Bonjour tout le monde ! Voici une petite fanfic que j'ai commencé à écrire après avoir dessiné un doujin '' My Hero Academia '' , pour le voir, vous n'avez qu'à aller à l'adresse dans le résumé. J'espère que vous apprécierez ! -w-

Voici la version corrigé par le subliiime Maxence de lagarde ( merci beaucoup -3- Maxence )


Il y avait quelques temps...

Le groupe de criminels faisant partie de la ligue de vilains de Tomura Shiragaki s'en était pris à l'une des installations d'entrainement de Yuei. Grâce à l'intervention éclair des professeurs, il n'y avait pas eu de victimes... à une exception près.

L'un des criminels, très peu connu, se faisant appeler Eraste, s'en était personnellement pris au binôme Yaoyorozu et Todoroki. A la fin du sauvetage, Momo avait été retrouvée blessée aux côtes mais sa vie n'était pas en danger. Cependant, plus aucune trace de Shouto...

Même pour les pros, ce type qui l'avait vraisemblablement enlevé... Eraste, était peu connu physiquement et psychologiquement des services des forces de l'ordre. La nature même de son alter avait longtemps été un mystère. On savait juste qu'il kidnappait des jeunes hommes et qu'il les abandonnaient selon s'il s'était lassé ou pas. C'était en retrouvant ses victimes que son alter avait été découvert. Sa peau dégageait de puissants phéromones qui soumettaient totalement ses victimes à sa volonté. Ainsi, c'était un professionnel en matière d'enlèvement.

Eraste n'était pas un tueur, il relâchait toujours ses victimes après un laps de temps plus ou moins long. Il n'en restait pas moins une personne perfide : il enlevait spontanément de jeunes personnes entre quinze et vingt cinq ans et se servait de ses pouvoirs pour en faire des jouets sexuels à qui il pouvait faire subir en toute liberté, les pire sévices. La totalité de ses victimes furent retrouvées avec de graves traumatismes, six furent admis en hôpital psychiatrique, trois se suicidèrent.

Quand Shouto fut enlevé, Yuei se mobilisa avec beaucoup de sérieux pour le retrouver au plus vite, avec le sentiment amer qu'il était sûrement déjà trop tard pour le jeune homme et sa pureté. Avec ce poids au cœur, ils cherchèrent de toutes leurs forces.

Malheureusement, avec un alter comme le sien, Eraste faisait preuve d'une telle discrétion que trouver des indices sur son emplacement fut extrêmement laborieux...

Et plus le temps passait, plus l'idée de revoir le jeune homme en bonne santé était anéantit.

C'est alors que deux mois plus tard, pendant un raid sur une zone investie par des criminels, il fut retrouvé par le groupe composé d'Eraser Head et Sir Nigtheye accompagné de ses stagiaires : Lumillion et Deku qui était lui-même un ami du garçon.

Il avait été retrouvé dans une pièce sombre, assis sur le lit posé au fond de la pièce. Il était nu et regardait fixement le mur avec un air absent, il semblait pâle et son corps était criblé de cicatrices et de contusions, ses chevilles étaient enchaînées aux barreaux du lit, sûrement une précaution ou un fantasme sordide du criminel qui était absent. Il était certainement en fuite comme les autres criminels, suite à l'intervention des héros...

Deku s'était rué sur lui, cependant encore sous l'effet des phéromones et avec l'absence d'Eraste, il semblait être dans une sorte d'état végétatif inquiétant.

Il fut libéré et ramené à Yuei immédiatement. Pendant une semaine entière, il resta dans le cabinet de Recorvery-Girl, toutes les visites de la part de ses amis étaient interdites, même Izuku Midoriya n'eut pas le droit d'entrer pour le voir.

Les professeurs ainsi que Recorvery-Girl sortaient tous le même discours : 'Il a besoin de s'en remettre, laissez lui du temps.'

Les autres élèves de la classe n'avaient aucune idée de ce qui s'était passé hormis le fait que Shouto ai été enlevé. Il n'y avait qu'Izuku qui soit au courant des choses sordides qu'avait subit son ami. Il avait donc insisté une fois pour le voir. Eraser Head lui avait répondu :

- Je sais que tu t'inquiètes pour lui, mais même si son état physique n'est pas si grave, ça risque d'être plus compliqué sur le plan psychologique. Recorvery Girl s'occupe bien de lui, tu as été d'une grande aide dans son sauvetage, épargne toi tous ces tracas et laisse les professionnels faire leur travail maintenant.

Après lui avoir donné un tape amicale sur l'épaule, il était parti sans plus de formalités.

En effet, le professeur Aizawa avait eu raison. Quand le garçon s'était réveillé pour la première fois depuis deux mois sans être sous l'emprise des phéromones, il avait eu une crise de panique, il avait endommagé la chambre en laissant ses flammes et sa glace se répandre dans toute la pièce. Eraser Head avait du intervenir.

- Pitié, laissez moi... Ne me faites pas de mal... S'il vous plait, criait-il alors que sa voix était entrecoupée par les sanglots. Eraser Head l'avait prit dans ses bras pour le forcer à se calmer.

- Calme toi... Tout va bien maintenant...

La scène en elle-même avait été dramatique. C'est en le voyant trembler comme une feuille, comme s'étant réveillé d'un long cauchemar, qu'Aizawa pensa avec amertume à quel point les blessures mentales du jeune garçon seraient longues à cicatriser.

Pourtant, à peine deux semaines après avoir été retrouvé, Shouto avait remis son uniforme et était retourné en classe de son propre chef. Eraser Head s'inquiétait pour lui et n'avait de cesse de lui rappeler qu'il pouvait prendre son temps et se reposer mais l'adolescent n'en avait rien fait.

Le premier jour tout le monde s'était rué sur lui pour lui demander si tout allait bien, mais le jeune homme fit comme si de rien n'était. Il se comporta... exactement comme avant... Comme si les deux mois d'horreur n'avaient jamais eus lieu. Alors très vite, en maintenant ce jeu, tout redevint totalement normal.

Enfin presque. Ses amis ignoraient tout mais pas Izuku, le jeune homme aux yeux vert voyait bien qu'il jouait un jeu et qu'il n'allait pas si bien que ça. Même s'il s'efforçait à ne rien laisser paraître, Shouto lui paraissait fatigué : il était souvent dans la lune, somnolait en cours, il semblait aussi être moins endurant qu'auparavant. Tout ces signes de fatigue perturbaient Midoriya, ainsi il passait son temps à l'observer, s'inquiétant de plus en plus pour son état.

Il n'osait pas le déranger au début, cela devait être affreusement énervant d'entendre les gens jacasser toutes les trois minutes sur sa santé. Sur un sujet sur lequel il n'avait certainement pas envie de s'étaler à longueur de temps... Pourtant il y avait un problème et c'était indéniable.

Une nuit, Izuku se leva pour aller boire et c'est là qu'il le vit : Shouto était réveillé en pleine nuit, il regardait par la fenêtre dans la salle de détente. Les nuits suivantes étaient toutes similaires, il était toujours réveillé et se tournait les pouces en traînant dans les salles de repos de l'établissement où se trouvaient leurs dortoirs. C'est là que l'évidence le frappa :

Il ne dormait plus... C'était pour cela qu'il avait l'air si épuisé.

Cela fendait le cœur d'Izuku de le voir ainsi. Alors un soir, il prit son courage à deux mains et alla le voir.

- Shouto ?

Le garçon sursauta et regarda en direction de son ami.

- Izuku ? Tu m'as fait peur...

- Désolé... Comment ça se fait que tu ne dormes pas ?

Le garçon fit un faux sourire.

- Je prend l'air c'est tout, j'irai dormir après.

Izuku le regarda tristement. Il s'osa à demander quelques instants plus tard.

- ... Shouto... tu vas bien ?

- Bien sûr que je vais bien.

Quand il vit le visage non-convaincu de son ami, il rajouta.

- Ne t'en fais pas s'il te plait, je vais bien...

Il fit mine de partir mais fut retenu, il se retourna et vit que son camarade lui avait attrapé la main. Celui-ci dit d'un voix profonde mais douce :

- Écoute... Je sais que je suis du genre à m'inquiéter tout le temps, mais là je sais que ça n'est pas pour rien. Tu as toujours l'air si fatigué, tu essaies de sourire à chaque fois que tu dis que tu vas bien, mais ça se voit que c'est du faux, je commence à te connaitre assez pour savoir quand tu fais semblant.

Shouto se tut pour l'écouter, son ami le regarda dans les yeux avant d'ajouter :

- Je veux juste pouvoir faire tout ce que je peux pour que tu ailles bien. S'il te plait, parles avec moi...

Le visage de l'interpellé se ferma, après un court silence il répondit d'une traite :

- Izuku, s'il te plait ... Je sais que tu es perturbé par ce que tu as vu mais... Tu veux bien faire comme si ça n'était pas arrivé ?

Le garçon sursauta à cette phrase... Shouto parlait du sauvetage ? Mais comment se faisait-il qu'il se souvenait qu'il était là à ce moment précis ? Pourtant la scène était difficile à oublier, il l'avait retrouvé alors qu'il était encore totalement groggy à cause des phéromones d'Eraste. Vu son état, Izuku avait pensé que son ami se réveillerait au mieux avec des souvenirs flous.

- Tu te souviens que j'étais là ?!

Il regarda son ami avec inquiétude, l'adolescent aux yeux vairons ravala sa salive avant de dire :

- Je me souviens de tout, tu sais. J'aurais du mal à te décrire l'état dans lequel je me sentais. C'était comme être terrassé de fatigue au point ou l'on est plus capable de faire le moindre geste... Et être conscient tout de même...

Izuku mit sa main sur sa bouche... Shouto avait été conscient tout ce temps... Et quand ce type lui faisait... toutes ces choses... Il en avait eu conscience aussi ?

- Tu sais, je n'ai pas abandonné mon rêve de devenir un héro. Je veux être fort, je veux être comme j'étais avant. Mais pour ça j'ai besoin d'oublier... Vraiment... Alors je t'en prie… Fais comme si ça ne s'était jamais passé.

Midoriya posa sa main sur son épaule pour l'inciter à le regarder.

- Et je respecte ça, je te le jure. Je ne veux pas que tu me parles de choses dont tu ne veux pas parler mais... Ton état m'inquiète... Tu ne dors plus par exemple, je n'ai pas raison ?

Son camarade lui lança un regard perplexe, Izuku rajouta, toujours d'un ton calme :

- Je sais que tu ne dors plus... Je te vois toutes les nuits déambuler dans les couloirs... Cela fait déjà quelques temps que j'ai remarqué que tu étais épuisé.

Le jeune homme se retourna vers la fenêtre, le regard vraisemblablement perdu dans le vague.

- Je suis désolé Shouto ... Pardonnes-moi d'avance d'être aussi têtu. Mais je ne te lâcherai pas avant d'avoir pu te soulager. Tout ce que je souhaite, c'est que tu ailles bien. Alors laisse moi t'aider. S'il te plait… dit-il tout en posant sa main sur son omoplate. Il sentit alors son ami trembler. Quelques secondes plus tard Shouto murmura d'une voix étrange :

- Ce n'est pas juste ... Notre dortoir est sécurisé... Il y a des vigiles entraînés tout autour de Yuei... La vigilance de la ville a été augmentée car ça fait plusieurs fois que des vilains se sont manifestés…

Au fur et à mesure que Shouto parlait, sa voix se brisait. Tout en partageant la peine de son ami, Izuku s'appliquait à lui masser doucement le dos d'une main, souhaitant le réconforter.

- Je suis en sécurité dans ma chambre... Avec mes amis près de moi. Alors pourquoi je suis terrorisé ?

Son poing se serra nerveusement.

- Chaque fois que je suis seul dans ma chambre et que je ferme les yeux, il y a toutes ces images qui reviennent d'un coup. Et j'ai beau essayer de les effacer de toutes mes forces, elles finissent toujours par se graver dans ma tête...

Il agrippa nerveusement son propre t-shirt.

- Je sens que mon cœur s'emballe à toute vitesse, je sens tous mes nerfs à vif... Pourtant je suis à l'abri. Le cauchemar est censé être fini... Pourquoi est-ce que ça continue ?

Tout en baissant la tête, sa voix se brisa sur ses derniers mots :

- Je suis tellement fatigué... Je veux juste dormir sans faire de cauchemars, ce n'est pas juste...

Izuku fut ensuite surpris de voir quelque chose de scintillant s'écraser sur le sol... Il pleurait, c'était la première fois depuis qu'il avait repris les cours. C'était aussi la première fois qu'il montrait à quelqu'un ses cicatrices émotionnelles, il ne voulait pas inquiéter ses amis. Il savait bien que pour devenir un héro, il fallait être capable de surmonter les souffrances les plus terribles. Les occupations de la journée permettaient à son esprit de ne plus y penser, mais le soir lorsqu'il était seul, il l'était avec tous ses tourments qui revenaient en un éclair, avec en tête toutes les humiliations, les tortures et les viols qu'Eraste lui avait fait subir. La honte était si dure à supporter qu'il en avait une boule au ventre. C'était impossible de dormir en ayant constamment envie de se tordre de douleur dans tous les sens. Et la fatigue s'accumulait dans son corps et avec elle, le sentiment écrasant de ne pas être à la hauteur de son rêve, d'être incapable de surmonter cette épreuve… La honte s'accumulait et s'accumulait ...Et maintenant, il n'en pouvait juste plus... Izuku l'avait percé à jour, et encore une fois il abandonnait l'idée d'être fort puisqu'il ne pouvait pas s'empêcher de retenir ses larmes. Décidément, lui qui avait eu l'ambition d'être meilleur que son père, il ferait un bien piètre héro pensait-il.

Face à cette détresse, l'apprenti héro aux cheveux vert ne put s'empêcher de le saisir par l'épaule pour l'obliger à se retourner vers lui et là , il l'enlaça en enveloppant tout le réconfort qu'il puisse lui rapporter. Puis après quelques minutes, il se sépara de lui et le regarda sérieusement.

- On ne guérit pas du jour au lendemain, tu ne te laisses même pas le temps d'aller mieux... Tu es retourné en cours deux semaines après ton sauvetage. Tu aurais du te reposer et te ménager.

- Mais... J'ai perdu deux mois de cours... Je ne veux pas prendre plus de retard.

- Shouto. Ce n'est pas une course. Il aurait été normal même pour un héro de prendre du temps pour se remettre après une telle chose, nous somme tous encore trop jeunes, s'il te plait, arrête d'endosser autant de responsabilités.

Sa main caressa ses cheveux, il avait toujours rêvé de toucher à cette chevelure de neige et de feu qui lui semblait si soyeuse.

- Tu te souviens, une fois quand j'allais mal, tu m'as dit que même les héros avaient le droit de pleurer de temps en temps. Que même les héros avaient besoin d'aide. Lorsque tu as dit ça, je me suis senti soulagé...

Il écarquilla les yeux. Oui... Il se souvenait de ce jour là. Il se souvenait avoir partagé la peine de son ami et lui avoir dit ces mots afin de l'alléger de ses soucis.

- Si tu as un chagrin, ne l'étouffe pas avec un faux sourire. Et si tu te sens au bord du gouffre, laisses-moi être là pour toi.

Une larme puis deux glissèrent le long de son visage suivies bientôt d'un sanglot alors que son ami l'invitait à nouveau à se laisser aller contre lui. La gentillesse de Midoriya le frappa une nouvelle fois en plein cœur. Comment ce garçon arrivait-il à trouver comme ça les mots qui lui fallait ? C'était comme au festival de Yuei... Peu importait la situation, son ami était toujours là pour être celui vers lequel se tourner lorsque tout allait mal.

- Je... je me sens au bord du gouffre... Qu'est-ce que je dois faire Izuku ?

- Tu m'as dit que tu avais peur quand tu étais seul... Si tu veux, tu peux venir dormir dans ma chambre. Peut-être qu'avoir quelqu'un près de toi te rassurera.

En redisant ces mots dans sa tête, Izuku eut de légères rougeurs : il venait juste d'inviter Shouto à dormir avec lui puisqu'il n'y avait qu'un seul lit dans sa chambre. Pas que l'idée de dormir avec lui le dérangeait, loin de là, mais il avait peur de faire face à une réaction froide. Pourtant, ce dernier répondit d'une voix triste mais adorable :

- Ça ne te dérange pas ?

L'interpellé sentit ses joues chauffer mais resta digne et répondit :

- Non. À vrai dire, moi aussi, je serai plus rassuré de te voir dormir plutôt que de te savoir en train de te tourmenter tout seul.

Shouto baissa doucement la tête, tout en essuyant ses yeux d'un revers de manche.

- Merci Izuku...


Les deux garçons étaient alors partis sans plus attendre dans la chambre. Le garçon aux yeux émeraudes invita son ami à entrer. Un drôle de sentiment l'étreint quand Shouto passa la porte. Durant combien de temps Izuku avait eu lui aussi le sommeil troublé en sachant son ami, séquestré par un sadique ? Lui aussi avait eu de nombreuses nuits blanches, pensant constamment à son cher camarade et au fait que ce dernier devait attendre impatiemment d'être sauvé. Et là, tout était fini, il était enfin là et il pouvait veiller sur lui. Il se sentit ému à ce constat et ne pouvait s'empêcher de le regarder tendrement.

Il l'invita ensuite à se coucher dans le lit double, Izuku fut soulagé de voir que son ami n'ai pas l'air gêné de devoir partager le même lit que lui. Tout en éteignant la lumière, il lui murmura :

- Bonne nuit.

Il entendit la voix douce lui répondre dans le noir :

- Bonne nuit Izuku.

Puis il s'allongea et ferma les yeux. Le silence envahit alors la pièce et il se laissa bien vite emporter par le sommeil. Jusqu'au moment où il fut doucement réveillé par une sensation de froid dans son dos. Il ouvrit lentement les yeux, encore étourdi par le sommeil, lorsqu'il sentit aussi un tremblement. En émergent finalement, il fini par entendre un halètement régulier. Il se retourna rapidement vers son camarade et eut un frisson en le voyant : Il tremblait comme une feuille et regardait fixement le plafond, le regard exorbité...

- Shouto ! Ça ne va pas ? Regardes-moi !

- Je... je...

Sa voix était éraillée, comme si chaque mot qu'il prononçait lui faisait mal à la gorge. Le jeune homme sauta du lit pour saisir une bouteille d'eau, il alluma la lumière et passa un long moment à lui parler et à le rassurer.

- Bois un peu… Ça te fera du bien. Susurra t-il. Il tenta de lui caresser les cheveux pour le rassurer mais faillit se brûler en passant sa main dans les cheveux rouges. Il était brûlant du côté gauche et glacé du côté droit : cela ressemblait à une sorte de fièvre. Il se contenta alors de lui parler pour le calmer. Au bout d'un moment, l'adolescent aux cheveux bicolore murmura avec difficulté :

- Pardon Izuku... Ce n'était pas une bonne idée... À cause de moi, tu ne vas pas dormir toi non plus.

- Ne dis pas de bêtises ! Justement, je suis bien content que tu sois avec moi ! Quand je pense que tu as fais des crises pareilles tout seul sans personne pour prendre soin de toi !

Le garçon serra les dents, il répondit avec une voix faible :

- Tu es tellement... gentil... Tu ne mérites pas de devoir te faire un sang d'encre comme ça...

Comme sa température redevenait normale, Izuku lui attrapa les côtés de son visage et lui dit :

- Toi, arrête de te tourmenter... Je suis heureux de prendre soin de toi. Tu ne sais même pas à quel point.

La bienveillance du garçon réussit à l'apaiser. Il se tut alors, reprenant une respiration normale au fur et à mesure qu'il se concentrait sur la main d'Izuku qui cajolait sa chevelure :

- Tout va bien ?

- Oui... Je suis désolé...

- Ne t'excuse pas, je sais très bien que c'est plus désagréable pour toi que pour moi.

Après avoir ré éteint la lumière, Izuku s'allongea à nouveau, cette fois-ci, il se tourna vers Shouto et le prit dans ses bras.

- I... Izuku ?

- Ecoute… Si tu as une mauvaise pensée, tu n'as qu'à te serrer contre moi, dis toi que je te protégerai et que je chasserai les cauchemars, d'accord ?

- Je ne veux pas te gêner...

- Tu ne me gènes pas... Murmura t-il. Je suis heureux d'être avec toi.

Cette phrase sonna étrange dans le cœur de Shouto :

- Ah bon... ?

- Oui car j'ai eu peur de ne plus jamais te revoir. Dit-il d'une voix pleine d'émotion.

Ces mots lui firent plaisir. La sensation qu'il ait véritablement manqué à son ami lui faisait du bien. Et en fait, il lui avait beaucoup manqué à lui aussi. La bonté d'Izuku était vraiment un remède inestimable.

Instinctivement, il se blottit alors contre lui et ferma les yeux.

- Merci Izuku.

L'interpellé ne put s'empêcher de sourire. Il se sentait heureux qu'il l'ait laissé prendre soin de lui. Et à présent, le sentir blotti contre sa poitrine lui apportait une profonde sérénité, car il était enfin en sécurité, là près de lui. Et tandis que sa main continuait de se délecter de la chevelure légère, il murmura :

- Bonne nuit Shouto.