Prologue : l'incident

Ou

Comment l'histoire commence très mal


Mai touchait à sa fin, doucement écrasé par la chaleur et la sécheresse de l'été. Les oiseaux chantaient à tue-tête, tandis que les fleurs profitaient des pluies légères pour éclore et libérer leur parfum enivrant. Les terrasses s'emplissaient d'amis venu profiter de la douceur des soirées, et les parcs, de rêveurs venus étirer leurs siestes à l'ombre paisible des grands arbres.

Juin, qui approchait, était synonyme de vacances pour les enfants, mais pour Severus, c'était plutôt celui de cauchemar. Être chez lui chaque jour. Ne pas voir Lily pendant deux mois. Ne pas sortir de la journée. Fixer le mur vide qui semblait lui rappeler celui de son existence.

La solitude. Le noir de la cave. Le silence pesant. Le désespoir.

Mais pour l'instant, le garçon ne pensait pas à tout cela. Il était heureux, tout simplement. Allongé sous un cerisier du jardin de Lily, il profitait du soleil qui filtrait entre les feuillages. Les branches du cerisier pliaient sous le poids des fruits encore verts, prometteurs d'une belle récolte et d'un été doux. Tout le long de l'après-midi, lui et sa meilleure amie, sa seule amie, avaient parlé de Poudlard et de la magie avec entrain.

Ils s'étaient même disputés car Severus, sûr d'aller à Serpentard, avait tenté de persuader Lily de renoncer à son obsession pour Gryffondor. La jeune fille n'en démordait pas, elle voulait aller dans la maison des rouges et or quoi qu'il en coûte. La dispute avait tourné court lorsque Lily avait dit que peu importe la maison, ils resteraient toujours amis. Severus, rassuré, avait changé de sujet et s'était mis à aborder les différentes matières qu'ils étudieraient.

Finalement à court de conversation, un silence confortable s'était installé depuis quelques temps, laissant Severus seul à ses pensées.

La nuit approchait à grand pas, et avec elle, les idées noires du brun revenaient. Il avait passé le week-end chez Lily et avait même dormi chez elle. Il chérissait ces occasions bien que trop rare à son goût, ces nuits où il n'avait pas à retourner là-bas.

Mais le soir arrivait inexorablement et il fallait qu'il rentre. Qu'il retourne en enfer.

Il laissa échapper un soupir discret et ferma les yeux. Il aurait voulu rester ici pour toujours.

Cependant, ce moment de plénitude ne dura pas plus longtemps. Un cri perça ce silence si précieux pour Severus. C'était une voix paniquée, qui l'appelait. Il n'eut pas de mal à l'identifier, c'était celle du père de Lily.

Après avoir échangés un regard inquiet, les deux enfants se levèrent d'un bond et se précipitèrent vers la maison.

Le père de Lily avait toujours été quelqu'un de très calme et de très mesuré. Très sympathique aussi et il n'avait jamais un mot plus haut que l'autre. Il n'était pas du genre à paniquer, jamais.

Néanmoins, alors qu'il rentrait des courses, et qu'il passait devant l'impasse du Tisseur, il ne put s'empêcher de s'inquiéter en voyant l'attroupement amassé devant. Il en fut de même lorsqu'il s'approchât par curiosité en entendant les chuchotements de la foule. Sa tension monta quand il entendit le nom des « Snape » être murmuré. Et ce fut encore pire en voyant l'ambulance qui emportait sur des brancards deux personnes recouvertes d'un linceul blanc.

Mais c'est en voyant les décombres de la maison miteuse des Snape en cendre, qu'il fût saisi d'horreur.

Il demanda à l'un de ses voisins de lui expliquer ce qu'il c'était passé.

Et ainsi, pour la première fois depuis très longtemps, Charles Evans paniqua et courut jusqu'à chez lui, pâle et le cœur au bord des lèvres.

En arrivant, c'est d'une voix tremblante et affolée qu'il appela sa fille et son ami.

Il vit les deux enfants arriver à la maison à toute allure, inquiets. Un nœud se forma dans sa gorge. Son cerveau tournait à toute allure, il ne savait pas quoi dire.

Il prit une longue inspiration avant d'annoncer, d'une voix misérable :

Severus… tes parents sont mort.

Il n'avait pas pu trouver un autre mot, mais il ne pouvait pas cacher la vérité au garçon.

Sous ses yeux, il vit sa fille fondre en larme instantanément et s'approcher de Severus, pour le prendre dans ses bras. Charles détailla le jeune garçon. Ses cheveux noirs contrastaient avec son visage plus pâle qu'à l'habitude, bien qu'il ne pensât pas cela possible. Ses lèvres fines était légèrement entrouverte sous le choc. Avant que Charles n'ait pu ajouter quoi que ce soit, le garçon tangua dangereusement et l'adulte dut se précipiter pour le rattraper.

Il s'était évanoui.

La tête lui tourna quand il ouvrit les yeux difficilement. Il avait l'impression de se réveiller d'un mauvais rêve, mais la mine inquiète de Lily et son père lui confirmèrent que ça n'avait rien d'une affabulation.

Severus se trouvait allongé sur le canapé du petit salon de la maison des Evans, et reprenait ses esprits doucement. Avec une lenteur extrême, il se releva pour s'asseoir correctement sur le canapé, et immédiatement, Lily se jeta dans ses bras pour l'enlacer dans une étreinte réconfortante.

Il fronça les sourcils et rassembla ses idées. Ainsi, ses parents étaient morts. Une dernière fois, il chercha un signe qui montrerait le contraire, mais en croisant le regard voilé de compassion de Charles, il sut que c'était bel et bien la vérité.

Il rendit l'étreinte à Lily avec difficulté. Ses bras étaient cotonneux et sa bouche, pâteuse. Il parvint cependant à articuler, au bout d'une minute qui lui parut être une éternité :

Comment est-ce arrivé ?

Un incendie, ce matin.

Severus eut un instant le souffle coupé. Il aurait pu se trouver là-bas, il aurait pu mourir lui aussi. La pensée fugace lui vint que ça n'aurait pas été si mal, mais Charles ne lui laissa pas le temps d'y songer :

Écoute bonhomme, l'enterrement est dans quatre jours. Tu vas rester avec nous entre-temps d'accord ? Mais après ça… je ne peux rien te garantir.

Le garçon se contenta d'hocher la tête et reparti dans ses rêveries sombre, ses yeux nuit fixés sur le jardin obscur. Le soleil s'était couché à présent et l'arbre si accueillant en plein jour avait des allures macabres, tandis que l'atmosphère, recouverte d'un manteau de ténèbres, était devenu glaçante. Même la lune ne voulait pas se montrer pour illuminer de froideur la nature quelques heures auparavant si chaleureuse.

Severus n'avait qu'une envie, celle de se perdre dans cette noirceur pour oublier ses soucis et son chagrin. Se plonger dans un sommeil profond semblable à la mort dans cette douce obscurité de l'inconscience. Pour un temps encore, repousser l'inévitable, ignorer la réalité.

C'est sans un mot qu'il se détacha de Lily, toujours collée à lui, et qu'il prit le chemin des chambres. Il n'avait pas faim, il ne voulait pas parler, il voulait juste ne plus penser, empêcher un instant son cerveau de tourner à toute allure. Alors il mit son pyjama, se brossa les dents et se glissa sous sa couette. Contre toute attente, il s'endormit très vite.

Sa dernière pensée, avant de rejoindre l'accueillant Morphée, fut qu'il n'avait toujours pas pleuré et qu'il ne semblait pas être près de le faire. Il ne devait pas être si triste que cela.

Quand Lily vint se coucher à son tour dans la chambre qu'ils partageaient, il dormait déjà.

Cela faisait des heures à présent que Severus fixait le plafond. Il s'était réveillé, et n'était pas parvenu à se rendormir. Alors il fixait le plafond, détaillant les fissures et les aspérités du plâtre. Il avait l'impression de toute les connaitre par cœur. En se concentrant dessus, il s'efforçait de ne penser à rien d'autre, mais plus le temps passait et moins il y arrivait.

Il porta son attention pour la énième fois sur la petite chambre baignée d'une douce obscurité. Ses yeux s'étaient habitués depuis longtemps à la noirceur, et il distinguait parfaitement chaque détail.

Le bureau blanc de Lily près de la fenêtre, la grande bibliothèque contre le mur à côté, remplis de romans divers et de bandes-dessinées. L'armoire, le meuble à jouet, l'étagère emplit de jeux de sociétés, la petite commode avec des babioles dessus. La table de chevet où trônait L'histoire de Poudlard.

Et enfin, le lit, fait d'un bois foncé et avec une couette rouge à fleurs roses. Son petit matelas était sur le sol en contrebas. Il pouvait distinguer la couette qui se soulevait au rythme lent des respirations de Lily.

« Chanceuse » pensa Severus avec une pointe de jalousie. Cette insomnie le rendait fou. Il avait l'impression de lutter contre lui-même à chaque instant.

Il refusait d'être triste, de toute façon, il n'y arriverait pas. Il était triste pour lui-même, mais c'est tout. Mais le pire, c'est qu'il s'en voulait d'être aussi égoïste et de ne pas être triste.

En fait, il refusait même de penser à eux tout court. Mais il ne parvint pas à y échapper plus longtemps.

L'image de sa mère se dessina dans son esprit. Une grande femme, gracieuse, une cascade de cheveux noir lui tombant dans le dos et des yeux sévères d'un noir profond comme les siens.

Comme ceux de l'autre aussi, pensa amèrement Severus alors que cette image paisible, d'avant, s'effaçait pour laisser place à celle de son père. Son visage froid, ses sourcils froncés, son air méprisant et ses yeux noirs qui passaient sur Severus sans le voir. Ça aussi, c'était avant.

« Avant », Severus était moins malheureux qu'« après ». Sa mère prenait soin de lui. Elle passait ses journées à ses côtés, et lui avait appris à lire, écrire, compter et même quelques bases de magies. Elle n'était pas très démonstrative dans son affection pour lui, mais c'était comme ça et Severus savait qu'elle l'aimait.

Son père, d'un autre côté, était froid et distant. Il passait ses journées à la mine, parfois même plusieurs jours sans rentrer. Lorsqu'il était là, il se contentait d'ignorer Severus. Il ne lui adressait jamais la parole. Le garçon, encore jeune, était triste de cette réaction incompréhensible. Il aurait aimé que son père fasse attention à lui. A l'époque, oui, il n'avait pas remarqué la lueur de mépris dans les yeux de Tobias.

Très vite, il regretta l'ancienne attitude de son géniteur.

Tout avait changé très rapidement. Tobias avait perdu son travail à cause de la fermeture de la mine, et ne trouvant pas d'autre emploi stable, il s'était mis à boire. Pendant quelques temps, il resta soûl, dans son coin. Mais bientôt, il s'en prit à Eileen. Puis à Severus.

La première fois où il s'était retrouvé dans la cave, Severus avait pleuré toute la nuit en revoyant les images de sa mère qui regardait la scène sans esquisser le moindre geste pour le secourir alors qu'il se faisait frapper.

Il avait 7ans.

Peu après, sa mère s'était mise à l'ignorer, comme pour reprendre l'ancien rôle de Tobias et à passer ses journées enfermée dans sa chambre. Elle avait envoyé Severus à l'école moldu.

La seule bonne chose qui en était ressorti, c'était sa rencontre avec Lily.

A cette pensée, il vit la jeune fille remuer sous sa couette, avant de se redresser un peu. Leur regard se croisèrent, et d'un geste encore endormi, elle sorti de son lit pour s'installer à côté de Severus sur le petit matelas et le prit dans ses bras.

Il était bercé par sa douce odeur semblable à celle oubliée d'un vieux souvenir et apaisé par l'étreinte qu'il rendait délicatement. Il sentit le sommeil envahir son corps, ses yeux devenir lourds, et il retrouva enfin le sommeil qu'il avait cherché des heures durant.

Pétunia haïssait Severus. Ce garçon était toujours méprisant avec elle. Bon, il faut dire qu'elle les traitait de monstre, lui et Lily. Mais il n'était pas innocent non plus ! A chaque fois qu'ils se voyaient, il lui jetait des regards noirs et la traitait de moldu sous l'œil amusé de sa sœur. Oui, amusée, Pétunia en était certaine ! Cette petite garce, juste parce qu'elle était soi-disant une sorcière, la prenait de haut. Ho, Pétunia était si jalouse !

Elle ne désirait rien de plus au monde qu'il souffre. Mais ça, même à lui, elle ne l'avait pas souhaité. Perdre ses parents, alors qu'il avait à peine 11 ans. Non, même elle, elle ne l'avait pas maudit à ce point. C'est pour ça qu'elle accepta sans commentaire qu'il reste à la maison jusqu'à l'enterrement.

Elle ne le supportait pas, alors elle restait enfermée dans sa chambre quand il était à la maison. Heureusement, ce n'était pas souvent. Elle allait en cours, et lui, passait ses journées sous l'arbre du jardin à regarder dans le vide. Il ne mangeait pas non plus avec eux.

Alors elle tolérait sa présence.

Mais la veille de l'enterrement, son père avait convoqué une réunion familiale pour le cas de Severus et elle n'avait pas eu d'autre choix que de participer, à contre-cœur.

Ils étaient assis dans le salon. Severus, Lily et Pétunia sur le canapé, Charles dans son fauteuil, et Isabella, sa femme, sur une chaise amenée de la cuisine pour l'occasion. Ils attendaient que Charles prenne la parole. Ils connaissaient tous le sujet de cette réunion : le futur de Severus.

Pétunia n'avait d'ailleurs aucune idée de ce qu'elle faisait ici. Ça ne la concernait pas. Ce n'est que lorsque Lily prit la parole qu'elle comprit :

On doit adopter Severus ! s'écria la rousse avant de laisser son père dire quoi que soit.

Le silence suivit cette déclaration. Pétunia était choquée. Elle ne dit rien, mais lança un regard significatif à son père, un regard qui voulait dire « j'espère que c'est une plaisanterie ? ».

Mais avant que Charles n'ait pu en placer une, Lily avait reprit la parole, et déblatérait à toute vitesse des arguments pour convaincre ses parents que c'était la chose à faire.

Ce fût Severus qui coupa Lily dans son élan, à la grande surprise de Pétunia.

Je vais aller à l'orphelinat, annonça-t-il d'une voix égale.

Lily se tut instantanément, et laissa Severus poursuivre :

Je sais que vous ne pouvez pas vous permettre de vous occuper d'un troisième enfant. Pas de soucis. De toute façon, je serai à Poudlard la plupart du temps jusqu'à ma majorité, alors je passerai juste les vacances en orphelinat.

Tout ira bien, ajouta-t-il alors en regardant Lily dans les yeux.

Sa sœur fondit en larme et se jeta dans les bras du garçon. Ses parents étaient clairement mal à l'aise face à sa maturité. Pétunia, elle, pour la première fois, éprouva de la gratitude envers Severus, teinté de pitié.

Il était assis sur le rebord de la fenêtre de la chambre de Lily et n'avait pas l'intention d'en bouger. Dehors, le soleil flamboyait. Juin avait commencé. L'herbe devenait de plus en plus jaune au fur et à mesure que la température augmentait. Il faisait particulièrement chaud pour un début d'été.

Les hirondelles avaient montré le bout de leurs plumes depuis quelques jours, en pleine saison des amours, et les fils électriques se courbaient sous leur poids tandis que les étourneaux, de leurs ailes, dessinaient des symboles abstrait dans le ciel. Des nuages blancs comme des moutons couvraient le ciel, et offraient parfois un moment de répit à ceux qui supportaient les traits brûlant du soleil.

L'été était là et Severus remarqua l'ironie de la chose. Dans tous les clichés qu'ils connaissaient, les enterrements se déroulaient toujours sous la pluie, alors que le ciel chargé de larmes se déversait sur les endeuillés comme pour leur montrer son soutien. Pas celui-ci. Le ciel devait être bien content de la mort de ces deux êtres, car aucun nuage de pluie ne semblait vouloir approcher.

Il passa toute la matinée ainsi, mais sur le coup de 13 heures, il fut contraint de bouger pour aller enfiler son triste costume noir moldu. Il était trop serré dans ces vêtements et mal à l'aise.

Puis, Severus était descendu, et s'étaient entassé avec les autres dans la petite voiture des Evans. Pétunia avait refusé de venir, alors ils avaient plus de place. Un bon point pour elle, pensa Severus. Il l'enviait en un sens : il n'avait aucune envie d'aller à cet enterrement.

Il n'y avait pas de cérémonie à l'église de prévue, et ils seraient surement les seuls présents. Eileen était la dernière de sa famille, et n'avait pas d'amis proche. Quant à Tobias, il n'était qu'un triste personnage solitaire. Personne ne présiderait la mise en terre non plus.

Ils arrivèrent enfin au petit cimetière moldu. Ils se rendirent en silence jusqu'au trou où attendaient deux cercueils bons marchés. C'était la mairie qui avait payé l'enterrement, puisque les Snapes ne possédaient rien, et avaient perdu le peu qu'ils avaient dans l'incendie.

Severus les soupçonnait de vouloir se faire bien voir pour éviter le procès : ils auraient du juger cette maison comme insalubre depuis des années, et ils avaient leur part de responsabilité dans l'incendie. Heureusement pour eux, Severus n'avait pas l'intention de les attaquer en justice. Il n'avait pas que ça à faire.

Severus regarda les boites de bois d'un air distant. Il avait refusé d'aller voir les corps et les parents de Lily avait pensé que c'était parce qu'il était trop fragile pour ça. Ils étaient persuadés qu'il passait ses journées seul pour qu'on ne le voit pas pleurer. En vérité, Severus n'avait toujours pas versé une larme.

L'enterrement commença.

Il avait l'impression d'être là depuis des heures. Il avait chaud sous ce soleil de plomb, et le costume noir n'aidait en rien. Il pesta contre ses parents. Quelle idée de mourir en été !

La manche de sa veste était détrampée par les larmes de Lily accrochée à son bras, et le tissu lui collait à la peau. Oui, c'est décidé, il détestait les enterrements. Il se jura de ne plus jamais mettre les pieds dans un cimetière.

Il arrivait à bout de patience.

Un mouvement le tira de ses pensées meurtrières envers ses parents pourtant déjà morts. Un homme venait d'arriver. Il portait un costume noir moldu et un air grave était peint sur son visage. Circonspect, Severus détailla l'homme.

Il dégageait une aura bienveillante malgré sa carrure imposante. Il avait des cheveux noirs noués en catogan et des lunettes encadraient son visage fin. Ses yeux, deux billes d'un noir profond, brillaient d'intelligence. Sa peau, elle, était joliment bronzé. En temps normal, il devait être plutôt bel homme, mais les cernes qu'il arborait gâchait quelque peu le tableau.

N'ayant jamais vu cet homme, il fut un peu interloqué. Il faut dire que ses parents n'étaient pas du genre à recevoir des visites. Le garçon songea un instant que l'inconnu s'était peut-être trompé d'enterrement. Il sourit à cette idée.

C'est ce moment que choisit l'homme en noir pour tourner la tête et croiser le regard du brun. Il lui rendit un sourire doux. Severus rougit, paniqua, et tourna la tête brusquement, se reconcentrant sur l'enterrement. Enterrement qui avait prit fin sans qu'il s'en rende compte.

Ce fut Charles Evans qui fit le premier pas, s'approchant de l'étranger en lui tendant une main perplexe :

Bonjour, je suis le père de Lily, la meilleure amie de Severus. Et vous êtes ?

L'homme lui rendit un sourire et lui serra la main en se présentant, dans un anglais teinté d'un léger accent français :

Je me nomme Edward Chevalier. Je suis le frère ainé d'Eileen. Et je suis également le parrain de Severus.

Quoi ?

C'est Severus qui venait d'intervenir. Il était sûr d'avoir mal entendu.

Tout le monde le regarda d'un air étonné, et les yeux allaient de lui à son « parrain ». Seul Edward restait impassible, un léger sourire au bord des lèvres.


Merci beaucoup d'avoir lu jusqu'au bout, n'hésitez pas à laisser une review :3

Je tiens à remercier ma chère beta Onomil, qui vous sauve de mes absurdités grammaticales et orthographiques, n'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil à son histoire « Et si on lui avait tendu la main » qui est top (et aussi sur notre cher Severus) 3