Hey there. Aujourd'hui, c'est une fiction ( ouais, pour une fois j'dis bien fiction, c'est pas un one/two/three-shot olalah ) un peu particulière que je vous présente car je l'écris avec une très bonne amie à moi. Elle s'est fait un compte sur ce site récemment sous le nom de Lilies - Bubble, mais bon, pour l'instant il est intégralement vide... Enfin vous pourrez toujours aller y faire un tour lorsqu'elle se décidera à poster quelque chose.
En attendant, avant de vous laisser à la lecture du premier chapitre que j'ai moi-même écris ( car nous écrivons un chapitre sur deux chacune ), elle a un message à vous faire passer que je vous transmet tout de suite ;

" Coucou tout le mooonde ! Oui, je m'incruste un peu chez ma keupine, héhéhh- Enfin, ça me fait plaisir qu'elle ai accepté ce petit projet avec moi ! En ce moment, j'ai un peu de mal à reprendre la main niveau écriture, et si vous allez traîner sur mon profil, vous verrez qu'il est pratiquement vide... Mais je vais faire mon possible pour fournir un bon contenu ! Priez simplement pour que l'inspiration soit avec moi v'
J'adore IE, et j'adore la fantasy. Alors quand j'ai pensé à mélanger les deux, ça a tout de suite fait tilt, et on s'est bien marrées avec Yuu pour le plan de l'histoire, c'est un foutoir monstrueux. Mais on s'y retrouve ! En tout cas, la fic sera longue, et je promets sur la tête de mon pitit chat qu'on la finira ! ... Un jour...!
J'espère aussi que la différence de style (et de niveau /cough) ne se verra pas trop, mais aussi que ça ne sera pas désagréables à lire. On attend vos retours avec impatience !
Sur ce, bonne lecture ! /s'enfuit "

Allez, on vous embête pas plus longtemps. Bonne lecture~


« - Prêt ou pas, je te trouverai ! »

L'aîné se mit à courir dans le jardin, cherchant dans chaque recoin où son petit frère avait bien put se cacher. Celui-ci, bien dissimulé entre le feuillage dense d'un grand arbre, se retint de rire en le voyant s'agiter ainsi en tentant de le trouver alors qu'il était juste sous son nez. Le plus grand passa quelques minutes à chercher le plus jeune, avant de commencer à s'épuiser. Il avait beau revérifier maintes et maintes fois les mêmes éventuelles cachettes, il ne le trouvait pas.

« - Kyousuke, dis-moi où tu es ! » S'impatienta-t-il.

Il jeta un dernier coup d'œil partout où il avait déjà regardé et commença à s'inquiéter de ne pas le trouver, et de ne pas non plus avoir de réponse. Il l'appela une nouvelle fois et l'enfant pouffa de rire. Il se tourna alors vers l'arbre et accourut à son pied. En levant la tête, il put enfin le voir, qui se tordait de rire assis sur sa large branche.

« - On dirait que j'ai gagné, Yuuichi ! » Annonça-t-il fièrement.
« - Kyousuke ! Descend de là, tu risques de te faire mal !
- C'est bon, c'est bon ! Il ne va rien m'arriver ! »

Le cadet se releva et s'appuya contre le tronc pour pouvoir rester en équilibre. Il se mit ensuite à descendre prudemment, sous le regard on ne peut plus inquiet de son frère qui ne cessait de lui répéter de faire attention. Arrivé un peu plus bas, le plus jeune sauta sur une branche qui craqua et se brisa sous le choc, chutant avec le garçon. Paniqué, Yuuichi se précipita pour le rattraper de justesse, tombant au sol avec Kyousuke dans les bras. Ce dernier n'eut pas le temps de prendre conscience de ce qu'il s'était passé que les deux étaient au sol, le plus vieux gémissant bruyamment. Le dernier-né se redressa en vitesse en entendant les râles douloureux de l'autre.

« - C-Ca va, grand-frère...?! » S'enquit-il.

Il s'écarta de lui pour le laisser respirer et resta silencieux un moment, attendant une réponse, totalement affolé.

« - Ne t'inquiète pas, je vais bien… J'ai juste un peu mal au dos et aux fesses… » Répondit l'aîné en se redressant doucement, étouffant une plainte.
« - J-Je vais chercher papa...! »

Sans lui laisser le temps de répondre, Kyousuke partit en vitesse à l'intérieur de la petite maison à laquelle appartenait le jardin dans lequel ils jouaient, puis il alarma les parents qui, tous deux, s'occupaient respectivement de leur côté. Ils laissèrent tomber toute activité pour bondir près de leur enfant, qui n'avait pas bougé. Ils s'occupèrent alors de lui, le ramenèrent à l'intérieur et vérifièrent qu'il n'était pas sévèrement blessé heureusement, il n'avait rien de bien grave, juste quelques égratignures et des hématomes. Malgré ça, le plus jeune ne cessa de s'excuser milles fois auprès de son frère ainsi que des adultes, qui lui passèrent un sacré savon alors que l'aîné ne cessait de leur répéter que ce n'était rien. Toujours aussi inquiet, il resta près de Yuuichi tout le reste de la journée et ne le quitta que le soir, pour aller se coucher.

Le lendemain matin, Kyousuke s'était réveillé de bonne heure et avait directement rejoint son frère et leur mère dans la cuisine. Il s'assit à table en demandant des nouvelles à l'aîné Il lui répondit qu'il allait bien, alors qu'en vérité, son dos le faisait toujours autant souffrir. Mais cela ne suffisait pas à abréger la culpabilité de son petit frère.
La journée se passa dans un calme que la famille Tsurugi n'avait plus connu depuis la naissance du petit casse-cou, mais c'est le soir, à l'heure du dîné, que ce silence fut perturbé.

Le père venait de rentrer de la forge avec un grand nombre d'armes qu'il avait fabriqué ces derniers temps, et devant lesquelles les enfants, et surtout le plus jeune, étaient en admiration. Yuuichi, lui, était impressionné de par la précision dont l'adulte avait fait preuve pour construire des lames si brillantes et à l'allure tranchante, alors que Kyousuke ne l'était que par l'aspect brutal de la chose il ne cessait de repenser aux chevaliers se promenant fièrement dans la cité, ces héros dont l'épée vengeresse ornait leur ceinture, vêtus de lourdes armures d'argents dans lesquelles le soleil se reflétait, marchants dans les rues sous les acclamations et la reconnaissance apparente des habitants. Il n'avait eu la chance de voir ce spectacle qu'une fois, il s'en souvenait encore, toute cette admiration qu'il avait ressentie pour ces hommes de la justice. Il songeait à toutes ces histoires que les adultes lui contaient, où l'ont ventait le courage de ces personnes toujours accompagnés de leurs fidèles armes, ces lames qui jamais ne trahiraient leurs propriétaires.

« - Vous pourrez admirer le travail de papa plus tard. Venez mangez ! » Appela leur mère, les coupant dans leur contemplation.
« - Elle a raison, les enfants. Allez. » Reprit leur père.

Les garçons soupirèrent, mais ils allèrent finalement s'installer à table et se mirent à manger en même temps que les adultes.
Le père prit, comme à son habitude, un malin plaisir à raconter sa journée à ses enfants pleins d'attention, et à sa femme exaspérée d'entendre son mari parler autant de son travail. Car si lui était un grand fan d'armes, au même titre que les deux frères, elle n'était pas du tout de leur avis sur le sujet. Mais elle le laissa parler, voyant que ça faisait plaisir aux petits.
L'air se refroidit d'un coup et l'homme se tut. Le silence était complet, seuls les bruits du vent soufflant violement contre le toit et les murs à l'extérieur le brisaient.
Soudain, quelqu'un vint frapper à la porte d'entrée. Le bruit sourd de la main lourde s'abattant contre le bois les fit sursauter et le père bondit de la chaise. Il resta sur ses gardes, n'étant pas du tout confiant de la situation. Il s'approcha doucement de la porte sous le regard inquiet de sa femme, et ceux incompréhensifs des deux frères. L'adulte n'eût pas le temps de l'atteindre que l'entrée fut soudainement forcée Les planches de bois volèrent en éclat dans un boucan infernal, accompagnées de quelques morceaux de pierres des murs qui les encadraient. Le père peina à rester droit lorsque des débris vinrent le frapper de plein fouet, mais il y parvint, et il distingua une forme sombre à l'extérieur. Celle-ci, toute petite, fit un pas puis entra dans la chaumière, ainsi il pouvait mieux le voir Le personnage était imposant de par le sourire effrayant apercevable sur son visage - et ce malgré sa taille ridiculement minuscule -, alors que ses yeux étaient masqués derrière une épaisse capuche. Mais ce qui fit parcourir un frisson d'horreur dans le dos du forgeron, c'était l'aura qui se dégageait de l'être en face de lui Elle était horrible, menaçante, angoissante… Démoniaque.
Il n'était pas normal.
L'adulte accourut vers les armes qu'il avait rapportées de son travail le jour même et saisit la première hache, avant de se placer à nouveau devant l'autre.

« - Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu veux ?! » Hurla-t-il d'un ton agressif.

L'intrus eu un rictus mauvais alors qu'il s'avançait sans crainte vers le père, qui brandit son arme.

« - N'approche pas plus ! »

Mais il ne répondit pas. Il leva la main vers lui et effectua un geste brusque avec celle-ci, en direction du ciel, et l'homme décolla soudainement du sol pour aller s'écraser brutalement contre le plafond, avant de retomber lourdement, inconscient. La femme hurla, son cri de terreur se mêlant à ceux paniqués des deux frères, et elle bondit de sa chaise pour enlacer ses enfants. L'inconnu approcha d'elle et effectua le même geste de main en direction d'un mur, balançant un simple « Dégage, catin. » d'un ton amusé. La mère fut éjectée à travers la façade en question, et les petits tombèrent tous deux sous le choc, hurlants. L'aîné resta à terre, gémissant sous la douleur que lui procurait son dos tandis que le cadet se releva, les larmes aux yeux. Il se mit définitivement à pleurer lorsque l'autre s'avança vers lui avec un sourire mauvais, restant figé sous la peur.

« - C'est un réceptacle parfait ! » S'exclama l'intrus avec la motivation d'un gamin ayant trouvé un trésor.

Entendant les sanglots de son frère, Yuuichi sauta sur ses pieds et alla se placer devant lui, tentant tant bien que mal d'ignorer la douleur stridente qui parcourait son corps, alors que l'inconnu avait déjà levé la main vers Kyousuke ; Une force invisible se mit donc à envelopper le plus vieux, qui fut soulevé. Il se mit à crier, apeuré, alors que les pleurs du cadet redoublèrent.

« - Hey ! C'était pas toi que je voulais… » Soupira la petite personne. « Bah, on va faire avec, hein. »

Il tourna les talons sur ces mots et se dirigea vers la sortie, traînant derrière lui son otage, incapable de bouger.

« - Grand-frère ! »

Kyousuke accourut vers eux, désespéré, mais il fût repoussé de la même manière que ses parents, moins violemment cependant. L'intrus sortit alors de la maison avec l'enfant en pleurs, puis il s'arrêta à quelques mètres de la chaumière avant de se tourner vers elle. Un sourire encore plus mauvais qu'avant se dessina sur son visage, et il claqua des doigts. A ce moment, le bâtiment s'enflamma à une vitesse alarmante, sous les yeux de l'aîné qui ne pouvait qu'hurler le prénom de son petit frère, qu'il croyait d'ores et déjà perdu à ce moment là…

A l'intérieur, le dernier-né Tsurugi, entouré des flammes, voulu rejoindre le père, en panique, mais le feu l'en empêcha. Prit de terreur, il se précipita dehors par la porte de derrière et s'arrêta au fond du jardin. De là, il regardait son habitation tomber petit à petit en cendres alors qu'il ne cessait de sangloter à s'en couper le souffle, priant pour que tout cela ne soit qu'un cauchemar, suppliant le ciel que ses parents sois encore vivants et que Yuuichi aille bien…
La pluie se mit à tomber d'un coup, en rafale, et l'enfant, impuissant, contempla les flammes s'affaisser lentement, ne laissant derrière elles qu'un tas de débris et de cendres. Ce qui s'était passé en seulement quelques minutes, s'était déroulé en un temps infini aux yeux du petit.
Il avança doucement au milieu des gravas, trempé de ses propres larmes et de celles du ciel. Il ne retrouva, au milieu de tout ça, que des restes brûlés des quelques misérables meubles qu'ils possédaient, les cadavres calcinés de ses pauvres parents, et ses espoirs réduits à néant.
Il s'effondra, tomba à genoux au sol, ne trouvant même plus la force de pleurer. Il était épuisé, anéanti. Personne ne pourrait décrire le désespoir que l'enfant, du haut de ses sept ans seulement, ressentais à cet instant…

Après avoir passé un long moment immobile à cet endroit, il releva ses yeux rougis de ses pleurs vers l'endroit où se tenait les armes que son père avait faites - ou du moins, ce qu'il en restait -, et il aperçut un éclat provenant du tas de cendres. Il se dressa sur ses pieds, tremblant, et approcha de celui-ci pour y trouver une épée à la lame d'argent et au manche d'acier que son père avait forgée. Elle était plutôt lourde, mais au moins, elle état intacte, et c'était bien la seule dans l'amas de saleté. Il l'avait remarquée directement au milieu de toutes les armes, il y avait de cela quelques heures. Il la contempla un instant, l'éclat du tranchant se reflétant dans son regard fatigué, et lui rappelant le travail acharné du forgeron pour créer des équipements d'une telle perfection. Puis ses pensées se dirigèrent vers le corps brûlé de l'homme qu'il avait vu seulement quelques instants plus tôt, et sous cette vision d'horreur, il ne put retenir un cri.

Prévenus par tout le raffut causé par ces évènements, certains voisins sortirent de leur maison alors que la pluie commençait à se calmer. Ils restèrent tous bouches-bée devant la scène qui s'offrait à eux.

Kyousuke resta planté là, serrant l'arme contre lui, pleurant la perte définitive de ses parents et la disparition de son cher frère. Chaque homme et femme le regardèrent se remettre à sangloter, attristés par cet horrible tableau, bien qu'ils fussent ignorants de ce qu'il venait de se passer.

« - Grand frère… Grand frère… ! »

Affligé, accablé, le petit appela Yuuichi, encore et encore, même s'il savait que cette fois, il n'allait pas venir le réconforter comme il le faisait à chaque fois qu'il voyait un cauchemar.

Finalement, une voisine, une jeune femme de la maison d'à coté qui avait l'habitude de voir les deux frères jouer dehors, approcha de l'enfant et s'agenouilla à côté de lui, ne prêtant pas attention à la poussière qui vint tâcher ses vêtements. Elle serra l'enfant contre elle et il ne se fit pas prier pour se blottir contre son corps chaud, cherchant un peu de réconfort alors qu'il croyait avoir tout perdu.

« - Calme-toi, mon petit… Ca va aller… » Murmura-t-elle d'une douce voix qui se voulait rassurante, alors qu'elle caressait les cheveux bleus nuits de Kyousuke.

Les minutes passèrent sans aucune réponse du petit, dont les pleurs se calmèrent peu à peu. Finalement, il s'endormit dans ses bras, un peu plus rassuré mais surtout à bout de forces. Elle passa la main sur ses petites joues rosées et essuya doucement ses larmes.

Elle savait que jamais elle n'allait remplacer la mère décédée du pauvre garçon, mais elle se jura de s'occuper de lui comme du fils qu'elle ne pourra jamais avoir…