Bonjour à tous.
Je sais, d'habitude je n'ai qu'une fiction que j'appelle « principale » et en ce moment, c'est mon cross. Mais comme il y en a beaucoup qui n'ont pas lu Eragon et ne comprennent pas trop l'univers, je me suis dis que ça ne fera pas de mal de poster cette histoire en second choix de principale.
Le premier chapitre est presque fini donc normalement il sera posté le WE prochain.
Je vais essayer, pour les deux fic, de faire une publication toutes les semaines.
Même si en Septembre je commence la prépa et que je taff en Août.
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Bref.
Je blablate...
Disclaimer : Je ne possède pas Harry Potter, c'est tout à JK Rowling.
Je précise juste, pour ceux qui reconnaîtront peut-être les théories sur les âmes et du job de nécromancien, que je me suis légèrement inspirée des théories dans la fic "Rebirth" de Athey
Je crois que quelqu'un l'a traduite mais comme les trad c'est pas mon truc... Moindre qualité que l'original en anglais.
(merci à Yume qui me l'a rappelé dans les com' ^^)
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Bonne lecture !
Pilou.
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Prologue : Un rêve de gosses
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Trois garçons se tenaient sur une petite colline et avaient le regard fixé sur un immense bâtiment s'élevant au-dessus de la ville s'étendant devant eux. Le soleil se couchait, éclairant le palais par derrière, rendant la vue magnifique pour eux.
_ Un jour, on vivra là-bas, fit le plus grand des deux blonds.
_ Oui, acquiesça son frère.
_ Et tout le pays nous appartiendra, termina le brun.
Ils se sourirent. Ils s'étaient fait cette unique promesse. Un jour, ils dirigeront le pays et n'auront plus à vivre dans les rues. Ce n'était pas de la soif de pouvoir. Ni parce qu'ils pensaient pouvoir mieux diriger. C'était parce qu'ils en avaient le pouvoir, voilà tout.
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Le plus âgé des deux frères regarda le livre dans ses mains. Sa valeur était inimaginable et il l'avait, lui, un simple garçon des rues. Un livre de nécromancie. Seul les nécromanciens pouvaient les lire. Et il en était capable. Il pouvait devenir l'un des sorciers les plus puissants de Russie. Il sourit.
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Ils regardèrent leurs économies. Ils avaient amassé une petite fortune en volant, travaillant et en creusant dans les vieilles mines. Ils avaient assez pour que l'un d'entre eux entre à l'école des nobles. Les deux frères se tournèrent vers le brun.
_ C'est pour toi Vladimir. La négociation et la diplomatie, c'est ton truc, dit le plus grand des blonds.
Vladimir hocha la tête et la décision fut prise.
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Le plus âgé des deux frères avait le regard fixé sur le plafond de la caserne. Il venait de s'engager dans l'armée. Le but était d'arriver tout au sommet de l'échelle avec un groupe de soldat qui lui soit totalement loyal. Pour cela, il devait établir sa dominance sur les autres jeunes recrues. Commencer bas et monter progressivement.
Et il devait aussi étudier la nécromancie. Le livre qu'il avait expliquait comment l'utiliser et quelques sorts. Mais il voulait expérimenter sur les âmes. Et qui de mieux que ceux qui se dressaient entre sa monté en grade et lui pour ça ?
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Le plus jeune des deux frères termina de nettoyer les cuisines du palais et commença ses autres corvées. Il était le plus discret des trois. Le plus apte à s'infiltrer parmi les serviteurs pour obtenir des informations utiles. Commencer en bas de l'échelle et monter jusqu'en haut. Ils avaient le temps.
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Le grand blond regarda son insigne de commandant de l'armée personnelle du palais avec un sourire en coin. Il avait réussi , il avait son propre bataillon d'homme. Et ils lui étaient tous loyal. Ceux qui avaient de la magie le considéraient comme leur guide et professeur dans la matière. Ceux qui étaient de simple mortel le voyaient comme un leader puissant et un ami de confiance. Il avait réussi à tous se les enchaîner et ils lui avaient tous secrètement juré fidélité.
_ Félicitation, Dimitri, pour ta promotion.
Il se retourna pour voir un jeune homme brun avec des yeux gris et des traits aristocratiques. Il portait la tenu de conseiller personnel du Tsar
_ Vladimir. Merci. Je vois que tu es enfin devenu le conseiller du Tsar.
Son ami eu un sourire en coin amusé.
_ Il semblerait en effet. Comment va Nikolaï ?
_ Ma foi, je vais parfaitement bien Vlad.
Ils se tournèrent vers le second blond qui était entré dans le bureau. Il portait une tenue d'intendant et ses yeux bleus brillaient de malice.
Ils se sourirent tous les trois. Leur plan avançait.
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Dimitri sortit de sa transe et eut un large sourire. Il se leva et se dirigea vers les quartiers de son ami. Il frappa à la porte et entra sans attendre. Il eut un sourire amusé en voyant que Vladimir sortait tout juste de la salle d'eau, une serviette sur les hanches. Il s'adossa à côté de la porte et commenta :
_ Tu devrais vraiment fermer cette porte à clef. On risquerait de vouloir essayer de t'attaquer quand tu ne t'y attends pas.
_ Un sort empêche quiconque d'autre que Nikolaï ou toi d'entrer. Qu'y a-t-il ?
_ J'ai trouvé un moyen de me souvenir de mes vies antérieurs après m'être réincarné.
_ Vraiment ?
_ Oui. C'est assez simple quand on y pense. Comme je te l'ai déjà expliqué, notre âme terrestre n'est qu'un morceau de notre âme totale qui est dans le plan astral. Notre corps astral se souviens de toutes nos vie mais il y a une espèce de filtre entre elle et notre âme terrestre. En supprimant ce filtre avec un rituel, je pourrais me souvenirs de toutes mes vie dès ma prochaine incarnation. Et je conserverais mes pouvoirs de nécromancien.
_ C'est une bonne nouvelle. Mais ça n'empêche pas de mourir.
_ Quel importance ? Le corps n'est pas vraiment ce qui importe, c'est l'âme et les souvenirs à l'intérieur qui importent.
Il le vit réfléchir à la chose tout en s'habillant. Ils avaient souvent eu cette discussion sur l'immortalité. Lui pensais que l'âme prévalait et Vladimir que c'était garder le même corps pour des siècles. Mais il n'existait aucune méthode sûre pour obtenir ne serais-ce qu'une semi-immortalité. Et Vlad refusait de devenir un vampire ou une autre créature immortelle de ce genre. Il ne pouvait quand même pas empêcher ses yeux de profiter du corps exposé de son ami et son sourire en coin s'agrandit à la vue. Il reposa son regard sur son visage quand Vladimir demanda :
_ Est-ce que tu penses pouvoir détruire le filtre d'une autre personne ?
_ Non. Je ne peux pas faire ça. J'arrive à accéder à ton âme, mais pour briser le filtre il faut que j'ai aussi accès à ton corps astral.
_ Donc ça ne me sert à rien. J'ai trouvé quelque chose qui pourrait servir.
_ Quoi ?
_ Horcruxe.
Dimitri frissonna. Il n'aimait pas ce nom. Il ne savait pas encore ce que c'était, mais il savait que ça ne pouvait pas fonctionner. Il sentait que c'était contre nature.
_ Qu'est-ce que c'est ?
_ On sépare un morceau de son âme pour l'ancrer à un objet. De cette manière, l'âme reste ancrée sur Terre, même si le corps est détruit et on ne peut pas mourir.
_ Vlad... C'est... Non, absolument pas ! Notre âme est ce qui détermine qui on est. En détacher un morceau est pure folie. Si tu perds un morceau de ton âme, tu perds un morceau de toi. Ça peut affaiblir ton esprit et déséquilibrer ton être au point de perturber ta magie et t'empêcher de t'en servir proprement. Il est hors de question que tu prennes un tel risque.
_ Mais c'est la meilleur solution qu'on ait trouvé jusque maintenant !
_ Vlad... S'il te plaît. On est encore jeune et on n'est même pas encore à la tête du pays. Attend juste un peu avant de faire ça. Je vais trouver une solution. Une qui ne nécessitera pas que tu détruise ton humanité. Je t'en pris, ne fais pas ça avant qu'on ait écarté absolument toutes les autres possibilités.
Il le vit hésiter, mais il hocha finalement la tête. Dimitri lui sourit avant de se tourner vers la porte.
_ Je ferais bien d'aller me coucher. Bonne nuit Vlad.
_ Bonne nuit Dim.
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Nikolaï était caché derrière un buisson et regardait discrètement une jeune femme qui se promenait dans les jardin. Il sursauta soudain quand une voix souffla à son oreille :
_ Va lui parler.
Il se retourna vivement et tomba sur un blond et un brun, tous les deux accroupis et amusés.
_ Dimitri, Vladimir, vous m'avez fait peur. Que faites-vous ici ?
_ On te cherchait. Tu as un faible pour Demoiselle Alina ?
Il rougit furieusement devant la demande de son frère mais secoua la tête, mentant faiblement :
_ Non.
_ C'est pour ça que tu te caches pour l'espionner ?
_ Allez, va lui parler, ajouta Dimitri. Je suis sûr qu'elle peut t'apprécier.
_ Non. Je ne suis pas encore assez haut placé pour elle.
_ Donc tu as bien un faible pour elle, fit triomphalement son frère.
Il rougit de nouveau. Il s'était fait avoir, encore une fois. Il regarda encore Demoiselle Alina qui sentait les roses du jardin. Elle avait de long cheveux noirs ondulés et de magnifique yeux verts avec un visage angélique aux traits aristocratiques.
_ Peut-être, concéda-t-il.
_ Allez, va lui parler. Ne me dis pas que tu as peur, se moqua son frère.
Il s'énerva légèrement. Il n'avait pas peur ! Il savait juste qu'il n'avait pas encore un rang suffisant pour elle ! Il se tourna vers son frère et dit :
_ J'irais lui parler quand vous vous serez enfin décidés à être ensemble tous les deux au lieu de tout le temps vous tourner autour l'un de l'autre.
Dimitri et Vladimir échangèrent un regard et Nikolaï eut la désagréable impression d'avoir manqué quelque chose. Soudain les deux jeunes hommes s'embrassèrent devant lui brièvement. Dimitri lui fit un sourire amusé lorsqu'ils se séparèrent.
_ On te cherchait justement pour te dire qu'on s'était enfin mis ensemble comme tu le dis si bien. Maintenant, très cher frère...
Les deux amis eurent un sourire sadique avant de chacun le soulever par un bras et de le traîner de l'autre côté du buisson. Il essaya de se dégager, mais ils étaient plus fort et le poussèrent vers Demoiselle Alina. Il trébucha et s'empêcha de justesse de tomber devant elle. Elle sembla surprise de le voir apparaître et il regarda derrière lui, mais les deux traîtres étaient partis. Il allait définitivement les massacrer.
_ Monsieur Romanov, fit la jeune femme. Est-ce que vous allez bien ?
_ Euh... Oui, oui, Demoiselle Alina. Je m'excuse d'avoir fait irruption aussi soudainement.
_ Serais-ce le Colonel Romanov et le conseiller Simanov qui viennent de se cacher derrière le muret ?
_ Sûrement oui.
_ Et pourquoi est-ce qu'ils agissent ainsi ?
Il vit soudain Dimitri sortir la tête de derrière le muret et lancer :
_ Nikolaï a un faible pour vous depuis trois mois !
Puis il s'enfuit, suivit par Vladimir. Nikolaï rougit fortement avant de partir à leur poursuite.
_ Je vais définitivement vous tuer tous les deux !
Seul un rire lui répondit et il ne vit pas le sourire amusé de la jeune femme alors qu'il poursuivait les deux traîtres.
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Dimitri nota les résultats de l'expérience et surveilla les constantes de son cobaye. Pour le moment, la méthode fonctionnait. Ça faisait une semaine et son cobaye n'avait aucun problème pour fonctionner normalement. Il avait essayé de le tuer de plusieurs manières, mais il restait quand même en vie.
Il allait pouvoir tester sur un humain. C'est pour cela qu'il sortit de son laboratoire dans la caserne et demanda à l'un de ses hommes d'aller lui chercher un prisonnier. Si ça fonctionnait aussi bien sur un chien, alors il se demandait comment ça allait se passer avec un humain.
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_ Non.
_ Mais pourquoi ? C'est totalement sûr ! Aucun de mes cobayes n'est mort et ça fait deux mois.
_ Je refuse d'être une marionnette.
_ Tu ne seras pas une marionnette. Ça fonctionne sur le même principe que les horcruxes, juste un peu modifié. Nikolaï a bien accepté, lui. Et il a dit qu'il en parlerait à Alina. S'il te plaît Vlad...
_ Dim. Si j'accepte, alors je ne pourrais pas réellement vivre lorsque tu seras mort car ta méthode demande que tu sois là pour l'alimenter en magie. Je serais trop faible pour faire quoi que ce soit. Et imagine qu'on me retire le cristal contenant mon âme ? Non, désolé, ça ne me conviens pas. Je veux rester avec toi pour l'éternité, mais pas comme ça.
Dimitri baissa la tête, déçu. Il pensait pourtant qu'il avait enfin trouvé. Mais c'était encore un échec. Enfin, Nikolaï avait accepté et il savait que son frère n'était pas dérangé par le fait de devoir se reposer pour plusieurs années dans un caisson de stase en attendant qu'il se réincarne. Mais ce n'était visiblement pas l'avis de son amant.
_ Très bien, murmura-t-il. Je vais trouver autre chose. Mais ne fais pas de bêtise en attendant, d'accord ?
_ Oui, c'est promis. Aller, viens te coucher. Il se fait tard.
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Dimitri regarda les hommes et femmes assemblés devant lui. Devant eux. Ils y étaient enfin ! Ils avaient pris le pouvoir ! Seuls quelques nobles étaient encore en vie et ils leurs étaient loyal. Le tsar et ses hommes étaient morts et ils avaient le contrôle de la capitale et de l'armée. Tous les trois, ils étaient enfin arrivé au sommet !
Il se leva avec un sourire en coin.
_ Je pense que le mieux pour célébrer notre prise de pouvoir est d'organiser deux mariages qui auraient du avoir lieux depuis longtemps.
Il y eut une vague d'approbation et il échangea un regard avec Vladimir alors que Alina et Nikolaï faisaient de même.
Ils avaient réussi.
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Dimitri relut ses notes et hocha la tête pour lui-même. Cette fois, c'était la bonne. Il sortit de son laboratoire qu'il avait déménagé dans ses appartements et se rendit dans le bureau de Vladimir. Il était peut-être officiellement le Tsar, mais Vladimir s'occupait de toute la politique pendant que Nikolaï et Alina géraient les affaires communes du peuples et que lui-même se consacrait à l'armée et à l'école de magie.
Il entra dans le bureau et sourit à son mari. Il travaillait tellement dur. Mais c'était le prix de l'accomplissement de leur rêve.
_ Vlad.
_ Dim. Tu ne travailles pas ?
_ Je viens de terminer les derniers tests. Je pense que cette fois, c'est la bonne.
Vladimir repoussa ses papiers et leva le regard vers lui. Dimitri s'assit en face de lui et prit une inspiration pour se préparer. Il n'avait rien trouvé de mieux et il espérait vraiment que son amant acceptera.
Il était d'abord venu avec l'idée de modifier la formule des horcruxes. Au lieu de séparer un morceau d'âme, il retirait l'âme du corps et l'ancrait en entier dans un cristal implanté dans le cou de la personne. Une âme était reliée au corps par plusieurs filaments attachés aux points de chakra. En transférant l'âme dans le cristal, il devait maintenir intact ces filaments ou alors les reconnecter après le transfert. De cette manière, l'âme était accrochée au cristal et non pas au corps, donc si le corps mourrait, l'âme resterait ancrée dans le monde physique et donc la personne continuerait de vivre. C'était délicat et compliqué à réalisé et il avait découvert en testant sur des rats que ça rendait stérile, mais c'était réalisable. Il n'avait fait ça que sur deux soldats pour le moment. Ils lui étaient loyaux au point du fanatisme et voulaient pouvoir le servir pour l'éternité. Son frère et Alina préféraient attendre d'avoir eu au moins un enfant avant de le faire. Il les comprenait parfaitement.
Le seul ennui avec cette méthode, c'était qu'il fallait qu'il alimente régulièrement le cristal en magie et qu'il vérifie qu'aucun filament ne s'était détaché. C'était une des raisons qui avaient poussé Vladimir à refuser cette méthode, il ne voulait pas être trop dépendant de lui.
Il prit une nouvelle inspiration et se lança :
_ C'est un peu comme la suppression du filtre, mais différemment. Le but est de lier nos deux âmes de manière à ce que tu te souviennes de tes anciennes vies lorsqu'on est tous les deux incarnés. Même si je m'incarne avant ou après, tu te souviendras quand même dès qu'on sera tous les deux sur le même plan. Je ne peux pas briser ton filtre directement, mais j'ai réussi à contourner le problème. Qu'est-ce que tu en penses ?
_ Je pourrais toujours mourir et ton plan demande qu'on soit tous les deux réincarnés au même moment.
_ Je peux choisir quand je me réincarne, donc je ferais en sorte de le faire le plus tôt possible à chaque fois. Le but est qu'on soit ensemble non ? À quoi ça te servirait d'être immortel mais de passer des années à m'attendre sans savoir pour sûr quand je reviendrais ? Tu seras seul et je suis sûr que tu feras quelque chose de stupide pendant mon absence. Réfléchis-y, on sera ensemble et tant que je fais attention à toujours revenir le plus tôt possible, le plan n'a quasiment pas de faille.
Dimitri vit Vladimir réfléchir. Il espérait vraiment qu'il accepterait. Il ne voyait pas d'autre solution. Et au moins, de cette manière, il saura toujours si Vladimir est présent et où il se trouve lors de ses réincarnations.
Finalement, il donna sa réponse.
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Il flottait dans le noir. Il avait une idée de l'endroit où il se trouvait. La dernière chose dont il se souvenait avant de retourner dans le plan astral, c'était le visage de sa mère alors qu'elle le noyait trois jours après sa naissance. Visiblement, le couple ne voulait pas d'une fille... Mais durant ces trois jours, il avait sentit le lien. Et il le sentait encore, mais il était affaibli. Et il ne savait pas pourquoi. Combien de temps s'était écoulé après sa dernière mort ? Généralement, ça ne prenait pas plus de vingt ou trente ans pour revenir et lorsqu'il était mort en 1925, il ne sentait pas le lien.
Il espérait réellement que Vladimir allait bien.
Ils s'étaient retrouvés plusieurs fois au cours de siècles, ils avaient même fondé une école ensemble. Il avait était Godric Gryffindor et Vlad avait été Rowena Ravenclaw. Ça avait été leur première réincarnation ensemble et il avait bien rit en voyant son ami si fière être réincarné en fille.
Et Nikolaï avait continué de veiller sur la Russie, magique et moldu, dans l'ombre après leur mort, dès qu'il pouvait sortir de la chambre de repos où sa magie rechargeait le cristal dans son cou. Il veillait sur ses descendants qui montaient sur le trône magique et parfois aussi celui moldu.
Mais maintenant, il ne pouvait rien faire. Il devait rester dans le ventre de sa nouvelle mère pour une durée indéterminée. Il sentait sa magie et son corps. Il n'aimait pas beaucoup la forme de ses os, beaucoup trop solide et épais et ses cellules semblaient être prônes à absorber les graisses. Il était quelqu'un qui aimait avoir un bon physique et refusait de ne pas pouvoir être athlétique ou au moins mince et en bonne santé.
Il concentra sa magie sur son âme pour changer ses os et ses cellules en celles dont son âme se souvenait de son premier corps. L'âme se souvenait de tout, même des récipients dans lesquels elle s'était trouvée. Alors avec un peu de concentration et de pratique il arrivait à redonner à ses nouveaux corps des caractéristiques des anciens. Il évitait de changer les traits distinctifs, il ne manquerait plus qu'on le prenne pour un bâtard, mais il ne se gênait pas pour changer les os ou la composition de ses cellules.
Il se laissa aller dans le liquide amniotique. Il n'avait plus qu'à attendre.
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Il haïssait les naissances. C'était toujours désagréable, humide et l'odeur n'était pas géniale. En plus il entendait toujours sa mère crier et les infirmières le frappaient s'il ne criait pas assez vite. C'était très ennuyeux.
Cette fois ne faisait pas exception.
Lorsqu'il sentit ses poumons se dégager et ses pieds sortir à l'air libre, il cria. Juste à temps parce qu'il était presque certain qu'il avait été sur le point de recevoir une fessée. Vladimir était le seul à avoir le droit de lui en donner.
Il ouvrit les yeux alors qu'on le lavait et des formes de couleurs apparurent devant lui. Une autre chose qu'il haïssait lors de ses renaissances, la vision juste après la naissance était merdique. Le cerveau n'était pas encore assez développé pour identifier les formes et couleurs, même si son esprit les connaissait. Il sentit qu'on le mettait debout et qu'on le piquait sous le pied. Il cria encore, se forçant à pleurer fortement et il entendait des voix autour de lui. Il était néanmoins content d'être un garçon.
Il sentit qu'on l'enveloppait dans une couverture et il fut donné à sa mère. Il avait faim. Il détestait aussi devoir se nourrir au sein. Mais c'était une étape à laquelle il ne pouvait pas échapper. Il ouvrit de nouveau les yeux et vit la silhouette indistincte de sa mère. Elle parlait avec un homme, mais son cerveau n'arrivait pas encore à les décoder. Il espérait juste ne pas avoir un nom de merde.
Il s'était déjà appelé Maurice Mauricet. Bonjour l'originalité.
Il espérait juste que cette fois, on n'allait pas le noyer au bout de quelque jours. C'était quand même la deuxième fois...
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Merci d'avoir lu.
J'espère que ça vous a plu et que vous voulez voir la suite.
Un p'tit com' ?
Pilou.
