J'irai Crier mes souffrances (Klaine)
Prologue
« Tu peux le faire » se dit Blaine alors qu'il regardait pour la énième fois la photographie si étroitement serrée dans ses mains. « Ca n'a rien d'extraordinaire ». Extraordinaire… comme ce mot lui semblait dénué de sens. Il ne connaissait rien vraiment qui relève de ce domaine, n'ayant que de vague souvenir d'un passé troublé, un gout sucré de liberté et de tendresse, ensevelie sous cette rancœur et ce chagrin à l'odeur acide. « Tu peux le faire » se répéta-t-il alors que la sonnerie résonnait au dehors. Il n'était pas responsable de ce qui se produisait, de toute évidence, il n'était pas responsable de beaucoup de choses. Il n'avait pourtant pas était un enfant moins prudent ou plus téméraire qu'un autres, et pourtant, après un magnifique engrenage de causes à effet, il s'était retrouvait assis, là, dans cette camionnette avec cette image pixélisée, imprimée sur un papier de mauvaise qualité entre les doigts. Kurt Hummel… Kurt, un si petit prénom pour une si belle personne. Où avait-il grandit ? Comment s'appelait sa mère ? Avait-il des amis ? Une petite amie ? Des frères et sœur ? Quelles étaient ses passions ? Ses projets d'avenir ? Savait-il que tout cela serait bientôt vain ? Se doutait-il seulement de ce qu'il allait endurer ? « Non. » La réponse à sa question lui était venue sans peine. Il l'a connaissait par cœur cette sensation de vide immense qui vous colle au corps, qui vous brule les entrailles sans répit alors que vous chercher une réponse à ces deux mots : « pourquoi moi ? » Oui, pourquoi lui et pas un autre ? Pourquoi pas ce garçon suffisant là bas qui suintait l'opulence jusque dans ses moindres atomes ? Ou elle, cette gamine surfaite qui se maquillait tellement que Blaine doutais qu'elle se souvienne de son visage sans artifices. Sébastian lui donna un coup de coude avant de lui indiquer le dernier masque noir du menton.
Il est temps ! asséna-t-il, visiblement les nerfs à vifs.
Blaine s'exécuta, plaça le tissu sur son visage, faisant fit de l'odeur nauséabonde qui en émanait. Un mélange de sang et de sueur. Et malgré le doute immense qui s'empara de lui alors qu'il descendit en criant, armée d'un fusil, du fourgon noir, Blaine fut sur d'une chose. Même s'il ne l'avait jamais rencontré, même s'il n'avait jamais eut l'occasion de l'embrasser ou de le serrer dans ses bras, il aimait Kurt de tout son cœur. Parce qu'il serait, et il en était persuadé, la rédemption dont son âme avait besoin. « Tu peux le faire » pensa-t-il une dernière fois alors que les lycéens fuyaient, se dispersant en tous sens. « Et sois-en sur, avec le temps, et comme pour toi, cette disparition demeurera toujours un mystère. Même pour lui »Le plus important dans une histoire, c'est le dénouement. Et celui de Blaine sera bien, oui, la fin de son histoire sera parfaite !
