Hello, nous voici de retour avec une nouvelle histoire ...

Yellowstone69 et Arches67 vous présentent cette fois-ci un crossover, Person of Interest / White Collar, avec New York en toile de fond.

Pourquoi me direz-vous ? C'est très simple, ce sont nos deux séries préférées et nous avons la chance qu'elles se déroulent dans l'un de nos endroits préférés également, New York. Il était donc difficile de passer à côté d'une telle opportunité !

Nous espérons que cela va vous plaire et que nous aurons la chance d'échanger avec nos lecteurs ...

Petite précision sur la timeline: pour White Collar, nous nous situons juste après le dernier épisode de la saison 4, Peter est en prison ; pour Person of Interest, on peut situer les personnages au début de la saison 3. Cette histoire a été un peu longue à sortir; l'écriture a démarré avant les saisons en cours de diffusion aux USA (à savoir 3 pour PoI et 5 pour WC). Il se peut donc que nos choix ne correspondent pas à ceux des scénaristes!

PS: un grand grand merci à Isnoname qui a relu cette histoire à une vitesse supersonique ... Merci pour ton enthousiasme à l'issue de cette relecture.


Chapitre 1

New York, bibliothèque de Finch, mardi matin

John Reese monta les escaliers de la bibliothèque d'un pas souple en s'assurant qu'il ne renversait pas le contenu des deux gobelets qu'il portait. Apporter son thé vert à Finch n'avait été au départ qu'une façon comme une autre d'essayer d'en savoir un peu plus sur son patron. Puis le thé, accompagné désormais de la boîte de Donuts, était devenu un rituel du matin.

Bear l'avait entendu et s'était précipité à sa rencontre. John jongla avec les gobelets et la boîte de gâteaux le temps de gratter le malinois derrière les oreilles.

"Bonjour Bear."

"Bonjour M. Reese," fit la voix du génie informatique, assis comme à son habitude devant son ordinateur.

"Bonjour Finch."

John posa la boîte de Donuts suffisamment loin du bord de la table pour s'assurer que Bear ne profiterait pas d'un moment d'inattention pour se servir. Il regarda le mur de verre.

"Nous avons un nouveau numéro ?" demanda-t-il par habitude.

Simple question rhétorique. Une nouvelle photo était collée sur le verre fêlé qui leur servait de tableau d'affichage.

"Effectivement."

John prit son café, observant la photo et les annotations que Finch avait déjà scotchées. Il but une gorgée du breuvage chaud et fronça les sourcils.

"Pourquoi tous ces noms ?"

"Nous avons affaire à un numéro plutôt surprenant," expliqua Finch en s'approchant de l'ex-agent.

"Neal Caffrey, également connu sous le nom de Steve Tabernacle, Nick Halden, George Donnelly, Gary Rydell, George Devore…"

"Des alias ? Qui a besoin d'autant d'identités ?"

John avait lui-même utilisé de nombreuses identités dans son passé d'agent. Il en possédait d'ailleurs à l'heure actuelle six, concoctées par Finch. Mais autant d'identités ne laissaient présager rien de bon quant à son propriétaire.

"Sait-on quel est son vrai nom au moins ?"

"Celui qui semble le plus vraisemblable est Neal Caffrey."

"Vraisemblable ?"

"Neal Caffrey n'a pas d'existence connue avant l'âge de dix huit ans."

"Donc, c'est une fausse identité ?"

"Je suis en train d'accéder à la base des US Marshals pour voir si je trouve des informations, mais leur nouveau système de sécurité est plus perfectionné que le précédent."

"Vous me surprenez Finch, un système vous résisterait ?"

"Certainement pas ; cela me demande juste un peu plus de temps que d'habitude."

"Que sait-on de ce Caffrey ?"

"M. Caffrey est un repris de justice, un spécialiste de l'arnaque. Il a à son actif de nombreux vols, fraudes, reproductions, falsifications…"

"Cela va faciliter notre tâche. Pour une fois, nous savons si notre numéro est la victime ou le criminel."

"J'ai bien peur que cela ne soit pas aussi simple. D'abord parce que M. Caffrey est un non-violent, mais surtout car il travaille actuellement pour le FBI."

"Avec un casier pareil ?"

"En fait, il n'a été inculpé que pour de la falsification de bons au porteur. Toutes les autres… accusations n'ont jamais pu être prouvées."

"Ça prouve juste qu'il est bon."

"L'un des meilleurs, si l'on en croit les propres termes de l'agent du FBI, Peter Burke, pour qui M. Caffrey travaille."

Reese leva un sourcil interrogateur.

"M. Caffrey a obtenu une remise de peine sous forme de collaboration avec le FBI. Il travaille comme informateur confidentiel pour le service des Cols Blancs. Il est équipé d'un bracelet électronique limitant ses déplacements quand il n'est pas sous la supervision de son agent. Le reste du temps, il travaille avec l'équipe de l'agent Burke. Ses connaissances dans le domaine de l'art notamment, mais aussi de la falsification sont un véritable atout dans ses nouvelles fonctions. Son don pour le travail sous couverture a permis au service de voir son taux de réussite grimper de façon étonnante."

"En fait, il se fait payer pour ce qu'il faisait auparavant de façon illégale."

"C'est une façon de voir les choses."

Finch s'approcha en boitant du tableau, pour y coller d'autres photos.

"Peter Burke, l'agent du FBI qui a poursuivi M. Caffrey pendant quatre ans avant de finalement l'arrêter. Etats de service quasiment irréprochables."

"Quasiment ?" répéta Reese de sa voix basse.

"Il semblerait que les quatre années passées à travailler avec son informateur l'aient contraint à franchir la ligne blanche ; les limites qu'il défendait corps et âme sont moins marquées depuis quelque temps."

"L'appel du côté obscur ?"

"Ces deux hommes, malgré leur surprenante collaboration, ont développé de très forts liens d'amitié qui ont parfois fait prendre de sérieux risques à l'agent. C'est ainsi que malgré les ordres de son supérieur, l'agent Burke est allé chercher son informateur au Cap Vert."

"Au Cap Vert ? Quel est le rayon autorisé de son bracelet ?"

"Deux miles."

Reese pencha la tête attendant une explication.

"Alors qu'il était en pleine procédure en vue de sa libération pour bonne conduite, M. Caffrey a coupé son émetteur et s'est enfui. Il a fallu plus de six semaines à l'agent Burke pour le retrouver dans des conditions assez compliquées."

"Et Caffrey n'est pas retourné tout droit en prison ?"

"Non. Il se trouve que l'île paradisiaque où il était allé se cacher abritait également l'un des criminels les plus recherchés du FBI. Il a su, comme toujours, parfaitement tirer son épingle du jeu et a obtenu qu'on le reprenne au sein du FBI, à sa position de consultant."

"Un vrai talent pour se tirer des situations les plus délicates…" murmura John.

"Peut-être pas cette fois, " poursuivit Finch.

Reese haussa un sourcil.

"L'agent Burke est actuellement en prison, soupçonné du meurtre d'un Sénateur. Je n'ai pas encore tous les détails de cette affaire, mais il est certain que le nouveau responsable de M. Caffrey ne fait sans doute pas preuve de la même indulgence."

"La plupart des agents n'accordent que peu de valeur à la vie de leur informateur, aussi utile puisse-t-il être dans les affaires au quotidien. La menace vient peut-être de là," suggéra Reese.

Finch posa deux autres photos. "Diana Barrigan et Clinton Jones, les agents sous les ordres de Burke. De bons éléments qui apprécient de travailler avec M. Caffrey."

Finch scotcha enfin la photo d'un homme de petite taille, au crâne dégarni et aux lunettes rondes.

"M. Lunettes."

"M. Lunettes ?" s'exclama Reese surpris par le nom.

"Oui. Cet homme est un proche de Caffrey, un ami, peut-être un ancien associé ou partenaire. Je n'ai trouvé aucune information sur lui. Cet homme… n'existe pas." Finch semblait contrarié.

"Finch, auriez-vous trouvé votre alter ego ?"

Finch se redressa légèrement vexé. "Les circonstances qui ont conduit à ma… situation sont, comme vous le savez, tout à fait exceptionnelles."

Reese ne put s'empêcher un léger sourire. "Je suis sûr que vous allez trouver Finch, ne vous laissez pas abattre. Donc, une idée de la raison pour laquelle la machine a sorti son numéro ? Avez-vous une hypothèse, victime ou criminel ?"

"M. Reese, je ne fais pas d'hypothèses. J'analyse des faits afin d'en tirer des conclusions. Je vous prie donc de m'apporter des faits."

Reese leva son verre en semblant de toast et but la dernière gorgée de café. "Je pars donc surveiller ce fort intéressant personnage."


PoI - WC - PoI - WC - PoI - WC


Tandis que John se dirigeait vers le logement de Caffrey afin d'y chercher des informations et poser un micro, Finch continua à lui fournir des indications supplémentaires. L'informateur louait une chambre dans un hôtel particulier de l'Upper East Side. Finch apprit à Reese qu'une riche veuve, épouse d'un ancien criminel notoire, lui laissait un loft au troisième étage de sa maison pour la somme ridicule de 700 $.

"Finch, dites m'en un peu plus sur ce Caffrey. Vous avez davantage d'informations ?"

"Oui, je suis parvenu à entrer dans le serveur du FBI et j'ai pu accéder à l'espace de sauvegarde de l'ordinateur de l'agent Burke. Il a un système de sécurité impressionnant, plus sophistiqué que celui de ses collègues."

"Peut-être se méfie-t-il de son consultant," suggéra Reese.

"Un employé qui espionnerait son employeur, vous voulez dire ?"

Reese ne put s'empêcher un sourire. Finch ne ratait pas une occasion de lui rappeler qu'il n'appréciait pas du tout ses recherches pour en savoir plus à son sujet.

"M. Caffrey est apparu sur les radars du FBI il y a environ huit ans. L'agent Burke semble en avoir fait une affaire personnelle et l'a poursuivi sans relâche pendant quatre ans. Ils ont littéralement joué au chat et à la souris à travers le monde. M. Caffrey a finalement été arrêté mais la seule charge retenue contre lui a été la falsification de bons au porteur." Finch se tut un instant et Reese n'entendit que le cliquetis du clavier. "Parmi les nombreuses accusations, il y a le vol d'un tableau de Raphaël, Saint George et le Dragon."

"Il l'a vraiment volé ?"

"On le soupçonne fortement, mais le tableau est mystérieusement réapparu il y a environ un an, donc on ne saura jamais la vérité."

"Il est doué," fit Reese admiratif.

"Très. Puis, il y a quatre ans, à moins de quatre mois de sa date de sortie, M. Caffrey s'est enfui des quartiers de haute sécurité où il était retenu."

"Il était en haute sécurité pour de la falsification ? C'est un peu extrême non ?"

"En fait, il présentait un risque élevé de fuite, d'où son incarcération en sécurité maximum."

"Pour ce que ça a donné… Il s'est donc enfui alors qu'il avait déjà purgé presque toute sa peine ? Il devait avoir une sacrée bonne raison."

"L'agent Burke l'a retrouvé moins d'un jour plus tard. M. Caffrey est retourné en prison avec une nouvelle sentence de quatre ans ajoutée à sa peine. C'est à ce moment qu'il a convenu d'un accord avec le FBI."

"Il est sous la responsabilité directe de Burke ?"

"Oui. Et celui-ci n'a pas lieu de s'en plaindre. Depuis leur collaboration, le taux de réussite de leurs affaires a grimpé en flèche. M. Caffrey est un non-violent, mais dans le département des Cols Blancs il est un véritable atout."

"En tant que faussaire, il sait forcément où chercher. Et je suis prêt à parier qu'il a conservé une partie de ses anciens contacts."

"Probablement. Il y a deux ans, l'agent Burke et M. Caffrey ont découvert un butin nazi évalué à plusieurs milliards de dollars dans un sous-marin de la deuxième guerre mondiale." Finch se tut à nouveau. "Hum, bizarre. Le contenu aurait explosé dans un entrepôt mais un an plus tard environ, quand le FBI a remis la main dessus, un dénommé Matthew Keller a affirmé l'avoir dérobé pour le rendre à son propriétaire, en l'occurrence la Russie… Incroyable !" s'exclama-t-il soudain puis resta silencieux.

"Finch ?" fit Reese en tapotant son oreillette.

"Je soupçonne fortement M. Caffrey d'avoir eu le contenu du sous-marin en sa possession pendant tout ce temps."

"Et il n'a pas cherché à s'enfuir ?"

"Il semble apprécier cette chance de refaire sa vie avec son travail au FBI."

"Et paradoxalement il se retrouve en danger, alors même qu'il est rentré dans le rang."

"Les enquêtes menées par les Cols Blancs sont généralement moins violentes que celles des autres services, mais cela n'empêche pas le danger."

Entre temps, John était arrivé à l'hôtel particulier de Caffrey.

Depuis le trottoir opposé, Reese regardait le bâtiment abasourdi. Le charme et les talents de manipulateur de Caffrey avaient sans doute œuvré. Dans ce quartier, on n'avait même pas un coin de trottoir avec des cartons pour 700 $. Par contre, entrer dans la maison pour fouiller l'appartement, voire y poser un micro, allait s'avérer impossible. Il venait de voir un livreur déposer un paquet par une entrée de service. Il semblait évident que la propriétaire employait du personnel de maison. L'accès à un appartement privé dans ce type de bâtisse n'avait rien à voir avec un immeuble collectif. Il regarda autour de lui pour identifier une terrasse où se positionner. Il devrait se contenter d'espionner l'appartement à distance.

En attendant, autant aller retrouver Caffrey. Il n'était évidemment pas question d'entrer dans le bâtiment du FBI, il y avait des limites que même lui hésitait à dépasser. Il se positionnerait à proximité. Avec un peu de chance, Caffrey sortirait à l'heure du déjeuner et il parviendrait à l'approcher suffisamment pour cloner son téléphone afin de surveiller ses faits et gestes.

Vers 13 heures, il aperçut enfin Caffrey. Celui-ci se dirigeait vers le 1 Federal Plaza d'un pas alerte en discutant avec l'agent Diana Barrigan. La conversation semblait particulièrement agitée, du moins pour Caffrey. La jeune femme secouait la tête d'un air résigné comme si le consultant lui proposait une idée totalement écervelée. L'informateur ne semblait cependant pas démonté par ce qui semblait être une fin de non-recevoir et continuait à plaider sa cause.

Reese aurait souhaité pouvoir entendre la conversation. Il était trop loin et devrait s'approcher davantage pour cloner le téléphone de Caffrey, mais l'endroit où ils se trouvaient était trop dégagé pour qu'il puisse le faire discrètement. Il essaierait plus tard. En attendant de découvrir pourquoi la machine leur avait donné son numéro, le suivre allait être amusant. L'homme semblait plein d'une énergie communicative.

Lassé de n'avoir pas gain de cause, Caffrey jeta les bras en l'air et se passa la main dans les cheveux, puis se tourna dans la direction de John. L'ex-agent de la CIA ne s'inquiéta pas. Il n'était qu'un badaud de plus, profitant de sa pause-déjeuner et d'un café. Il vit Caffrey froncer les sourcils puis se tourner de nouveau vers Barrigan et lui parler plus sérieusement. L'agent s'esclaffa, et d'un geste montra la direction de l'immeuble, invitant le consultant à se diriger vers leurs bureaux.


PoI – WC – PoI – WC – PoI


Quelques heures plus tard, Caffrey quitta le bureau et prit la direction du nord. Son allure nonchalante indiquait qu'il souhaitait profiter de la douceur de fin d'après-midi tandis qu'il rentrait chez lui à pied. Le suivant à distance discrètement, Reese en profitait pour l'étudier de plus près. C'était un très bel homme, il le savait et en jouait en toute impunité, souriant avec facilité à toutes les femmes qui posaient les yeux sur lui.

Contre toute attente, Caffrey s'arrêta dans le parc de Washington Square. Il acheta un café dans un stand et s'installa sur un banc pour écouter un joueur de jazz qui semblait le connaître. John en profita pour s'approcher et lancer l'application lui permettant de cloner le téléphone de Caffrey. Une dizaine de minutes plus tard, l'homme se leva et reprit sa route d'un pas un peu plus alerte.

A hauteur de la 9ème rue, Caffrey fut bousculé par un homme de petite taille, qui s'excusa rapidement et disparut dans la foule avant que John n'ait eu le temps de voir son visage. La silhouette lui fit penser à ce M. Lunettes, mais s'ils étaient amis, il n'avait aucune raison d'agir de la sorte et John eut une grimace contrariée.

Poursuivant sa route, l'informateur arriva enfin chez lui. Il jeta un œil autour de lui avant de rentrer, puis referma lentement la porte. John doutait que Caffrey ait pu le voir ; ses années de filature lui avaient appris à être d'une discrétion absolue. En tant qu'ancien escroc, l'homme était sans doute plus méfiant que la plupart des gens. Il savait qu'il fallait toujours surveiller ses arrières ; il le faisait sans doute de manière automatique, sans même en avoir vraiment conscience.

Se dirigeant vers le toit qu'il avait repéré plus tôt, Reese appela son patron.

"Finch ?"

"Oui, M. Reese. Vous avez du nouveau ?"

"Non, rien. Caffrey vient d'arriver chez lui. Il est rentré à pied, a souri à toutes les femmes qu'il a croisées, s'est arrêté écouter un joueur de jazz dans un parc... Pour un ancien criminel, ce type est bien normal. Je vais m'installer sur le toit pour l'observer chez lui. De votre côté, vous avez quelque chose?"

"Toujours rien sur M. Lunettes. Par contre, je viens enfin de comprendre pourquoi M. Caffrey ne semblait pas avoir d'existence avant ses dix-huit ans. Il a grandi sous une fausse identité dans un programme de protection des témoins."

"A New York ?"

"Non, Saint Louis. Il a été envoyé là-bas avec sa mère et une collègue de son père quand il avait trois ans. Une sombre histoire de policier véreux. Il semblerait que l'instinct criminel soit dans ses gènes."

"Tel père, tel fils ? C'est un peu simpliste pour vous Finch. Votre père était un scientifique ?" Reese ne ratait jamais une occasion d'essayer de creuser le passé de son employeur.

"Ce qui expliquerait ma passion pour les ordinateurs ? M. Reese, j'ai tout inventé en informatique…" répondit Finch avec l'ombre d'un sourire dans la voix, lui laissant comprendre qu'il avait parfaitement compris l'indiscrétion de John et qu'il n'en dirait pas davantage. "Toujours pas d'appels sur le téléphone de M. Caffrey ?"

"Non, pas depuis que je l'ai cloné. Je n'ai aucune activité, comme s'il l'avait éteint. Surprenant, j'avais le sentiment que de nos jours, personne ne passait plus de dix minutes sans être sollicité par son mobile."

John fit quelques clichés de la terrasse de l'hôtel particulier et les envoya directement à Finch grâce au WIFI dont son appareil photo était doté. Caffrey avait enlevé sa veste et sa cravate avant de se servir un verre.

M. Lunettes arriva quelques minutes plus tard, l'air surexcité. Il se précipita vers la bouteille et se servit un verre généreux. Reese regrettait de n'avoir pas pu entrer dans l'appartement. Il aurait vraiment aimé pouvoir écouter leur conversation. Le petit homme faisait des bonds tandis que Caffrey semblait essayer de le raisonner.

Après une quinzaine de minutes, le consultant se dirigea vers son chevalet de peinture.

"M. Reese ?"

"Oui Finch."

"Rien de neuf ? Les clichés que vous m'avez envoyés ne m'apprennent pas grand-chose, sinon qu'ils ont un goût très sûr en terme de vin. Le cépage de cette année est une pure merveille."

"Non. Caffrey s'est maintenant mis à peindre. Et son ami semble toujours aussi énervé."

"C'est un artiste tout à fait admirable. La peinture lui permet sans doute de se détendre."

"Ou de passer un message…" murmura Reese.

"L'art est une forme d'expression comme une autre," répliqua Finch.

"Non, je veux dire, vraiment passer un message." Reese fit une photo et envoya le cliché.

Dans sa bibliothèque, Finch se redressa brusquement. Bear sentit la tension soudaine de son maître et s'approcha en gémissant doucement.

Finch lui caressa les oreilles distraitement. "Tout va bien Bear. Notre nouveau numéro est effectivement quelqu'un de très surprenant."


A suivre…

N/A: Mais que fait Neal? Il n'a pas vu qu'il était suivi ?

Stay tuned…


Et voilà, c'est fini pour ce premier chapitre ... Nous avons hâte de lire vos commentaires.

A bientôt pour la suite ...