Le titre n'est pas définitif.

Cela se passe juste après l'épisode 8 de la saison 3, « Under Covers ».

"Ziva a un secret dont seul Gibbs connait l'existence, enfin pour le moment.

Depuis la mission, elle & Tony ne se presque plus. Pourtant, ils vont avoir à passer des vacances ensembles. Des vacances bouleversantes."

C'était un lundi matin de mars comme les autres. Cela faisait un mois que la mission avait eu lieu, un mois qu'ils ne se parlaient plus que pour le travail. Tony ne faisait plus allusion à ses aventures et paraissait plus adulte ; Ziva ne le taquinait plus. Tout le monde l'avait remarqué, mais personne n'osait faire de commentaire, du moins pas devant eux.

Tony arriva à l'heure, enfin moins en retard que d'habitude, et déclara en s'installant, de mauvaise humeur :

« Aujourd'hui, Le Bleu, est un jour suffisamment horrible pour que je ne t'embête. »

Avant qu'il puisse répondre, l'ascenseur s'ouvrit et Ziva passa en courant la main sur la bouche pour s'engouffrer dans les toilettes en laissant la porte claquer derrière elle.

« Parce que Ziva est malade ? demanda McGee en haussant les sourcils, sceptique.

- Et toi en échange, tu ne dois pas me poser de questions, c'est clair ?

- Qu'est ce que tu as encore fait ?

- Pas de question ! Ou sinon je déverserai ma colère sur toi et tes joujoux informatiques… Répondit-il d'une voix menaçante en allumant son ordinateur. Et surtout, pas un mot de notre discussion à Gibbs où il va me fixer avec son regard « rayon X » et ça me fait des frissons rien que d'y pensEeeRr. »

McGee sourit moqueusement alors que Gibbs arrivait et frappait Tony derrière la tête.

« Quelle discussion, DiNozzo ?

- Oh rien, une petite conversation entre collègue, répondit-il d'un faux ton rassurant.

- Prenez vos affaires, on a un cadavre dans une ancienne gravière. Où est Ziva ? demanda-t-il en interrompant son geste.

- Elle recrache son déjeuner aux toilettes depuis 10 minutes, à mon avis elle…

- Je suis là, je suis là ! »

Elle sauta dans l'ascenseur juste avant que les portes ne se referment. Pâle, elle se tenait droite, ignorant le regard insistant de Gibbs.

OooO

Après quelques heures de voiture et hauts le cœur pour Ziva, ils arrivèrent enfin. Chose étonnante, Ducky et son jeune assistant étaient déjà là et préparaient leur matériel.

D'après l'homme qui avait trouvé le corps, le cadavre se trouvait dans une sorte de petite grotte difficile d'accès.

« McGee, restez ici et prenez la déposition de cet homme, Tony et Ziva on y va. »

L'homme s'approcha soudainement de Ziva et demanda :

« Vous comptez descendre, n'est ce pas ?

- Il y a un problème ? répondit-elle sur la défensive.

- Je vous ai vue arrivée, vous n'avez pas l'air très en forme, et la pente pour remonter est plutôt raide. En plus, vous êtes très chargée …

- Je vous remercie, mais je vais très bien, assura-t-elle sèchement en enfilant son sac.

- Ziva, il a raison, vous restez.

- Gibbs, je suis assez grande pour…

- Ce n'était pas une requête.

Le regard qu'elle lança au responsable de son écartement fit dire à Tony aux oreilles de McGee :

- J'aimerais pas être à sa place lorsqu'on sera tous descendus et qu'ils seront seuls ici. »

OooO

La descente se passa tranquillement mis à part Ducky qui s'énervait contre son jeune assistant, pas très adroit avec le brancard dans les petits sentiers escarpés.

Une fois qu'ils arrivèrent, la grotte était tellement petite que Gibbs déclara :

« - McGee, on est assez ici, cherchez des indices sur le sentier.

- Quoi, je suis descendu pour rien ? S'exclama-t-il écœuré

- Chacun ses problèmes, Le Bleu … répondit Tony, le visage tout à coup soucieux. »

Le corps était adossé à la paroi, presque assis.

« - Alors, Ducky ?

- Je dirais qu'il est mort depuis quelques heures … Oui, c'est ça, il a été tué cette nuit puis déplacé ici. Et la cause de la mort est bien entendu la strangulation, tu vois cette marque là ?

- Rien d'autre ?

- J'en saurai plus une fois qu'il sera chez nous. »

Tony fit rapidement le tour de la scène de crime, il n'y avait pas grand espace à couvrir et encore moins à voir.

« - Jimmy, à trois on le met sur le brancard, un, deux, trois !

- C'est parti. »

OooO

Lorsqu'ils arrivèrent en haut, soufflant comme des bœufs, surtout Tony et Palmer, Ziva finissait d'interroger l'homme et McGee était au téléphone.

« - John Vrecky, expliqua-t-elle en s'approchant. C'est un employé de l'Inspection des Gravières ; il venait vérifier l'état de celle-ci quand il a vu qu'il y avait eu un nouvel éboulement. Il a emprunté le même chemin que vous et est allé voir si elle était dangereuse. C'est là qu'il a vu le corps et qu'il a appelé la police locale. Je n'aime pas ce bonhomme … finit-elle, jetant un regard suspicieux par-dessus son épaule pour l'apercevoir.

- Il vient inspecter des gravières en pleine nuit. Je veux en savoir plus sur lui.

- Avec plaisir ! »

Ils finirent de ranger le matériel et repartirent.

OooO

McGee remontait du labo quand il trouva sa collègue se tenant la tête à deux mains, les yeux fermés. Elle respirait lentement et fortement. Tony, assis en face d'elle, n'avait pas l'air de remarquer ce qu'il se passait.

«Ziva, ça va ? T'as pas l'air bien du tout.

- Oui, oui. »

Tony releva la tête, puis la rebaissa sans rien ajouter.

« - Qu'est ce que vous avez ? demanda Gibbs, remontant un café à la main.

- Dave Richard, en service depuis 3 ans, marié sans enfant. Sa femme a été prévenue par la police, annonça McGee en allumant le grand écran.

- Pas de problèmes connus, ses supérieurs disent qu'il était concentré et très compétent.

- Il était en permission pendant 3 jours quand il a été tué. On a toujours pas retrouvé sa voiture, et Abby travaille toujours sur le bout de tissus que j'ai trouvé par terre, rajouta Tim.

- Ziva, l'inspecteur ?

- Il avait effectivement pour mission de vérifier cette gravière aujourd'hui, mais pas cette nuit. J'ai appelé ses supérieurs, il aurait demandé hier à faire ça dès le levé du jour pour pouvoir aller à un rendez-vous chez le médecin dans la matinée et écrire son rapport cet après-midi. Pas d'ennuis avec la justice, il a l'air tout à fait net, finit-elle à regret.

- Autrement dit, on a rien, patron.

- Continuez de chercher ! s'exclama celui-ci, repartant vers l'ascenseur. »

Labo :

«Abby, tu as quelque chose ?

- Oui, un grand manque de Caf' Pow !

- Ça ne dépend que de toi.

- Bien sûr, ô grand manitou. Bref, toujours rien pour la voiture ni pour les analyses de sang et les fibres que j'ai trouvée sur les vêtements de la victime. Mais l'ADN et les empruntes retrouvés sur l'étiquette du bout de tissus appartiennent à un certain John Vrecky. Il travaille dans l'Inspection des Gravières.

- C'est lui qui a découvert le corps.

- Je sais, et ce bout de pull 100% coton fabriqué en Indonésie ne veut donc absolument rien dire.

- Pourquoi est-il fiché ?

- J'attendais que tu me le demandes ! s'exclama-t-elle avec un grand sourire. Agression à main armée !

- Ziva ne lui a pas trouvé de casier, remarqua Gibbs en s'approchant de l'ordinateur pour voir par lui-même.

- Il a été innocenté, mais on a quand même conservé ses empruntes.

- Ca ne suffit pas pour ça, Abbs ! s'exclama-t-il en repartant, le gobelet de Caf' Pow à la main.

Bip biiip bip biiip

- Attends Gibbs, j'ai un résultat pour la voiture ! J'ai mis une alerte dans les listes des fourrières de la région, tu n'imagines pas le nombre de voitures recensées là dedans par jour. Oui j'abrège, dit elle en voyant le regard de son patron. Sa voiture a été ramenée ce matin à celle la plus proche de la gravière, voici ses coordonnées !

Elle lui tendit la feuille qui sortait de l'imprimante.

- Elle est fermée le lundi, mais elle ouvre à 6h demain. Je peux avoir ça, maintenant ?

Il lui tendit L'objet avec une majuscule en l'embrassant sur la tempe.

Open Space :

- Ziva, John Vrecky a un casier, vol à main armée. Déterrez-moi cette histoire.

- Mais il n'a aucun lien avec notre victime.

- Suivez votre instinct.

- Okay, répondit elle avec un petit sourire.

OooO

L'après-midi était bien avancée déjà, et il était près de 20h lorsque Ziva s'exclama :

« J'ai quelque chose !

Elle s'approcha du grand écran et afficha un rapport d'enquête.

- Les empruntes de Vrecky ont été prises lorsqu'il a été arrêté pour vol à main armée dans une bijouterie de Los Angeles, il y 2 ans. J'ai mis longtemps à retrouver ce rapport, l'enquête a été faite par le LAPD et ils ne sont pas très coopératifs. Surtout que le seul témoin a refusé de témoigner au tribunal et que le coupable n'a pas pu être inculpé, en l'occurrence notre inspecteur. Or, ce témoin est justement notre victime. Quelle coïncidence.

- Je ne crois pas aux coïncidences. Vous me l'amenez ici demain. Rentrez tous chez vous, vous êtes fatigués.

- Euh Gibbs, j'aimerais vous parlez d'abord, déclara Tony. »

OooO

Il regroupa l'équipe, y compris Abby, Ducky et Palmer derrière l'escalier. Il se mit face à eux et fuyant leurs regards curieux, il annonça :

«Déjà, si je vous dis ça, c'est parce que j'ai été forcé et menacé. Ensuite, ça fait environ deux mois que je vois quelqu'un et …

Abby se jeta sur lui et le serra dans ses bras en sautillant et en le félicitant.

- Euh, merci, mais euh, tu m'étouffes là, toussa-t-il en la repoussant gentiment. Enfin bref, elle aimerait beaucoup vous rencontrez…Elle vous invite à dîner ce week-end, termina-t-il comme si ces mots lui arrachaient la gorge.

- Oh mais avec joie, répondit Ducky.

- Haha, c'était ça qui te terrifiait ? Toi dans une relation sérieuse, je ne louperai ça pour rien au monde, s'exclama Tim, railleur.

- Tony, c'est génial ! Vous vous êtes rencontrés comment ? C'est très sérieux entre vous ? Elle s'appelle comment ? Tu peux compter sur moi, je veux a-bso-lu-ment la rencontrer ! Sautillait Abby.

- Eh bien oui, je serai là, dit Palmer en souriant.

Tony leur expliqua rapidement comment se rendre à la maison de son amie, l'heure à laquelle venir, etc, avant d'interroger son patron du regard. Gibbs l'observa un instant, puis inclina la tête un sourire aux lèvres et partit. Ducky et Palmer l'imitèrent, en subissant les exclamations d'Abby qui les accompagnait.

Finalement, il ne resta que Ziva. Ils se fixèrent des yeux quelques instants, chacun comprenant que l'autre avait compris la même chose, puis l'Israélienne détourna le regard et s'éloigna vers l'ascenseur sans rien dire.