Titre : Souvenirs
Rating : T (à cause du dernier chapitre)
Couples : Pour ne pas changer Athrun et Cagalli, avec en arrière plan un peu de Kira/Lacus
Genre : Romance principalement
Résume : Une succession de cinq petites histoires qui se passent pendant l'entre deux guerre et qui retracent l'évolution de leur couple.
Disclaimers : Aucun des personnages de Gundam Seed ne m'appartient.
Quelques petits trucs avant de commencer :
Les dates sont là pour ancrer l'histoire dans la chronologie, dont je me suis beaucoup servi (y'en a une pas mal sur Gundam France, très complète
pour Seed et un peu moins pour Destiny mais c'est déjà pas mal^^)
Ceci est annexe à Fidélité, elle vous permettra de comprendre certain détails que j'ai glissé dedans. Mais bon sa lecture n'est pas indispensable pour comprendre ma fiction principal.
Tous ces souvenirs sont une interprétation personnelle de l'animé, j'ai essayé d'être réaliste en ce qui concerne l'évolution de leur couple en me basant sur mon expérience personnelle. Je serais vraiment ravie de discutez avec vous si quelque chose vous choque ou vous intrigue. Donc si vous avez des remarques, des idées à proposer, des critiques à faire n'hésitez pas j'y répondrais avec plaisir.
Sur ce je vous mets les deux premiers qui sont à la fois indépendants et liés ^^
Bonne lecture et Joyeuses Pâques avec un jour de retard.
27 Septembre CE 71
La guerre était finie depuis quelques heures et notre vaisseau se dirigeait à présent vers ORB. Kira était retourné auprès de Lacus sur l'Eternal tandis qu'Athrun m'avait accompagné sur le Kusanagi pour que j'y règle les derniers détails de notre retour.
Je me trouvais dans le poste de commandement, près de Ledonir qui m'avait exposé la situation dans laquelle nous nous trouvions : un gouvernement provisoire avait été mis en place dans notre pays après notre départ de la base d'Onogoro.
Nous étions à présent en communication avec les derniers émirs survivants du gouvernement de mon père, qui souhaitaient que je prenne sa succession. Je leur demandai de me laisser le temps d'y réfléchir : je ne me sentais pas prête à prendre un tel rôle. J'avais besoin de me préparer encore un peu avant de prendre la tête d'un pays tout entier. Mon père m'avait appris la plupart de ce qu'il fallait savoir mais il me manquait encore quelques bases.
La transmission prit fin et Ledonir m'expliqua qu'un gouvernement de transition allait de toute façon se mettre en place en attendant ma réponse et que je pouvais prendre le temps d'en discuter avec mes proches avant de prendre une décision.
Je quittai rapidement le pont en le remerciant de sa compréhension car je m'inquiétais pour Athrun : je ne l'avais pas vu depuis qu'il m'avait accompagné ici et après les récents événements je ne voulais pas le laisser seul. Je savais à quel point il était dur de perdre son père juste sous ses yeux. Il allait avoir besoin de soutien, et je voulais être celle qui le lui apporterait. En effet, depuis qu'il m'avait avoué ses sentiments, je voulais me rapprocher encore plus de lui, je voulais être là pour lui comme il l'avait été lorsque je n'avais plus su comment me comporter avec Kira. Je voulais passer plus de temps avec lui, apprendre à le connaître lui, juste Athrun. En fait je voulais tout simplement l'aimer et essayer de construire quelque chose avec lui. Il m'avait d'ailleurs fallu du temps pour le comprendre mais maintenant que je m'en étais rendue compte, je me sentais heureuse et étrange à la fois. Ce sentiment était nouveau pour moi, mais il était très agréable comme si j'avais soudain découvert une nouvelle raison de vivre.
Tout en réfléchissant à ce qu'il s'était passé entre nous depuis que je l'avais rencontré, j'arpentais le vaisseau à sa recherche. J'étais d'abord passé dans sa cabine, aucune trace de lui, puis je m'étais rendue dans le hangar où je ne l'avais pas trouvé non plus. Où pouvait-il bien être ? Je continuai donc ma recherche et à présent je me dirigeais vers le petit poste d'observation où nous nous étions tous les quatre souvent retrouvés entre les combats. Repenser aux derniers jours me faisait sourire. Dire que je n'avais pas compris au départ les sentiments que j'éprouvais à son égard. Il fallait vraiment être stupide pour ne pas se rendre compte que m'inquiéter sans cesse pour lui ou rougir dès que nos regards se croisaient n'était autre que la preuve de l'amour que j'éprouvais pour lui.
Comme une idiote j'avais cru qu'il m'intimidait, alors que je n'avais jamais été timide de ma vie. Je m'étais pourtant surprise plusieurs fois à l'observer discrètement en me disant qu'il était vraiment séduisant. Ses cheveux bleu-nuit mi-longs encadrant un visage aux traits fins. Ses magnifiques yeux émeraude dont je n'arrivai pas à détacher mon regard. Sa silhouette mince mise en valeur par les vêtements, toujours assez prés du corps, qu'il portait et qui soulignaient la forme de ses jambes, de ses mollets et de ses fesses. Ses bras fins et musclés à la fois ainsi que son torse athlétique me donnaient l'impression que s'il me serrait dans ses bras je ne pouvais que m'y sentir en sécurité.
J'arrivai enfin au poste d'observation et entrai. Il était là, accolé au mur et regardait l'espace d'un air absent. Cette vision me rappela l'instant où il m'avait avoué ses sentiments. C'était à ce moment là que je lui avais annoncé que je sortais moi aussi et qu'il m'avait retenue pour tenter de me convaincre de ne pas sortir. J'avais dû user de persuasion pour lui faire comprendre que je ne pouvais pas rester là à ne rien faire alors qu'ils risquaient tous deux leur vie. J'avais croisé son regard et j'y avais décelé de la peur, puis il m'avait serré dans ses bras en me murmurant qu'il était heureux de m'avoir rencontrée. J'avais été surprise par son geste mais je ne l'avais pas repoussé car comme je l'avais imaginé, je m'étais sentie bien dans ses bras. Nous nous étions ensuite séparés et mon regard avait de nouveau croisé le sien, mais cette fois-ci il n'y avait pas de peur, juste de la tendresse et de l'amour. Il m'avait embrassée et je lui avais répondu car c'était à ce moment là que j'avais pris conscience des sentiments que j'éprouvais pour lui : ce n'était pas de l'admiration que j'avais pour lui, mais de l'amour. J'en avais été encore plus persuadée au moment où il m'avait empêché de le suivre et qu'il m'avait dit qu'il allait s'autodétruire avec son unité. J'avais eu l'impression que je pouvais perdre quelqu'un de très important pour moi et n'avait pas pu m'y résoudre. J'avais préféré le suivre et risquer ma vie plutôt que de le laisser me quitter.
Oui je l'aimais, j'en étais certaine à présent, et le voir là, culpabilisant de n'avoir pu sauver son père, me rendait malheureuse. Je m'approchai lentement de lui et posai ma tête contre son dos. Comme il ne bougeait pas, je passai tendrement mes bras autour de sa taille. Je le sentis placer sa main par-dessus la mienne et l'appuyer doucement contre son ventre. Je fermai les yeux, heureuse qu'il ne m'ait pas repoussée, et restai contre lui. Plusieurs minutes passèrent puis il se retourna pour me serrer contre lui. Je lui rendis son étreinte et collai ma joue contre son épaule. Il plongea sa tête dans le creux de mon cou et inspira profondément comme pour s'enivrer de mon odeur. Je le laissai faire, intriguée par son geste. Je n'avais jamais imaginé que deux amoureux pouvaient apprécier non seulement le contact mais aussi l'odeur de l'autre.
Son souffle chaud caressait ma nuque et sa peau réchauffait la mienne. Nos deux corps étaient collés l'un contre l'autre. Je pouvais sentir sa poitrine se soulever régulièrement et ses bras autour de moi me donnaient un sentiment de sécurité. Je me sentais bien ainsi contre lui. Il me murmura :
« Merci Cagalli. »
Il releva la tête et je fis de même. Nos regards se croisèrent et nous nous mîmes à sourire en même temps. Cependant je voyais dans son regard qu'il était encore triste et je le comprenais tout à fait. Il lui faudrait du temps avant d'accepter ce que son père avait fait et d'avancer. Je lui attrapai la main et nous sortîmes de la pièce pour rejoindre Ledonir.
Le lendemain, tôt dans la matinée, nous atterrîmes enfin dans une base militaire temporaire d'ORB où nous attendaient les derniers émirs de mon père. Lorsque nous descendîmes du vaisseau, les émirs vinrent à notre rencontre et nous félicitèrent Lacus et moi-même pour notre stratégie et notre commandement durant les récentes batailles. Kira et Athrun, discrets, avaient préféré rester en retrait derrière nous.
Une fois tous les membres des équipages des trois vaisseaux descendus, les émirs leur demandèrent quelques minutes d'attention pour les remercier, eux aussi, des risques encourus pendant les batailles. Après quoi les soldats d'ORB retournèrent dans leurs quartiers tandis que les soldats de ZAFT qui avaient accompagné Lacus retournèrent à bord de l'Eternal en attendant de décider ce qu'ils feraient. Les émirs nous quittèrent rapidement, débordés par la masse de travail qui suivait la fin de la guerre et le changement d'économie.
Nous nous retrouvâmes donc tous les quatre et je les invitai à venir déjeuner chez moi, au manoir où Myrna devait être morte d'inquiétude. Les émirs avaient mis à ma disposition une voiture, qui s'arrêta prés de nous quelques minutes après leur départ. Un chauffeur en sortit, vint à ma rencontre et me demanda où il devait me conduire. Je lui répondis de nous ramener tous les quatre chez moi.
L'heure de trajet s'écoula tranquillement : Kira et Lacus discutaient avec moi tandis qu'Athrun regardait songeur le paysage défiler. Nous essayâmes à plusieurs reprises de le sortir de son silence mais il nous répondait toujours laconiquement avant de replonger dans son mutisme. Il semblait encore plus taciturne que d'habitude et cela m'inquiétais. Peut-être pensait-il encore à son père.
Nous arrivâmes au manoir et je vis Myrna accourir dans ma direction. Elle me serra contre elle en me souhaitant la bienvenue. Elle s'écarta, surprise lorsqu'elle remarqua Lacus, Kira et Athrun derrière moi. Je les lui présentai et lui demandai s'ils pouvaient rester manger avec nous. Elle les salua chaleureusement puis rouspéta en me disant qu'elle n'avait rien eu le temps de préparer. Tout le monde se mit à rire et je vis même un petit sourire se former sur les lèvres d'Athrun. Elle nous fit entrer et nous proposa de grignoter dans le salon en attendant qu'elle prépare le repas.
Nous nous installâmes donc sur les fauteuils du salon. Je m'installai à côté d'Athrun et Kira à côté de Lacus. Nous commençâmes à discuter de ce que chacun allait faire après. Mon frère m'annonça qu'il souhaitait retrouver ses parents adoptifs afin de me présenter à eux. Lacus, de son côté, souhaitait retrouver le révérend Malchio qu'il l'avait toujours soutenue durant la guerre. Elle m'expliqua aussi que pour l'instant elle était considérée comme une traitresse par Plant et qu'elle ne pouvait pas, pour le moment, s'y rendre. Athrun ne nous répondit pas tout de suite et finit par annoncer d'une voix faible, après quelques secondes de silence, qu'il n'avait nulle part où aller, étant aussi considéré comme un traitre par sa patrie.
Personne ne savait quoi répondre, et savoir qu'ils ne pouvaient ni l'un, ni l'autre retourner chez eux m'attristai. J'avais été heureuse de pouvoir rentrer chez moi et retrouver les personnes auxquelles je tenais. Alors qu'eux n'avaient plus personne qui les attendait. Une idée me vint subitement à l'esprit : puisqu'ils n'avaient nulle part où aller et que je disposai d'un gigantesque manoir vide, ils pouvaient rester ici jusqu'à ce qu'ils retrouvent un foyer. Ainsi j'allais pouvoir passer du temps avec eux et par la même occasion m'occuper d'Athrun. Je leur proposai l'idée : Lacus se leva et me serra dans ses bras en remerciant tandis qu'Athrun, quant à lui, m'offrit un sourire radieux, que je n'avais encore jamais vu sur son visage.
