L'histoire débute plus loin, si vous ne voulez pas lire ces quelques lignes explicatives !

Une fois de plus, je me mets à traduire une histoire de l'anglais ! La différence, c'est que, cette fois-ci, on me l'a demandé. Même si j'avoue que j'ai bien laissé sous-entendre que je désirais le faire XD. Je ne sais pas ce qu'il en sera pour vous, mais de mon côté, cette histoire m'a mis la boule au ventre, et je l'ai trouvée géniale. Par ailleurs, un tome 2 est actuellement en cours de publication, et le premier est déjà long de 20 chapitres. J'espère donc beaucoup de reviews pour m'encourager à continuer ! Comment ça, du chantage ? Vous alors ! xD

EDIT DU 28 MARS 2010: Après relecture de quelques passages des premiers chapitres, j'ai constaté que j'ai laissé beaucoup plus de fautes que dans ceux qui suivent le dixième. Une fois que les 20 chapitres seront en ligne, je corrigerai l'histoire dans son entièreté. En attendant, désolé pour le désagrément.

Genre: Romance/Angst. Et je vous préviens, c'est vraiment glauque par moment !

Pairing: ShikaNaru. Non, ne partez pas, je vous jure que c'est très bien ! Imaginez que le SasuNaru, GaaNaru ou autre couple que vous aimez n'existent pas, et ça passera très bien ;-).

Disclaimer: Cette fanfiction a été traduite de l'originale « Things Never Change » de makura moderski. L'univers de Naruto, quant à lui, appartient à Masashi Kishimoto.


Chapitre premier: « People Never Change » (Les Gens Ne Changent Jamais)

[Point de vue de Naruto.]

C'est toujours pareil. Je me réveille en souhaitant être quelqu'un d'autre, mais je sais que ce n'est pas possible, qu'importe le genre de masque que je porte. Je suis toujours la même personne. Je fais de mon mieux pour ne pas y penser, mais je dois l'admettre. Ma vie n'a pas vraiment été une promenade de santé, avec la manière dont j'ai été traité. Est-ce que le village me reconnaîtra un jour ? Non. Neji avait raison. Les gens ne changent jamais ce qu'ils sont. Du moins, il est presque impossible qu'une personne les fasse changer. Je ne peux changer qui je suis, et les villageois ne peuvent changer qui ils sont. Qui essayais-je donc de tromper ? Étais-je vraiment si naïf ? Je ne peux quitter ma maison sans être fixé, ou pire. Je ne peux pas sortir la nuit, craignant qu'ils ne se mettent à plusieurs contre moi. Ce qu'ils ont déjà essayé de faire plusieurs fois auparavant, mais Iruka ou Kakashi étaient toujours intervenus. Au jour d'aujourd'hui, je ne sais toujours pas pourquoi j'AIME ce village et tous ceux qui s'y trouvent de tout mon cœur.

Je donnerais ma vie pour sauver ces personnes ! Ces mêmes personnes qui ont fait de ma vie un enfer ! J'ai été battu et humilié toute ma vie par ces gens et je peux honnêtement dire que je n'ai de rancœur envers personne, que je ne hais personne. Mon rêve de devenir Hokage, je pense, ne compterait pas beaucoup si je n'avais pas le respect du village. Je sais que mes amis et la plupart des shinobi d'ici me respecteraient, mais les civils ? Non. Ils ne le feront jamais. Être Hokage serait dénué de sens si le peuple ne me fait pas confiance. Pourquoi les choses se passent-elles toujours comme ça ? Pourquoi ai-je été choisi pour héberger le Kyūbi ? Ce n'est pas juste ! Je déteste ça, je me déteste vraiment.

[Fin du point de vue de Naruto.]

Le garçon blond était assis sur le sol de sa cuisine, serrant ses genoux contre sa poitrine, tandis qu'un flot continu de larmes brouillait sa vision. Il basculait légèrement d'avant en arrière, perdu dans ses pensées, ses sentiments désespérés. Il avait tenté de dormir, mais n'y était pas parvenu. À présent, il était tôt dans la matinée. Il resta ainsi pendant des heures, attendant qu'il soit l'heure de partir rejoindre son équipe sur le pont. Peut-être ne ferait-il qu'une apparition et dirait à Kakashi qu'il était malade, puis rentrerait à la maison. Ça pourrait fonctionner, éventuellement.

« Ouais, bien sûr. »

Il ne restait qu'une heure avant le rendez-vous, et Naruto releva son corps tremblant du sol et fit de son mieux pour se ressaisir. Il fut capable d'arrêter de trembler après un moment, et colla ce ridicule sourire sur son visage. Il s'observa dans le miroir, pour être certain d'avoir l'air assez tranquille. Après tout, c'étaient ses problèmes, et ceux de personne d'autre. Il verrouilla son appartement, et s'en alla. Ce ne fut pas long avant que les regards et les chuchotements ne commencent. Il fit de son mieux pour être aimable en souriant, en disant même « Bonjour ». Tout ce que cela lui valut fut plus de mauvais regards. Quelques-uns lui jetèrent des pierres, ou même le bousculèrent. Mais il ne se mettait jamais en colère, ne ripostait jamais ; il se contentait de poursuivre son chemin. Ce ne serait pas correct s'il répliquait. Ce n'était pas de leur faute s'ils étaient comme ça. Leurs cœurs étaient abîmés par ce qui s'était produit le jour où Kyūbi avait attaqué. Ils ne pourraient pas guérir s'ils n'avaient personne à blâmer. Il était juste regrettable pour Naruto qu'il soit cette personne.

« Je ne peux pas leur en vouloir, tout est de ma faute. Je suis le Renard à Neuf Queues. »

Ses pensées furent interrompues quand une pierre particulièrement large lui fut jetée à la tête et le prit au dépourvu. Il trébucha légèrement vers l'avant, massant sa tête. Il voyait double. Il garda son sourire en place, malgré que sa tête le lançait de douleur. Il massa l'arrière de son crâne.

« Je suis désolé. S'il-vous-plaît, je suis désolé. Pardonnez-moi ! » priait intérieurement Naruto, demandant le pardon pour des choses qu'il n'avait pas faites.

« Monstre ! »

Sa main était couverte de sang, mais il n'y faisait pas attention, continuant de marcher. Ce genre de choses faisait partie de sa vie. Ce serait toujours comme ça, peu importe à quel point il tentait de le changer.

« Je suis un monstre. »

Son regard était triste, quoique sa bouche arborait un sourire affecté. Si vous n'y faisiez pas attention, vous penseriez que rien n'allait mal en voyant les actions du garçon, et son grand sourire. Mais ses yeux disaient tout, si seulement quelqu'un les regardait. Mais ils ne le faisaient pas. Personne n'avait jamais remarqué. Naruto hurlait intérieurement pour que ne serait-ce qu'une personne le remarque. Qu'une personne se soucie de lui. Il soupira, atteignant le pont avec quarante minutes d'avance ; il nettoya le sang sur sa main et fit de son mieux pour en faire de même avec ses cheveux. Le sang avait coagulé et séché. Il s'assit le long du courant, attendant que quelqu'un d'autre arrive. Il fixa son reflet dans l'eau, mais tout ce qu'il fut capable de voir était le Kyūbi. Il se rétracta de dégoût en le voyant. Sa main frappa la surface de l'eau, tandis que ses larmes menaçaient de couler.

« Je ne peux plus continuer. »

À l'intérieur, il tombait en morceaux. Il avait envie d'être pardonné par les villageois. Il avait envie que cet enfer cesse, mais il n'y trouvait aucune échappatoire. Il était pris au piège dans cette vie. Une vie qu'on avait choisie pour lui.

Ce ne fut pas long avant que ses oreilles ne détectent Sakura, s'enthousiasmant au côté de Sasuke, qui l'ignorait tout simplement pendant tout ce temps. C'était comme ça depuis que Naruto s'était presque tué pour lui ramener l'Uchiha. Sakura ne lui parlait plus, ou ne semblait même pas faire attention à lui. Elle avait eu ce qu'elle voulait et, à présent, elle n'avait plus de temps pour lui. Le garçon à la chevelure flavescente recomposa rapidement son sourire, et se prépara pour les projets du jour. Avec un peu de chance, ils s'entraîneraient juste. Il ne se sentait pas d'humeur à effectuer n'importe quelle mission. La voix de la kunoichi s'accentuait, et le Jinchūriki se leva.

« UH… Où est Naruto… quel perdant. Je veux dire, on est arrivé à l'heure, nous. »

« Un perdant ? Après tout ce temps, tu penses toujours ça de moi ? Après que je t'ai ramené Sasuke ? Qu'est-ce que je dois faire pour être reconnu ? »

Naruto baissa la tête, honteux. Il aurait souhaité que le ruisseau soit assez profond pour s'y noyer, mais il ne l'était pas. Il soupira, se retournant avec son sourire et s'approcha.

« Tu es en retard, Naruto ! » hurla la jeune femme.

« Désolé », parvint-il à dire, mais les mots sortirent maladroitement.

Sakura était probablement sur le point de le frapper, n'ayant pas réalisé qu'il était en fait le premier à être arrivé, tandis que Sasuke avait su qu'il était là tout ce temps. Par ailleurs, il trouvait ça étrange que Naruto n'ait pas dit qu'il avait été là tout le temps. Avant qu'il n'ait pu réfléchir plus à la question, Kakashi apparut comme par magie, du moins ce serait ainsi que le verrait un non-shinobi.

« Désolé, les amis, je suis en retard. Je me suis perdu sur le sentier de la vie… »

« Bien sûr ! » cria Sakura avec colère.

Le kopī-nin regarda en direction de Naruto, attendant une réplique du blond sur son retard, mais elle ne vint jamais. Il se rendit compte d'à quel point c'était inhabituel venant du blond et dit :

« Hé, Naruto, tu vas crier aussi ? »

« Il vient d'arriver, sensei ! » intervint Sakura.

« Je vois. C'est vrai ? »

« Ouais… Héhé… Je me suis levé en retard. »

« Bien, de toute façon, l'entraînement est annulé pour aujourd'hui ! »

« Le nouvel Icha Icha Paradise est sorti ! »

Sur ce, il disparut à nouveau, se pressant vers la librairie pour obtenir le nouveau numéro de sa bien-aimée nouvelle pornographique.

« Quoi ! Il nous a fait attendre pour finalement annuler ? » s'exclama une Sakura très énervée.

« Hn », fut tout ce que Sasuke répondit.

Naruto était secrètement content de la façon dont cela s'était terminé. Il n'était pas d'humeur à faire n'importe quoi. Il ne pensait pas qu'il était possible qu'il se sente encore plus mal qu'il ne s'était senti ce matin, mais c'était le cas. Il ne se sentait pas bien du tout. Les propos que Sakura avait tenus à Sasuke, bien que semblant bénins, l'avaient entaillé comme un kunai.

« Bon, ben je vous verrai plus tard alors ! » leur sourit Naruto en partant.

Sasuke pointa son regard sur le sang séché sur l'arrière de sa tête et se questionna à ce propos, avant que cette pensée ne soit bousculée hors de son esprit. Sakura avait décidé de le bombarder de questions et de sottises.

Naruto avait peut-être souri en rentrant chez lui, mais, intérieurement, il mourait. Derrière son sourire se recroquevillait un petit garçon, comme une pelote de souffrance. Il se sentait si seul, si froid. Il évita le contact visuel avec les villageois sur le chemin du retour. Il n'était pas sûr de pouvoir continuer à sourire. Il fît de son mieux pour laisser de côté les noms durs qu'ils lui donnaient, mais, dans son état, c'était impossible. Il entendit chaque mot blessant, et la douleur qu'il en ressentit était presque insupportable. Cela faisait si mal qu'il peinait à respirer.

Ce ne fut plus long avant qu'il n'atteigne son foyer. Dans son état de tristesse, il n'était pas parvenu à fermer correctement sa porte d'entrée et ne le remarqua pas. Il serpenta jusqu'à sa salle de bain, fermant la porte derrière lui. Il regarda dans le miroir. Son image sembla se métamorphoser, en face de ses propres yeux, en celle du Kyūbi. Il se mit à pleurer.

« Maudit renard ! »

Le blondin envoya son poing de toutes ses forces dans la glace. Les tessons de verre brisé se fracassèrent et s'éparpillèrent sur le sol. Il en fit de même. Il s'effondra à genoux, sanglotant. Sa main saignait fortement, mais il ne s'en souciait pas. Kyūbi le soigna rapidement.

« Sale renard ! Je ne peux même pas saigner par moi-même ? Tu m'as détruit, renard ! »

Il étreignit ses genoux, les ramenant contre son torse, et commença à basculer d'avant en arrière, tout comme il l'avait déjà fait.

« Pourquoi moi ? Pourquoi le Quatrième a-t-il scellé le Neuf-Queues en moi ? Ce n'est pas juste. »

~Bureau de Tsunade~

« Ah, te voilà enfin. »

« Oui, Hokage. »

« Bien que ce soit pénible. Je regardais les nuages. »

« J'ai besoin que tu apportes ces papiers à Naruto, s'il-te-plaît. »

« Oui, Hokage. »

« Pourquoi est-ce que je dois faire les tâches pénibles ? Je me mêlais de mes affaires quand elle m'a envoyé ses larbins pour exécuter ses commandements. »

Le jeune Nara soupira légèrement.

« Je suppose qu'on ne peut rien y faire. Ils sont étiquetés importants, alors je suppose qu'un chūnin doit les délivrer. Ça reste pénible. »

~De retour chez Naruto~

Ses pleurs avaient atteint leur maximum. Il se détestait plus que personne ne le saurait jamais. Il détestait le Kyūbi de chaque fibre de son corps.

« Bâtard de renard ! »

Il fit un petit sourire narquois lorsqu'il réalisa qu'il savait comment il pouvait aider tout le monde. Peut-être qu'ils envisageraient de le respecter. Peut-être qu'il serait enfin vu comme le héros comme lequel le Quatrième avait dit qu'il devait être traité. Il jeta un regard aux tessons qui jonchaient le sol autour de lui et sourit. Peut-être était-il feint, peut-être était-il vrai, mais c'était un sourire. Il se saisit de l'éclat à l'apparence la plus tranchante et le tint devant ses yeux un instant. Ses larmes cessèrent mais son visage était toujours bouffi, et il semblait sur le point de pleurer à nouveau d'ici quelques secondes.

Le verre étincelait merveilleusement dans la lumière de la salle d'eau. Il porta le débris à son poignet et l'enfonça profondément. Son visage se contracta sous la douleur, mais, d'une manière malsaine, ça lui faisait du bien. Le Kyūbi commença presque immédiatement à soigner ses blessures, mais Naruto continua à poignarder son poignet et à taillader. Il passa rapidement à l'autre poignet, et le chakra du Renard s'affaiblissait et ne pouvait pas suivre. Cependant, il ne pouvait tout de même pas mourir avec le Renard en lui.

« Va te faire foutre ! Nous allons mourir ici et maintenant, renard ! »

Naruto agrippa le tesson et poignarda son propre estomac. Il haleta de souffrance, mais continua à entailler à plusieurs reprises ses entrailles. Il arrêta pour savourer la douleur. Pour lui, c'était comme si ce mal était la liberté, et qu'il pouvait la goûter. Le sang commençait à former une flaque autour de lui. Il entendit un bruit, mais continua à frapper et à lacérer, tentant d'épuiser le chakra du Renard afin de pouvoir saigner assez pour mourir. Cette triste scène continua pendant un moment, puis il recommença à pleurer. Même dans sa situation, il pensait encore à son sentiment de culpabilité, à toute la peine et la souffrance qu'il avait causées aux villageois.

« Je suis désolé pour tout. »

Shikamaru se tenait sur le seuil de la maison de Naruto, l'air confus, se demandant pourquoi la porte d'entrée était ouverte. Après quelques secondes, il se décida à entrer. Il parcourut la pièce des yeux.

« Naruto ? »

Il regarda dans la cuisine et, alors qu'il passait l'angle du couloir, il put entendre des sanglots provenant de la salle de bain.

« Naruto ? » appela-t-il en toquant doucement sur la porte. Lorsque son appel rencontra des pleurs, le brun s'inquiéta.

Il ouvrit la porte sans même réfléchir. Ses yeux s'élargirent sous le choc de l'effroyable scène devant lui ; cette vision le hanterait pour toujours. Le blond était à peine conscient, se transperçant les entrailles.

« Naruto ! Stop ! »

Il porta la main au tesson, mais Naruto l'enfonça en lui aussi loin qu'il le pouvait. Cette vue porta les larmes aux yeux de Shikamaru, et il tenta de relever le blondin pour l'aider.

« Laisse-moi ! »

« Pourquoi ? Pourquoi ferais-tu une telle chose ? »

Naruto perdit conscience, et le jeune Nara le souleva et courut le plus rapidement qu'il n'avait jamais couru de toute sa vie, en larmes. Il était choqué et ne pouvait croire que son ami ferait une telle chose. Les villageois semblaient plutôt heureux à la vue de Naruto couvert de sang, sa vie ne tenant qu'à un fil. Ils regardèrent, espérant qu'il allait mourir. Shikamaru ne l'avait pas remarqué. Son regard était fixé sur l'hôpital qui se rapprochait rapidement. Naruto frissonnait un peu et ouvrit faiblement les yeux pour regarder le chūnin.

« Ne meurs pas sur moi ! »

« Pardon », murmura le blond.

« Pourquoi, Naruto ? Pourquoi ! »

« Les gens ne peuvent pas changer ce qu'ils sont… »