Note de l'auteure : Hello! Ressortez les mouchoirs, Samyye33 est dans la place avec ses Dramas qui vont vous faire pleurer. Cette mini-fic est un défi d'une de mes amies ; Soso! (J'espère que tu vas aimer Sweetheart) C'est la première fois que j'écris avec les personnages de Tonks&Remus… Désolé si ce n'est pas super ! Bonne Lecture!
Update du 31/01/18: RIP
Disclamer : Si cela serait à moi, je serais en train de me baigner dans une piscine remplit de Jello en sirotant un Pina colada avec les acteurs d'Harry Potter et mes amies.
Sacrifices
OCTOBRE 1997
Ce soir, Remus revenait de sa mission pour l'Ordre. Ça allait faire deux semaines qu'elle ne l'avait pas vue, qu'elle ne l'avait embrassé, qu'elle ne l'avait pas serré dans ses bras. Pourtant, Nymphadora Tonks, sa petite amie depuis bientôt huit mois, redoutait ce moment. Non pas qu'elle ne l'aimait plus, au contraire, son amour pour Remus n'avait d'égal que l'infinité de l'Univers, mais ce soir, elle avait quelque chose à lui annoncer. Quelque chose qui n'allait sûrement pas lui plaire. Quelque chose qui allait les détruire.
Ça faisait deux semaines qu'elle l'avait appris. Un jour après son départ en réalité.
Les premiers jours suivant la nouvelle, elle avait été euphorique, heureuse à en mourir, et mille fois plus maladroite que jamais, n'ayant qu'un désir en tête : que Remus rentre pour pouvoir lui annoncer. Elle refusait obstinément de le lui dire dans une lettre.
Puis, les jours avaient passé doute s'était installé sinueusement en elle. La réalité l'avait rattrapé. Elle connaissait Remus. Très bien même. Trop bien.
Elle savait éperdument que cette nouvelle pourrait - non, allait – détruire leur couple. Ce même couple pour lequel elle s'était tant battue, déterminée à s'offrir corps et âme à cet homme qui se disait trop vieux, trop dangereux et trop pauvre pour elle. Ce couple qui n'existait que depuis huit mois.
Mais, par Merlin, comme elle l'aimait. Elle aimait Remus à en mourir. Nymphadora ne pouvait s'imaginer sans ce furieux torrent d'amour qui faisait rage à l'intérieur d'elle envers l'homme qui faisait tant battre son coeur.
Elle savait précisément comment il allait réagir. Malgré qu'il soit un homme bon, compréhensible et doux, il était aussi un être dévoré par la peur et par sa lycanthropie. Comme si la scène s'était déjà déroulée, Tonks savait que trop bien quelle allait être sa réaction.
Il allait vouloir qu'elle tue ce monstre – car, elle était certaine que c'est ainsi qu'il allait surnommer l'enfant qui vivait en elle depuis déjà deux mois sans qu'elle ne le sache.
Elle savait qu'il allait avoir peur que l'enfant soit comme lui, un lycanthrope. Elle le connaissait si bien. Jamais Remus n'allait vouloir risquer que leur enfant souffre autant que lui - surtout par sa faute.
Mais pour elle, il n'était pas question de se séparer de cette parcelle d'espoir que lui offrait la vie en ces temps sombres.
Elle savait que ça allait être difficile. La guerre noircisait un peu plus chaque jour leurs existences. La menace du danger se faisait de plus en plus importante. Ce n'était pas un monde idéal pour commencer une famille - même si l'idée de fonder une famille avec son grand amour la rendait tant rêveuse et euphorique.
Il était certain qu'il allait affirmer qu'elle était trop jeune pour se stabiliser ainsi avec lui, qui était beaucoup plus vieux qu'elle. Elle n'avait que vingt-trois ans, et lui, trente six.
Il allait lui dire qu'elle avait la vie devant elle, de nombreuses expériences à vivre, qui allaient inévitablement être mises de côté si elle devenait mère. Elle n'était elle-même que sortie de l'adolescence. Avoir un enfant, c'était beaucoup de responsabilités.
Pourtant, Nymphadora était déterminée à garder sa petite lueur d'espoir, même si ça impliquait de renoncer à sa relation avec Remus. Au fond d'elle, elle était terrifiée de ce si grand changement dans sa vie. Cependant, elle l'était encore plus de se retrouver face à lui et d'entendre ces mots qu'elle redoutait.
Les mains tremblantes, elle essuya les larmes qui russellaient en silence sur ses joues. Ses hormones jouaient déjà au yoyo avec ses émotions, augmentant son mal-être.
Elle savait qu'il allait fuir. Il allait la quitter prétextant être trop dangereux, pas assez bon pour elle et l'enfant. Elle n'allait rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Elle le savait. C'est pour cela qu'elle s'en allait.
Sans un mot, sans une explication, elle allait disparaître. Elle n'avait pas la force de le voir. Nymphadora ne pouvait pas le lui dire, ça allait la briser de voir la déception et le dégoût dans ses yeux.
Elle allait partir, aussi vite qu'elle était arrivée dans sa vie. Il allait l'oublier un jour, même si elle n'allait jamais en être capable.
De toute façon, il allait la quitter. Peu importe lequel des deux qui partaient, ça n'allait rien changer.
Le coeur serré, Nymphadora jeta un coup d'œil à la pièce dans laquelle elle se trouvait. C'était une chambre, leur chambre de leur petit appartement qu'ils avaient acheté ensemble quelques mois plus tôt.
Elle sentit son cœur se briser un peu plus lorsqu'elle ajouta, un peu contre sa volonté, l'un de ses nombreux t-shirts à imprimé moldus dans sa valise.
Deux de ses valises, déjà remplies à craquer, étaient posées à côté de la porte de la chambre, et la troisième prenait place sur le lit. Elle était presque pleine.
La vue de la chambre ainsi vidée de toutes ses affaires, de tous ses vêtements qui traînaient toujours sur le sol et de toutes ses babioles inutiles qui encombraient auparavant les étagères de la pièce, la fit éclater en sanglot une nouvelle fois.
Nymphadora prit place sur le lit, à côté de sa valise, la réalité la rattrapant de plein fouet. Elle allait partir bientôt, sans même avoir vu une dernière fois celui qui avait volé son coeur dès la première fois où elle avait posé les yeux sur lui.
Elle devait trouver la force de le quitter, de quitter leur appartement remplis de millions de précieux souvenirs. Elle avait si mal que la douleur l'engourdissait.
Jamais plus elle n'allait se réfuigier dans la chaleur des bras de Remus. Jamais plus elle allait passer ses doigts dans les cheveux châtains et en bataille de son amant. Jamais plus elle allait être réveillée par les baisers de celui pour qui elle s'était tant battue.
Elle avait besoin de tout son courage. Décidée à partir avant le retour de Remus, Nymphadora s'assura une dernière fois que ses valises étaient bien faites et qu'elle avait toutes ses choses. Soudainement désespérée de la gravité de sa fuite, elle décida, sur un coup de tête, d'ouvrir la commode de son petit-ami. Les larmes lui montèrent aux yeux lorsqu'elle prit délicatement l'un de ses pull. Elle le portait à son visage, laissant l'odeur du jeune homme calmer son coeur meurtri juste assez pour lui donner la force d'âme de mettre son plan à exécution.
Elle aperçut une petite boîte carré au fond de l'armoire lorsqu'elle vint pour refermer celle-ci. C'était un véritable supplice de réaliser tout ce qu'ils auraient pu être si elle n'avait pas été fixée sur son départ. Refermant vivement la commode, Nymphadora n'osa même pas confirmer ses soupçons vis-à-vis la boîte qui, elle le savait, aller longtemps la hanter.
Le pull en main, elle se rapprocha de sa valise, voulant amener avec elle un souvenir de tout ce qu'elle allait quitter. Elle était sur son départ. Dans quelques minutes, elle allait quitter leur appartement, et la vie de l'homme qu'elle aimait tant.
Elle n'eut même pas le temps d'ajouter le vêtement dans sa valise qu'elle perçut le son d'une clé qui entrait dans la serrure de la porte de l'entrée. Son cœur se serra dans sa poitrine. La vie mettait tant d'obstacles dans sa fuite lâche.
Il était arrivé. Elle savait qu'il l'attendait.
Habituellement, à chaque fois qu'il rentrait de mission, elle se précipitait vers lui. Dès qu'il franchissait la porte de leur appartement, elle se ruait vers lui pour l'embrasser à en perdre haleine. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, à cet instant, seule la pensée de son enfant innocent qui n'avait pas encore vu le jour, et qui ne le verrait jamais si elle restait, suffit à Nymphadora pour amasser le courage nécessaire pour partir devant cette si force tentation.
- « Mon amour, je suis rentré! », l'entendit-elle s'exclamer de l'entrée de leur appartement.
Le ton joyeux d'être enfin revenu de Remus suffit à la jeune femme pour savoir que la tâche allait être plus compliqué que prévu. Pourtant, elle ne pouvait pas rester. Elle était déjà assez brisée par sa décision. Elle n'avait pas besoin d'entendre les prétextes froids et durs qu'il allait lui énoncer avant de la quitter. Avec peine, Nymphadora voulait pourtant rester maître de ses choix et s'éviter la douleur de voir le dégoût sur le visage de son amant.
Nymphadora entendit la porte se refermer. Un silence flotta un instant dans l'appartement, Elle n'osait même plus respirer, immobile, ayant trop peur de craquer. Elle savait que Remus devait être surpris de ne pas la voir arriver hâtivement. Elle ne bougea pas.
- « Dora? » , appela Remus, une once d'inquiétude dans la voix .
La jeune femme était déjà au bord des larmes. Silencieusement. Son coeur, qu'elle tentait de protéger des mots blessants de son amant lorsqu'elle allait lui annoncer la nouvelle, se brisa pourtant à l'écoute de son surnom échappé des douces lèvres de Remus avec tant d'amour et de peur.
Tremblante de peur à l'idée de lui faire face, Nymphadora sortit de son immobilité. Elle déposa précipitamment le chandail qu'elle tenait toujours entre ses mains dans sa valise avant de la refermer
- « Nymphadora!», s'alarma-t-il, avec tellement d'affolement dans la voix que cela fit couler des larmes sur les joues de celle qui allait bientôt briser leur couple.
Elle n'eut même pas la force de corriger Remus sur le fait qu'il avait utilisé son prénom complet, qu'elle haïssait. Au point où elle en était, elle s'en foutait. Elle était épuisée, vidée, de la situation qui la torturait.
Elle entendit les clés de son amant tomber au sol dans un tintement métallique qui fit ombre un instant au silence qui régnait dans le petit appartement. Elle entendit ses pas, lourds, rapides, inquiets, qui vinrent en sa direction. La porte derrière elle s'ouvrit. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de l'homme qu'elle allait bientôt quitter.
Ayant cru l'avoir perdu, Remus passa ses bras autour du corps frêle de sa belle Nymphadora dont il était fou amoureux. Il ferma les yeux, laissant le parfum à la fois délicat et sauvage de la jeune femme calmer son anxiété. Pendant un instant, il avait cru que...
Il se pencha avant de prendre en coupe le visage en forme de cœur de sa douce, plongeant ses yeux dans les siens. Sa mission avait été si longue et difficile. Il avait rêvé de leurs retrouvailles dès le moment où il l'avait quitté.
Il remarqua alors les larmes qui roulaient sur les joues de celle qu'il aimait.
- « Dora... qu'est-ce-qui ne va pas? », s'enquérit Remus, visiblement inquiet.
Malmenée par ses hormones, d'autres larmes coulèrent sur les joues de la jeune femme. Elle sentit son cœur se serrer violemment.
Plus jamais il n'allait lui donner de petits surnoms qui lui amenait des papillons au ventre. Une peur panique se mit à croître en elle. Elle devait fuir le plus vite possible avant que ça devienne impossible.
Elle suivit des yeux le regard de son amant qui se posa sur ses valises alors qu'elle refusait de parler, la tête basse, sanglotant en silence. Remus se figea littéralement, apeuré. L'incompréhension totale s'afficha sur son visage.
Elle n'avait pas le droit de lui faire ça! Pas après l'avoir tant rassuré sur le fait qu'elle l'aimait et qu'elle ne le quittera jamais. Pas après l'avoir convaincu qu'il valait la peine d'être aimer. Une partie de lui refusait d'accepter ce qui semblait être en train de se passer.
Tonks aperçut l'effroi qui s'était emparé de Remus à la simple vue de leur chambre vide de toutes ses affaires à elle. Elle s'était tant battue pour leur couple. Aujourd'hui, c'était elle qui allait le détruire.
- « Je sais que…tu vas partir Rem'. Alors…c'est moi qui part.», lui annonça-t-elle, la voix entrecoupée par des sanglots, le cœur de plus en plus douloureux à chaque pulsation, en se défaisant de l'emprise de son amant.
Un froid la glaça jusqu'aux os dès que les bras de Remus retombèrent aux côtés de son corps. Le loup-garou la fixait, ébranlé par la révélation. Une douleur immense se répandit dans tout son être. Tout ce qu'elle lui avait dit durant les derniers mois n'étaient-ils que des mensonges?
- « Non…», lâcha-t-il, horrifié, en un murmure à peine inaudible.
Les larmes coulant toujours sur son beau visage, Nymphadora prit en main ses usant de tout ses efforts pour ne pas se retourner, elle se dirigea vers la cheminée dans la petite pièce qui leur servait de salon. Elle devait partir maintenant. Si elle restait quelques secondes de plus, elle n'allait plus pouvoir partir. Elle le savait.
Il fallait qu'elle en profite pendant que Remus était détruit, pendant qu'il était dans ses pensées en train de se convaincre lui-même que ce n'était pas la vérité, qu'elle ne le quittait pas pour vrai. C'était égoïste, mais son coeur était déjà assez brisé.
Alors qu'elle allait passer la porte de la chambre, Remus lui attrapa soudainement le poignet, définitivement sorti de ses pensées. Il ne savait pas pourquoi elle partait mais il en vint à penser que, peu importe la raison qui la poussait à partir, il allait lui en donner une meilleur pour rester. Il ne pouvait pas la laisser sortir ainsi de sa vie.
- « Pourquoi?... Donne-moi une raison. Dis-moi pourquoi je serai parti! Dis-moi pourquoi tu pars! », l'implora-t-il, bien déterminé à faire rester la seule femme qu'il n'avait jamais aimée.
Nymphadora n'osa pas croiser son regard, honteuse et annéantie. Elle devait partir. Maintenant.
Ses sanglots répondirent pour elle. Même si elle l'avait voulu, ses pensées étaient trop embrouillées et sa douleur, trop intense, pour oser l'esquisse d'une réponse. Les joues humides de larmes, elle tenta de dégager la poigne du jeune homme sur son poignet. Ne la laissant pas lui glisser des mains si facilement et disparaître à jamais, Remus passa tendrement ses doigts sous le menton de la métamorphomage et lui releva la tête. Il planta son regard blessé et franc dans celui de sa belle.
- « Dis-le-moi mon amour. Je t'aime Dora. Tu peux tout me dire. Je comprendrai. Je te pardonnerai. », ajouta-t-il, d'une voix qui se voulait calme et réfléchi.
Il semblait si prêt à tout accepter dans le simple but de ne pas perdre l'amour de sa vie que la jeune femme sentit ses défenses fondrent.
- «Je…», commença-t-elle, anxieuse, son cœur menaçant de défoncer sa poitrine tellement il battait fort.
Remus eut un petit sourire forcé comme pour encourager sa belle. Son cœur à lui aussi battait comme un fou. Il était réellement prêt à tout lui pardonner si ce n'était que pour la faire rester.
Confuse et appeurée, Nymphadora ne savait plus quoi faire. Remus méritait-il au moins d'être mis au courant de sa condition? Avait-elle la force d'encaisser sa réaction?
Elle plongea son regard dans les yeux du loup, s'attardant sur chaque détail de son visage, comme pour le graver dans sa mémoire. Les fines cicatrices sur ce visage qu'elle aimait tant la ramèrent à la réalité, lui rappelant le premier argument qu'allait lui rétorquer le jeune homme dès que son secret allait franchir ses lèvres.
- « Je suis désolé.», trancha Nymphadora, en soutenant le regard de celui qu'elle aimait.
Remus resta en état de choc. Elle en profita pour se défaire de l'emprise du loup, faisant régner violence dans son coeur. Elle prit rapidement ses valises et se dirigea vers la cheminée. La tête basse, le coeur en miette, elle n'osa pas se retourner pour faire face une dernière fois à celui qu'elle aimait tant.
Le silence de l'appartement était pesant, l'accompagnant à chacun de ses pas. Remus ne la lâchait pas des yeux, incapable de formuler un seul mot, de faire un seul geste. Ce grand pourquoi sans réponse flottait dans l'air. Elle partait. Elle partait avec tout son bonheur, sa joie, son coeur. Elle emportait avec elle toute chaleur, tout espoir. Il sembla au jeune homme qu'elle partait avec tout semblant d'humanité qu'il possédait. Il se sentait si profondément blessé que son esprit ne pouvait même pas comprendre la situation. Il aurait aimer pleurer, crier, la supplier de rester, mais il ne le lui restait plus que le vide. Leur histoire était terminée, comme ça, sans explications, brusquement, froidement, comme une corde qu'on coupe et qui brise.
- « Je t'aime.», finit-il sincèrement par le lui rapeller, dans l'espoir vain de la ramener vers lui.
Nymphadora cessa sa marche. Elle ne se retourna pas. Remus retint son souffle, une once d'espoir montant peu à peu en lui. Il allait lui faire entendre raison, il en était certain. Il fit quelques pas vers elle, doucement, comme on s'approche d'un animal blessé pour ne pas le faire fuir. Ses efforts furent réduits à néant, inutiles.
Une seconde, elle était devant la cheminée, faisant dos au loup, puis celle d'après, elle n'y était plus. Elle disparut dans un nuage de fumée et de flamme, noyant dans son départ les derniers mots désespérés de son amant.
Blablabla de l'auteure : Est-ce assez Dramatique? Une suite viendra éventuellement...
Xox Sam
