Bon, comme excuse je dirai qu'il est tard, que je suis crevée. Néanmoins le démon scribe a été plus fort et ce texte est sorti. Il n'y a pas d'histoire, c'est juste ma vision d'un moment, la première danse de Lizzie et Mr. Darcy.
Non il n'y a pas de dialogue comme dans l'oeuvre de Jane Austen. Ca ne s'y pretait pas.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour ce texte décousu, je jugerai plus tard, tête reposée si je le retire. Mai la j'ai envie de le partager et de dormir au son d'une valse...
BREF. Bal de Netherfield. Darcy danse avec Lizzie. Les convenances de l'époque voulaient que la valse soit dansée uniquement entre époux ou si les tuteurs de la jeune fille étaient d'accord. Mais c'est censé être une danse de groupe, de ligne dans le roman.
Donc pour moi, ils dansent sur une musique à trois temps (ternaire) (la valse pour ceux qui n'ont pas fait de solfège) en danse de ligne. Néanmoins, cette danse ressemble beaucoup à la valse.
BREF. Place à l'action!
Un deux trois
Un deux trois
Tissu blanc sur fond bleu foncé
Un deux trois
Un deux trois
Une main gantée qui ressort sur une robe blanc cassé.
Un deux trois
Un deux trois
C'est une danse murmurée enfin réalisée
Un deux trois
Un deux trois
La musique résonne au pas.
Une jambe, l'autre. Main sur la hanche, main sur l'épaule. Effleurer le dos, regard intense, joues rougissante.
Un deux trois
Un deux trois
Danse millénaire qui n'en finit pas. Pas de limites, pas de refrain. Juste la mélodie que l'on fredonne sans fin.
Un deux trois
Un deux trois
Cette ritournelle n'en finit pas. Deux corps, enchassés par des mains liés. Trois pas, deux corps, un mouvement: rythme ternaire.
Un deux trois
Un deux trois
Mouvement. Grâce. Fluidité. Amour.
Un regard, et c'est une symphonie qui éclate. Petits pas. Porté. Retomber. Reprise. Valse.
Un deux trois
Un deux trois.
On s'approche, on s'écarte.
Un deux trois
Un deux trois
Ils s'approchent, ils s'écartent. Joignent leurs mains, s'éloignent.
Geste vif, dos cambré. Deux bouches proches, souffles mêlés. Dans leurs yeux s'échangent un baiser.
Ils repartent, virevoltent, s'harmonisent. Plus de salle, plus de murs, plus de sol. Leur amour est seule limite.
Soudain, pianissimo. Soudain, timidité. Avant, arrière. On se jauge, on se juge.
Hésitation. Gestes esquissés, Tentatives avortées.
Moderato, Fortissimo
Reprise, fermeté. Gestes décidés, mouvements emportés.
Dernière envolée, espoir.
On se rapproche, on se regarde, ils se dévorent.
Decrescendo,la musique meurt, la lumière revient. Dans leurs yeux, le regard est incertain. La réalité reprend ses droits.
Souffles courts, visages troublés, ils s'évitent. Dernière révérence, chute du rideau.
Une dernière image.
Visage. Pommettes rosies. Cils noirs. Yeux doux. Regard enfiévré. Amour ?
Un tambour résonne. Battements. La charge. Rythme binaire. Accélère et…
Tonnerre. Pluie. Claque. Bruit. Le charme est rompu.
Les applaudissements l'ont brisé. La froideur reprend ses droits. Inclination du buste, cassant. Geste, condescendant. Il s'éloigne, raide. Mais dans ses yeux, une lumière veille.
Voila:
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