Auteur : Crazyitachi-la-malade-de-Shaka-et-de-Rufus-Shinra (comment ça pseudo trop long? XD)
Disclaimer : Rien ne m'appartient concernant l'univers et les personnages.
Rated : M pour limes et lemons de prévus et du yaoi qui plus est.
Pairing : CloudXRufus essentiellement mais aussi ZackXCloud et très léger ZackXRufus (vous verrez par la suite que ce n'est pas si fou! ^^') Pas de threesome, je précise !
Note : L'histoire se déroule à peu près entre Dirge of Cerberus et Advent Children (Zack est bien mort, mais vous verrez ^^)
Note 2 : Un Cloud parfois OOC, c'est la première fois que je l'utilise le petit hérisson *.*
Je vous livre donc une nouvelle histoire en espérant qu'elle vous plaira ! ^^
CHAPITRE 1
Prologue
Le jeune homme regarda encore une fois l'espace qui s'étendait sous ses yeux brûlants. Une vaste plaine et, en plein milieu, une ville aux immeubles gris s'élançant vers le ciel dans un raz-de-marée de métal sous un nuage noir. Midgar. Le vent battait ses cheveux blonds qui giflaient ses joues rosies par le froid. Ses yeux d'un profond bleu azuré aux reflets étranges typiques d'une intoxication au mako semblaient ailleurs. Peut-être dans le monde de celui qui, jadis, maniait l'énorme épée à présent plantée dans le sol à ses pieds.
Oui, cette colline aride qui surplombait fièrement la plaine de Midgar était le lieu où il avait rendu son dernier souffle. Lui… Son ami, son meilleur ami, ou même un peu plus. Comment avait-il pu l'oublier ? Ce visage confiant et souriant, qui, au moment de mourir, avait l'air si triste et si lointain, couvert de sang et de blessures… Il l'avait tué. Il avait tué son meilleur ami. S'il avait été plus fort, s'il avait été plus résistant, moins lâche ou simplement plus confiant, jamais il ne serait mort. Jamais…
« … »
Le blond entrouvrit la bouche, le regard perdu au sol mais néanmoins tourné vers l'épée. Il voulait dire quelque chose à l'âme qui s'était sacrifiée pour lui, il aurait voulu, mais quoi ? 'Désolé, je suis trop faible'? 'Pardonne-moi, tu méritais de vivre' ? ou pire, 'Pourquoi moi alors que je ne suis rien par rapport à toi' ?
Le jeune homme avait le regard lourd de peine. Il semblait avoir sur les épaules un fardeau au poids trop important qui l'écrasait lentement mais avec une certitude meurtrière. Un fardeau connu de beaucoup de gens, mais que, souvent, on peinait à nommer. Son boulet, ce qui le rongeait, cette chose qui le consumait avait un nom. Culpabilité.
Cette introspection muette aurait pu durer longtemps. Jusqu'à la tombée du jour –ce qui lui était déjà arrivé plusieurs fois- mais aujourd'hui, la visite serait moins longue.
« Cloud Strife. »
Le PHS avait sonné, et le jeune homme avait décroché.
« C'est Tifa. Tu es là-bas ? »
Cloud hésita avant de répondre. Là-bas, c'était le mot pour désigner cette tombe improvisée. Le lieu où reposait un héros. Car, inutile de le nier, seul un héros sacrifie une vie qu'il sait resplendissante pour quelqu'un.
« Oui.
- Tu rentreras ce soir ?
- Je ne sais pas.
- Oh… Il y a toujours une place pour toi chez nous, si tu veux venir.
- Je sais. »
Mais ce n'est pas parce qu'il avait une place qu'il l'assumait…
« Tu voulais me dire quelque chose ?
- J'ai reçu un appel.
- De qui ?
- Un client. Tu as une livraison à faire si possible ce soir, tu peux ?
- Oui.
- Je t'envoie l'adresse sur ton PHS.
- Bien.
- À plus tard.
- Oui, à plus tard. »
Cloud raccrocha. Il lança un regard mélancolique à l'épée se dressant fièrement devant lui et hocha la tête avant de tourner les talons vers la moto garée un peu plus loin. Il l'enfourcha et passa ses lunettes avant de mettre en marche le moteur et de disparaître dans un nuage de fumée.
Et la lame abîmée demeura seule, sur sa colline, à veiller sur celui qu'elle avait protégé de sa vie.
Cloud roulait déjà depuis un bon moment quand il se rendit compte qu'il avait raté le croisement pour le secteur 8 où il avait rendez-vous. Heureusement, il n'avait pas oublié de prendre le colis avant d'y aller. Ce n'était pas son genre, il était plutôt méticuleux ; mais ces derniers temps, il était préoccupé. Le jeune homme lâcha un juron discret avant de faire demi-tour. Il roulait vite, une mauvaise habitude qu'il avait prise avec lui… Dans ses pensées, Cloud ne remarqua pas que le feu était rouge et dût freiner brusquement pour ne pas renverser le jeune homme qui traversait en courant. Le blond ne se rendit pas tout de suite compte que cette personne lui était familière, c'est quand il se remit en route qu'il percuta.
Il venait de voir Reno, habillé en Turk.
Pourtant, la Shinra était détruite depuis deux ans ! Rufus avait été tué lors de l'attaque de l'Arme et les Turks avaient donc été dissous, au même titre que le SOLDAT ou la milice… Cloud fronça un sourcil. Etrange. Il décida donc, prudence oblige, de suivre le garçon aux cheveux rouges qui semblait si pressé. Reno était désinvolte et « cool » comme disait si bien Denzel à propos de certains « grands ». Reno n'était donc pas censé se presser… Cloud soupira, il allait trop loin dans son raisonnement. Il rebroussa chemin et alla achever sa livraison.
La Shinra avait été détruite, c'était une certitude.
La nuit tombée, Cloud avait rejoint ce qui lui servait de maison. Il y retrouva Marlène, Denzel et Tifa, mais, l'heure étant trop tardive, ils étaient déjà couchés. Il saisit un sandwich qui traînait dans le frigo.
« Tu vas te ruiner la santé à manger aussi peu équilibré, Cloudy. »
L'interpellé fit volte-face. Cette voix… C'était lui ! C'était… Son regard brusquement rallumé s'éteignit. Il était bête. Ça ne pouvait pas être lui. Il était mort. Mort ! Plus là ! Loin, très loin ! Cloud regarda le sandwich dans sa main et le remit à sa place. Il n'avait plus faim finalement. Il pensa rapidement ce qu' 'il' aurait dit devant une telle attitude, mais… mais à quoi bon ? Il n'était plus là…
Le jeune homme monta dans sa chambre d'un pas lourd et pourtant élégant et s'y enferma. Il avait froid parfois. Enfin, façon de parler. Il ne frissonnait pas, mais… il se sentait seul. Ceux qu'il avait connus par le passé n'étaient plus là. Ceux avec qui il partageait des souvenirs n'étaient plus là et… et lui, le seul encore en vie, rêvait parfois de les rejoindre…
« Il ne te suit plus ?
- Non, j'ai cru qu'il allait pas m'lâcher.
- Tu seras bientôt là ?
- Ouais, et y'a l'médoc dans le sac que j'ai sur l'épaule, Rude. »
Reno leva les yeux vers un lampadaire et esquissa un sourire. Il n'y avait que lui, et les Turks, qui savait que c'était une caméra pour surveiller l'entrée d'un hôtel de la plateforme supérieure.
« Tu vas paraître bizarre à regarder ce lampadaire en pleine rue, Reno, lança une voix de fond dans le PHS.
- Ah, c'est notre Tseng qui s'manifeste ?
- Je crois qu'il est pas d'humeur, Reno.
- Bah… J'arrive. »
Le jeune homme rangea le PHS et passa la porte de l'hôtel. On lui avait dit plusieurs fois de mieux s'habiller pour ne pas attirer l'attention, mais ce concept lui semblait totalement étranger et comme d'habitude, il offrit un large sourire au réceptionniste mieux habillé que lui en se dirigeant vers les ascenseurs. Il demanda au groom d'aller au onzième étage et patienta quelques secondes jusqu'à ce que l'engin s'arrête. Il descendit, toujours aussi rapidement et frappa à la seule porte de l'étage. On ne tarda pas à lui ouvrir et il tomba sur Rude, toujours aussi expressif derrière ses lunettes noires.
« Salut mon pote ! Comment va ?
- On s'est parlé il y a une minute, Reno.
- Pff… Pas drôle…
- As-tu les médicaments? »
Tseng venait de s'imposer dans le salon où Reno était entré avant de s'avachir dans un des canapés.
« Oui, je les ai. J'ai eu du mal à les trouver. Même pour les Turks, ce genre de remède est très cher et inexistant. »
Le jeune homme leva un œil vers son supérieur.
« Si tu vois ce que je veux dire. »
Tseng acquiesça de son regard professionnel et empli de sang-froid. Il savait bien à quel point il était dur de trouver les médicaments qu'il cherchait, mais pour un gamin qui avait vécu dans Midgar toute son enfance, la prouesse était plus facilement réalisable. Lui, un natif du Wutai, il n'avait aucune chance dans ce genre de tractation sous le manteau avec les gars qui connaissent d'autres gars.
« Il va bien ?
- … Pour l'instant, le médecin l'ausculte.
- Toujours…
- Il avait encore de la fièvre ce matin, mais le médicament est toujours utile.
- Tseng… Est-ce que…
- Non, Reno. Je ne sais pas. On doit lui demander. »
Le jeune homme baissa les yeux, comme absorbé par un problème ou soudainement en train de réfléchir à quelque chose de grave.
« Monsieur demande à vous voir… »
Tseng se retourna calmement vers le médecin, à l'instar de Rude, mais pas de Reno qui s'était redressé.
« Alors ?!
- Venez plutôt. »
Les trois hommes se dirigèrent vers la chambre spacieuse où le médecin les conviait. En entrant, ils furent frappés du manque de lumière. Dans le grand lit confortable aux couvertures garnies, assis contre un oreiller, se tenait leur patron. Aucun des Turks ne pouvait voir son état et inutile de dire que certain s'inquiétait.
« Monsieur ? demanda Tseng, devons-nous…
- Écoutez donc le docteur. Il a des choses à vous dire, à propos de cette fièvre qui ne me quitte pas.
- … »
L'homme d'âge mûr, la barbe et le cheveu grisonnant, tressaillit. Il avait du mal à se sentir à l'aise en soignant cette personne. L'ancien Président de la… de la Shinra. Il avait survécu, par miracle et c'est peu de le dire, à une gigantesque explosion ! Et depuis qu'il le suivait, c'est-à-dire depuis son entrée dans cet hôtel improvisé en hôpital, le jeune homme ne faisait que se remettre de ses blessures d'abord critiques puis de moins en moins préoccupantes mais aujourd'hui…
« Docteur ? répéta Rufus, je crois vous avoir demandé quelque chose, non ?
- Si si, Monsieur, veuillez m'excuser. Je… Je ne savais pas par où commencer.
- Est-ce plus clair maintenant ?
- Oui oui. En fait… »
L'homme se tourna vers les trois Turks.
« Monsieur s'est remis avec beaucoup de chance de ses blessures dues à l'explosion et même s'il ne pourra pas marcher pendant un temps, le problème s'arrête là.
- Tant que l'ascenseur tombe pas en panne ! plaisanta Reno.
- Reno, coupa Rufus, écoute donc jusqu'au bout pour une fois.
- Ah euh… Oui, patron.
- Donc je disais, reprit le médecin, que les blessures de l'explosion appartiennent au passé, ou presque.
- Mais ? demanda Tseng, le problème est pire, non ?
- Ils sont habitués aux nouvelles graves, docteur, indiqua Rufus, ce ne sont pas des enfants de chœur.
- Oh… Hé bien, la fièvre dont souffre Monsieur est, comme toutes les fièvres, due à une infection. C'est le système immunitaire qui combat contre un virus.
- Oui, déclara Rude, et ?
- Attendez, murmura Reno un peu choqué, système immunitaire qui s'affole, c'est…
- Reno, lança Tseng, calme-toi.
- Vous avez raison. C'est… »
Le docteur baissa les yeux.
« C'est le géostigma. »
Un vent parcourut l'assemblée. Une bourrasque glacée et violente imprégnée d'un silence mortel. Rude semblait avoir encaissé, Tseng baissait les yeux, regard de circonstance et professionnel pour cacher sa peine, et Reno avait la bouche ouverte, prêt à parler mais cependant muet. Une question brûlait les lèvres.
« Et… Mais… »
Reno bafouillait. Tseng posa une main sur l'épaule et déclama sans que sa voix ne tremble :
« Combien de temps, Docteur ? »
L'homme tripotait nerveusement ses doigts. Avec panache mêlé d'orgueil, Rufus déclara comme un constat laconique mais néanmoins teinté d'amertume :
« Six mois. »
Après ce petit prologue (petit c'est le mot u.u) vos avis ! A continuer ? Vous avez aimé, pas aimé ? Vous voulez simplement la suite ? Si oui, review !
Je ne continuerai pas si je n'ai pas de reviews... .
