Disclaimer : Les personnages et univers appartiennent à L.J Smith et Julie Plec.
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Prélude : Cinq étapes
Je glisse dans les méandres. Je glisse et personne ne me rattrape. Je glisse et je ne demande qu'une réelle attention. A toi que j'exècre, a toi que je hais. Toi qui m'a tout pris, toi qui m'as aspiré toute goutte de vie, toi qui me faisais croire au meilleur pour finalement me tuer petit à petit. M'empoisonner.
Pourquoi tu m'as fait ça ?
Choc
Je n'aurais pas du être aussi touchée par sa disparition.
Chaque jour qui passe, était comme un coup de couteau, qu'on s'amusait à m'enfoncer dans le cœur. A répétition. C'était douloureux et bref. Je sentais les larmes qui me montaient aux yeux, pour couler sur ma peau et s'écraser sur mon lit. De grosses gouttes salées. Si salées, et amères. J'en avais le souffle coupé.
Colère
Ma grand-mère. Elle était morte. Mon mentor, ma vie. Elle était tout, et elle était morte. Une deuxième fois.
Les esprits l'ont tuée.
Car je ne les avais pas écoutés. Une deuxième fois. Et ma grand-mère aussi. Une deuxième fois.
Pourquoi je n'apprends jamais ? Pourquoi je ne garde pas mon rôle ? Pourquoi on m'utilise si facilement ? Je me hais tellement. Je voudrais tellement disparaitre.
Marchandage
Je ferais n'importe quoi. N'importe quoi.
Je donnerais même mon pouvoir.
Je le donnerais, je le braderais.
Alors rendez-les-moi.
Rendez-moi ma mère. Rendez-moi Grams. Et prenez-la.
Prenez-la.
Depression
« - Bonnie ? murmura Caroline en toquant à la porte. Je peux entrer ?
J'enfouis mon visage dans mon oreiller trop faible pour répondre, alors Caroline pris la liberté d'entrer dans ma chambre.
On aurait pu me prendre pour une fille joyeuse. Les posters de Two Doors Cinema Club qui tapissaient mes murs étaient témoins de mon optimisme, de ma joyeuse façon d'apprécier la vie. Mais là, à cet instant, tout ce qui était dans ma tête était un son continu, grisant. Continu. Les voix n'étaient qu'écho. Même Radiohead, ne me faisait plus rien.
Caroline s'assit à coté de moi, ni trop proche, ni trop loin, pour juste contempler le désastre que j'étais devant elle. Elle me prit la main, dans un désir de compassion mais la reprenais avec brusquerie. Car voir la mort m'étais impossible. Voir la mort, m'était inconcevable. Caroline était morte.
Tout comme ma mère.
« - Je ne peux pas, réussis-je à souffler. Pardon.
Elle ne m'en voulait pas. Elle se contentait de me regarder avec son air de profonde tristesse.
« - Elena…Elena est…
Je me redressai échevelée d'un bond qui surprit Caroline qui en recula un peu effrayée. Echevelée, mon visage mouillé, seule une étincelle brillait dans mes yeux morts. Une lueur de haine destructrice.
« - Je ne veux pas la voir.
- Mais Bonnie…
- Je ne veux pas la voir, Caroline hurlais-je d'un seul coup. Pas maintenant. Pas aujourd'hui.
Caroline impressionnée par ma colère emplie de folie, obtempéra et baissa la tête.
« - J'ai compris.
Je me rasseyais et la regarda sans vraiment la voir. Caroline se leva et voulut me toucher l'épaule, mais suspendit son geste et se ravisa.
« - Repose-toi Bonnie. Je repasserais.
Je me rallongeais sur mon lit et observais le plafond. Le silence parlait. Rien ne me touchait. Je fermais les yeux lentement dans une expiration longuette et vit. Vit au plus loin.
Acceptation
Je sais. Je sais quoi faire à présent. Et je le ferais.
Je la détesterais. Et je récupèrerais.
Elles seront fières de moi. Je serais une vraie sorcière. Une vraie Bennett.
Je récupèrerais mes pouvoirs. Et je les garderais.
Ils pourraient tout me demander. Tout. Me menacer.
Mais je serais plus forte qu'eux. Je pourrais les tuer d'une pensée.
Eux, avec leur ridicule croisade.
Nous ne sommes plus amies depuis bien longtemps.
Tu m'as beaucoup trop pris. Elena.
Et maintenant, c'est mon tour.
