Bonjour à tous !

Voici une nouvelle fic, j'espère qu'elle vous plaira.

Je vous rappelle qu'il s'agit d'une histoire avec des relations explicites entre hommes, âmes sensibles et homophobes passez votre chemin !

Les personnages et les lieux appartiennent à J.R.R Tolkien, je ne fais que les emprunter.

Merci à Sukky d'avoir corrigé ce chapitre !

Bonne lecture !

Reviens-moi

Chapitre 1 : dispute

Fili ne savait plus s'il était furieux, triste ou inquiet. Il devait se marier dans une semaine, il devrait nager en plein bonheur, oui mais voilà, son fiancé venait de claquer la porte de leurs appartements et lui disant qu'il n'était pas sûr de toujours vouloir l'épouser. Il est vrai qu'il avait abusé, qu'il s'était emporté... encore une fois mais il ne pouvait pas le perdre pour ça ! Bilbon avait toujours sut qu'il était jaloux et possessif... C'était même grâce à sa jalousie qu'ils s'étaient mis ensemble.

Durant leur voyage depuis la Comté Bilbon s'était rapproché de plusieurs des nains en particulier : Fili, Bofur, et Thorin. Et plus le voyage avançait, plus Fili était proche du Hobbit et plus il tombait sous son charme. Et plus il tombait sous son charme moins il supportait de le voir proche de Thorin ou de Bofur.

Au début lorsqu'il le voyait avec un des deux autres il ne ressentait qu'un petit énervement mais plus il s'attachait à Bilbon, plus il ressentait de la colère dans ces moments-là. Un soir, chez Béorn, il avait été à deux doigts de mettre son poing dans la figure de Bofur en le voyant aller se coucher aux côtés de Bilbon. C'est le hobbit qui avait désamorcé la situation en emmenant l'épéiste à l'écart, à l'extérieur de la maison. Là, il l'avait forcé à avouer ses sentiments pour lui et Bilbon lui avait avoué être lui aussi tombé amoureux de lui. Fili l'avait alors pris dans ses bras et l'avait embrassé à perdre haleine. Dans la suite de leur voyage, Fili avait mis la situation au clair avec Bofur et son oncle. Ces deux là lui avaient bien sûr assuré ne pas être intéressés par Bilbon. La jalousie du blond était alors retombée.

Mais une fois installés dans la Montagne, Fili avait eut fort à faire avec son frère et son oncle pour rétablir leur royaume et Bilbon avait commencé à se faire ses propres connaissances. Certaines de ces connaissances s'étaient même transformés en amis et la jalousie du blond était revenue. Fili avait du mal à supporter que son Bilbon passe parfois plus de temps avec Baïn, Bonur ou Dir qu'avec lui. D'autant plus que le prince était persuadé que Bilbon trouvait ces trois nains intéressants puisqu'il les voyait autant. Il était donc souvent agacé en fin de journée lorsque Bilbon lui disait qu'il avait passé sa journée avec l'un d'entre eux et avait tendance à ne pas le croire lorsqu'il lui disait que ce n'était pas le cas.

Bref, cela faisait un mois que Fili n'avait pas pu passer une seule journée avec son fiancé ni lui faire l'amour. Soit il rentrait trop tard et son hobbit dormait déjà, soit ils se disputaient parce que le blond faisait une crise de jalousie attendant que son amant rentre de sa sortie avec ses amis. Ils étaient donc tous les deux à cran.

Ce soir-là, Fili était en train de regarder le plan de table pour leur dîner de mariage en essayant de ne pas s'énerver. Cela faisait plus d'une heure qu'il avait fini sa journée et son hobbit n'était toujours pas là et en plus il avait pu constater que les noms des trois amis de Bilbon étaient présents sur le plan de table. Il entendit la porte de leur chambre s'ouvrir et se tourna vers elle pour voir l'objet de ses pensées entrer avec un petit sourire sur le visage. Ce sourire énerva encore davantage le nai. Lorsque le regard de Bilbon croisa celui de Fili, son visage s'assombrit et il souffla :

- Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

- Je n'ai rien dit, tenta de se défendre Fili, essayant de son mieux de faire redescendre en lui sa colère et sa jalousie.

- Tes yeux parlent pour toi, on dirait que tu vas tuer quelqu'un. Tu compte passer au dessus ou me faire la gueule toute la soirée ?

- Je ne te fais pas la gueule, se défendit Fili d'un ton chargé de colère.

- Et bien si c'est pour que tu me parles de cette manière là, ce n'est pas la peine que je reste là…

- Et tu comptes aller où ? s'énerva Fili en s'approchant de Bilbon pour le saisir par le bras. Avec qui compte tu aller passer la nuit ? Cela ne te suffit plus de passer tes journées avec tes amis ? Peut être que c'est avec eux que tu devrais te marier plutôt qu'avec moi puisque tu aimes tant passer du temps avec eux !

Fili ne savait plus ce qu'il disait ou criait plutôt, la jalousie le poussait à dire des choses qu'il ne pensait pas. Il sut qu'il aurait mieux fait de se taire au moment où ses mots passèrent sa bouche. Les yeux de Bilbon s'agrandirent sous la stupeur.

-Pardonnes-moi Bilbon, je ne voulais pas dire ça. S'excusa le prince d'une voix profondément désolée.

-Non, Fili, lui répondit il d'une voix triste. Je ne peux plus continuer comme ça. Si tu veux que je te pardonnes, prouves moi que tu es capable de changer pour moi. J'ai tout quitté pour toi Fili, la Comté, ma maison, ma famille, mes amis. Je t'aime, mais je ne peux pas rester dans cette chambre toute la journée à attendre que tu reviennes. J'ai besoin de voir du monde, d'avoir mes amis et tu devrais me croire quand je te dis que tous savent que mon cœur t'appartient et qu'aucun d'entre eux tenterait quoique ce soit pour me séduire. Maintenant, écoutes-moi bien. Je vais effectivement m'en aller, je ne sais pas pour combien de temps, je ne suis pas sûr de revenir. Je ne supporte plus ta jalousie et si tu ne me prouves pas que le futur peut être différent du dernier mois que l'on vient de passer sans que ce soit encore à moi de faire des sacrifices alors ce sera fini entre nous.

Sur ce, il avait tourné les talons et laissé un Fili figé dans la pièce, incapable de réagir, de faire le moindre geste pour le retenir, seule une larme coula le long de sa joue. Une seule. Il avait regardé le porte plusieurs minutes avant de s'asseoir à même le sol et se prendre la tête dans les mains. Qu'avait-il fait ? Comment devait-il faire pour calmer sa jalousie ? Pour récupérer Bilbon ? Il ne parvenait pas à trouver de réponse, tout ce qui lui venait en tête était que Bilbon était très certainement chez un de ses amis au lieu de passer la nuit avec lui et la colère montait en lui. Il décida de se rendre dans la salle d'armes pour évacuer sa colère. Il y resta longtemps à taper, le plus fort qu'il le pouvait sur les mannequins. Il frappa encore, encore et encore jusqu'à ce qu'une seule pensée ne reste dans sa tête : il devait récupérer Bilbon. Il n'arriverait pas à être moins jaloux, ça il le savait mais il pouvait donner moins d'occasions à son hobbit d'être seul avec ses amis en passant plus de temps avec lui. C'est d'un pas décidé qu'il se dirigea vers les appartements de son oncle.

Il le trouva plongé dans la lecture d'un rapport de Dwalin. Le guerrier et amant du roi était le commandant des armées d'Erebor, il n'obéissait qu'aux ordre de Thorin et de ses neveux si le roi n'était pas disponible. Depuis un ou deux mois un danger s'était fait ressentir sur la cité naine repeuplée. Des nains étaient en désaccord avec la voie qu'avaient choisi les descendants de Durin pour gérer leur royaume. Ils reprochaient au roi de dilapider les richesses de la couronne en aidant financièrement les nouveaux arrivants et les hommes à construire leur demeure ou à débuter leur commerce. Ils lui reprochaient aussi d'avoir fait volontairement disparaître l'Arckenstone suite à La Bataille des Cinq armées et trouvaient que cela portait préjudice à l'image du royaume. Pour finir, ils reprochaient à Thorin son union non féconde avec Dwalin et celle tout-autant non féconde mais en plus inter-race de Fili avec Bilbon. Kili était lui officiellement célibataire et ces nains essayaient de convaincre Thorin de la fiancer avec une naine de noble famille. Ce que Thorin refusait en bloc. De revendications (presque) anonymes ces opposants politiques en étaient venus à menacer physiquement la famille royale, le but premier avait été de leur faire peur et non de leur faire du mal mais plus le temps passait et plus les attaques se rapprochaient. Dwalin avait dû envoyer des espions, commandés par Nori, dans toute la ville. Certains nains, chefs de grandes familles avaient été arrêtés, deux semaines auparavant, après avoir été surpris au milieu d'une réunion préparant un attentat contre Bilbon. Depuis chaque membre de la famille royale avait un garde du corps attitré dès qu'ils sortaient de leurs appartements privés mais au grand dame de Fili, Bilbon semblait avoir une faculté particulière à disparaître et à échapper à son garde du corps. C'était le plus souvent les espions qui le retrouvaient en ville et le suivaient discrètement pour assurer sa sécurité, c'est aussi grâce à ces espions que Fili savait que Bilbon passait beaucoup de temps avec ses trois amis, beaucoup plus qu'avec Bofur qui avait beaucoup à faire avec sa boutique de jouets. Depuis ces arrestations il n'y avait plus eut d'attaques mais les espions remontaient une agitation dans la cité pour pourrait déboucher sur un coup beaucoup plus conséquent.

Fili attendit que Thorin ait fini sa lecture et lui fasse signe pour parler. Dwalin s'était assis aux côté de son amant sous l'invitation de celui-ci. Le prince prit une grande inspiration avant de commencer à parler d'une voix posée qu'il se forçait à contrôler malgré ses émotions qui ne demandaient qu'à sortir. Il savait que la présence de Dwalin aux côtés de son oncle pourrait aider si cela était nécessaire à ce que ce dernier accède à sa requête.

Je souhaiterai mon oncle, passer plus de temps avec Bilbon, et pour se faire soit voir certaines de mes tâches confiées à Kili soit je ne sais pas... Après quelques instants de silence durant lesquels Thorin semblait réfléchir à la demande de son neveu, ce fut finalement Dwalin qui prit la parole.

Est-ce que quelque chose ne va pas entre toi et notre cambrioleur ? Demanda-t-il, mais Fili était persuadé qu'il connaissait déjà la réponse à cette question. Nori et deux ou trois autres nains surveillaient les appartements royaux. Ils n'avaient pas dû manquer les disputes régulières entre eux, la dernière particulièrement. Si celle-ci n'avait pas encore été relatée à Dwalin ce n'était qu'une question de temps. Fili réfléchi à la manière de tourner sa réponse. Il savait que s'il voulait changer pour Bilbon, ce moment était un bon premier pas pour se remettre en question.

Je ne passe pas suffisamment de temps avec Bilbon, il a sacrifié énormément pour moi et je ne suis jamais là pour lui. Du coup il a trouvé des amis avec qui passer ses journées mais je ne supporte pas qu'il passe au final plus de temps avec eux qu'avec moi. Seulement on s'est encore disputés ce soir et il est parti, Fili marqua une pause, ravalant les larmes qui lui montaient aux yeux c'était maintenant beaucoup plus dur de refréner ses émotions alors qu'il les exprimait à voix haute. Il n'est pas sûr de revenir et il me quittera si je ne fais pas en sorte d'arranger les choses sans lui demander de sacrifier ses nouveaux amis.

Fili arrêta de parler prenant de grandes inspirations pour juguler la monter de stress due à l'attente d'une réponse de son oncle et à la peur de perdre Bilbon. Dwalin et Thorin échangèrent un regard concerné. Ces deux-là se comprenaient sans se parler et surtout comprenaient tous les deux les propos de Fili, il leur avait fallu à eux aussi un temps de réglage pour concilier la gestion du royaume et leur couple.

Thorin pris les mains de son neveux dans les siennes et lui répondit d'un ton concerné.

On va trouver une solution Fili, aucun royaume ne mérite que tu sacrifie ton bonheur, on va trouver une solution pour que tu puisse passer plus de temps avec lui. Tu devrais peut être essayer de le retrouver pour le lui expliquer et vous réconcilier. Je ne veux pas te voir demain, passe ta journée avec lui, vous en avez besoin.

Merci mon oncle. Fili était profondément soulagé, son cœur se fit un peu plus léger, il ne lui restait plus qu'à retrouver son hobbit maintenant.

Mais au moment où il allait demander à Dwalin si les espions avaient vu Bilbon, la porte s'ouvrit sur Nori et Bofur, la mine grave. L'espion tenait dans sa main une flèche à laquelle une lettre et un anneau étaient accrochés. Aucun des deux nains n'eurent le temps de parler, Fili avait reconnu l'anneau, il devint blanc comme un linge et lui arracha la flèche des mains. Il la brisa sans effort pour récupérer l'anneau et la lettre. Il posa la lettre sur le bureau pour inspecter le bijou. Aucun doute n'était possible, il s'agissait bien de l'anneau qu'il avait gravé pour Bilbon lorsqu'il l'avait demandé en mariage. Des gravures compliquées à l'extérieur représentaient l'amour dans une symbolique très ancienne que Bilbon lui avait fait découvrir et à l'intérieur était écrit Je t'aime en Kuzdul. Il n'existait aucune copie de ces gravures ni de leur disposition exacte, Fili les avaient gravées lui-même, il ne pouvait être une copie. Le prince avait peur de ce qu'il y avait d'écrit dans la lettre. Il refusait de croire que Bilbon ait pu lui renvoyer le bijou de cette manière mais son cerveau refusait d'imaginer toute autre possibilité. Il leva les yeux vers le bureau à la recherche de la lettre mais il s'aperçut qu'elle était dans les mains de son oncle et que celui-ci l'avait déjà lue. Dwalin n'était plus assis à ses côtés mais debout entrain de discuter à voix basse avec Nori. Tous deux firent un signe de tête en direction du roi et sortirent. Le visage de Bofur était complètement défait. La peur prit possession des entrailles de Fili qui leva ses yeux vers le regard de Thorin dans une interrogation muette.

Il faut que tu sois fort Fili… commença le roi doucement mais le prince l'interrompit en lui arrachant la lettre des mains.

« Si vous souhaitez revoir le hobbit en vie et entier, faîtes libérer Farin, Gïs, Glaïn et Orur avant ce soir. Vous devrez signer des accords avec eux. D'autres instructions vous parviendront une fois qu'ils seront libres. Si ce soir, au coucher du soleil ils ne sont pas en train de négocier les termes des accords avec vous, nous vous enverrons une partie du hobbit. »

Le cœur de Fili se figea, la culpabilité d'avoir poussé son amant à sortir de leurs appartements par une énième crise de jalousie l'envahie et des larmes de désespoirs se mirent à couler sur ses joues.

Fin de ce premier chapitre,

qu'en avez-vous pensé ?

La suite dans quinze jours, un mois maximum.

A bientôt

LylaOî