Les personnages ne m'appartiennent pas mais à l'auteur des oeuvres originaux Harry Potter

Une nouvelle histoire, une nouvelle aventure, bonne lecture ;)


Les jours qui succédèrent mon arrivée à la maison fut assez cauchemardesque. Mon père venait me voir souvent mais je ne l'entendais pas. Je n'entendais personne. Je rêvais, il était tous très sanglant et à chaque fois que je me levais je me brisais peu à peu. Cédric, il a été transpercé, mes pouvoirs ? J'avais failli tuer Harry, un ami.

C'était vrai qu'il est mon ami ou plutôt était. Je l'avais attaqué, je l'avais torturé. Je me revoyais avec ce petit sourire malsain sur mon visage et toujours prête à lui assigner le coup de grâce. Ma baguette, l'homme en noir ?

Je fixais mes mains, pourquoi étaient-elles dans cet état ? Je ne pouvais m'empêcher de les voir ensanglanté, toujours taché de sang, j'avais beau les laver d'une quelconque façon elles ne partaient toujours pas.

J'entendis du bruit, en levant mes yeux je voyais mon père qui s'approcha de moi avant de me mettre à ma hauteur. Je resserrais mon étreinte autour de moi. Mais que faisais-je encore ici ? C'était moi qui aurais dû prendre sa place et pas l'inverse. Un innocent trouvait la mort une fois de plus à cause de moi, je les attirais comme la peste et en regardant brièvement mon père. Je ne voulais pas le perdre mais j'étais vouée à le tuer. Peut-être devrai-je partir ? Peut-être se porterait-il mieux sans moi ?

Il posa sa main sur ma joue mais je la rejetais. Je ne pouvais plus ressentir ses émotions mais je pouvais lire dans ses yeux de la tristesse et de l'inquiétude. J'étais un boulet pour lui et les autres, une abomination. Je détestais ma tante mais je commençais à me demander si elle n'avait pas raison au final, si Karkaroff n'avait pas raison ?

En y réfléchissant bien il avait tous raisons. Ils m'avaient tous abandonnés. La raison pour laquelle mon père ou du moins Rogue restait à mes coté était la même raison qui l'avait poussé à m'adopter. La culpabilité. Je me levais trainant mon corps dehors. J'avais besoin d'être seule, me faire oublier.

Il était inutile de déblatérer sur la question plus longtemps, plus je regardais vers ma maison … sa maison plus je ne pouvais me résoudre à le voir accepter un destin inévitable. Je ne voulais pas le voir mourir surtout si c'était de mes propres mains. Je fixais le vide, un vide qui m'était tellement connu maintenant, si habituelle.

Le soleil se couchait lentement, très lentement me plongeant dans la pénombre, mon cœur s'assombrissait de minute en minute, mon cœur devenait poussière de seconde en seconde.

On avait promis de me protéger, de m'accompagner, de ne jamais m'abandonner mais c'était des paroles en l'air. Mon ange gardien et … et lui avait disparu laissant un immense vide. Après cet incident je les avais appelé, je les avais invoqué, je voulais qu'ils me rassurent, qu'on me dise que je n'avais rien fait de mal mais à la place, je revoyais Cédric mourir.

A chaque fois qu'il mourrait je chutais un peu plus dans un gouffre sans fond, je voulais essayer de rectifier mon erreur mais plus je m'approchais et plus il me rejetait. J'avais tellement pleuré que je n'en pouvais vraiment plus.

Alors qu'on m'appelait, je constatais que le directeur de Poudlard était présent. Je le contournais pour aller m'installer à la fenêtre et regarder l'obscurité. Je n'arrivais pas à m'ôter sa mort de la tête. Ce n'était pas ta faute, disait-on, tu n'as rien à te reprocher !

La vérité était autre, comment pouvait-on affirmer une telle ignominie alors que j'étais coupable aux yeux de tout le monde. Parfois le soir le sommeil me manquait, je n'avais aucun moyen d'exprimer ma haine. J'avais une envie partir loin, loin, fuir où ? Je ne savais pas.

La réalité me frappait de jour en jour de plein fouet mais je ne réalisais toujours pas qu'il était mort. Cédric était mort par ma faute. En plus d'être mon ami c'était mon premier amour. J'avais totalement craqué pour lui je l'avais aimé, amour de jeunesse mais amour quand même. Réaliser qu'en plus de porter ma baguette sur un ami et n'avoir pas su protéger un ami et plus encore une personne que je commençais à aimer.

Lily ? Interpella mon père doucement

…, je levais les yeux vers lui, j'étais sans âme

Tu as faim ? Demanda-t-il

Quelle importance ? Demandai-je en me levant, vous gaspillez votre temps et votre énergie !

Je m'éclipsai rapidement dans ma chambre. A chaque fois que je le voyais, cela me rappelait que je finirais par le tuer moi aussi. Pourquoi tout le monde était voué à mourir en me fréquentant.

Alors que je m'étais saisi d'une paire de ciseaux, mon père arriva et me l'arracha des mains ? Avais-je des pulsions suicidaires ? Je ne savais pas mais je voulais tellement que tout s'arrête. Je devais l'avouais que j'y pensais depuis un moment, pourquoi vivre ? Pourquoi rester en vie si j'étais vouée à faire du mal. Le gouffre dans lequel je m'étais relevée jadis voulait me récupérer, un lieu ou ni lumière ni espoir ne pouvait pénétrer.

Il me leva d'un coup avant de me regarder furieux et me secouer comme un prunier. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il voulait, ce qu'il me voulait.

Lily, enfin ! Commença-t-il. Réagis !

…, je levais les yeux vers lui le suppliant de me laisser tranquille mais non, il me retourna et abattit sa main sur mon postérieur

Tu ne resteras pas sans surveillance ! Suis-moi ! Ordonna-t-il

Il me tira dans le salon avant de m'installer dans le salon. Pourquoi je n'arrivais pas à agir normalement.

Il faut que tu arrêtes de culpabiliser ! Cédric ne le voudrait pas ! Dit-il

Et qu'est-ce que vous en savez ? Demandai-je en sortant de ma léthargie

Tu te fais du mal ! Gronda-t-il, regardes dans quel état tu es !

Laissez-moi tranquille ! Demandai-je

Tu veux faire ton deuil, très bien mais ne te comporte pas comme une imbécile ! Demanda-t-il

Je me levais, poussant le directeur avant de monter et de claquer la porte. Je brisais tous ce qui passait sous ma main. Qu'on me fiche la paix, je ne demandais rien à personne, je ne voulais pas qu'on se mêle de mes affaires. Il avait l'air de ne pas comprendre ce que je ressentais et je ne voulais pas comprendre le pourquoi du comment.

Qu'ils aillent tous se faire foutre. Cédric était mort ! Je l'avais tué et personne ne comprenait que Voldemort n'y était pour rien. C'était ma faute. Moi et ses stupides pouvoirs. Pourquoi je les avais eus ? Pourquoi je n'avais pas une existence normale ? Qu'est-ce qui clochait chez moi ? A la vue de mes livres, je les pris avant de commencer à les déchirer un a un. Et ses anges, elle qui avait juré de me protéger. O était-elle qu'en en avais besoin ? Pourquoi me laissait-elle me détruire ? Je n'étais rien ! Elle m'avait abandonné, ils m'avaient tous abandonnés. Les ténèbres qui refusaient que je souffre ! Qu'étais-je en train de faire maintenant ? N'étais-je pas en train de pleurer la mort de mon ami ? La disparition de ma magie.

Tous ce qui me rapprochait un peu de mes parents, tous ce qui avait fait que j'avais des amis ! TOUS ! J'AVAIS TOUT PERDU ! Ils tous promis de ne jamais m'abandonner et regardaient ce qu'ils faisaient. Je donnais un violent coup de pied dans la porte, faisant chuter ce qu'il restait.

J'avais raison depuis le début, j'avais raison et à aucun moment … personne ne c'était soucié de ce que j'avais dit, envisagé. On me faisait confiance mais les monstres ne changeraient jamais. Je ne changerai jamais !

Il le savait, je lui avais dit ! IL LE SAVAIT, TOUT LE MONDE LE SAVAIT. POURQUOI SUIS-JE LA SEULE A SOUFFRIR ? LUI QUI M'AVAIT PROMIS QU'IL NE ME LAISSERAIT JAMAIS, QU'IL FERAIT EN SORTE QUE JE PLEURE PLUS !

C'était des paroles en l'air. Tous des marchands de rêves et rien de réelle et moi j'y ai cru. Je les ai tous cru !

Je les hais tous pour avoir cru que j'allais changer et je me haissais encore plus pour m'être laissé entrainer. Je les haissais tous ! Je me fixais dans le miroir, je me revoyais derrière un miroir en train de regarder mon ami se faire torturer et l'autre mourir. J'aurais dû mourir, j'aurais dû prendre sa place.

Je donnerai tous ce que j'avais pour revenir en arrière. Je voulais tellement réparer mon erreur, que cela ne se soit jamais produit. Lorsqu'il était sur le point de lui donner le coup de grâce, je commençais à frapper le miroir de plus en plus fort. Je voulais tellement m'interposer, Pourquoi lui ?

Cédric ! Criai-je alors que je reprenais mes esprits

J'avais défoncé mon miroir. Mes mains étaient ensanglantées et lui toujours mort. Que devais-je faire ?

Cédric, dis-je plus doucement alors que je me laissais tomber dans les débris

Je me mise à pleurer, ne retenant pas mes larmes. Le voir encore et encore mourir, s'en était trop pour moi. Pourquoi lui et pas moi ? J'avais l'impression que son sang s'écoulait jusqu'à moi alors que je baignais dans celui-ci.


Une nouvelle année commence mais comment va-t-elle se dérouler ?