surprend à me regarder avec des yeux plus rouges que mon sang et je peux vous jurer que je l'ai vu couler, puis il retire ses vêtements.
Je reste choqué en me reculant, mais mes jambes ne me portent plus et je tombe comme un idiot. Madara me remarque pendant qu'il enlève son pantalon.

-Tu devrais enlever tes vêtements. Tu vas finir par attraper froid.

Il jette ses vêtements dans un panier en osier et me regarde l'air d'attendre. Je me redresse doucement pour enlever mon pantalon et lui donne, il le jette rapidement dans le panier après avoir regardé l'étiquette. Je tire sur mon tee-shirt pour me cacher le plus possible les jambes. Il me demande si j'ai un problème et c'est rapidement que je réponds non, ayant peur de devoir retourner dehors si jamais je m'opposais à sa volonté.

Je retire rapidement mon tee-shirt et lui donne, comme le bas, il regarde encore l'étiquette et le jette dans le panier. Il appuie sur un bouton et le panier monte puis il me regarde rapidement en me tendant la main. Il me demande de le suivre, je déglutis et obéis, n'ayant pas d'autre solution.
Nous montons un escalier, au sommet, il me montre une salle en disant que je devais passer en premier pendant que lui va dans une autre salle. Je prends une grande respiration, après tout, soit c'est ça, soit je vais dehors. Si cela se trouve, il sera plus gentil que mon père. Je tremble, mais fait un pas vers cette salle, j'ai peur, mais cela ne m'empêche pas d'avancer. Tremblant, je lève mon bras pour appuyer sur la poignée en fermant les yeux. J'ouvre les yeux en même temps que je soupire en saccade.
C'est une salle de bains.

-Tient voilà des affaires. Elles sont un peu grandes, mais cela devrait te permettre d'être au chaud pendant que les autres sèchent.

Je me retourne surpris par sa voix alors qu'il pose des affaires dans un bac. Il me dit que je peux profiter autant que je veux de l'eau en sortant, je l'arrête comprenant ce qu'il voulait que je fasse.

-Je... ne... enfin je ne ...

Je n'arrive pas à le dire, je ne sais pas pourquoi, mais c'est très humiliant. Il me dit qu'il a compris et me demande une minute.

Je serre les bras autour de mon corps pour tenter de cacher ma gêne et me réchauffer. Il revient avec des vêtements, mais ceux-ci ont l'air d'être pour lui. Il les met dans une autre corbeille et enlève son dernier vêtement en allant dans la salle d'eau.

Je garde mon calme alors que mes joues sont rouges de honte. J'enlève mon slip pour le jeter dans la même corbeille que lui et le rejoint dans la pièce d'eau. Il ferme la porte qui sépare la pièce d'eau de nos vêtements et me montre un tabouret en bois. Je m'assois alors qu'il me demande comment je préfère mes bains.

-Je ne sais pas, j'en ai jamais pris.

Surpris par ma réponse, il soulève les sourcils et décide lui-même de mettre le thermostat à cinq. Il attend un peu et me regarde le dos, je n'ose imaginer sa tête à sa vue. Déjà que cela me pique quand je m'appuie dessus. Je suis recroquevillé sur moi-même, les bras entre mes jambes.

«Dis-moi si c'est bon.»

Il me mouille l'épaule avec un peu d'eau et me verse le seau sur la tête quand il eut confirmation. Je sens ses mains dans mon dos pour rependre l'eau, cela me fait sursauter par son contact chaud et le picotement de mes blessures. Il soupire grandement se dépêchant ensuite de me savonner.

Je reste inactif, tentant de garder mes tremblements et ma respiration rapide en moi, mais je n'y arrive pas complément, sursautant et hurlant de douleur alors qu'il me touche les côtés.

Il retire ses mains rapidement, demandant de l'excuser. Je lui dis que ce n'est pas de sa faute en me pliant plus et en mettant mes mains dessus. Il attend quelques secondes en silence et me passe le savon pour le devant.

Je me frotte l'entre-jambe et me lève en lui repassant le savon pour qu'il finisse avec mes fesses et mes jambes, puis il s'assoit à son tour pour se laver et savonner, il va très vite, n'oubliant aucun endroit, finissant par se verser un seau d'eau et me demande si je le fais moi-même pour moi.

Étonné, je le vois me tendre un seau et c'est avec un remerciement faible que je tente de le prendre, mais il est trop lourd pour moi et c'est avec son aide que j'arrive à l'amener au-dessus de ma tête.

Je commence à vouloir le verser, mais Madara m'en empêche en me disant de fermer les yeux. J'hoche la tête et les fermes. Je me rends compte que c'est lui qui m'a versé le seau, mais le fait que j'ai faussement aider me donne l'impression que je l'ai fait avec un coup de main. Il me demande de ne pas ouvrir les yeux et après m'avoir bien rincé le visage, me soulève sous mon étonnement pour me mettre dans la baignoire remplie d'eau. Elle est agréablement à bonne température, j'en souris alors qu'il demande comment elle est.

-Je vais m'occuper de la nourriture et des vêtements. Assie-toi pour voir si tu ne te fais pas engloutir... Ok relève-toi.

Il sort de la salle d'eau me créant un courant d'air froid, je me frotte les bras en pliant les jambes rapidement pour que l'eau m'arrive au menton. Madara revient rapidement avec ce qu'il appelle une "chaise d'eau". Il me la met dans la baignoire et me demande de m'asseoir dessus. L'eau aux épaules, le siège est tenu par une ventouse en plastique et me permet me détendre les jambes, je l'en remercie.

Après avoir souri, il me dit que si j'ai un problème, je pouvais l'appeler grâce à un bouton placé à côté de la baignoire. Il sort sur un signe de tête, il a l'air d'avoir l'habitude de s'occuper d'enfant au vu des derniers objets présentés. Je me demande comment cela se fait, mais ne m'attarde pas trop dessus en étirant mes jambes et en me décontractant.

«…to... Le dîner est prêt...»

J'émerge d'un sommeil qui m'était inconnu, je dois vraiment être fatigué et c'est ce que Madara me fait remarquer. Il me dit que les ramen sont prêts, me demandant de sortir de ce bain.

Je me dépêche de sortir, guidé par mon estomac. Il rigole en me disant de faire attention, car ça glisse. Je m'essuie rapidement, mais pas assez bien, car je me fais reprendre par Madara. Je rigole alors qu'il m'ébouriffe les cheveux et m'aide à enfiler le tee-shirt à manches longues qu'il m'a prêté, repliant les manches pour qu'elles m'arrivent au poignet.

Je sortis, guidé par un Madara qui en profite pour me montrer sa chambre, les toilettes du haut et le placard où était rangée les outils de ménage, à une bonne hauteur, ainsi que le panier de linges sales. C'est vraiment une grande maison et je complimente Madara. Puis une salle attire mon attention. Je demande ce qu'il y avait dedans, mais il m'a juste dit que c'était une salle sans intérêt.

Nous descendons donc et je puis voir ce que je n'avais pas vu avant. La salle à manger, la cuisine, le salon. Tout y est grand et magnifiquement décoré par des éventails rouges et blancs. Je m'assois à table sous le signe de Madara qui partit avec nos bols.

Je regarde autour de moi, légèrement fatigué, mais assez conscient que Madara n'est pas n'importe qui. Il doit être très riche, je me demande ce qu'il fait, cette personne m'intéresse de plus en plus. Il revient avec nos bols remplis, à moitié pour moi et plus grand pour lui. Il s'installe à table et je voulus commencer, mais je me fais taper la main avec les baguettes de Madara.

-On remercie pour le repas d'abord.

Je m'excuse et joint les mains comme lui. Je baisse la tête comme pour saluer mon repas et j'entends un «Itadakimasu» et le répète pour commencer à manger, c'est la première fois que je fais ça.

C'est grandement délicieux, je n'ai jamais mangé quelque chose d'aussi bon. Les légumes sont si bien mijotés que je les ai mangés sans même m'en rendre compte, alors que c'est ce que je déteste le plus. Je finis mon bol, Madara me le prend pour aller dans la cuisine et en revient avec un rempli à ras bord.

Je l'en remercie et attaque ce nouveau bol, encore un autre et encore un autre. Madara me regarde, avec ses yeux me donnant l'impression de lire en moi, qu'il sait tout ce que j'ai enduré, je me régale et il me dit que j'avais un grand appétit, faut dire que c'est la première fois que je mange quelque chose de bon et à ma faim. Je lui souris en lui disant que c'est un grand cuisinier. Il me sourit puis me demande si je veux un dessert.

-Un quoi?! Demande-je, étonné.

J'apprends ainsi qu'il existe quelque chose après le plat chaud comme le « fromage» ou « le yaourt » ou encore « la pâtisserie ». Je secoue les épaules, ne sachant quoi choisir et finalement c'est autre chose qu'il m'amène, «un fruit», c'est comme les légumes, mais c'est sucré. Je mange ainsi du raisin qui est très délicieux.

Pendant que je mange, Madara me pose une question d'un ton sérieux qui m'arrête net dans mon action.

-Naruto ... Tu es un enfant perdu ou fuyard ?

Je relève les yeux de peur, je ne sais quoi dire. Je baisse la tête de honte en demandant ce que cela change.

-Ça change la question que je vais te poser après.

Je soupire et c'est en sentant les larmes aux yeux que je réponds que je ne veux pas y retourner. Il me demande si c'est de ma maison dont je parle et je hoche la tête. Il soupire en disant que je suis donc un fuyard ce à quoi je rehoche la tête en demandant s'il va prévenir la police. Il me demande si c'est ce que je veux qu'il fasse. Je secoue énergiquement la tête en disant que je ne veux pas y retourner.

-Très bien alors j'ai une dernière question à te poser. Réfléchis bien avant de répondre. Veux-tu rester ici et habiter avec moi?

Je relève les yeux étonnés, allant répondre tout de suite, mais il me coupe.

-C'est un dur choix que tu as à faire et il faut vraiment que tu comprennes. Si jamais tu acceptes, c'est un choix permanent donc je préfère te prévenir. Je ne suis pas vraiment quelqu'un de gentil, beaucoup me traitent de monstre. J'ai aussi des problèmes avec la justice et il est possible qu'un jour, on doit habiter dans une petite chambre d'hôtel, changeant tous les jours...

J'hoche la tête, il est très sérieux et cela me fait peur.

-Est-ce que je peux vous poser une question ?
-Tu viens de le faire. Tu peux recommencer, tant qu'elle n'est pas trop personnelle...
-Est-ce que vous avez joué un rôle ? Est-ce que si je dis oui vous aller devenir méchant avec moi ?
-J'ai mauvais caractère. Mais, si tu ne fais rien contre moi, je ne vais rien changer de ce qui fait cet adulte que tu connais.

Je le regarde, je ne sais pas s'il me dit la vérité. Il me propose de m'héberger comme ça.

-Et qu'est que je devrai faire pour mériter un tel traitement?
-Rien de plus que respecter les règles et m'aider dans l'entretien de la maison. Naruto, si je devais me qualifier d'un adjectif, je dirais que je suis un homme d'honneur. Si tu respectes les règles, tu n'as rien à craindre de moi.
-C'est aussi ce que dirait mon père, qu'il n'a rien fait de plus que me punir parce que j'ai enfreint ses règles.

Je le regarde, je ne sais pas s'il me dit la vérité. Il me propose de m'héberger comme ça.

« Et qu'est que je devrai faire pour mériter un tel traitement?»

« Rien de plus que respecter les règles et m'aider dans l'entretien de la maison. Naruto, si je devais me qualifier d'un adjectif, je dirais que je suis un homme d'honneur. Si tu respectes les règle tu n'as rien à craindre de moi.»

"C'est aussi ce que dirai mon père, qu'il n'a rien fait de plus que me punir parce que j'ai enfreint ses règles.»

Il me regarde et me demande s'il s'est arrêté aux coups, d'une voix qui se veut calme, peut être froide.

\\\\\\\\\\Flash-Back\\\\\\\\\\

-Papa Pitié!

Je sens des douleurs aiguës dans le ventre, je continue de le supplier d'arrêter alors qu'il me frappe le ventre à coup de pied. Je n'ai rien fait pour mériter cela, il dit que je ne lui ai pas dit bonjour alors qu'il rentrait à la maison, que je lui manque de respect alors qu'il me nourrit et m'héberge. Je pleure en sentant une bille remontée, mais je la retiens.

Ses coups deviennent plus puissants, il ne m'entend plus et pour cause je me retiens de vomir, je prie tous les dieux de m'aider, même ma mère, mais je sais qu'elle ne viendra que pour assister au spectacle, rajoutant de l'huile sur le feu si ce n'est pas à son goût.

Je sens le coup de pied de trop qui me fait hurler et tousser. Ma bile est remontée sur ses chaussures. Il me toise, je tousse en m'excusant.

-Nettoie !!

Je tente de me relever, mais mon ventre me fait trop mal, alors je décide de ramper, mais je me prends un coup de pied dans le dos.

-Avec ta langue ...

Je le regarde surpris, mes yeux rouges le fixant, il me hurle de me dépêcher, car il perd patience. Je lui demande de ne pas faire ça, que je suis prêt à faire tout ce qu'il vaudra, mais pas ça. Il m'attrape par les cheveux. Je hurle de douleur, au ventre, mais aussi au crâne, il me frappe la tête contre mon lit avant de me jeter dessus. Je suis dans le brouillard, mais je vois bien qu'il déboucle sa ceinture pour baisser son pantalon.

\\\\\\\\\\Présent\\\\\\\\\\

Je pleure toutes les larmes de mon corps, je me sens pris dans des bras, me faisant doucement plaquer la tête contre une épaule où je n'arrête pas de répéter que je ne veux pas y retourner. Il me dit de me lâcher, que cela me fera le plus grand bien.

-Je ne leur ai rien fait ... Je ne veux pas y retourner ... Je préfère mourir que d'y retourner...

J'entends un "chut" et qu'il ne faut pas que je pense ça. En pleurant, je relève la tête et demande à Madara s'il me promet de ne jamais me faire ça. Et c'est sérieusement qu'il me promet qu'il ne le fera jamais et qu'il me protégera de lui.

J'aimerais tellement que cela soit possible. Je lui demande, c'est quoi ses règles et il me remet la tête sur son épaule en me disant qu'on verra plus tard, mais je le repousse et lui demande sérieusement. Il me regarde aussi sérieusement en demandant si je suis sûr, je confirme alors il s'éloigne de moi en s'agenouillant.

-Tu discutes aucun ordre sauf si je te demande ton avis...

J'hoche la tête en disant que je suis très obéissant en général.

-Tu ne sors pas de la propriété sans moi ou un ami de ma connaissance qui a toute ma confiance.

Je renifle, ce qui me vaut un mouchoir sous le nez et l'ordre de me moucher, ce que je fis. Puis je lui dis que je ne saurais où aller à part ici. Puis viens la dernière règle que je devais respecter.

-Tu ne poses pas de question sur ma vie privée. Tout ce que tu dois savoir, je te le dirai en temps et en heure. Bien sûr, tu peux me poser des questions, mais si c'est trop personnel, je te dirai « troisième règle» et tu ne devras pas insister.
-Je promets de ne pas vous poser de question trop indiscrète ... Et je respecterais tous les autres règles que vous me direz.
-Dans ce cas il faudrait te trouver un nom... Comme ça, ils ne te retrouveront jamais...Kyūbi ça te va ?

Je reste sans voix, changé mon nom pour me cacher. Et en plus, il en a même trouvé un pour moi. J'hoche la tête et cela le fait sourire.

-Voilà qui est réglé. Kyūbi tu finis ton raisin et après tu vas te coucher, cette journée t'a assez malmenée.

J'hoche la tête en me dépêchant de finir mon dessert tellement mes yeux se ferment tout seul à tel point que je n'ai pas souvenir de m'être mis au lit, pourtant, j'y suis.

Il fait nuit noire, la pluie continue de tomber, la chambre est illuminée par des éclairs. Et Madara se trouve à côté de moi accroupie, me regardant dormir.

-Je te laisse, si tu as besoin de moi, je suis en bas. Je ne vais pas tarder à me coucher de toute façon.

Je sens des lèvres humides sur mon front et plonge dans un profond sommeil.

-Non ... Non... Aidez-moi ... Je ne veux pas revenir ... Je ne veux pas revenir...

Je sens des bras m'entourer, je sursaute, terrifié.

J'entends un chut, que c'est un mauvais rêve que j'ai fait. Je reconnais la voix de Madara, preuve que je n'ai pas rêvée, je me suis vraiment enfuit et même plus.

-Tout va bien Kyūbi. Tu es en sécurité.

J'ai changé de nom et suis maintenant sous la protection de quelqu'un d'autre. Je me rendors sous son ordre, sentant ses bras me serrer contre son torse nu et un truc mouillé sur ma nuque suivi par sa respiration calme et sereine. Cela me fit ouvrir les yeux quelques secondes, faisant resurgir de mauvais souvenirs. Je tremble. Pensant que j'ai froid, il me rabat la couverture sur mes épaules. Je ne dois pas avoir peur, il ne me fera rien. Il a promis qu'il ne me fera jamais rien et qu'il me protégerait.

Je ferme les yeux et me laisse bercer par sa respiration, son odeur se dégageant de ses bras, sa chaleur et surtout par le bruit de la pluie dehors qui me rappelle que je suis au sec et accentue mon bien-être et ma certitude d'être en sécurité.

À suivre