Disclaimer : Kuroko no Basuke et son univers ne m'appartienne pas, aussi, je ne fais aucun bénéfice sur cette fiction.
1, Le cas de Kise : Sortie de douche
Tout commença par journée comme les autres au club de basket du collège Teiko. Après une longue séance d'entraînement dans l'équipe A, tous les joueurs se lavèrent à tour de rôle. Parmi les derniers sortis, il y avait la jeune recrue, Kise Ryuta, qui prenait toujours le temps à parfaire sa toilette. La particularité de ce joueur était d'avoir commencé le basket, il y a peine quelques mois. Sa capacité d'adaptation lui a permis de hisser avec facilité parmi les meilleurs et exaspérait ses aînés par son orgueil démesuré.
Pour en retenir à la situation, une nouvelle forme de routine, c'était formé au sein du groupe.
Celle-ci commençait toujours par la sortie de douche. Le géant de Teiko s'approchait furtivement derrière lui, comme une abeille attirait par l'odeur du pollen printanier. Il courba l'échine avec une agilité déconcertante et imposante. Hypnotise par l'odeur du shampoing, et renifla le blond qui finit par s'écarter précipitamment, indigné.
— Qu'est-ce que tu as, Muracchi ? Questionna le blond, en s'écartant.
— Tu sens bon. Tu me donnes faim, Ki-chin.
Kise eut un sursaut rapide. Il s'écarta furtivement du pivot, qui resserra l'espace qui les séparer.
Sans contexte, Murasakibara était le plus grand de tous. Ce cadeau que la nature lui a permis d'occuper assez rapidement le poste de pivot, malgré son air somnolant. D'un appétit débordant, il engloutissait des tonnes de sucreries à longueur de la journée. Il fut également reconnaissable grâce à sa chevelure mauve et les yeux étrangement violets, rappelant son nom de famille.
— Murasakibara, calme-toi, intervint un autre, agacé.
Le regard du mauve détourna son attention vers le second plus grand de l'équipe l'auteur de la remarque. Ce n'était d'autres que Shintaro Midorima, l'arrière titulaire de l'équipe. Lassé par cette situation qui durait depuis des jours, il ne porta pas son regard vers le duo de comique.
À ses côtés se trouva un objet assez étrange, un ours tenant trois poissons, qui n'était rien d'autre que son objet porte-bonheur du jour. Adepte de Oha -asa, le vert – c'était la couleur de ses cheveux – croyait en la prédiction de l'horoscope. Chaque matin, il écouta l'émission et nota à la fois le classement et son objet du jour. D'ailleurs, le japonais n'arrêtait pas de se plaindre d'avoir loupé deux ou trois paniers sous prétexte que les cancers étaient les derniers de la liste.
Non-comptant de ses performances, il devait supporter les jérémiades de ses camarades.
-Mais Ki-chin sent le chocolat, s'apitoya Murasakibara.
Le vert sortit de son casier une serviette pour s'essuyer sans regarder les comiques, au centre des vestiaires.
— Je ne veux pas savoir. C'est toujours la même chose dès qu'il sort de douche, rétorqua Shintaro, en fermant les yeux. Kise, change de shampoing, ajouta-t-il sévèrement.
Kise plaça ses mains sur ses hanches, la mine boudeuse.
— Comme si c'était de ma faute que Murasakibarachi me colle.
Suite à ses mots, Kise s'éloigna de Murasakibara tout en le poussant avec ses mains.
— C'est un shampoing dont j'ai fait la pub récemment, une marque sponsorisée de l'agence, ajouta-t-il.
Parvenant à se libérer de Murasakibara, la jeune recrue fit plusieurs pas pour s'en éloigner. Il se plaça derrière un casier curieusement ouvert et sans joueur planté devant. Il défia le mauve des yeux en se préparant à le fuir dès qu'il fera mine de s'approcher.
— Le flacon est bientôt fini ? Questionna soudain une voix sortie de nulle part.
La voix provoqua un sursaut au blond qui regarda mieux ce qui se trouva devant lui.
— Aaah ! Kurokocchii ? Depuis quand étais-tu là ?
Kuroko Tetsuya. Surnommé par tous « le joueur fantôme », il avait la particularité d'avoir peu de présence et d'une timidité qui cachait une langue tranchante et dure. De tous les membres du club, il était celui ayant les statistiques les plus basses de toutes équipes composant Teiko. Ce qui lui valait la place de cinquième joueur, c'était sa capacité d'analyse et son basket hors catégorie, mais surtout le soutien de leur capitaine Akashi Seijuro.
— Ki-chin... Viens ici que je te mange, menaça le mauve en s'approchant dangereusement du blond.
Kise se mit à crier avant de s'enfuir dans la direction opposée, à tant avant que Murasakibara puisse lui mettre la main dessus. Il traversa la pièce jusqu'à ce qu'il se cachât derrière un autre joueur en se servant de lui comme un vulgaire bouclier.
— Lâche-moi. Va voir ailleurs, réprimanda le basané.
Accompagnant ses mots, Aomine Daiki, l'As, le poussa à s'éloigner de lui.
Cependant, Kise s'accrocha à lui comme s'il représentait sa dernière chance de survie. Les sourcils froncés lui donnaient un visage dur au plus puissant joueur. Avec une agilité déconcertante, il parvint à placer Kise en face de lui en l'éloignant, alors que ce dernier le colla tel qu'une sangsue.
Ce fut cet instant que Murasakibara arriva à leur niveau, les doigts le démangeant de chopper le blond. Dans ses yeux, on lissait la détermination de faire de Kise son petit quatre-heures.
Les sueurs froides traversèrent le corps de l'allier. Il courut dans tous les sens, poursuivit par les grandes enjambées du pivot qui le suivit de près. Personne n'aidait la pauvre victime ni n'empêchait la scène, car justement, ils avaient un peu marre de la situation. Certains soupirèrent tout en remettant leur uniforme scolaire quand le capitaine pénétra dans la pièce et vit le duo de comique mettre sens dessus dessous la pièce.
-Kise, Murasakibara. Calmez-vous !
Kise s'arrêta net en voyant le capitaine pénétrer. Curieusement, Murasakibara s'arrêta également sous l'ordre du capitaine.
Soudain, le silence retomba et tout redevint calme dans les vestiaires.
Kise commença enfin à se changer tranquillement, soulager.
Akashi Seijuro appartenait à la première année du collège. Bien qu'il fût le cadet, il avait obtenu le rôle de capitaine au départ de Nijimura. Personne, même parmi les aînés, n'avait mal vu la nomination de cet homme envoyant une aura supérieure due à son nom de famille.
Le respect engendré par son intervention dura le temps qu'il était présent dans la pièce. Car dès qu'il sortit des vestiaires, Murasakibara sauta sans prévenir vers Kise et l'emprisonna entre ses bras pour enfin sentir l'odeur de shampoing.
— Mais arrêt… Bon. D'accord. Je te le donne, mais lâche-moi, bon sang, capitula le blond.
Kise gesticula dans tous les sens.
— Vous êtes dégueulasses tous les deux, nanodayo, rétorqua avec dégoût Midorima.
Le vert ferma le casier dans un claquement et il se dirigea vers la sortie. À sa suite, on remarqua l'absence de joueur qui avait vidé la pièce les uns après les autres. Et en regardant autour de lui, Kise remarqua qu'il se retrouvait tout seul avec le mauve. Des larmes de crocodile coulèrent le long de ses joues en levant la main vers l'extérieur.
— Hein ! Ne me laissez pas avec lui les gars, supplia-t-il avec amertume.
— Miam. Miam. Du Ki-chin, rétorqua le pivot tout en bavant.
Kise se mit à hurler, au point qu'on l'entendait à l'extérieur.
C'était une situation habituelle depuis quelque temps. Mais curieusement, elle s'arrêta le lendemain, quand Kise revint avec un autre type de shampoing.
