Salut tout le monde !
Comment allez-vous ? Bon si vous tombez sur cette fic et que vous l'appréciez, je prends ça pour une victoire personnelle tellement elle a été longue à mettre en place. La mayonnaise a été longue à prendre comme on dit ! Mais dès que je fus lancée, j'ai adoré.
Non, parce qu'en fait, j'aime pas Draco Malefoy. Non. Et je me suis dite qu'il fallait que je soigne le mal par le mal et voici donc le premier OS d'un recueil. Un recueil de parings contenant tous Draco Malefoy. Si vous voulez un pairing particulier, je peux tous les écrire, sur tous les tons, humour, drama, TOUT. Même Lucius/Draco, je suis une fifou moi. J'ai peur de rien. Je peux écrire. Suffit juste de quelques défis et je vous fais ça en évitant trop de glauquitude, promis. JE PEUX MÊME FAIRE UN LEMON !
...
Purée, quand je commence en délires comme ça, assassinez-moi, quoi.
Vous pouvez ratacher ce recueil à "Et puis toi, pourquoi tu l'as embrassé ?" et "Obsession obsessionnelle". Mais surtout à "Et puis toi, pourquoi tu l'as embrassé ?"
Je dédie cet OS à Romy. Qui est partie à New York et me laisse m'étouffer de jalousie dans mon coin. NY quoi. Et bon, comme j'attends son défi, comme elle adore Draco, comme y aura un drarry au moins dans tout ça, comme j'arrive pas à bosser mon bac, bah je lui dédie. Voilà. J'espère qu'elle va aimer, en rentrant.
Je t'aime, poupoule.
Broken.
Décembre :
"Pourquoi pleures tu, Draco ?"
"Casse-toi."
Elle lui sourit et s'installe à ses cotés. Il la regarde un instant, surpris. Elle est stupide, n'est-ce-pas ?
"C'est à cause des Narguls ?"
Il a envie de la frapper. Réellement. Il a envie de lui cracher à la gueule, de la ramener sur terre une bonne fois pour toute, de l'arracher à ses rêves. Elle l'énerve comme jamais en cet instant, avec ses grands yeux bleus et son air candide. Il n'en peut plus de la voir comme ça, si... Différente. Elle est dérangeante. Il faudrait qu'elle pleure, qu'elle montre un instant qu'elle aussi, elle peut ressentir, qu'elle aussi elle peut avoir mal et qu'elle aussi, elle souffre. Il faudrait qu'elle lui montre enfin qu'elle est humaine.
Mais il sait très bien que quoi qu'il tente, elle papillonnera des paupières et lui sourira. Alors il grogne, les yeux dans la vague :
"Ils n'existent même pas."
"Bien sûr que si, tu en as déjà deux accrochés à tes cheveux."
Draco y passe une main, automatiquement. C'est plus fort que lui. Dès qu'on parle de sa tignasse, il faut qu'il vérifie qu'elle est bien là, à sa place.
"Lovegood. Laisse moi tranquille."
"Non."
Un mot. Un simple mot et il sent une haine familière s'installer au fond de son estomac. Une rage qu'il connait trop bien, avec laquelle il a apprit à vivre et dont il tire toute son énergie. Il se redresse, le serpent, la bouche déjà pleine de fiel. Il va cracher son venin, lui planter les crochets dans la chair et l'empoisonner. Mais elle se penche et ses lèvres effleurent son front, brûlantes comme la joie. Il ouvre grand les yeux et déjà elle s'est écartée.
"Pour te protéger."
Draco éclate d'un rire sans joie, méprisant.
"Me protéger ? De quoi, de toi ?"
"Non."
Toujours ce même mot. Toujours ce regard rêveur, beaucoup trop doux pour son âme déchirée, pour ses plaies béantes et pour son corps éreinté.
"Je ne t'ai rien demandé, Loufoca !"
"Mais tu en as besoin."
Comment se permet-elle ?! Comment ose-t-elle ?! Il est Draco Malefoy et jamais il n'aura besoin de quoi que ce soit ! Et surtout pas d'elle, maintenant que sa raison se déchire, que son esprit se fend et que la mort lui tend les bras.
"Qu'est-ce-qu'il y a ?"
"Toi."
Il en oublie un instant de respirer, le Serpentard. Il ouvre la bouche sous le choc, le Serpentard. Et elle lui sourit. Elle le laisse se redresser, froid comme un cadavre.
"Imbécile."
Il est morne. Sans saveur, déjà suicidé presque. Il darde sur elle un regard sans âme et elle soupire.
"La guerre est-elle finie ?"
Quoi ? Elle lui fait un dernier sourire, se lève et lui tend une main.
"Rentrons."
Sans vraiment comprendre pourquoi ou comment, il la laisse le relever, il lui abandonne sa main, un court instant. Il l'observe marcher, les yeux enfin secs.
o.O.o
"Qu'est-ce-que tu fiches là ?"
"Je t'attendais."
Elle répond comme une évidence. Malefoy soupire, agacé. Ne peut-elle jamais le laisser en paix ? Il n'a pas besoin d'elle. Il ne veut pas d'elle, n'est-ce-pas évident ? Elle se hisse sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur le coin de sa joue.
"Souris. Au moins pour moi."
"Je n'ai aucune raison de sourire."
Luna l'observe un instant. Le teint pâle, les cheveux fous et les yeux vides, il agonise. Il est déjà presque mort. Et personne ne s'en rend compte...
"Il faudrait que je te donne quelque chose contre les mauvais esprits..."
Elle pense, tout haut. Draco secoue la tête et passe devant elle, les lèvres résolument serrées. Il ne lui fera pas l'honneur de s'énerver, pas cette fois. Mais quand cette folle lui emboîte le pas, il ne peut s'empêcher de se retourner.
"Luna. Tu dois bien savoir que les Narguls, les mauvais esprits, tout cela n'existe pas ? Tu dois bien le savoir, non ?"
"Mais bien sûr que si, ils existent !"
Draco soupire. Elle ne comprendra pas. Jamais.
"Alors, prouve-le moi."
Il siffle, amer. Elle l'observe un instant avant d'ouvrir la bouche.
"D'accord."
Et c'est tout. Elle tourne les talons et l'abandonne une dernière fois, dans l'ombre et l'indifférence.
Janvier :
Il est là. Seul, comme toujours. Il est là, prostré et vaincu, caressant la pierre comme on caresse la peau d'une amante. Sauf que la pierre est glacée et qu'elle tue. Qu'elle le tue, qu'elle l'épuise, à l'en faire crier. Encore. Et Luna, elle arrive devant lui, tellement pleine de vie, tellement pleine de renouveau, une vraie flamme. Qu'elle le brûle, qu'elle le réveille et que ça fait mal. Il en est sûr, un jour elle l'incendiera tout entier.
Et elle lui tend un bocal vide, tâchée de rire.
"Tiens !"
"Qu'est-ce-que c'est ?"
"De l'espoir."
Il s'étrangle. Il voudrait ricaner mais il a juste envie de hurler. Il voudrait exploser mais il a juste envie de se rouler en boule et d'oublier. Tout. Alors il se tait, alors il regarde le récipient et d'un coup il le lâche sur la pierre tranchante, juste devant lui. Le verre se brise, se pulvérise presque et Draco frémit. Un éclat lui tire une larme sanglante.
"De l'espoir ? Et ça, c'était de l'espoir alors ? Dis moi, Lovegood ! Où vois-tu de l'espoir ici ?! Dis-moi où je peux en trouver ! ! Parce que moi, je ne vois rien ! Il n'y a aucun espoir sur cette planète, Lovegood. Il n'y a plus rien. Il y a juste la mort. Parce que c'est elle la grande gagnante, tu ne crois pas ? Parce qu'au final, quand tout sera terminé, il n'y aura plus qu'elle ! Plus d'espoir, plus de vie, plus rien ! Juste ELLE !"
Sa main trouve celle du Serpentard et elle la serre à lui en faire mal. Draco tombe à genoux, le souffle rauque et le coeur abruti, incapable de se calmer, incapable de respirer. Et quand Luna lui offre ses lèvres, quand Luna lui offre son corps bouillant quelques secondes ou quelques heures, ça ne lui suffira pas. Il la serre contre lui, il l'embrasse, il s'embrase et c'est tout aussi dérangeant. C'est trop tôt, fait n'importe comment mais il est incapable de s'arrêter. Il est assoiffé, il mord et il déchire comme un chien enragé. Mais pourtant quand elle se recule, il ne tremble plus.
"C'est ça l'espoir, Malefoy. C'est juste ça. C'est presque rien mais c'était ça."
Il cligne des yeux et elle est debout. S'éloigne. L'oublie ? Non, surement pas. Elle lui jette un dernier coup d'œil et répare le bocal d'un coup de baguette. Après tout, un cadeau est un cadeau et il devra apprendre à s'en contenter.
o.O.o
"Salut !"
Encore elle. Il l'observe quitter son groupe d'amis et se diriger vers lui quand bien même Potter la suit des yeux, interloqué. Ouais Potty, lui aussi il ne comprend rien. Ta copine est folle, que veux-tu qu'il te dise ?
"Salut !"
Elle répète, au cas où il ne l'aurait pas entendue. Il ne répond pas. Il ne peut tout simplement pas, devant tous ces yeux qui le dévisagent et tous ces doigts qui vont se tendre. Même si la honte l'a déjà achevé depuis longtemps, il n'empêche que ça fait toujours aussi mal, à chaque fois.
"Ça ne va pas ?"
Que voulez-vous qu'il réponde à cela ? Non, ça ne va pas. Ça ne va pas depuis que tu l'as embrassé, ça ne va pas depuis que la guerre est finie, ça ne va pas depuis que sa famille a explosé, ça ne va pas depuis que son père est emprisonné. Non vraiment. Rien, rien, rien ne va. Tout se désagrège et toi, t'es là avec ton sourire idiot et tes grands yeux naïfs.
"Pourquoi t'es là ?"
Il n'a pas pu s'empêcher de lui demander. Il doit bien avoir une raison valable qui explique qu'elle soit assise en face de lui, coiffée d'une tête de lion.
"Parce que tu y es aussi."
Elle répond comme énonçant une évidence. Très bien, Lovegood. Tu veux jouer à ça ?
"Pourquoi tu te sens obligée de me harceler ?"
Elle l'observe un instant, sans répondre. Et ça l'agace. Il n'a pas besoin de sa pitié. Il ne veut pas être la bonne action de sa journée, il n'a sûrement pas besoin qu'on joue le bon petit Samaritain avec lui ! Alors, il se lève, les lèvres pincées. Il va quitter la table quand enfin elle souffle du bout des lèvres :
"Sinon, qu'est-ce-que tu ferais ?"
Il se fige. Il sent son regard peser sur sa nuque et c'est inacceptable. Elle n'a pas à lui dire des choses comme ça alors même que sa vie se délite, tombe en morceaux et s'envole. Elle n'a aucunement le droit ! Ses doigts papillonnent dans les airs et il se penche en avant. Il a mal. Il a trop mal, il faut que ça s'arrête. Il faut qu'il stoppe ça par tous les moyens possibles ! Il faut qu'il s'arrête, qu'il oublie jusqu'à son propre nom, il vous en supplie. Il va mourir si ça continue, vous savez ?
"Qu'est-ce-que tu veux, Lovegood ? ?"
"Je veux que tu survives."
Il la mordrait. Il se dresserait, il la frapperait. Encore et encore, jusqu'à ce qu'elle tombe au sol, jusqu'à ce que le sang apparaisse, qu'elle crève enfin, qu'elle le rejoigne dans ce putain de monde.
"De quoi tu parles, Loufoca ?!"
La colère s'ébroue, chat feulant. Elle sort les griffes et attend l'attaque. Luna le regarde et elle le voit tel qu'il est réellement : Une bête. Un animal, qui ne porte d'humain que le nom. Elle tente un sourire mais même là, il est déjà maculé. Il grogne et elle comprend enfin. Il est terrifié. C'est tout. C'est ça, c'est juste ça.
"LOUFOCA !"
Harry tourne la tête à l'éclat. Il voit ainsi Draco et Luna, face à face, si proches qu'ils semblent prêts à s'embrasser. A se tuer, s'écharper. Il la voit chuchoter une dernière chose qui fait rugir le blond, qui le fait ravaler sa haine pour mieux s'étrangler. Il le voit tellement furieux qu'il va la tuer. Et il le voit plaquer sa bouche sur celle de son amie, la violer. Littéralement. Et au final, il la rejette, à l'en faire trébucher, hors de lui. Le gryffondor le voit, livide de peur, qui tourne les talons et s'enfuit, nauséeux.
Février :
"Reste avec moi."
"Pourquoi ?"
Elle le regarde un instant, encore coléreux, tendu et rétif.
"J'arrive pas, sans toi."
Il a envie de rire. Cette déclaration est si niaise qu'il en vomirait. Mais surtout, il se rend bien compte qu'elle ment. Elle lui invente un bobard, les yeux résolument plantés dans les siens et sans jamais se dégonfler.
"Tu ne me lâcheras pas, hein ?"
"Non."
Ca par contre, c'est la vérité, il en mettrait la main à couper. Il soupire, las de la bataille.
"Bon."
o.O.o
"Regarde, tu les vois ?"
Draco fait un signe de tête, concentré sur les sombrals. Quelles créatures ! Il ne fait même pas attention à Luna qui lui attrape le bras pour l'emmener un peu plus loin.
"Tu sais, ils sont très doux."
Et carnivores. Mais apparemment, les deux ne sont pas incompatibles vu comment Luna le lâche pour s'approcher d'une famille un peu plus loin. Elle n'a vraiment aucune notion de la plus élémentaire des prudences... En même temps, les animaux la laissent approcher, paisibles. Notre sorcier enfonce les mains dans les poches et l'observe encore un peu. Il ne comprend pas très bien ce qu'il fait là mais ce qui est certain, c'est qu'il est plus facile de se laisser porter par les évènements que de lutter contre. Il n'a plus envie de ruer comme un animal rétif, pas cette fois.
"REGARDE !"
Il lève les yeux vers ce qu'elle montre : Des papillons. Des centaines de papillons colorés, agitant leurs ailes à qui mieux mieux et faisant bruisser l'air de leurs couleurs chatoyantes.
"Tu crois que ça porte bonheur ?"
Elle lui sourit et court vers les insectes. Une vraie gamine. Ça devrait lui taper sur les nefs mais aujourd'hui, il fait trop beau pour qu'il se prenne la tête. Alors il lui emboîte le pas, sans un mot. Pourquoi est-elle si joyeuse ?
Mars :
Les étoiles le brûlent, le vent le glace et plus que tout, ses lèvres l'assomment. Il la sent contre lui, brusquement, férocement. Douloureusement. Et il n'arrive même pas à se soustraire à ce contact trop cru, trop direct. Il n'en a même pas envie. Son âme est marquée, tuméfiée, passée à tabac et il en redemande. Toujours, un peu plus, chaque fois.
Quand elle le relâche, le libère, c'est lui qui roule sur elle, c'est lui qui force le contact de leur bouche, c'est lui qui l'investit de sa langue, qui lui vole sa vie encore un instant. Elle s'abandonne, le laisse attraper ses hanches, coller leurs corps, la faire gémir. Son souffle s'échappe dans la nuit, feulement animal. Il la veut à lui, à tout jamais. Et elle se reconnaît enfin comme la sienne, accepte son hurlement toujours réprimé, l'avale et le lui arrache. Ce soir, il ne tremblera pas, plus jamais.
La peau effleure la peau, les corps s'enchevêtrent et c'est carrément bon. Trop bon même. C'est tellement bon que ça fait sacrément mal. Mais eh, ce n'a jamais été si difficile de se réfréner. Et puis elle lui lance un regard et il n'y a plus rien d'innocent. Et puis il lui lance un regard et il n'y a plus rien d'humain. Ils roulent, tombent, grognent et grondent. Ils sont lions, chiens, bêtes copulant, au prix de leur désir intenable.
Elle crache, crie sous ses assauts mais ce n'est pas assez, pas encore. Il geint, jappe, lèche ses vieilles blessures et sans doute que ça lui est salutaire. Quelque part, il sent quelque chose qui n'aurait jamais du être fêlé se ressouder. Elle le sent aussi, il suppose. Mais elle se déchaîne contre lui, tente de le plier et c'est dans une vraie bataille qu'ils s'engagent.
o.O.o
Leurs halètements résonnent encore dans l'air glacial. Ils vont tomber malades, à regarder le lac comme ça, entièrement nus. Draco n'en revient pas. Où cette sinistre blague a-t-elle dérapé ? Comment a-t-il pu se laisser aller à ce point ? C'est de l'humour, il espère ! Mais il jette un coup d'oeil à cette femme à coté de lui, tellement menue qu'on pourrait croire voir un oisillon. C'est un cauchemar. Il refuse, vous entendez ?
Il l'observe, sourd de colère et attend qu'elle parle, qu'elle dise quelque chose, n'importe quoi qui puisse expliquer cette nuit ! Mais non. Rien. Alors, il lâche, méprisant :
"Tu m'as drogué, n'est-ce-pas ?"
Luna ne répond même pas. Elle lui lâche le regard le plus froid qu'elle a en stock et se relève, chasse les toutes jeunes pousses de ses cheveux, arrachés par leurs ébats.
"DIS MOI !"
Son visage se durcit, ses yeux finissent par perdre toute chaleur et Draco déglutit, mal à l'aise.
"Ce sont les Narguls, les coupables."
Puisqu'il en faut toujours un son air semble proclamer. Draco ne l'a jamais vue ainsi et il prie pour qu'elle se détourne et l'abandonne. Pour qu'elle le lâche enfin.
"Tu es complètement folle, Loufoca !"
Et c'est lui qui fuit parce que bordel, il ne l'aime pas. Et s'il a la peau brûlante, que voulez-vous qu'il y fasse ?
Avril :
Il n'arrive pas à dormir. Il n'arrive pas à dormir. Parce que dès qu'il ferme les yeux, il la voit tellement glaciale et hautaine que ça lui donne la nausée. S'il te plaît Luna, part, libère-le, évapore-toi et disparaît, tout simplement. Parce qu'il va devenir fou, à avoir le cœur battant et le souffle trop court. Pourquoi ses draps collent-ils à sa peau moite, pourquoi il ne peut que penser à cette serdaigle et à cette nuit ? Pourquoi il voudrait la revivre encore et encore, à en devenir fou, à ne plus pouvoir rien faire d'autre que gémir et geindre ? Et surtout, POURQUOI les larmes inondent ses joues, maintenant ?
Et puis, il l'avait deviné, elle l'a laissé derrière. Elle a fait comme les autres, elle l'a réveillé, ressuscité et elle s'est cassée. Comme ça. Et maintenant, il a tellement conscience de sa déchéance, tellement conscience de sa lâcheté, de ce qu'il est vraiment qu'il se jetterait sous un train. Merci. Vraiment. Luna, pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi avoir forcé un cœur à battre avant de l'abattre ?
Et puis, il la voit. Et puis, il brûle. De désir, de honte, de haine. Il la voit rire, vivre, belle à mourir. Il la veut, encore une fois. Il veut la baiser, encore plus salement que la dernière fois, il veut tuer le moindre sentiment. Il veut redevenir un zombie. Comme avant. Alors il se débarrasse du bocal plein d'espoir. De toute façon, il est vide. Alors il se débarrasse des stigmates sur son âme. De toute façon, ça tâche. Il se débarrasse d'elle, de sa présence de tout ce qui la résume. De toute façon, c'est inutile.
o.O.o
Elle le voit là, échanger sa salive avec cette serpentarde. Elle s'en amuserait presque. Que dirait cette fille en apprenant qu'il ne la lâche pas des yeux, qu'il lui plante son regard dans le crâne et le force à le soutenir, alors qu'il s'amuse à peloter cette sorcière sans importance. T'es heureux comme ça, Malefoy ? qu'elle a envie de lui lancer. Mais rien qu'à voir ses traits tirés, ce regard noir et ses cheveux décoiffés, elle sait bien que non.
Elle regarde les Stuffls s'emmêler dans sa crinière, planter leurs crocs dans l'épiderme et elle le plaindrait presque. Ca doit faire mal, très mal. Mais aujourd'hui, elle n'a aucune pitié pour cet homme, pour les Narguls qui le harcèlent et elle le laissera retomber dans sa folie sans lever le petit doigt. Crève Malefoy, cette fois elle ne fera plus rien.
...
Juin :
C'est une journée excessivement douce, même pour l'époque. L'herbe est d'un vert tendre, les fleurs sont de sortie et le vent n'est rien qu'un discret souffle. Un tableau paradisiaque en somme, s'il n'y avait une chose. Draco Malefoy devant elle, tellement abimé qu'on dirait un mort. Tellement à bout de souffle que sa respiration siffle. Tellement changé qu'elle n'arrive même pas à le reconnaitre.
"Je t'aime."
Harry s'étrangle à ses cotés mais il n'arrive même pas à s'attirer un coup d'œil.
"Luna putain, je t'aime."
Il lâche ça comme ça, agrémenté d'un juron et ça la touche bien plus que cela ne devrait.
"Malefoy, le train..."
"ON S'EN FOUT !"
L'éclat de voix la fait sursauter et il essaye de se calmer. En vain.
"Ecoute-moi bien Luna, je ne me répèterais pas. Je t'aime. J'arrive plus à le nier, j'arrive plus à ignorer, il faut que tu comprennes ! Ca m'a prit deux mois, deux mois et j'arrive toujours pas à supporter l'idée de m'éloigner. Luna, je me mettrais à genoux pour te voir revenir. Luna, je t'aime. Et ça, ça s'explique pas, ça ça ne se discute pas, c'est comme ça, c'est tout !"
Elle l'observe un instant, avec le regard du condamné, avec le coeur qui semble prêt à sortir de sa poitrine, avec le rouge aux joues et elle voit Malefoy, le digne Malefoy, l'aristocrate, qui rejette toutes ses manières, son éducation, sa vie entière pour partager la sienne. Alors, elle s'approche. sur la pointe des pieds, elle dépose sur sa joue un baiser léger comme les plumes d'un oiseau. Et puis, elle chuchote, murmure doucement :
"Enfoiré."
Le sourire qu'il lui dédie l'éblouit un instant tellement il est lumineux. Fort.
Fin de l'OS.
Je ne sais ps encore ce que je vais écrire ensuite. Des idées ?
Merci d'avoir lu, merci de lire, merci des reviews. -Et OUAIS, je suis une poufssouffle, à les heures perdues !-
M'Adé.
