Avertissement : les personnages sortent de l'imagination de Tite Kubo mais cette histoire de la mienne !
Couple : Isshin Kurosaki x Izuru Kira
Précision : cette fiction est une suite de 'Je ne suis pas gay', qui est une suite de 'L'expérience d'amour', qui elle-même est une suite de 'Mon homme à moi'. Si vous prenez en cours, vous risquez de ne rien comprendre.
Désolée pour le retard ! Cette pause n'était pas volontaire. C'est juste que je souhaitais avoir écrit la totalité des deux chapitres avant de publier. Et comme finalement, j'ai écrit cinq chapitres, ça a pris plus de temps que prévu. J'espère que vous aimerez mon délire.
Réponses (avec beaucoup de retard) aux reviews anonymes de 'Je ne suis pas gay !'
Anemone33 : de lire que je te gâte, j'ai l'impression d'être le père Noël, ou plutôt la mère Noël ! Et je suis d'accord avec toi. Après avoir bossé toute la journée, c'est toujours un plaisir de découvrir une fiction qui nous plaît. La suite, la voilà et j'espère qu'elle te plaira.
Leti : t'avais deviné juste. C'est Isshin qui trinque cette fois. Enfin, ce sera plutôt Kira en l'occurrence ! Merci pour tes encouragements.
Kacisasaa : oh lala, une review comme je les aime. Je n'ai eu aucun mal à t'imaginer devant moi en train de m'expliquer avec tes grands gestes et des étoiles plein les yeux ! Pour en revenir à ma grande saga, c'est le tour du beauuu Izuru Kira. Shirosaki ? Pourquoi pas, mais pas avec Ichigo, ni avec Grimmjow, c'est certain. Faut juste que je trouve avec qui il n'a jamais été mis.
Sunny : merci pour le compliment. Et voici une suite, en espérant que le couple te convienne.
Sverine : Isshin ne sera bientôt plus seul. Il ne te fera donc plus de peine !
Taki-sama : alors comme ça tu te 'régales' avec mes histoires. J'espère donc que cette suite satisfera la gourmande que tu es.
Ville de Karakura, magasin d'Urahara
Plusieurs personnes sont assises autour d'une petite table, apparemment en train de boire du thé. Quoique, parmi ces personnes, figure Grimmjow Jaggerjack, ex-espada, ex-participant aux réunions d'Aizen et ex-buveur de thé pendant ces fameuses réunions. Verdict : ça ne peut pas être du thé.
- « L'est gouteux c'saké ! »
- « Oui, n'est-ce pas ? C'est un cadeau de Kyoraku. »
- « Shunsui t'a offert de son fameux saké ? Et pourquoi pas moi ? Je suis aussi son ami ! »
- « Je n'en sais rien, Isshin. Faudra lui demander la prochaine fois que tu le verras. »
- « C'est pas juste ! »
A côté du brun, Ryuken Ishida semble agacé par la tournure de la conversation. Il a l'habitude que ça parte dans tous les sens avec Isshin, mais ce soir, il est fatigué de sa journée et nullement intéressé par le sujet de cette petite réunion. A savoir fomenter un plan pour aider Isshin à se rapprocher, voire conclure, avec le lieutenant Kira, un shinigami blond et plutôt terne. Ryuken sait bien qu'après l'aide que lui a apporté son ami, il peut difficilement s'y soustraire.
- « De quoi tu t'plains à la fin ? T'es en train de le boire, non ? »
- « Kensei, je me demande juste pourquoi Kisuke et pas moi ? »
- « On s'en fout ! On peut maintenant entrer dans le vif du sujet ? », s'énerve finalement Ishida père.
- « Je suis d'accord avec Ishida-san », intervient Urahara.
- « Evidemment, c'est à toi qu'on a offert le saké ! »
- « Z'êtes pire qu'un gamin ! Ça m'étonne vraiment qu'vous puissiez avoir un fils comme Ichigo. »
- « Oui, Grimmjow. Encore un grand mystère dont nous ne trouverons jamais la réponse. »
- « Je ne vois pas pourquoi tu es jaloux, Ryuken. Toi aussi, tu as un fils sensationnel. »
- « C'est vrai, bébé il est sensass ! »
- « Ecoutez, je n'ai pas toute la nuit. Je dois rentrer à la Soul Society. J'ai une division à commander. »
- « Oui, et moi j'ai eu une journée harassante. Si l'on pouvait activer, ça m'arrangerait. »
- « Ouais, d'accord avec beau-papa. Bébé m'attend à la maison. » Voyant tous les regards bifurquer vers lui, Grimmjow croit bon d'ajouter : « Y peut pas s'endormir sans sa dose de sexe. »
Ryuken préfère ne pas relever la dernière remarque de son 'beau-fils' sinon, c'est sûr qu'ils vont y passer la nuit.
- « Bien, bien. Puisqu'Uryuu est en manque, nous allons écourter la réunion. Je pense qu'une possibilité d'attaque pour Isshin serait la prochaine fête des cerisiers en fleurs. Tout le gratin de Soul Society y assiste, ce serait idéal. »
- « La fête des cerisiers en fleurs ? Rassurez-moi, vous n'organisez pas de fêtes à chaque fois qu'un arbre fleurit ? »
- « C'est la fête du Printemps, Ishida-san. Et ça n'est pas pire que Noël ou Pâques ! », répond Kensei, un peu vexé par l'ironie du Quincy.
- « Si vous le dites. Bon, et elle a lieu quand cette fête des cerisiers en fleurs ? »
- « Elle commence samedi prochain et dure trois jours. »
- « Comme ça, ça te laisse plusieurs tentatives, Isshin », précise Urahara.
- « Ouais, faudra au moins ça, » renchérit Grimmjow avec un ricanement.
- « Qu'est-ce que vous voulez dire tous les deux ? »
- « RIEN ! Il ne veut rien dire, Isshin. Bien. Donc nous nous retrouvons là-bas, n'est-ce pas ? » Ayant obtenu sa réponse via un hochement de tête d'Urahara et de Kensei, Ryuken se lève pour prendre congé. « Bonsoir tout le monde. Allons-y Grimmjow. »
Une fois sortis, les deux hommes montent dans la voiture du Quincy. Ils restent silencieux un moment, jusqu'à ce que Grimmjow pose la question qui lui brûle les lèvres, pile quand ils arrivent à destination.
- « Vous croyez que c'guignol va réussir à choper l'blondinet ? »
- « Dois-je vraiment répondre à cette question ? »
- « Bah ouais, sinon j'l'aurais pas posée ! »
- « C'était une question purement rhétorique, Grimmjow. »
- « Non, c'était pas rhéto… j'sais pas quoi. C'était une question pour avoir vot'avis. »
- « Je parlais de la mienne, Grimmjow. »
- « De la vôtre quoi ? »
Ryuken pousse un énorme soupir. « Laisse tomber, Grimmjow. Pour répondre à ta question, je crois qu'on peut s'attendre à tout avec Isshin. Y compris à ce qu'il réussisse à le choper, comme tu dis ! »
Soul Society, 3ème division, le lendemain
Kira est loin de se douter de ce qui se trame dans son dos. Particulièrement de bonne humeur, il se rend d'un pas décidé vers sa division. Entrant dans son bureau, il pose son zanpakuto et entreprend de préparer du thé pour lui et son capitaine. Pendant que l'eau chauffe, il ouvre la fenêtre donnant sur la cour intérieure et respire une grande goulée d'air frais, un grand sourire placardé sur le visage. La journée est belle, autant en profiter.
Le petit bruit de l'eau qui frémit le sort de ses songes. Il s'emploie alors à infuser quelques instants le thé, puis le verse dans deux tasses dont il se saisit avant de se diriger vers la porte du bureau de son supérieur.
- « Bonjour capitaine. Je vous apporte du thé. »
Rose relève la tête du rapport qu'il lisait, et lui rend son salut : « Bonjour, Izuru. Merci. »
- « Je vous en prie. »
Les deux hommes boivent en silence. Le plus jeune arbore toujours ce petit air serein qui lui ressemble si peu. Le plus vieux l'observe discrètement, se demandant ce qui peut bien rendre son petit Izuru si heureux. Cela fait en effet quelques jours que Kira a quitté sa mine mélancolique pour rejoindre le clan des bienheureux. Et Rose est loin d'être le seul à s'interroger sur les causes d'un tel revirement. Hisagi et Rangiku, ses plus proches amis, ont aussi constaté qu'il est devenu presque joyeux, un comble pour un homme dont le nom a toujours été associé au mot 'tristesse'.
Rose continue son observation, recherchant dans sa mémoire à quel moment, et par conséquent, ce qui a pu provoquer le changement de comportement du jeune homme. Rapidement, il en conclut que cela date approximativement de cette fameuse soirée chez Zaraki. Fameuse d'une part, parce qu'ils ont tous célébré l'anniversaire d'Uryuu. D'autre part, parce que ce soir-là, Shinji et Stark ont officiellement affiché leur relation. D'ici à y voir une relation de cause à effet, Rose franchit allègrement le pas.
Il se souvient que lors de la fête d'anniversaire de Kyoraku, Kira était dépité de n'avoir pu passer du temps avec Hinamori, à cause de Shinji. Ce dernier était resté collé à elle toute la soirée pour, à l'époque, éviter l'ex-primera.
'Il doit penser avoir le champ libre. Peut-être même qu'il a conclu avec elle, ce qui expliquerait pourquoi il sourit comme ça depuis tout à l'heure. Ça ne serait pas une bonne nouvelle pour Isshin. Je dois en avoir le cœur net !'
- « Tu m'as l'air bien joyeux aujourd'hui, Izuru. »
- « Oui. Il fait très beau et l'air est doux. Vous ne trouvez pas capitaine ? »
- « Certes. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il fait beau, Izuru. En revanche, te voir aussi ravi n'est pas dans tes habitudes, alors je m'interrogeais. »
- « Oh, c'est juste que samedi prochain commence la fête des cerisiers en fleurs. Et aujourd'hui, je compte inviter le lieutenant Hinamori. Je la retrouve pour le déjeuner. »
'Bingo ! Bon, il ne me reste plus qu'à informer les autres.'
- « Ah maintenant que j'y pense, je dois voir Shinji pour une urgence. Peux-tu assurer la permanence, Izuru ? »
- « Bien sûr, capitaine. Vous pensez en avoir pour longtemps ? »
- « A vrai dire, je ne sais pas trop. Tu veux que je prévienne Hinamori. Tu pourrais la retrouver en fin d'après-midi, non ? »
'Et comme ça, ça me laisserait plus de temps !'
Un peu déçu, le jeune homme finit par accepter : « D'accord, capitaine. »
- « Bien, j'y vais tout de suite, comme ça je serai de retour plus tôt. A tout à l'heure, Izuru. »
5ème division, à un shunpo de là
C'est un peu essoufflé que Rose déboule dans le bureau de Shinji, le faisant sursauter. Son petit ami qui est avachi sur le petit sofa gris pour sa première sieste de la journée, n'a toutefois pas bougé d'un cil.
- « Salut Shinji ! »
- « Bon sang, Rose ! T'as un hollow aux fesses ou quoi ? »
- « Non, mais ça urge », répond avec beaucoup de sérieux le capitaine de la troisième division. « Tu viens avec moi à la neuvième. Faut qu'on voie Kensei le plus vite possible. »
- « Qu'est-ce qui se passe ? »
- « Tu viens Shinji et TOUT DE SUITE ! »
Cette fois, le brun a ouvert les yeux. Il est même déjà debout.
- « D'accord ! Je viens, je viens. » Shinji se tourne vers le sofa pour prévenir Stark. « Je dois … »
- « Je t'accompagne, mi amor. »
- « Dépêchez-vous, il faut qu'on y aille. », les presse Rose.
En peu de temps, ils parviennent devant le bureau d'Hisagi. Le jeune brun, un peu impressionné par cette délégation, se demande s'il n'a pas omis une réunion, lui qui connait toujours par cœur l'emploi du temps de sa division.
- « Bonjour Hisagi. »
- « Bonjour. Capitaine Hirako, capitaine Otoribashi, Stark, que puis-je faire pour vous ? »
- « On vient voir Kensei pour un truc urgent. Et me demande pas quoi, j'en sais rien ! », lui répond Shinji.
- « Bien, je vous conduis. »
Le jeune brun les précède jusqu'au bureau de son capitaine, dans lequel il pénètre après les quelques coups d'usage.
- « Capitaine, les … »
Coupant un peu grossièrement le vice-capitaine, Rose va jusqu'à le bousculer pour entrer à son tour avec ses deux camarades. « On doit parler, Kensei. »
L'argenté libère son lieutenant après l'avoir remercié, puis il se met à regarder chacun des occupants.
- « Me regarde pas comme ça ! Il m'a traîné ici sans rien m'dire », fait Shinji en pointant du doigt Rose.
- « Nous n'avons pas beaucoup de temps. » Les deux autres vizards sont pendus aux lèvres de leur ami, craignant le pire. « Kira a l'intention d'inviter Hinamori pour la fête des cerisiers en fleurs. »
La bouche ouverte, Shinji vient de passer en mode bug. Difficilement, son cerveau cherche à savoir :
1- s'il a bien compris ce qui vient d'être dit (des fois que ce serait codé !)
2- si son ami n'est pas devenu subitement cinglé
3- si ce n'est pas lui qui est devenu cinglé.
Il jette un coup d'œil à Kensei. A sa grande surprise, il arbore l'air de quelqu'un en train de réfléchir intensément à un problème. Même topo du côté de Stark, qui hoche très lentement la tête, signe que lui aussi a capté de quoi il s'agit.
- « C'est fâcheux », finit par lâcher Mugurama.
- « Voilà pourquoi, je me suis précipité ici. Kira et Hinamori devaient se rejoindre pour le déjeuner. J'ai donc utilisé un subterfuge pour qu'ils ne se voient qu'en fin de journée. »
- « Belle initiative, Rose-san. »
- « Ouais, bien joué. Ça nous laisse plus de temps. »
Passant de l'un à l'autre, Shinji est toujours complètement à l'ouest. « STOP ! »
- « Un problème, mi amor ? »
- « Ouais, tu amor a un problème, et de taille. Putain est-ce que l'un d'entre vous pourrait m'éclairer car JE PIGE QUE DALLE ! En quoi le fait que ton lieutenant veuille sortir avec ma lieutenante est un problème ? »
- « Tu ne te souviens pas qu'Isshin Kurosaki est intéressé par Kira ? »
- « Attendez, vous plaisantez là ? » Il les regarde tout à tour. Eh non, ils ne plaisantent pas. « Au prétexte débile qu'Isshin a émis l'idée d'coucher avec Kira, vous voulez l'empêcher de sortir avec Hinamori ? Putain, vous êtes à la masse ! Kira est attiré par une femme, bon sang ! »
- « C'est aussi ce que tu disais avant. Et aujourd'hui tu es heureux avec Stark. »
Stark s'approche de son blond. Il lui prend la main, la retourne et dépose un baiser sur l'intérieur du poignet, l'une des zones sensibles de Shinji. « Kensei a raison, mi amor. »
- « Ça rien à voir ! J'étais pas attiré par une femme en particulier, alors que Kira a l'air d'être amoureux de Momo. Et vous le savez très bien ! », lance-t-il avec un doigt accusateur dans leur direction. « En plus, Isshin a dû passer à autre chose depuis. »
- « Non, je l'ai rencontré hier soir chez Urahara à ce sujet. »
- « Pitié, me dites pas que c'barjot de Kisuke est dans l'coup ? »
- « Si, il y avait aussi Ryuken et Grimmjow. »
Shinji s'assoit sur une chaise tout près du bureau sur lequel il vient poser ses coudes. Il prend sa tête dans ses mains et pousse un soupir à fendre l'âme. « Oh non ! Vous êtes encore dans vos conneries de plan. Mais quand est-ce que ça va s'terminer ? »
- « Quand tout le monde sera casé ! », répondent ensemble les deux autres vizards, dans un grand éclat de rire.
- « J'vois pas en quoi ça vous amuse. Vous pourriez pas vous occuper d'vos compagnes et foutre la paix aux gens. »
- « Quoi ? Si on s'en était pas mêlé, tu serais probablement pas avec Stark. »
- « Ce n'est pas tout à fait exact, Kensei-san. Je n'aurais jamais abandonné. »
- « Je suis quand même curieux de savoir jusqu'à quand tu aurais attendu, Stark ? Shinji est aussi buté qu'une mule. »
- « Je lui aurais fait une cour assidue. »
- « Oui, mais s'il n'avait pas cédé ? », insiste Rose.
- « Je serais passé à un autre mode de séduction. »
Shinji relève la tête. « Quel mode de séduction ? »
Le brun met un genou à terre devant lui et lui prend à nouveau la main dont il se met à caresser lentement la peau fine si réactive. « Je t'aurais enlevé et enfermé dans une chambre où je t'aurais fait l'amour jusqu'à ce que tu rendes les armes, mi amor. » Il ponctue son discours par un baiser sur le poignet du blond, tout en gardant son regard vissé dans le sien.
Shinji est époustouflé par les propos de son compagnon. Les réminiscences de la nuit d'amour qu'ils ont partagé pas plus tard qu'hier, lui reviennent en tête et il commence à être un peu excité. Il sourit au brun, pressé par l'envie de se jeter sur lui et de l'embrasser, quand il se rappelle où il est, et avec qui. Il déglutit rapidement. « Ouais, c'est très intéressant tout ça. Vous imaginez si Kira est vraiment amoureux de Momo. Et si elle est amoureuse de lui ? »
- « Tu as raison, faut en être sûr. Bon, tu te charges d'Hinamori. Après tout, c'est ton vice-capitaine. »
- « HEIN ? J'ai jamais dit que j'allais participer à votre foutu plan ! »
- « Shinji, c'est pour la bonne cause. Et puis, tu nous vois, Kensei ou moi aller lui poser ce genre de questions ? »
- « Parce que pour moi, c'est censé être normal. Vous faites chier ! Et vous vous appelez mes amis ? Plutôt des faux-frères, ouais ! »
- « Ça y est, il nous refait sa tragédienne. »
- « Je t'aiderai, mi amor. »
- « Parce que tu t'y connais pour tirer les vers du nez de quelqu'un? »
- « A vrai dire non. Mais je te soutiendrai quoiqu'il arrive, mi amor. »
- « Bah c'est pas ça qui va m'aider ! »
En direction de la 5ème division
Sur le chemin du retour, Shinji traine un peu les pieds. Il se triture les méninges depuis son départ de la neuvième, tout en fulminant sur les amis qui vous tendent des pièges et vous chargent de mission embarrassante.
- « Tu vas y arriver, mi amor. »
Shinji avait presque oublié la présence de Stark, marchant à ses côtés.
- « Pfft ! J'admire ta confiance en moi. » Il se replonge dans ses pensées avant d'ajouter : « J'ai horreur de m'occuper des affaires des autres. »
- « C'est juste une question à poser. »
- « Sans blague ? » Le blond s'arrête de marcher et se tourne vers son compagnon. « Alors selon toi, il suffit que je lui pose la question ? J'la convoque et j'lui demande. »
- « Pourquoi pas ? Elle a bien participé au piège que t'avais tendu Kensei à l'association des femmes shinigamis ? «
- « Ouais, et alors ? »
- « Tu m'as dit toi-même que tu avais découvert une autre Hinamori ce soir-là. Qu'elle était très différente de ce qu'elle semble être, loin de la gentille petite vice-capitaine que tout le monde connait. »
- « Donc, si j'te suis, j'y vais franco, c'est ça ? »
- « C'est à peu près ça. »
- « Ouais, bah j'préfère ma méthode. Douceur et subtilité. »
Ils viennent d'arriver à la cinquième, et Shinji se dirige sans tarder vers son bureau. En passant, il ordonne à sa lieutenante de le rejoindre. Une fois installés confortablement, le supérieur et sa subalterne se font face.
- « Vous vouliez me voir, capitaine ? »
- « Oui. Vois-tu Momo, je suis étonné qu'une jeune femme aussi mignonne que toi soit encore célibataire. »
- « Hein ? » La jeune femme ouvre les yeux comme des soucoupes, n'en croyant pas ses oreilles.
- « Tu as de très beaux yeux et un très joli visage. Il doit bien y avoir des garçons qui tournent autour de toi, n'est-ce pas ? », fait-il en levant ses sourcils à la façon d'un vicelard interrogeant une petite fille.
- « Vous allez bien, capitaine ? »
- « Evidemment que j'vais bien ! »
- « Et avec Stark, ça se passe bien ? »
- « EH ! C'est moi qui pose les questions ! »
Stark qui se tenait jusque-là derrière la porte, fait son entrée. Il a suivi la conversation, ou plutôt l'interrogatoire, depuis le début. Et quand il a vu 'su amor' perdre pied, il a décidé d'intervenir et de venir à son secours. Il faut dire que dans la tête de l'arrancar, Momo Hinamori constitue une menace aussi grande qu'un troupeau de menos grande.
- « Bonjour Hinamori-chan. Ce que Shinji veut savoir, c'est si vous fréquentez quelqu'un ou si vous avez quelqu'un en vue. »
- « Ça, lobo, c'est pas de la subtilité. »
- « Oui, je fréquente quelqu'un, mais je ne vois pas … »
Shinji bondit sur ses pieds : « QUI ? »
- « Et c'est moi qui ne suis pas subtile, mi amor ? »
- « Bah, c'est qu'ta méthode semble efficace », répond le blond avec un grand sourire.
Hinamori les observe pendant quelques secondes, interloquée par ce qui est en train de se passer. Puis, se reprenant elle se lève à son tour et tape un coup de poing sur le bureau de son capitaine : « Je ne vois pas en quoi cela vous regarde ! C'est ma vie privée. »
- « Eh dis-donc, tu t'es pas gênée lors de la réunion de l'association des femmes shinigamis avec tes questions salaces sur MA vie privée ! » La jeune femme baisse la tête, rouge de honte. « Ecoute, Momo, j't'en veux plus même si j'avoue que ça m'a un peu énervé sur le moment. Bon, j'te promets qu'on dira rien. »
- « Vous le promettez ? »
- « Promis. »
Devant les deux hommes pendus à ses lèvres, la petite brune se triture les doigts encore quelques instants avant de lâcher un nom : « Nanao. »
- « … »
- « … »
- « Capitaine ? », fit la toute petite voix d'Hinamori. « Vous ne dites rien, capitaine ? »
- « … »
En dépit de l'impolitesse que son silence suggère et la façon dont il scrute la jeune femme, Shinji ne répond pas. Il en est incapable tellement il est sur le cul, et ce aux deux sens du terme puisque la surprise l'a immédiatement rassis. Pour sa défense, c'est la deuxième fois qu'il découvre un aspect caché de sa lieutenante.
Un peu inquiète du mutisme de son supérieur, elle se tourne vers l'autre homme : « Stark-san, vous ne dites rien non plus ? »
- « Félicitations, Hinamori-chan », est la seule chose que l'ex-espada trouve à lui répondre, ce qui permet à Shinji de se reprendre. Enfin, juste un peu.
- « Euh… oui, c'est ça… des félicitations s'imposent… euh… et ne t'inquiète pas, ton secret est bien gardé. Tu peux disposer Momo. »
- « Bien, capitaine. »
A peine la porte est-elle refermée : « Bah MERDE ! Si je m'attendais à ça ! »
- « Ça arrange nos affaires, non ? »
- « Ouais. Enfin, sauf pour Kira. »
- « Il aura Kurosaki-san pour le consoler. »
- « C'est sûr. » Le visage de Shinji se décompose. « Pauvre Kira ! Il a vraiment toute ma sympathie. Bon, j'vais tout de suite informer les autres. Tu m'accompagnes, lobo ? »
- « Non, j'ai encore de la sieste en retard. »
- « Bon sang, tu dors à longueur de journée et la nuit tu es frais et dispo, et tu m'empêches de dormir. »
- « Tu n'as jamais dit non, mi amor. Je t'entends même très souvent dire encore. »
Rouge comme une tomate, Shinji répond en maugréant : « Ouais, bah j'y vais. »
Retour à la 9ème division
Quand il arrive près du bureau d'Hisagi, celui-ci lui fait un geste de la main, l'invitant à entrer dans le bureau de son capitaine, avec un regard semblant vouloir dire 'puisque de toute façon, c'est devenu un vrai moulin et que personne ne me dit rien !'
Dès que la porte est refermée, Shinji s'enquière auprès de son ami : « J'ai l'impression qu'ton lieutenant m'aime pas. »
- « Ça n'a rien à voir avec toi. Hisagi est quelqu'un de très consciencieux et respectueux des règles. Un peu trop à mon goût. Alors les allées et venues, j'crois que ça l'gonfle. »
- « Il a raison. Si tu t'mêlais de tes affaires, y'aurait moins d'allées et venues et ton vice-capitaine serait plus heureux. »
- « Oui. Ou alors faudrait que j'demande à Jyushiro de l'décoincer un peu, » ajoute Kensei avec un sourire en direction de Rose.
- « C'est pas vrai, vous remettez ça ! »
- « Shinji, il te charrie ! Bon, tu as notre réponse ? »
- « Ouais, rien à craindre du côté de Momo. J'dirais même que Kira va s'prendre un vent. »
La mission étant remplie, Shinji tourne les talons, s'apprêtant à repartir, quand Kensei se précipite vers lui. « T'es pressé ? T'as peut-être un moment pour boire un petit thé. »
- « Ouais, pourquoi pas ? De toute façon, j'ai fait toute la paperasse et Lobo doit être au pays des songes à l'heure qu'il est », répond le blond en s'asseyant.
Il ne s'est pas rendu compte que les deux autres ont échangé quelques regards très explicites, du moins pour eux. Le silence se fait pendant que Kensei leur sert le thé.
- « Ça a l'air de bien se passer entre toi et Stark ? »
- « Ouais. »
- « Vous êtes vraiment sur la même longueur d'onde, non ? »
- « C'est vrai. » Shinji répond machinalement mais se ressaisit aussitôt : « C'est quoi ces questions ? »
- « On s'intéresse Shinji », réplique Rose. « Arrête de voir le mal partout. »
Ils se mettent alors à siroter lentement leur thé, sans parler.
- « Et sinon… la petite Momo, elle a quelqu'un ? »
- « JE L'SAVAIS ! », se met à rugir le blond. « J'aurais dû comprendre que cette invitation n'était qu'un prétexte. Vous en avez pas marre de m'rouler dans la farine, bande de traîtres ? »
- « Roh, tu peux bien nous l'dire. »
- « Non, Kensei, j'ai promis de la boucler et je l'ferai ! Sur ce, merci pour le thé et salut. »
Après le départ tonitruant de leur ami, les deux hommes essayent de deviner avec qui la jeune brune peut bien sortir.
- « Le plus simple, ça serait qu'il nous l'dise. »
- « Kensei, on a raté notre coup, c'est fichu. »
- « Et si on demandait à Yoruichi ? »
- « Tu sais que c'est pas gentil de la foutre dans les pattes de Shinji », le réprimande Rose. « Mais au moins, on aura notre réponse ! »
Ville de Karakura, Maison des Ishida, 20h
La famille Ishida au grand complet, c'est-à-dire Ryuken et son fils Uryuu, sont en train de souper en compagnie de Grimmjow quand la sonnette de la porte d'entrée retentit. Les trois hommes s'interrogent du regard pour savoir qui va se lever pour aller ouvrir. Grimmjow est trop occupé à manger pour se laisser déranger par quoi que ce soit. Uryuu ne bouge pas d'un cil.
- « Je m'occupe de presque tout dans cette maison, alors que quelqu'un s'en charge ! »
Avec un soupir, Ryuken pose ses baguettes et s'en va ouvrir à celui qui s'acharne depuis trente secondes sur cette foutue sonnette ! En ouvrant la porte, il n'est même pas étonné de découvrir ce grand dadais d'Isshin.
- « Bonsoir, Ryuken. Je dérange pas ? »
- « Si, nous sommes en train de finir de manger. »
Tout en passant devant le Quincy, le brun continue de parler : « Vous dînez tard, dites-donc ? Nous avons terminé depuis une demi-heure. Ma petite Yuzu nous a fait un curry de poulet, une petite merveille… » Et blablabla, et blablabla...
- « Je t'en prie, invite-toi et fais comme chez toi ! »
Le brun n'entend même pas la remarque ironique de son ami et continue son chemin jusqu'à la salle à manger.
- « Bonsoir, vous deux. Et bon appétit ! », fait-il en s'approchant au-dessus de Grimmjow pour jeter un coup d'œil à ce qu'il mange.
Pensant que l'homme veut lui chiper sa bouffe, le bleuté prend son bol et l'éloigne sur le côté, en mettant les points sur les i : « C'est à moi ! »
- « Oh, mais j'ai déjà mangé. Un curry épicé au poulet avec du riz vapeur. Et ma Yuzu nous avait préparé des petits légumes sautés, un vrai délice ! »
- « Et c'est pour ça que tu débarques sans crier gare ? »
- « Bien sûr que non. En fait, je voulais vous voir tous les trois. »
Les trois têtes se tournent vers lui, intriguées sans être vraiment impatientes de connaitre le but de sa visite.
- « Est-ce que cela pourrait attendre la fin de notre repas ? », demande passablement agacé Uryuu.
- « Vous n'avez toujours pas fini ? »
- « Non y'a l'dessert. Uryuu a fait un gâteau au chocolat, hein bébé ? » L'ex-espada affiche une mine de gourmand, n'hésitant pas à se lécher les lèvres. Depuis qu'il vit dans le monde réel, il a découvert la pâtisserie et c'est devenu une passion. Pas pour la faire. Non, pour la manger.
- « Oooh, un gâteau ? Nous n'avions pas de dessert ce soir. Yuzu n'a pas eu le temps, à cause du curry. C'est très long à préparer. »
- « Vous en voulez, Kurosaki-san ? » Grimmjow vient de perdre son sourire et braque un regard exorbité sur son chéri.
- « Avec plaisir, Uryuu. » En passant sur le brun, le regard devient féroce, prouvant à tous ceux qui en douteraient encore, que Grimmjow était bel et bien une panthère avant de devenir un espada.
Le jeune Quincy apporte un gâteau recouvert d'un glaçage au chocolat noir avec des petites fleurs en crème fouettée en guise de décoration. Cette réussite visuelle semble attester que la couture n'est pas le seul de ses hobbies. Les yeux rivés au gâteau, Grimmjow s'est redressé sur sa chaise et semble piaffer d'impatience.
Toutefois, quand il voit son Uryuu couper le dessert en quatre parts égales, il se souvient que l'autre gus s'est invité et que, forcément, les parts seront plus petites. Uryuu sert chaque convive. Grimmjow se jette sur la sienne qu'il engloutit en un temps record et commence dès lors à lorgner sur celles de ses voisins de tablée. Surtout sur celle d'Isshin. Celui-ci déguste chaque bouchée, félicitant chaudement les talents de cuisinier du jeune Quincy.
Amusé par le manège de l'arrancar, Uryuu finit par pousser vers lui son assiette et ce qu'il en reste. Autrement dit une bonne moitié. Grimmjow le regarde interloqué, lui puis l'assiette, puis lui encore et enfin l'assiette à nouveau. Une autre se rapproche de lui, le reste de Ryuken. Grimmjow relève la tête vers son beau-papa. Le sourire sur son visage est le même que celui sur le visage d'Uryuu. Il n'en faut pas plus au bleuté pour se jeter sur le délicieux dessert fait par son chéri.
Les quatre hommes sont maintenant installés dans le salon.
- « Bon, peux-tu nous dire pourquoi tu es venu, Isshin ? »
- « Je voulais parler sexe. »
- « Je savais que j'allais regretter de t'avoir posé cette question ! »
- « Ryuken, ton fils, ton beau-fils et toi, vous êtes une source d'inspiration pour moi. Vous avez si bien réussi votre vie de couple et le sexe a l'air de vous rendre tellement joyeux !», s'exclame en riant le brun.
- « Arrête les fleurs, Isshin ! »
- « Vous savez quoi au juste ? », demande Grimmjow.
Le brun se gratte l'arrière du crâne : « Bah, je sais juste comment ça s'emboite. »
Ryuken lève les yeux au plafond et Uryuu relève ses lunettes pour mieux observer le spécimen. Pas gêné pour deux sous, Grimmjow enchaine : « C'est déjà un début. Mais qu'ça s'emboite est pas suffisant. Si ça coince, y' pas d'plaisir pour celui qui reçoit, vous pigez ? »
- « Dis petit, je suis pas non plus vierge ! »
- « Peut-être Isshin, mais on ne prépare pas une femme comme un homme. »
- « Je suis toute ouïe. »
- « Le plus important, c'est de détourner l'attention d'celui qui va recevoir votre machin, et d'bien étirer pour éviter la douleur. »
- « Kurosaki-san, je n'ai pas l'expérience de Grimmjow ou de mon père, mais je peux vous assurer qu'il n'y a pas de règle. Chaque individu a ses propres zones sensibles. Vous devrez les trouver. »
- « Et je fais ça comment ? »
Uryuu est le premier à répondre : « Le lobe de l'oreille, en est une. »
- « La clavicule, aussi. »
- « Le nombril. »
- « L'intérieur de la cuisse. »
Isshin suit l'énumération des deux Quincy avant de les interrompre : « Mais ça, je le sais déjà. C'est pareil pour les femmes ! »
- « Oh lala, mais arrêtez les hors d'œuvre, les Ishida. Allez-y carrément ! » Grimmjow se penche vers Isshin. « Les tétons font hurler celui qu'est en-dessous et j'parle même pas d'une bonne pipe. Mais attention, vous devez alterner les sensations. Y suffit pas d'sucer, c'est pas une glace, hein ? Une pipe, ça s'travaille ! Faut léchouiller doucement au début, puis accélérer le rythme. C'est bon aussi de titiller la fente, hein bébé ? » Le bébé en question hoche la tête. « Et à un moment donné, faudra gober l'tout et y aller plus durement, comme si vous frottiez tout l'long. »
A la moitié du discours, Uryuu a commencé à se tortiller sur le fauteuil, certainement au souvenir d'une séance de sexe similaire à celle décrite par son chéri. Et c'est avec soulagement, qu'il accueille les paroles de leur invité.
- « D'accord, j'ai compris », fait Isshin avec enthousiasme.
- « Parfait, alors je vais me coucher. Bonsoir, Kurosaki-san. »
- « Bonsoir, Uryuu. Et merci, hein ! »
- « Eh attend, bébé. J'viens avec toi. »
Ryuken et Isshin restent seuls dans le salon. Ryuken se lève et sort une bouteille de saké d'un petit buffet et leur sert à chacun une coupe. « Isshin, tu es sûr de vouloir le faire ? »
- « Pas plus que tu ne l'étais. Mais tu ne le regrettes pas, non ? »
- « Non, en effet », répond le blanc avec un sourire attendrissant.
- « Il te manque ? »
Ryuken marque un temps d'arrêt. « C'est vrai, il me manque. C'est idiot, n'est-ce pas ? En fait, j'en ai marre de cette vie, du boulot, de l'hôpital. Je te jure, Isshin, que s'il n'y avait Uryuu, j'aurais tout envoyé valser et je serais allé vivre là-bas. »
- « Hein ? Toi à la Soul Society ? » Isshin est extrêmement surpris. « Bah, tu vas le revoir à la fête des cerisiers en fleurs. »
- « Oui, la fameuse fête des cerisiers en fleurs. »
- « Te moques pas, tu veux ! »
Soul Society, quelques jours plus tard
Le Gotei 13 continue son train-train quotidien au rythme des entrainements, des missions et des réunions. Bien sûr, depuis quelques jours, l'effervescence due aux préparatifs de la fête annonçant le Printemps apporte un peu de relâchement, et l'atmosphère de la vie militaire s'en trouve plus joyeuse.
Enfin, pas pour tout le monde. Kira a retrouvé son air mélancolique. Comme prévu, sa demande d'invitation a essuyé un refus poli d'Hinamori. Le pauvre garçon fait peine à voir, tout le monde s'étant très vite habitué à le voir souriant, surtout son capitaine. Il a bien tenté de le distraire, mais rien n'y fait. A l'image de Wabisuke, le blond semble porter toute la misère du Rukongai sur ses frêles épaules.
Pourtant, le sujet qui occupe principalement les pensées du capitaine de la troisième division reste Hinamori. Et plus précisément l'identité de son amoureux. Pas plus tard qu'hier, Kensei et lui ont prévenu Yoruichi de ce qu'ils avaient appris, attisant sa curiosité légendaire. Et quand ils lui ont rapporté que Shinji connaissait l'identité de cet homme mystérieux, elle a arboré un sourire démoniaque qui a envoyé des frissons dans le dos des deux hommes. Et depuis, Rose regrette un peu d'avoir joué ce sale coup à Shinji. Leur ami risque de leur en vouloir pendant longtemps. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que la curiosité est un vilain défaut. A force de le chercher, ils vont bien finir par le trouver. 'Bah, le mal est fait maintenant. On ne peut plus arrêter Yoruichi.' C'est sur cette pensée fataliste que le blond regagne son bureau où, telle une punition, un monceau de dossiers attend d'être lu et visé.
Au même moment, dans le dojo de la cinquième division, Shinji supervise l'entrainement des dernières recrues, en compagnie d'Hinamori qui relaye fidèlement ses consignes.
- « Salut Shinji »
La voix aguicheuse de Yoruichi surprend le blond. Il ne l'a pas entendu arriver, trop appliqué à observer un jeune shinigami avec des cheveux noirs faire des mouvements anarchiques avec son katana en bois.
- « Bonjour. Je peux savoir ce que tu fais là ? »
- « Oh mais quel accueil ! Tu n'es pas content de me voir, Shinji ? »
- « Si, mais j'suis occupé au cas où t'aurais pas remarqué. »
- « Je vois ça. Quoique ta vice-capitaine s'en sort pas mal toute seule. »
- « C'est pas à toi que j'vais apprendre l'rôle d'un capitaine du Gotei ! »
- « Qu'est-ce que t'es sérieux ! Je peux t'aider à mettre du piment dans ton entrainement, si tu veux ? », propose la métisse avec un sourire enjôleur.
- « Ça va pas non ? Ce sont des jeunes recrues, Yoruichi. Le but est de voir c'qu'ils ont dans l'ventre, pas de les traumatiser ! »
- « Et si je te promets d'y aller mollo ? »
- « Toi, y aller mollo ? Ouais, et Yamamoto c'est l'père Noel ! »
- « Bah, avec le costume, il ne dépareillerait pas », répond-elle en riant.
Face à l'image du commandant engoncé dans un costume de père Noel, Shinji éclate de rire avant de se ressaisir : « C'est malin, hein ? J'fais comment la prochaine fois que j'l'ai en face de moi ? »
- « Bon, tu m'invites à prendre un thé ? Ça se fait avec les dames. »
- « T'es pas une dame, Yoruichi ! » fait le blond en continuant son observation encore quelques secondes. « HINAMORI, TU CONTINUES SEULE. Allez, ramène-toi. »
Une fois dans le petit salon juxtaposé à son bureau, Shinji s'attèle à préparer le thé. De son côté, Yoruichi s'est installée sur un coussin à même le sol, et s'amuse à regarder Stark dormir sur le sofa.
- « Il passe son temps à roupiller ? »
- « Ouais, c'est son hobby. Y'en a, c'est les timbres, lui c'est la sieste », répond le blond en passant sa main dans les cheveux doux de son amant.
- « Vous êtes mignons, tous les deux. »
- « On est des mecs ! Un mec, c'est pas mignon ! »
- « Oh, mais je ne remets pas en cause votre virilité. Enfin, surtout celle de Stark ! »
- « Tu veux dire quoi, là ? »
- « C'est toi le uke, non ? », fait-elle en buvant une gorgée de thé.
- « T'es venue pour m'faire chier ? »
- « Mais non, c'est juste que ça fait un bout de temps qu'on avait pas parlé tous les deux. Et comme je venais à la Soul Society pour une réunion de mon clan, je me suis dit 'tiens, et si j'allais voir ce bon vieux Shinji ?' »
Avec un petit sourire, le blond se penche vers la jeune femme : « Tu m'prends pour un cake, c'est ça ? »
- « Pas du tout ! Pourquoi tu es tellement suspicieux ? »
- « Parce que je te connais ! Toi et ton meilleur ami. C'est lui qui est derrière tout ça, dis-le ? »
- « Shinji, je te jure sur la tête de Soi Fong que je ne suis pas téléguidée par Kisuke pour je ne sais quelle mission ! »
Comme la jeune femme semble de bonne foi, Shinji se radoucit aussitôt. Ils discutent alors à bâton rompu sur les dernières nouvelles de Karakura, à savoir les prochaines fiançailles d'Ichigo et Orihime et Chad et Tatsuki. Les deux couples ont en effet décidé d'organiser une fête conjointe, de par l'amitié qui lie les deux filles d'un côté et les deux garçons de l'autre. La conversation dévie ensuite vers l'objet de la visite de Yoruichi, la dernière réunion de son clan. En fine spécialiste des interrogatoires, la femme sait qu'elle doit endormir toute trace de soupçon de la part du capitaine. Pour noyer le poisson, elle lui explique les derniers rebondissements qui concernent le clan Shihoin.
De là, elle saute allégrement sur la fête qui se prépare et sur qui sera présent et avec qui.
- « Ta lieutenante va être déçue. »
- « Pourquoi ? »
- « Bah, lors de la dernière grande fête, tu as passé ton temps à danser avec elle parce que tu fuyais Stark. Elle va se retrouver toute seule cette fois. T'aurais pu éviter de lui laisser un espoir. »
- « Mais, j'lui ai pas laissé d'espoir. Et pis, ça fait un bail maintenant. Elle sait que j'suis avec Lobo. Elle a accepté. »
- « C'est ce que tu crois. Je suis une femme, Shinji, et je suis sûre qu'elle en pinçait pour toi. Elle rayonnait littéralement dans tes bras à l'anniversaire de Shunsui. Non, vraiment Shinji, ce que tu as fait, ce n'est pas bien », conclut la jeune femme avec un air désolé.
- « Yoruichi, je peux t'assurer que Momo n'est pas intéressée par moi, et ne l'a jamais été », répond-il avec un sourire.
- « Tu dis ça pour te dédouaner, Shinji. »
- « Non, je l'dis parce que j'en suis sûr. »
Croisant les bras sur sa poitrine en parfaite défenderesse de la gente féminine, Yoruichi lui lance comme un défi : « Prouve-le alors. »
- « Ne le dis à personne, mais Hinamori n'est pas intéressée par les hommes ! » Fier de sa révélation, et pour achever son amie qui arbore déjà une mine déconfite qu'il ne lui connaissait pas, il ajoute triomphalement : « Elle sort avec Nanao ! »
Mais le triomphe est de courte durée, puisque Yoruichi arbore désormais un sourire machiavélique et que Shinji se sent tout à coup tout petit dans ses tabi.
- « Donc, c'est Nanao. Ça ne m'étonne pas que Kensei et Rose n'aient pas trouvé ! Bon je te laisse, Shinji. Merci pour le thé. »
- « Mais… euh… »
Shinji n'as le temps d'aller plus loin qu'elle a déjà disparu.
- « Mi amor, tu t'es fait avoir en beauté. »
- « T'ES REVEILLE ? Depuis quand ? »
- « Le début. »
- « Et tu m'as rien dit ? »
- « Je voulais savoir si tu allais tomber dans le panneau. »
- « Le panneau ? »
- « Elle t'a baladé, mi amor. Je ne la connais pas depuis très longtemps, mais elle n'est pas le genre à se soucier des états d'âme d'une Hinamori, tu ne crois pas ? »
- « C'est encore un coup des deux autres ? », demande-t-il à son amant qui acquiesce d'un mouvement de la tête. « J'VAIS LES MASSACRER ! »
Karukura, maison des Kurosaki, la veille des festivités
Pantalons, chemises, pulls et polos semblent s'extirper tous seuls du placard, voler dans les airs quelques secondes avant d'atterrir sur le lit, où ils viennent grossir un peu plus le tas de vêtements qui se forme depuis près d'une demi-heure. Isshin Kurosaki a une façon bien à lui de chercher quelque chose à se mettre. A moins qu'il ne soit en train d'effectuer le ménage de printemps.
Quand Ichigo entre dans la chambre, il marque un temps d'arrêt devant le bordel ambiant. « Tu fais quoi, le vieux ? »
Isshin sort la tête du placard, la mine sombre. Baissant les yeux, il passe sa main dans ses cheveux en poussant un soupir. « Fils, c'est terrible ! »
- « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? T'as perdu quelque chose ? »
- « Pire que ça ! » Ichigo commence à paniquer de voir son père aussi abattu. « Fils, j'ai plus rien à me mettre », répond l'autre en pleurnichant.
- « Bon sang, t'es pire qu'un gamin ! J'ai cru qu'il y avait un truc grave. »
- « Mais c'est grave, Ichigo ! Comment veux-tu que je fasse tomber le petit si je suis sapé comme un père de famille ? »
Ichigo est habitué de longue date aux pitreries de son père. A tel point qu'il n'y fait plus vraiment attention. Il est de ces personnes qui estiment que les parents doivent être sérieux. Pourtant, là, face à l'air angoissé d'Isshin, et surtout au pourquoi de son angoisse, il se met à rire.
- « C'est pas gentil fils, de se moquer. »
Karin et Yuzu choisissent ce moment pour débarquer dans la chambre. Alors que Yuzu se précipite dans les bras d'Isshin pour lui faire un câlin, Karin lance depuis la porte : « Bon, on y va. La maman de Fukiyo est là. Salut frangin et surveille-le bien, » en montrant leur père d'un signe de tête.
- « Oh Karin, viens faire un bisou à ton papounet. »
- « Non, on n'a pas le temps. »
- « Au revoir, nii-san. »
- « Salut, Yuzu. Amusez-vous bien. »
- « Soyez sages mes petites chéries. »
Les filles parties, Ichigo propose à son père : « Bon, il nous reste une heure et demi top chrono avant de rejoindre les autres chez Urahara. Prêt pour le shopping le plus efficace de tous les temps ? »
Soul Society, à proximité de la cantine de la 10ème
Hisagi et Kira sont venus rejoindre Rangiku pour le déjeuner. Après la réunion des vices-capitaines de ce matin, ils se sont donnés rendez-vous, histoire de passer un peu de temps avant la ruée due aux festivités. Certaines familles saisissent en effet l'occasion pour visiter celui ou celle qui a rejoint le Gotei 13. D'ici peu, il y aura donc foule à proximité du Sereitei.
Les trois shinigamis se sont installés à une table dans le coin réservé aux officiers, et le capitaine Hitsugaya est venu les rejoindre.
- « J'aurais cru qu'elle aurait acceptée. Elle va y aller toute seule ? », demande Rangiku.
- « Non, elle m'a dit qu'elle était déjà accompagnée. Mais je ne sais pas par qui », répond Kira.
- « Vous savez quelque chose, capitaine ? »
- « Pourquoi devrais-je être au courant, Matsumoto ? »
- « Bah, avant Ikkaku, c'était un peu votre petite copine, non ? »
- « Matsumoto, cesse de raconter n'importe quoi ! Hinamori et moi avons été élevés ensemble, c'est tout. »
- « Roh, allez capitaine, on s'est ce que c'est », fait-elle en lui donnant un coup de coude qui a pour résultat de faire tomber le morceau de légume qu'il s'apprêtait à avaler. « Les adolescents adorent se toucher, pas vrai ? »
Hisagi retient difficilement le rire qui menace d'exploser et Kira regarde le petit capitaine avec appréhension, certain que la glace ne va tarder à congeler leur nourriture.
- « MATSUMOTO ! »
- « Oh lala, vous n'êtes pas drôle, capitaine ! »
Rassuré qu'un cataclysme glaciaire ne les ait pas frappé, et aussi qu'il ne soit pas le seul à ne pas être drôle, Kira se remet à manger.
- « Et toi Rangiku, quelqu'un t'accompagne ? », demande Hisagi.
- « Non. Presque tout le monde est en couple. Même Momo, c'est tout dire ! »
- « Tu exagères, Rangiku ! »
- « Oui, comme d'habitude », renchérit en grognant Hitsugaya.
- « Mais capitaine, c'est vrai, il n'y a plus beaucoup d'hommes de libre. Tiens, parmi les capitaines, Rose est marié, Shinji est avec Stark, Kutchiki avec Renji, Muguruma avec Neliel, Zaraki avec Ryuken Ishida, Ukitake avec Shuuhei. Shunsui cavale après Nanao. Je sais de source très sûre qu'Iba en a après les fesses d'Unohana et que Kurotsushi se tape Nemu. » Sans se laisser décontenancée par l'air proprement outré des trois hommes, elle poursuit sur le ton de la confidence : « Il paraîtrait même que Yamamoto et Sasabike seraient… », elle rapproche ses deux index, mimant deux personnes couchées l'une à côté de l'autre et après un clin d'œil, ajoute « … mais je vous ai rien dit. »
- « MATSUMOTO ! »
- « Bah quoi, capitaine ? Même vous, vous êtes pris ! Il me reste qui, hein ? »
- « Hanataro et Kira », lui répond Hisagi.
La jeune femme se met à réfléchir, semblant peser le pour et le contre, tandis qu'en face d'elle, Kira n'ose plus bouger. Il aimerait juste être ailleurs. Non pas qu'il n'apprécie pas Rangiku. Au contraire, il l'aime bien. Mais seulement comme une amie.
- « C'est vrai ça ! T'es libre puisque Momo t'a jeté. » Le moral de Kira est en passe d'être achevé. « On formerait un joli couple tous les deux, pas vrai ? » Les yeux exorbités, Kira déglutit. « Quoique le petit Hanataro n'est pas mal non plus », fait-elle un doigt sur ses lèvres charnues. « Faut toujours se méfier des gens qui semblent insignifiants. Il est tout mignon, petit et timide. Si ça se trouve, c'est une terreur au lit. Vous en pensez quoi capitaine ? »
- « Pourquoi devrais-je connaitre la réponse à cette question, Matsumoto ? », réplique en soupirant son supérieur.
Hisagi est surpris par le commentaire de la plantureuse blonde. Avant qu'il ne se rapproche d'Ukitake, il était son flirt. De savoir qu'elle envisage sérieusement Hanataro comme amant, son égo en prend un coup. « Je pensais que ton genre, c'était les hommes plutôt grands et séducteurs. »
- « Oh, tu sais, faut jamais se fermer des portes. Regarde mon capitaine, il est très beau et il est tout petit. »
- « Matsumoto ! Tais-toi au lieu de dire n'importe quoi ! »
- « Mais capitaine, j'ai quand même dit que vous étiez beau ! Non, tu vois Shuuhei, ce qui m'inquiète, ce sont eux. » La jeune femme s'est redressée, tenant fermement ses seins dans ses mains pour mieux les montrer. « Qui sait s'ils ne vont pas l'étouffer ? »
Kira vient de rater sa bouchée, Hisagi déglutit devant la vision horrible d'Hanataro foudroyé en pleine orgasme par manque d'oxygène et Hitsugaya repousse son bol, son appétit ayant été coupé en plein vol ! Sur cette question existentielle, le capitaine se lève prétextant des dossiers en retard.
9ème division
Avec un sourire sur les lèvres, Hisagi revient à la neuvième division. Le souvenir de l'air catastrophé du pauvre Hitsugaya face aux élucubrations de Rangiku, l'amuse encore, au point qu'il est secoué par un rire au moment où il franchit la porte de son bureau.
Kensei qui passait par là pour regagner le sien de bureau, le regarde avec étonnement.
- « Ta pause déjeuner était si amusante que ça, Shuuhei ? »
- « Disons qu'avec Rangiku et le capitaine Hitsugaya dans les parages, ça tourne souvent aux délires. »
- « Vraiment ? Fais-moi donc profiter des dernières nouvelles. »
- « Capitaine, vous savez comment est Rangiku. Elle dit tout ce qu'il lui passe par la tête. »
- « Elle est aussi membre de l'association et l'une des commères de la Soul Society », dit une voix derrière eux. Yoruichi se tient sur le pas de la porte. Derrière elle, on distingue la haute stature de Rose. « Et en plus, elle se trompe rarement. »
Hisagi se sent mal à l'aise face à ces trois requins : « Ce sont juste des idées farfelues. »
- « Tu nous dis et on jugera », intervient Rose.
- « En échange, je vous dis avec qui sort la petite Hinamori. »
- « Ça y est, t'as réussi à lui tirer les vers du nez ? »
- « Ouais, et sans le torturer en plus. Il a rien vu venir ! »
- « De qui parlez-vous ? », demande Hisagi sans plus de conviction. En fait, il est trop heureux de ne plus voir leur air carnassier sur lui.
- « Hinamori a dit à Shinji avec qui elle comptait se rendre à la fête », répond Rose, le moins inquiétant des trois selon Hisagi. « Et comme il refusait de nous le dire, on lui a envoyé Yoruichi. » Non finalement, il est aussi effrayant que les deux autres.
- « Alors, mon petit Shuuhei, c'est quoi les derniers cancans made in Rangiku ? »
- « Euh… »
- « Allez Shuuhei, dis-nous tout. »
Après un long soupir, Hisagi rend les armes : « D'après elle, le vice capitaine Iba court après le capitaine Unohana. »
- « La vache ! », s'exclame Kensei.
- « Moi ça m'étonne qu'à moitié. La Retsu, je l'imaginais avec Zaraki, mais Ishida est passé par là. Iba est assez proche de Zaraki. Musclé façon homme de Cro-Magnon. Quoi d'autre ? »
- « Le capitaine Kurosutshi se… euh… taperait Nemu. »
- « Oh, le vilain petit cochon ! »
- « C'est dégoûtant ! Nemu est quand même sa fille », s'offusque Rose.
- « Non, c'est sa création. Il a dû la faire pour lui convenir en tout point. Le servir jusque dans son lit. »
- « Comme c'est pratique ! J'l'aime pas ce connard. Et elle me fait d'la peine, la môme. »
- « Kensei, cette fille a probablement des boulons à la place du cœur. Quoi d'autre ? »
- « Rien. Il n'y a rien d'autre. » Face au regard suspicieux de la femme chat, Shuuhei insiste : « Pourquoi il y aurait autre chose ? »
- « Tu vois, mon petit Shuuhei, si tu t'étais arrêter à 'Il n'y a rien d'autre', je t'aurais peut-être cru. Mais ton insistance prouve que tu as gardé quelque chose, certainement le plus croustillant. »
Le brun regarde bien dans la direction de son capitaine, cherchant un appui. Malheureusement, il lit sur le visage de ce dernier une soif de curiosité aussi grande que sur celui des deux autres.
- « Franchement, je crois que c'est la pire des stupidités que Rangiku ait jamais sortie. »
- « Laisse-nous seuls juges », lui susurre Yoruichi à l'oreille.
- « Le commandant Yamamoto et le vice-capitaine Sasabike seraient… amants. »
Le temps semble s'être suspendu quelques secondes. La bouche de Rose forme un joli rond. Kensei a perdu son enthousiasme et son air dégoûté semble signifier qu'il n'aime pas beaucoup l'idée. Et Yoruichi, après avoir affiché un sourire digne de Gin, part dans un grand fou rire.
- « Le pire, c'est que je suis sûr que c'est vrai ! » Elle lance un regard à chacun : « Bon, je crois que c'est mon tour. Et ça tombe bien, parce que je risque aussi de vous étonner. Hinamori n'a un amoureux, mais une amoureuse. »
- « Quoi ? »
- « Oh, pas toi mon petit Shuuhei. Tu vis avec un homme, je te rappelle. »
- « Soyons honnêtes », fait Rose, « nous n'aurions jamais trouvé. »
- « Je confirme. Reste à savoir qui est l'heureuse élue. »
- « Nanao. »
Oubliant les convenances, Hisagi vient de s'assoir dans son fauteuil.
- « C'est Shunsui qui va être déçu, lui qui rêvait de faire copain-copine avec sa lieutenante. »
- « Roh, il ira rejoindre Kira au pays des hommes qui se sont pris un râteau ! », s'esclaffe Yoruichi.
Kensei éclate de rire tandis qu'Hisagi affiche une mine assombrie : « Ce n'est pas sympa pour Izuru. »
- « Il peut pas être plus dépressif que d'habitude, Shuuhei ! »
- « Si, capitaine. Surtout depuis que Rangiku a mis son grain de sel. »
- « Oh, tu nous as pas tout dit alors ! » Yoruichi, qui s'est approchée à pas feutrés du brun, pose un coude sur son épaule droite et se penche vers lui. « Vas-y, accouche de la suite. »
- « Elle a constaté que, parmi les gradés, il n'y avait plus d'hommes libres. Et j'ai fait la bêtise de lancer par boutade, qu'il restait Kira et Hanataro. »
- « Toi Hisagi, t'as fait ça ? Bah, tu vois, Kensei, ton lieutenant n'est pas un indécrottable sérieux. Y'a de l'espoir ! »
- « C'est ce que vous pensez de moi, capitaine ? »
- « Shuuhei, je ne le penses pas. Tu ES un sérieux indécrottable ! »
- « Bon, vous règlerez vos comptes plus tard. Qu'est-ce que la blonde a sorti comme connerie ? »
- « Elle l'a dévisagé sous les moindres coutures et conclu qu'ils formeraient un beau couple. Kira ne bougeait pas, mais on voyait clairement ses yeux paniquer. »
Tandis que Yoruichi et Kensei sont pliés de rire, Rose a un air grave : « Bon sang, arrêtez de vous marrer. C'est moi qui le ramasse à la petite cuillère ! »
- « Ne vous inquiétez pas, capitaine Otoribashi. Rangiku s'est rapidement focalisée sur Hanataro. »
Les rires cessent brusquement.
- « Attend, tu veux dire que Rangiku envisage sérieusement de sortir avec Yamada ? »
- « Oui. Et la seule chose qui lui pose problème, c'est qu'elle puisse l'étouffer avec ses seins ! »
Tous ceux qui sont passés à proximité de la neuvième division ce jour-là, ont dû se demander pourquoi on entendait autant de rires. Comment leur faire comprendre que c'était à cause de Rangiku et qu'en plus, elle n'était même pas présente !
Karakura, Magasin d'Urahara
Isshin et Ichigo sont les derniers arrivés. Mais ça valait le coup pour les yeux. Isshin est absolument époustouflant dans son jean noir et son t-shirt à manches longues aussi orange que les cheveux de son fils. Le haut moule à la perfection les muscles saillants de son torse et le col en V laisse entrevoir un peu de peau, légèrement hâlée. A son poignet gauche, il porte quelques fins bracelets de cuirs et il a chaussé des converse en cuir noir du plus effet. Un bel homme, quarantenaire et bien dans ses baskets.
- « Isshin, je ne te connaissais pas un si bon goût ! »
- « Preuve que tu ne me connais peut-être pas aussi bien que ça. »
- « Ou alors qu'il connait très bien ton fils ! »
- « Ryuken, tes sarcasmes ne m'atteignent plus ! Encore une fois, c'est la jalousie qui te fait parler. »
Grimmjow s'approche de l'autre homme. Il doit bien reconnaitre que le père d'Ichigo affiche une belle forme et une sacrée silhouette. « Ouais, ouais. Vous voulez nous faire croire qu'vous vous habillez comme ça tous les jours. »
- « J'avais plus rien à me mettre. J'ai juste fait un peu de shopping dans des magasins 'urban'. »
- « Et ? »
- « Et je l'ai accompagné. Fin de la discussion. On peut y aller, maintenant ? »
Alors qu'ils se dirigent tous vers le senkaimon, Ryuken arrive à la hauteur d'Isshin. « Ce style urban te vas finalement bien. »
- « Oh, Ryuken. Tu ne peux pas savoir comment je suis content que tu me trouves canon. »
- « Je n'ai jamais dit ça, Isshin ! »
- « T'inquiètes, toi aussi t'es bien avec ton style quarantenaire. »
- « Ce qu'il peut m'énerver ! », se met à marmonner le Quincy.
Soul Society, fête des cerisiers en fleurs, 1er soirée
Le début des festivités se déroule sous les meilleurs hospices. Le temps s'est rendu complice de la gaité ambiante, surprenant au plus haut point les humains non-initiés. Ryuken reconnait que sa réaction moqueuse du début était injuste. Cette fête est une ode à la nature, bien plus enrichissante intellectuellement et socialement que certaines fêtes humaines, devenues commerciales au fil du temps.
La bande au complet a été mise au courant du plan de rapprochement entre le père d'Ichigo et le vice-capitaine Kira. Presque tous ont répondu présents à l'appel : Ichigo et Orihime, Tatsuki et Chad, Uryuu et Grimmjow, Ryuken et Zaraki, Stark et Shinji, Byakuya et Renji, Kensei et Neliel, Rose et Emiko, Urahara et Yumichika pour les couples et Yoruichi, Kyoraku, Lisa et Love pour les célibataires. Rangiku et Hisagi ne sont pas dans la confidentialité, étant les meilleurs amis du blond. Hitsugaya non plus, car lui, c'est d'Hinamori qu'il est trop proche. En revanche, Ukitake le sait, même s'il se sent un peu mal à l'aise de mentir à son petit ami.
Certes la motivation n'est pas la même pour tout le monde. Ainsi, Byakuya a posé immédiatement son veto à l'organisation de réunion sous son toit, au motif qu'il avait déjà donné ! Zaraki a fait savoir qu'il s'en foutait comme de son premier combat, bien qu'il ait été le premier à profiter de l'aide des autres pour reconquérir son Quincy. Enfin Shinji a insisté pour qu'on cesse de l'utiliser, voire de se foutre de sa gueule en rivant son regard sur Rose et Kensei qui ont alors joué les étonnés.
Les premiers défilés de femmes et d'enfants chargés de fleurs ont enchanté tout le monde. La plupart des gradés et des humains sont en train de se rafraîchir grâce à une sorte d'apéritif organisé par l'association des femmes shinigamis. Comme d'habitude, de petits groupes se forment au gré des affinités de chacun.
Le nouveau look diablement sexy d'Isshin ne passe pas inaperçu. Depuis son arrivée, il ne cesse d'être reluqué de la tête au pied par plusieurs shinigamis, et pas seulement des femmes. Evidemment, lui n'en a cure. Ce qu'il recherche c'est à attirer l'attention de Kira. Justement le voilà accompagné de Rangiku et d'Hisagi qui viennent saluer Ichigo et ses amis. Arrivés face à lui, Rangiku, qu'il ne l'avait pas encore vu, se met carrément à siffler.
- « Isshin-san, vous êtes à tomber ! »
- « Merci, ma petit Ran-chan. Bonsoir, lieutenant Kira. »
Le susnommé répond en inclinant la tête, un peu surpris que le père d'Ichigo se souvienne de lui. Sa façon de le fixer droit dans les yeux le met un peu mal à l'aise et ses joues commencent à rosir sous l'effet de la gêne. Bien sûr, Isshin se méprend sur la raison du rosissement et continue d'attaquer le jeune homme. « Je suis ravi de vous revoir. »
De là où ils se trouvent, Urahara, Ryuken et Grimmjow se mettent à lever les yeux au ciel, affligés de voir comment le brun s'y prend.
Plus près, Rangiku a compris le manège qui se déroule sous son nez, et très finement, elle décide de s'en mêler : « Dis Kira, tu ne trouves pas qu'Isshin est beau comme un dieu ? »
Déjà embarrassé par le regard du brun, le blond devient rouge. Mais parce qu'il est bien élevé, il bredouille un vague : « …euh, oui, en effet. »
- « Merci, Kira-san. » Ravi par la réponse du jeune homme, Isshin vient de passer du mode 'regard de velours style voyeur' au mode 'regard de velours style voyeur et sourire crispé'.
- « Allez, sois pas timide, Kira. Isshin est bel homme et, c'était mon capitaine il y a très longtemps. Un capitaine hors pair, tu peux me croire. »
- « Oh Ran-chan, arrête de me flatter. »
- « Rangiku, je te cherche partout. » Nanao vient d'arriver en trombe. « Veuillez m'excusez, mais je vais devoir vous l'emprunter », fait-elle en embarquant une Rangiku pas décidée à coopérer.
- « Mais qu'est-ce qu'il y a ? »
- « Il y a que c'est l'association des femmes shinigamis qui organise et que t'es censée en faire partie. Ce qui implique que tu nous aides. »
- « Roh, faut que je travaille ? Même aujourd'hui ? »
- « Evidemment ! »
Les deux jeunes femmes se sont éloignées et Urahara, précédant Ryuken, s'est rapproché. Les deux hommes sont inquiets par la tournure des évènements. Suivent de près les siamois Grimmjow-Uryuu et Shinji-Stark.
- « Isshin, arrête tu vas l'effrayer », lui glisse Urahara les dents serrées afin que l'autre n'entende pas. Trop tard ! Le jeune blond leur donne un bref salut et s'en va un peu plus loin retrouver le groupe composé d'Orihime, Tatsuki et Hisagi. « Et voilà, tu l'as effrayé ! »
- « Mais Kisuke, je lui ai juste souri ! »
- « Non, tu lui as montré tes dents et tu l'as fixé comme s'il était une friandise. Logique qu'il ait pris peur. »
- « Pourtant mon sourire a toujours fait des ravages auprès de ma clientèle féminine. »
- « Que tu dis ! Elles sont probablement bien trop polies pour t'envoyer balader. »
- « Ryuken, ce que tu dis est de la pure jalousie »
- « Mais bien sûr ! »
- « Et elles reviennent te consulter ? »
- « Shinji, tous mes patients ont confiance dans le docteur que je suis. Quant à mes patientes, au moins deux d'entre elles m'ont fait un jour du rentre-dedans », explique avec fierté le brun.
- « Et vous, vous leur êtes rentré dedans ? Aieuu ! » C'est devenu une habitude pour Uryuu de taper dans l'épaule de son petit ami quand il devient un peu trop grossier.
- « On ne pose pas ce genre de questions, Grimm ! »
- « Laisse, Uryuu. Mon petit Grimmjow, sache que je suis un gentleman et un père de famille. »
- « Ouais, ouais. On sait aussi que l'père de famille qu'vous êtes veut s'enfiler le blondinet là-bas. Alors vous les avez sautées ? »
- « GRIMM ! »
- « Bah quoi, bébé ? C'gars-là nous serine depuis des lustres avec son gentleman par-ci, son charme ravageur par-là. J'voudrais savoir c'qu'il a dans l'pantalon ! »
- « Je n'ai connu personne depuis ma Masaki, t'es content ? »
- « Ah ouais, quand même ! »
- « Et ben, on va t'appeler Saint-Isshin. »
- « Oh, ça c'est très malin, Shinji ! », répond Isshin face à tous ses amis en train de se moquer de lui.
Ichigo sourit gentiment à son père. Il n'aurait pas aimé apprendre que son père avait eu des relations sexuelles avec d'autres femmes. Même pour une nuit. Même si ça semble égoïste de sa part.
- « Laisse-les se marrer, papa. Moi, je suis content de savoir que tu n'as pas remplacé maman. Et je sais que, si tu es resté seul toutes ces années, c'est pour nous. »
- « Ton fils a raison, Isshin. La fidélité à ta femme et la loyauté pour tes enfants sont deux choses qui t'honorent », renchérit Rose.
- « Oui, c'est bien aussi la raison pour laquelle il faut absolument que tu changes ta façon de draguer. Soyons franc, c'est pitoyable. »
Grimmjow éclate de rire au souvenir de la tête d'ahuri que le brun vient d'offrir à sa proie. « Ouais, c'est pas gagné ! »
- « Oh, tu te crois meilleur que moi ? »
- « J'ai jamais eu besoin de personne pour m'faire quelqu'un. Bébé, j'l'ai cueilli tout seul, sans plan. Tu dis quoi à ça, hein ? »
- « J'en dit que tu ne m'as pas cueilli ! A t'écouter, j'ai l'impression d'avoir été un pantin ! »
- « Mais non bébé, j'dis juste que j'ai réussi à t'faire tomber dans mes bras sans l'aide de personne. » Grimmjow est collé à Uryuu, comme après chaque petite querelle qui les oppose. « Reconnais que côté expérience, t'étais un zéro pointé. »
Uryuu s'écarte soudainement. « Pardon ? »
- « Grimmjow, serais-tu en train de dire qu'Uryuu n'avais aucune prédilection particulière ? »
- « Prédi quoi ? »
- « Tu as l'air d'estimer que mon fils n'avait aucune compétence sexuelle ? »
- « Ouais, c'est ça. Aieuuu ! »
- « C'est ainsi que tu me voies ? Comme quelqu'un qui n'est pas doué au lit. Et tu me jettes ça à la figure, et en plus en public ! »
Tout le monde autour d'eux est amusé par cette nouvelle querelle. Bien des gens présents pourraient écrire un livre sur la vie sexuelle des Ishida, tant c'est devenu un passage obligé dans les conversations menées pendant leurs réunions.
- « Mais j'ai pas dit ça, bébé ! »
- « Dis en plus que je suis idiot ! »
Grimmjow n'est peut-être pas une lumière mais il a parfaitement saisi que son Uryuu est vexé et que s'il ne s'explique pas tout de suite, il risque de ramer, et surtout, de dormir dans la chambre d'amis. Bref, une torture abominable.
- « Bébé, regarde-moi. Quand j't'ai connu, t'étais pas attiré par les hommes et t'y connaissais rien en sexe. T'étais vierge. »
Ryuken regarde son beau-fils avec des yeux exorbités. Urahara secoue la tête de gauche à droite en se disant que décidément, Aizen aurait dû créer ses espadas avec un plus de plomb dans la tête que d'aplomb !
- « Tu t'enfonces, Grimmjow », lance Ichigo.
- « Les écoutes pas. J'mens pas, non ? »
- « Où tu veux en venir, Grimm ? »
- « J'veux juste dire que c'est moi qui aie pris les devants à chaque fois. C'est moi qu'avais l'expérience. Mais y'a un truc qu'est sûr, t'es réceptif, bébé, et ça c'est pas donné à tout l'monde. T'es doué, tu l'as été dès l'début. » Il réussit à extirper un sourire à son jeune compagnon, qui se souvient de leur première fois. « Ta façon d'te tortiller sous moi, d'accompagner mes coups, t'avais ça dans l'sang. Et pis, tes cris et ton regard puant l'sexe. Putain, t'es un aphrodisiaque à toi tout seul, bébé. »
- « Bon sang, tu pourrais pas arrêter de parler de cul comme tu parles du temps qu'il fait ! »
- « Pourquoi ? T'as la trique, poil de carotte ? Et pis, j'parle jamais du temps qui fait. Ça m'intéresse pas. »
Du tac au tac, le rouquin rétorque : « T'es pas mon genre. Voix trop grave et poitrine trop plate ! »
- « Entièrement d'accord, Ichigo. Tu n'es pas aussi irrésistible que ça, Grimmjow ! », renchérit Yumichika.
- « Toi, t'as jamais digéré qu'bébé t'passe sous l'nez, hein ? »
Croisant les bras sur sa poitrine, Yumichika plisse les yeux de colère et s'apprête à répondre à ce malotru quand Urahara s'interpose : « Bien, bien. On a tous compris que Grimmjow a une libido démesurée et qu'Ichigo n'aime que les femmes. Quant à toi mon petit Yumi, tu m'as moi, et ça devrait amplement te suffire, vu que tu ne perds rien au change. »
- « Ça va les chevilles, Urahara ? »
- « Ouais, j'suis pas l'seul à m'vanter ! »
- « Urahara-san a raison. Revenons-en à Isshin. Il faut l'aider car pour le moment, il rame. »
- « Ruyken, tu n'as pas entendu Rangiku ? Et t'as pas vu tous ceux qui me dévorent des yeux ? »
- « Rappelle-moi une chose Isshin, c'est bien Kira que tu vises ? »
- « Oui, pourquoi ? »
- « Parce que lui ne t'as dévoré des yeux. Il a juste fui ton regard. »
- « Oui, t'avais l'air d'un niais à sourire comme ça. » Ichigo lève la main pour stopper le commentaire qui s'apprête à sortir de la bouche de son géniteur. « Et c'est pas parce que t'es sapé comme un dieu, que ça change le fait que tu t'es ramassé. »
- « Mais fils, qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Faut bien que je lui fasse savoir qu'il me plaît ! »
- « Oui sauf que le seul message que t'as fait passer, c'est… » Ichigo se place en face de lui, bien droit et les bras ballant. Il montre alors un sourire forcé digne du Joker et commence à débiter tout en souriant : « t'as vu mon beau costume ? Alors tu veux jouer avec papa Isshin ? »
De voir Ichigo mimer une version extrême (quoique pas tant que ça) de son père, tout le groupe éclate de rire.
- « T'as raison, fils, il a dû me prendre pour un mariol. »
- « Enfin une parole sensée ! Aieuuu…, mais c'était pas vulgaire, bébé ! »
- « Non, juste insultant pour le père de mon meilleur ami. »
- « Je fais quoi, fils ? »
- « La prochaine fois que tu le vois, conduis-toi normalement. »
Face à l'air d'incompréhension totale affichée par Isshin, Ryuken s'empresse de préciser : « Comme nous. Sans surjouer. Fais-toi un peu plus discret. »
- « Oui, parle peu et fais tout passer par le regard. Comme ça. »
Une fois encore, Ichigo se met en position. Il tourne le dos à son père, respire un bon coup et se retourne. Le regard intense qu'il darde sur le groupe est incroyable. Il y a de la profondeur, beaucoup de séduction et un soupçon de sauvagerie. Les autres sont tous hallucinés par l'effet dévastateur de ces yeux-là.
- « T'as compris ? »
Le jeune est redevenu normal. Et avec lui, tous les autres. Pendant ce court instant, la plupart ont été subjugués par le pouvoir d'attraction du rouquin et certains, à l'image de Yumichika, Uryuu et Shinji n'ont pu s'empêcher de déglutir.
- « Ouais, lui a compris l'truc. Faites ça et l'autre y vous tombe illico dans les bras. » Puis se tournant vers Ichigo. « T'es sûr que t'es pas gay, poil de carotte ? »
- « Pourquoi Grimmjow Jaggerjack ? » Uryuu vient à son tour de croiser les bras et darde sur son chéri un regard empli de colère contenue. « Serais-tu intéressé ? »
- « Mais, non bébé. Qu'est-ce que tu vas encore imaginer ? Poil de carotte, j'que j'aime c'est latter ! »
- « Au moins, on sait qui est le bourreau des cœurs dans la famille Kurosaki. »
- « Kisuke, Ichigo tient forcément de quelqu'un… »
- « Et ce quelqu'un est forcément Masaki », termine Ryuken.
Alors, alors ? Ce petit chapitre ne mérite-t-il pas une petite review ?
