Salut à toutes et toutes ! Après deux mois de silence, me revoilà pour vous livrer les fruits de la cogitation estivale !
Je reviens vers vous avec la suite promise de Hunger Games Revolution.
Les personnages principaux appartiennent à Suzanne Collins. Les autres sont issus de ma propre imagination pour les besoins de l'histoire.
Je conseille vivement à celles et ceux qui découvrent mon histoire de commencer leur lecture par le premier volet étant donné que j'ai pris pas mal de libertés avec l'oeuvre originale de Suzanne Collins et que vous pourriez vous y perdre dans les personnages.
Pour les autres, bon retour au District 12 ! et bonne lecture ! J'espère que cette toute nouvelle histoire saura vous séduire !
Chapitre 1
Je m'appelle Katniss Mellark.
Je suis née, j'ai grandi et je vis aujourd'hui encore dans le District 12. Le district de la misère à l'époque pas si lointaine du règne du Président Snow et des Hunger Games.
Mais, je suis connue dans tout Panem sous bien d'autres noms : la Fille du Feu, le Geai Moqueur, Katniss Everdeen…
Je suis celle par qui est venue la révolte. Celle qui a permis le soulèvement qui a tout changé.
Chaque année, à la même époque, la télévision repasse des images de nos jeux et des affrontements qui ont suivi et j'ai du mal à me reconnaître sur ces vidéos. Je n'étais qu'une adolescente, inconsciente et téméraire. Aujourd'hui, je suis une femme. Une mère. J'ai eu vingt-huit ans en mai dernier.
Toute cette vie de chaos et de souffrance est derrière nous.
C'est du moins ce que je veux croire.
En soupirant, je pénètre doucement dans la chambre d'enfant. Le petit matin éclaire la pièce d'une lumière pastel qui ne semble pas déranger mes deux petits anges. Je me penche sur le petit lit de mon fils, encore entouré de barreaux. La semaine dernière, nous avons tenté de les lui enlever mais, il a roulé jusqu'au bord dans son sommeil et s'est retrouvé par terre. Il s'est rendormi sous son lit, aussi tranquillement que s'il ne s'était rien passé mais j'ai eu la peur de ma vie en découvrant son lit vide au matin.
Mon petit ange blond sourit dans son sommeil. Je décide de lui accorder encore quelques minutes et me dirige vers le lit de ma grande fille, Tehani. Ses longs cheveux noirs bouclent sur l'oreiller et s'étalent autour de son visage clair comme les rayons d'un soleil sombre. Elle est magnifique ! Non, ils sont magnifiques… Mes enfants. Chair de ma chair, sang de mon sang. Qui aurait cru qu'un jour je pourrais être habitée par tant d'amour, moi qui ai vécu si longtemps avec la colère et la peur chevillées au cœur…
Mes enfants, c'est le cadeau que m'a demandé Peeta un soir d'hiver. Je m'en souviendrai toujours. Il était lové contre moi, sa tête sur mon épaule et il a murmuré, timidement, au creux de mon oreille, comme s'il craignait ma réaction : « Katniss, et si on faisait un bébé ? »
Mon cœur a loupé un battement puis est parti au grand galop comme un fou dans ma poitrine. Peeta veut avoir un enfant ? Quelques années auparavant, j'aurais refusé tout net. En réalité, je crois qu'il n'aurait même pas osé me poser la question…
Mais, depuis ce rêve que j'ai fait un jour lointain, dans le train qui nous menait, Finnick et moi au Capitole, pour tenter d'arracher nos amis à la mort, tout avait changé. Une fracture invisible avait sillonné la roche de mon cœur et Peeta s'y était engouffré, tout doucement, l'air de rien.
J'ai toujours pensé qu'il ne s'attendait pas à ce que je cède aussi facilement. Car lorsque j'ai hoché la tête et déposé un baiser sur ses lèvres, il a eu l'air vraiment surpris.
« Ça peut se négocier… » ai-je murmuré.
Il a écarquillé les yeux puis a éclaté de rire. J'ai basculé sans avoir le temps de souffler et me suis retrouvée sous lui, délicieusement prisonnière de ses bras. Il a chuchoté, en plantant ses yeux brûlants dans les miens : « tout ce que tu veux mon amour… ».
Et j'ai su que j'avais fait le bon choix.
Lorsqu'aujourd'hui, je tourne mon regard intérieur sur notre histoire, je réalise que tout a changé le jour lointain de la Moisson. C'est à cet instant que ma vie et mon destin ont été liés à Peeta, même si, à cette époque-là, je n'en avais aucune idée.
Je m'arrache à mes souvenirs et au flot de mes pensées. Ma fille ouvre les yeux. Elle bâille, s'étire comme un chat et pose ses grands yeux bleus sur moi. Les yeux de Peeta. Je lui souris et murmure :
— Bonjour, mon ange ! Tu as bien dormi ?
Elle hoche la tête. A ses pieds, les couvertures remuent soudain et une boule de poils en émerge : Cookie. La petite chatte a élu domicile chez nous depuis deux ans, à peu près au moment de la naissance de notre fils, Manu. Ma fille l'adore.
Au début, j'ai bien essayé de lui interdire de dormir dans la chambre des enfants mais, ces animaux ont une ténacité proche de l'obstination quand ils veulent quelque chose. De guerre lasse, j'ai fini par céder et Cookie a pris ses quartiers dans le lit de Tehani.
Buttercup est resté chez Prim jusqu'à sa mort, il y a trois ans environ. Il s'est endormi un soir, sur sa chaise, dans un coin du salon, pour ne plus se réveiller. Ma petite sœur a été inconsolable durant plusieurs semaines jusqu'à ce que nous découvrions que le matou avait laissé derrière lui un fils aussi jaune que lui mais avec, je dois le dire, un bien meilleur caractère ! Le chaton a comblé le vide laissé par la mort de Buttercup dans le cœur de Prim, atténuant un peu sa peine. Je sais qu'elle portera toujours cette boule de fourrure dans son cœur, sans que je comprenne vraiment d'où lui venait cet attachement si spécial pour lui...
Je caresse machinalement la tête douce de Cookie et fais un câlin à ma fille lorsque Manu s'éveille à son tour. Aussitôt debout, il s'accroche aux barreaux de son lit et m'appelle, en tendant les bras :
— Maman !
J'embrasse ma fille et lui dis :
— Allez ! Lève-toi, ma puce, on va aller prendre le petit déjeuner et ensuite, je te déposerai à l'école.
Je prends mon fils dans mes bras et le soulève par-dessus la barrière. Il s'accroche à mon cou et se colle contre moi, m'enserrant comme une liane sur un rocher. Il dépose un baiser humide sur ma joue et blottit son petit visage au creux de mon cou. Je sais qu'il aime mon parfum, ça le rassure. Ce doit être dans ses gènes… Peeta aussi fait le même geste…
Je souris intérieurement.
Tehani dévale les escaliers en martelant le bois de ses petits talons. Je la suis tranquillement, Manu toujours accroché à moi.
Je les installe autour de la grande table et leur sers leur petit déjeuner en écoutant d'une oreille distraite leurs babillages. Ils se chamaillent le dernier morceau de brioche. J'interviens, coupe la part en deux et en tends un bout à chacun. La querelle cesse aussitôt.
Un moment après, lorsqu'ils sont enfin habillés et prêts à partir, je les prends par la main et, d'un pas léger, nous partons vers l'école, située dans l'ancienne ville à présent rénovée, à quelques centaines de mètres du village des vainqueurs.
Arrivés à destination, Tenahi m'embrasse et court retrouver ses copines.
Ensuite, je dépose Manu à la garderie à quelques mètres de l'école mais mon fils peine à se détacher de moi. Il pleurniche un peu mais, je ne cède pas il me fait la même scène à chaque fois. Finalement, la jeune fille de la crèche vient le chercher par la main et il accepte enfin de la suivre. Cette séparation m'arrache le cœur mais, je sais que dès que j'aurai tourné l'angle de la rue, mon chenapan de fils aura oublié son chagrin et jouera avec les autres enfants. Cette pensée me réconforte un peu tandis que j'atteins la boulangerie.
Nous avons rouvert le magasin il y a six ans déjà.
Si tout le bâtiment a été refait, l'enseigne est encore d'origine Peeta l'a restaurée de ses mains. Il a tenu à ce qu'il reste quelque chose de la boutique de ses parents.
Je pénètre par la porte arrière et me retrouve dans le fournil. Peeta est afféré à enfourner du pain dans la gueule béante du four. Il fait une chaleur accablante près du foyer mais mon mari y est comme un poisson dans l'eau. Je me faufile derrière lui et, lorsqu'il referme la porte du four, j'enlace sa taille et colle mon corps contre le sien. Il sourit et soupire de bonheur, comme toujours lorsque je fais ce genre de geste.
Il pose sa pelle, recouvre mes mains des siennes, blanchissant ma peau de farine et murmure :
— Salut Beauté…
Je ris. Je ne m'habituerai jamais à ces surnoms qu'il me donne tout le temps. J'en rougis encore malgré les années et je crois que c'est justement ça qui l'amuse !
Il pivote entre mes bras et tout à coup, l'air de rien, c'est moi qui me retrouve dans les siens. Il dépose ses lèvres brûlantes sur les miennes le temps d'un baiser trop court à mon goût. Lorsqu'il s'écarte, j'incline la tête pour rattraper sa bouche et lui voler un autre baiser. Il me plaque contre lui avec plus de force et je sens glisser sur ma peau un frisson délicieux.
Un grattement de gorge gêné nous rappelle à l'ordre et j'aperçois l'un des apprentis de Peeta, qui fixe le sol, visiblement embarrassé. Résignée, je chuchote à l'oreille de Peeta :
— Je vais te laisser travailler… Je te vois ce soir…
— Oui, à plus tard. Je t'aime, Katniss.
Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres et mime silencieusement les mots « je t'aime » avant de sortir.
Sur le seuil de la boulangerie, je me sens un instant seule et désœuvrée. Jusqu'à il y a peu, Manu restait en permanence avec moi. Je le trimballais partout avec moi, dans mes bras, dans sa poussette ou sur mon dos. Nous étions fusionnels et inséparables. Tehani n'a jamais été aussi possessive que Manu. Elle a rapidement pris son indépendance mais mon fils, c'est autre chose !
Au bout de quelques mois, Peeta m'a convaincue qu'il était temps pour lui de jouer avec d'autres enfants et pour moi de briser ce lien fusionnel qui existe entre nous. J'ai beau savoir qu'il a raison et que c'est pour le bien de notre fils, au début, la séparation a été très dure. C'est vrai que si Peeta a la boulangerie et sa peinture, moi, je n'ai rien d'autre que ma famille. Je n'ai jamais réussi à me trouver une passion comme lui. Je suis nulle en art plastique, une catastrophe en musique et je ne fais la cuisine que parce que je suis obligée de nourrir ma famille…
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours pris soin de ma famille, je me suis arrangée pour qu'ils aient de quoi manger. Je ne sais rien faire d'autre.
De temps en temps, je pars encore chasser en forêt même si nous n'avons plus besoin de tuer les animaux pour nous nourrir.
Mais la forêt n'est plus la même sans Gale… Je m'y sens comme une étrangère qui ne retrouve pas ses marques.
Parfois, je marche jusqu'au lac où m'emmenait mon père. De toute la forêt, c'est le seul endroit qui me reste familier, peut-être parce que ce lieu n'était déjà habité que par des fantômes bien avant que le reste de ma vie ne change.
Je m'allonge dans l'herbe haute, avalant le soleil par tous les pores de ma peau et des fois même, je plonge nue dans le lac, sachant que personne, à part Peeta, n'aura l'idée de venir me trouver là. Mais, il ne vient jamais… Il est trop occupé en ville à la boulangerie.
Je lui répète souvent que son pétrin est sa maîtresse parce qu'il me quitte tous les matins à l'aube pour aller le retrouver. Mais il déteste que je dise ça. Lorsque je le fais, il soupire, lève les yeux au ciel et jure ses grands dieux qu'il me pourra jamais aimer personne d'autre aussi fort que moi.
Je le crois. Je le sais.
Son amour pour moi, pour notre famille, est incommensurable.
Plus profond que l'océan qui borde le district 4, plus puissant que ces armées de fantômes et de mutations génétiques qui le hantent encore parfois dans son sommeil et qui viennent peupler ses toiles, comme pour exorciser les cauchemars…
Mais, les matins où je le taquine avec ça, j'ai en général gain de cause et le bon peuple du District 12 attend son pain une heure de plus…
Mais aujourd'hui, je n'ai envie de rien…
Je traîne mes pas jusqu'au village des Vainqueurs et le traverse lentement pour gagner la maison occupée par ma mère et de ma sœur.
Prim est dans le jardin, en train d'arroser ses fleurs. Sa canne est posée près de l'escalier qui monte au perron. Ma sœur s'arrête et me fait signe en me voyant approcher.
— Salut Katniss ! Tu vas bien ce matin ?
Je hoche la tête en souriant. Je l'embrasse et la contemple.
Elle a vingt-quatre ans ma petite sœur. C'est une belle jeune fille, à présent, à la taille fine et aux jambes élancées. Ses longs cheveux blonds sont retenus par ses éternels rubans en une natte complexe que je soupçonne être l'œuvre de Cinna.
— Et toi ? Tu ne travailles pas aujourd'hui ?
— Non, j'ai terminé ma garde tard dans la nuit. Je suis de repos pour la journée. Alors j'en profite un peu pour prendre soin de mes fleurs.
— Cinna est là ?
— Oui. Dans son bureau. Il travaille.
— Tu crois que je peux le déranger ?
— Bien sûr ! Tu sais bien que tu ne le déranges jamais ! Entre !
Je la laisse à son jardin et pénètre dans la maison. J'entends ma mère qui s'affaire dans la cuisine. Je passe ma tête à la porte et lui crie :
— Salut Maman !
Elle sursaute, arrachée à ses pensées et me sourit :
— Bonjour, ma fille. Comment va la famille ?
— Très bien ! J'ai laissé Manu à la crèche pour la matinée.
— Ça va ? Il s'habitue ?
Mon soupir la fait rire et je réponds :
— Il a encore pleuré…
— C'est normal, tu verras, ça lui passera !
Je secoue la tête, perplexe.
— Espérons… Bon, je te laisse. Je vais voir Cinna. A plus tard !
— Oui, à plus tard, Katniss.
Je toque discrètement à la porte entrebâillée du bureau de mon styliste.
— Entrez ! crie-t-il depuis le fond de la pièce.
Je pousse lentement le battant et découvre mon ami devant un mannequin, en train d'agencer un rouleau de tissu pour faire naître ce qui ressemble déjà à une robe.
Il lève les yeux et saisit les épingles qu'il tient entre ses lèvres pour attacher le satin sur le mannequin.
— Salut Katniss ! Tu te décides enfin à passer me voir !
— Oui, désolée, j'ai été un peu prise avec les enfants ces derniers jours. Manu a été malade et j'ai dû rester près de lui quelques jours.
— Oh… Il va mieux ?
— Oui. Tu sais comment sont les enfants… Deux jours au lit, un peu de soupe et les voilà sur pieds !
Il me sourit mais son regard est légèrement voilé. Je sais parfaitement pourquoi et j'ai un pincement au cœur. Cinna m'a confié un jour, lorsque j'attendais Tehani, avoir toujours désiré des enfants mais, la vie ne lui a pas fait ce cadeau. Enfin, pas jusqu'ici…
Cela fait des années maintenant qu'il veille sur Prim, comme un ami, comme un frère. Et pourtant il l'aime. Passionnément. Désespérément. Sans rien dire depuis si longtemps. Plus je les regarde tous les deux, plus je suis persuadée de l'existence de ce lien, si pur, si indéfectible qui les unit.
L'année dernière, j'ai failli en parler à Prim mais, elle était encore tellement fragile. Tellement pleine de doutes. Depuis le bombardement et les terribles séquelles de ses blessures, elle n'a plus confiance en elle. Je crois qu'elle n'aime plus son corps et qu'elle est intimement persuadée que personne d'autre ne pourra l'aimer. Alors, même si elle pose sur Cinna ce regard proche de l'adoration, elle ne se rend pas compte de ses sentiments pour elle.
Je ne dois pas brusquer les choses. Je dois les laisser aller à leur rythme. Après tout, c'est de famille… Les filles Everdeen ne sont pas très douées pour décrypter les émotions…
Finalement, je m'arrache à mes pensées et lui demande :
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Une robe de bal !
Je hausse les sourcils, perplexe.
— Oui, figure-toi que mon carnet de commande explose depuis un mois ! Toutes les dames de la bonne société du Capitole veulent une robe « made in Cinna » ! S'exclame-t-il, en riant.
Cette idée semble énormément l'amuser.
— Tu as toujours été un grand styliste, pourquoi as-tu l'air surpris par cet afflux de commandes ?
— Parce que je te dois ce regain de popularité, Katniss ! Encore et toujours !
— Je ne comprends pas…
— Plutarch Heavensbee a été nommé le mois dernier par le Président Kaldwel pour organiser les festivités du 10e anniversaire du nouveau Panem. Il a entamé une grande tournée à travers les districts avec paraît-il une mission secrète… Les rumeurs parlent d'un truc grandiose et pharaonique ! On sait déjà qu'un gigantesque gala de bienfaisance ouvrira le mois des célébrations le 1er août. Et devine qui devrait en être l'invité d'honneur, toujours selon les ragots bien sûr…
Je hausse les épaules. Je ne me sens pas vraiment concernée par tout ce faste aussi chatoyant que surfait. J'ai connu le Capitole et ses arcanes. Je ne sais que trop ce que peuvent cacher les strass et les paillettes…
— Toi, ma belle !
Je sursaute.
— Quoi ? M'étranglé-je. Comment ça ?
— Il semblerait que le peuple de Panem n'ait pas oublié à qui il doit sa liberté, ma chérie… C'est un grand honneur ! Tout le monde veut savoir ce que tu es devenue.
Décidément, le spectre du Geai Moqueur ne me laissera jamais tranquille…
— Tu parles d'un honneur… Et qu'est-ce que je suis sensée dire à Peeta ?
— Il serait invité lui aussi, selon mes sources… Les amants maudits du District 12 font toujours recette au Capitole, tu sais.
— Et donc, tout le monde voudra porter une robe créée par notre styliste… Logique… Je suis ravie pour toi, Cinna. Je tâcherai de ne pas gâter ton succès lorsque je leur répondrai que je n'y vais pas, dis-je avec une pointe d'ironie dans la voix.
Cinna m'enveloppa d'un regard paternaliste et légèrement amusé, un peu comme si je ne pouvais pas refuser.
Mais bien sûr que je peux !
Enfin… Je crois…
Mais tout à coup, je ne suis même plus certaine d'y croire moi-même…
A suivre...
