Bonjour tout le monde ! Je poste aujourd'hui ma première fic longue sur Percy Jackson. Bien sûr, elle portera sur le couple Annabeth et Percy, parce qu'ils sont mes chouchous...
Et à partir de maintenant, oubliez tout ce que vous savez parce que cette fic est un univers alternatif. Percy a seize ans et il ignore encore qu'il est un sang-mêlé. Donc tout ce que vous avez lu dans les livres n'a pas eu lieu.
Je n'en dis pas plus et vous souhaite une bonne lecture. On se retrouve en bas.
Ma vie a basculé le jour où la prophétie de ma petite amie est apparue dans le couloir de mon école.
Avant ça, ma vie était plutôt pas mal. Je veux dire : elle était bien. Beaucoup mieux que pendant les quinze années qui avaient précédé. Ouais, parce que pour la première fois depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, j'allais à la même école pour une deuxième année consécutive. Et Goode n'est même pas un lycée pour les jeunes à problème comme j'ai l'habitude de fréquenter.
Non pas que je sois un jeune à problème, mais... je le suis.
Ce n'est pas vraiment ma faute; ce sont les problèmes qui me suivent. Comme s'ils pouvaient sentir mon odeur ou un truc du genre ! Mais le plus étrange, c'est que ces problèmes apparaissent sous la forme de monstres hideux qui cherchent toujours à me tuer. Des monstres que je suis le seul à voir. Ou plutôt non. Je ne suis plus seul, maintenant: Rachel Dare, ma petite amie, les voit aussi. Non seulement ça, mais elle arrive à les dessiner avant leurs arrivés.
Comme ça, je peux me préparer à leurs venus. Si tant est qu'on peut se préparer à combattre des monstres quasi-imaginaires.
Vous ai-je dit que ma vie était super ? Ouais, je combats des créatures du mal, j'assiste à des cours auxquels je ne comprends pas grand chose (ah ! je crois que j'ai oublié de préciser que je suis hyperactif et dyslexique), je sors avec une fille super quia le don de double vu, j'ai une mère géniale qui a enfin laissé tomber son mari, un type horrible que j'appelais Gaby Pu-Grave.
Ce jour-là, lorsque je suis parti pour l'école, ma vie était parfaite.
Comme tous les matins, j'attendais Rachel devant son casier, saluant parfois des camarades de classe que je connaissais. Quelques uns lançaient des propos moqueurs sur Rachel et moi, mais je laissais passer. Je n'en avais rien à faire de ce que ces idiots pensaient.
-Hey ! Beau gosse ! lança une voix dans mon dos. Une voix que je connaissais par coeur.
Je me retournai, les joues rouges, le sourire aux lèvres.
-Hey ! Rachel !
Je me penchai pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres, pas très à l'aise avec les démonstrations d'affection en public. Rachel leva les yeux au ciel, son visage prenant un air moqueur.
-Rachel ? répéta-t-elle en secouant sa crinière rousse. Pas déesse divine, beauté fatale ou tout autre nom digne de moi ?
-Rachel, c'est bien non ? C'est un joli nom !
-Idiot, souffla ma petite amie en m'attrapant par le cou pour déposer un vrai baiser sur mes lèvres. Mon cerveau se liquéfia et je devais avoir un air plutôt niais lorsque Rachel me repoussa parce qu'elle éclata de rire.
-Ferme ta bouche Percy ! s'écria un mec derrière moi.
Je ne pris pas la peine de lui répondre: il était jaloux tout simplement. Rachel, même habillée d'un t-shirt et de son habituel jean barbouillé, était juste... wahou ! Je ne trouvais pas d'autres mots.
-Tu viens chez moi ce soir ? Mon père va sûrement travaillé tard alors...
Je secouai la tête, désolé. Rachel et moi avions peu d'occasion de nous voir en-dehors de lécole, son père s'intéressant soudain à elle lorsqu'il avait appris que nous nous fréquentions. Il lui avait interdit de me revoir, mais Rachel n'était pas du genre obéissante.
-Je ne peux pas. J'ai promis à ma mère de rester pour "rencontrer"son nouveau copain.
Rachel grimaça.
-Alors tu vas rencontrer officiellement monsieur Blofis ?
-Ouais.
-Ouch.
-Tu l'as dit !
Monsieur Blofis est mon professeur d'anglais et accessoirement le copain de ma mère depuis quelques semaines. J'avais enfin compris pourquoi il avait pris ma défense à la fin de l'année dernière, lorsque j'avais mis le feu à la salle de musique. Officiellement, on avait lancé une bombe par la fenêtre au moment où je me trouvais malencontreusement dans la salle.
C'était bien loin de la vérité. En fait, je m'étais battu avec deux pompom girls et l'une d'elle avait explosé dans une gerbe de flammes lorsque je l'avais pulvérisé avec mon épée. Quand je vous disais que ma vie était parfaite ! Quel mec ne rêve pas de se faire attaquer par deux cheerleaders ?
-C'est dommage, soupira Rachel, son visage prenant un air déçu qui me fit sentir coupable. J'avais préparé des biscuits bleus juste pour toi !
Je lui souris.
-Tes parents n'ont pas trouvé cela étrange ?
-Oh ! Tu sais, je fais des choses beaucoup plus étrange ! La pire étant de sortir avec toi !
-Hey !
Je la poussai gentiment et elle rit.
-Alors ? Tu crois que tu vas pouvoir venir ? Toi qui combats des géants et des vampires, tu devrais arriver à te sauver en douce pour une heure ou deux, non ?
Je jettai des coups d'oeil frénétiques autour de nous, m'assurant qu'aucun prof ou élève ne l'avait entendu. Personne ne nous accordait d'attention.
-Je vais essayer, répondis-je à voix basse.
Rachel me fit un sourire éclatant, puis elle sortit ses effets de son casier et nous nous mîmes en route vers l'extérieur pour profiter de nos dernières minutes de liberté. Pour une fois, le temps semblait plutôt clément. Depuis presque deux ans maintenant, le pays subissait tempête par-dessus tempête, catastrophe sur catastrophe. Des orages d'une force inhabituelle avaient déclenchés plusieurs incendies dans la ville de New-York et les environs. Des ouragans, des tornades, des tremblements de terre et même des tsunamies... rien ne nous était épargné. C'est comme si la nature s'acharnait sur les États-Unis et plus particulièrement sur ma ville.
Mais ce jour-là, on pouvait presque voir le soleil briller sous les nuages. C'était une belle journée et nous n'étions pas les seuls à en profiter: toute l'école semblait s'être réuni sous le porche.
Je trouvai une place un peu à l'écart de la foule, et comme chaque matin, je demandai à Rachel dans un chuchotement:
-Est-ce que ton radar prévoit une pluie de monstre pour aujourd'hui ?
-Non.
Sa voix claqua et sa réponse me surprit. Habituellement, elle me répondait que son radar ne fonctionnait pas comme ça, qu'elle ne pouvait prévoir à l'avance. Ce qui était faux en soi puis qu'elle avait prédit l'arrivée d'un monstre à deux reprises... mais son don, appelons-le comme ça, ne marchait pas sur commande. Je le savais et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de lui poser la question chaque jour.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu as vu ? demandai-je précipitamment.
Elle détourna la tête, m'ignorant délibéremment. Je me plantai devant elle, déposant mes mains sur ses épaules pour l'obliger à me regarder.
-Rachel, qu'est-ce qui se passe ? Qu'as-tu vu ?
-Je... j'ai fait quelques dessins cette nuit, avoua-t-elle finalement. Mais j'ignore ce qu'ils signifient.
-Tu veux me les montrer ? Je pourrais t'aider...
-Non ! Il ne vaut mieux pas !
-Pourquoi ?
-Ce n'est pas une bonne idée, Percy. C'est tout.
Je fronçai les sourcils, perplexe. Je n'étais peut-être pas le gars le plus intelligent sur Terre, mais je connaissais sufisamment Rachel pour savoir qu'elle me cachait quelque chose d'important. Quelque chose qui semblait l'effrayer.
Je ne voyais qu'une chose qui pouvait la mettre dans cet état.
-Est-ce qu'il va y avoir une attaque aujourd'hui ? Est-ce que... est-ce qu'il va m'arriver quelque chose ? Je vais être blessé ou bien... quelque chose de pire ?
Je regardai autour de moi, soudain alerte. J'avais l'impression que le temps s'était ralenti seulement pour moi. Je pouvais distinguer chaque détail de la scène autour de moi, je percevais chaque mouvement, même le plus infime.
Sans vraiment le réaliser, je portai la main à ma poche, là ou se cachait mon stylo-bille un peu spécial..
Une main se posa sur mon bras et je l'attrapai brusquement, prêt à en découdre et à me défendre jusqu'au bout.
-Ouch !
La voix de Rachel me ramena à la raison.
-Percy, tu me fais mal !
Je la lâchai aussitôt.
-Désolé, marmonnai-je en passant une main dans mes cheveux.
-Pas grave.
Elle frottait la peau de son poignet, là ou elle devenait rouge. Et merde ! C'est moi qui lui aie fait ça ? J'attrapai de nouveau sa main, avec douceur cette fois, et je frottai la marque que mes doigts avaient laissés avec une grimace coupable.
-Ne t'inquiète pas Percy: ça va. Tu n'as pas...
-Hey ! Les amoureux ! s'écria Grover en arrivant à côté de nous.
Je poussai un grognement agacé. Ce n'est pas que je n'étais pas heureux de voir mon meilleur ami... juste qu'il arrivait au mauvais moment. J'aurais préféré qu'il attende quelques minutes de plus pour me laisser le temps de demander à Rachel ce qu'elle avait vu. Maintenant que Grover était là, nous ne pourrions plus parler librement. Notre ami était arrivé à l'école en début d'année et nous nous étions tout de suite liés d'amitié avec lui. Même s'il passait le plus clair de son temps avec nous, il n'avait rien remarqué d'étrange chez Rachel et moi. Pas encore. Et je voulais que ça dure quelques semaines de plus... peut-être même jusqu'à la fin de l'année si j'avais de la chance. Ce qui sera difficile si nous discutons tranquillement d'une attaque de monstres devant lui.
-Heu... qu'est-ce qu'il y a les mecs ? demanda-t-il avec son rire nerveux qui ressemblait à un bêlement. Quelqu'un est mort ou quoi ?
J'échangeai un regard entendu avec Rachel, puis je me tournai vers Grover avec un sourire qui devait sonner faux.
-Hey vieux ! Ça va ? lui demandai-je un peu trop vite.
Mon ami m'observa d'un oeil un peu trop perspicace.
-Qu'est-ce qui va pas ? C'est encore le gros Larry ?
-Non, non. C'est pas ça...
Je me retins de lui dire que le gros Larry en question ne s'en prenait à moi que lorsque j'étais avec lui. C'était lui, la cible. Parce qu'il était plus petit, plus faible... et handicapé surtout. Grover avait une malformation des jambes qui l'obligeaient à marcher avec des béquilles. Et les petits crétins de Goode le prenait pour cible. Moi, je me retrouvais souvent à devoir le défendre. Ça ne me dérangeait pas plus que ça: si je pouvais tuer des monstres alors je pouvais rabattre le claquet à ces brutes.
Rachel me fit des gros yeux et je compris que j'avais laissé passer l'excuse parfaite. Heureusement, ma copine était super intelligente. Elle me tira du pétrin.
-Désolée les gars, mais je dois y aller, dit-elle d'un ton plutôt froid. À tout à l'heure.
Puis elle retourna à l'intérieur, sans aucune explication, aucun geste envers moi. Même pas un petit baiser. Je dois avouer que sur le coup, je n'ai pas compris ce qui se passait. Je l'ai regardé partir, aussi hébété que Grover. J'ignorais ce que j'avais fait pour la mettre dans cet état.
-Hum... tout n'est pas rose au pays de l'amour on dirait ! Qu'est-ce qui se passe entre vous ?
C'est là que je compris que Rachel venait de me sauver la mise, de m'épargner une longue explication mensongère.
Je me contentai donc d'hausser les épaules et mon ami m'envoya une tape réconfortante sur l'épaule.
-T'inquiète pas mec ! Personne n'arrive à comprendre les femmes !
-Ouais, tu n'as pas tort.
Je m'agitai un peu, mal à l'aise. Je n'avais aucune envie de discuter de ma relation avec Rachel. À la vérité, j'aurais pratiquement préféré avouer à Grover que je combatais des monstres sanguinaires plutôt que de m'épancher sur mes sentiments amoureux.
Je choisis de ne faire ni un ni l'autre.
-Tu as fait le devoir de madame Dodds ? demandai-je dans une tentative peu subtile de changer de sujet.
Ce qui marcha plutôt bien puisque mon ami fit une grimace de dégoût avant de répondre:
-Pas vraiment le choix si je ne veux pas que la vieille me bouffe ! Mais je ne suis pas certain d'avoir tout compris !
-Et encore ! Tu n'as pas eu deux pages d'exercice supplémentaires !
-Dodds t'a vraiment pris en grippe ! Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais...
Grover se tut soudainement, le visage pâle, les yeux exorbités.
-Heu... Grov ?
Je passai mes mains devant ses yeux, mais il ne réagit pas. Je me tournai donc pour voir ce qui retenait autant son attention, de l'autre côté du portique. Je ne vis rien. Rien que les élèves habituels... et une nouvelle. Une fille aux longs cheveux blonds et bouclés qui fixait mon ami avec un air grave.
Elle était mignonne, je devais l'admettre, mais pas au point de se retrouver bouche-bé devant elle.
-Hey ! Grover ! lançai-je un peu plus fort.
La mystérieuse fille nous tourna le dos et franchit la porte de l'école. Mon ami sortit enfin de sa transe.
-Ouais... hum... madame Dodds te mène vraiment la vie dure, dit-il comme si rien ne s'était passé.
Il ne croyais quand même pas que j'allais laisser passer ça. Je veux dire: je brûlais de curiosité.
-Qui était cette fille ?
Il prit un air innocent qui ne trompait pas, surtout que ses yeux fuyaient les miens.
-Une fille ? Quelle fille ?
-Grover...
Il poussa un soupir.
-N'en fait pas un drame ! C'est juste une fille que j'ai connu... dans mon ancien lycée. Je ne m'attendais pas à la rencontrer ici, c'est tout.
Cette excuse me semblait un peu faible, mais je n'eus pas la chance de le questionner plus parce que la cloche sonna. Grover poussa un soupir de soulagement parfaitement audible.
Étrange. De plus en plus étrange.
Mon meilleur ami me mentait, c'était évident. Étant un expert, pas très doué je dois l'admettre, de la dissimulation, je sentais le mensonge à plein nez.
Quelque chose ne tournait pas rond dans mon monde. Grover qui me mentait. Rachel qui me cachait quelque chose de grave. Mon esprit était occupé ailleurs et je n'écoutai pas un mot de mon cours d'anglais. Je sentis sur moi le regard désapprobateur de monsieur Blofis, mais je n'en tins pas compte. Tant pis. Je me ferai remonter les bretelles par ma mère ce soir. J'avais autre chose plus importante en tête. Comme ma possible mort que ma petite amie avait peut-être vu en rêve.
Il fallait que j'arrive à l'interroger plus sur ce sujet. Je bondis donc de ma chaise dès que la cloche sonna et j'allai attendre Rachel de pieds fermes devant son casier. Sauf qu'elle ne se montra pas. Pas plus que Grover d'ailleurs et je passai quinze minutes à attendre en vain. C'est donc encore plus contrarié que je me rendis à mon cours d'histoire.
Je ruminais assis à mon bureau lorsque quelque chose attira mon attention. Une cascade de cheveux blonds apparut dans mon champ de vision. Je suivis la nouvelle des yeux alors qu'elle entrait dans la classe et passait à côté de moi. Je vis donc son manuel tomber de ses mains et, par réflexe, je l'attrapai en vol avant qu'il ne touche le sol. La fille s'arrêta à côté de moi, son regard grave se posa sur moi. Ses yeux étaient gris, de même gris que le ciel avant un orage.
Je lui tendis son livre sans un mot.
-Tu as de sacré réflexe, dit-elle en m'examinant comme si j'étais une bête de foire, d'un regard presque avide.
On aurait dit qu'elle cherchait la meilleure façon de se servir de moi. J'haussai les épaules, espérant qu'elle me laisserait tranquille.
-Tu fais du sport ? insista-t-elle quand même.
-Non.
Même si j'étais hyperactif, je n'avais jamais fait parti d'une équipe de sport. On acceptait pas n'importe qui et il fallait avoir des notes et une attitude irréprochable pour jouer dans une équipe quelconque à Goode. De toute façon, aucun sport ne m'attirait suffisamment pour que j'ai envie d'y jouer. Mis à part le combat à l'épée peut-être, mais cette discipline n'était pas parmi les choix de l'école. Dommage.
À ma grande surprise, la nouvelle prit le bureau à côté du mien, son corps tourné vers moi comme si elle voulait engager la conversation. De toute évidence, elle n'avait aucune envie de me laisser seul. Peut-être que si je faisais comme si elle n'était pas là...
-Au fait, je m'appelle Annabeth Chase.
-Heu... super, dis-je, espérant couper court à cette échange.
Le regard de cette fille me donnait des frissons. Je ne le sentais pas et... j'avais appris à toujours suivre mon instinct. Pour peu, j'aurais dit qu'elle était dangereuse.
La fille, Annabeth, poussa un soupir exaspéré. Elle me regarda, comme si je n'étais qu'un crétin. Et c'est sûrement ce qu'elle pensait.
-Ton nom. Quel est ton nom ?
-Percy, grommelai-je, priant pour que la cloche sonne et que le prof arrive enfin.
Je me sentais de plus en plus nerveux.
-Percy, répéta-t-elle, pensive. Un nom peu commun...
Et là, mes prières furent exaucées. La cloche sonna, les élèvres prirent leurs places et notre professeur d'histoire entra dans la salle. Après s'être installé à son bureau, il parcourut la salle des yeux, arrêtant son regard sur la nouvelle. Il lui fait un petit signe de main familier auquel elle répondit avant de se tourner vers nous.
-Alors aujourd'hui, oubliez vos livres, oubliez le programme. Nous étudierons la Grèce antique ! Seul ou en équipe, vous choisissez un sujet n'importe lequel en autant qu'il concerne les Grecs de l'Antiquité... vous élaborez un plan et vous me le rendez avant la fin de la période. Au prochain cours, je vous rendrai votre plan et vous dirai si votre sujet est accepté ou recalé. S'il est refusé, il faudra en trouver un autre. Sinon, vous pourrez commencer une dissertation de dix pages sur le sujet choisi. Tout le monde a compris ?
Seuls des grognements désapprobateurs lui répondirent. La Grèce Antique ? C'était plutôt cool comme sujet, je l'avais étudié dans mon collège précédent, mais je ne comprenais pas pourquoi le professeur dérogeait soudain du programme.
Mais ce n'était qu'une chose étrange de plus dans une journée étrange...
-Alors au travail ! lança notre tortionnaire avec un sourire ravi. Si certains en ont besoin, j'ai des livres de référence à l'avant.
Les élèves autour de moi se placèrent deux par deux, commençant déjà à discuter alors que je restais seul à mon bureau. J'aurais sûrement pu me trouver un partenaire si je l'avais voulu, mais je ne voulais pas faire subir ma dyslexie à personne d'autre. Je regardai les volumes à l'avant, hésitant à en prendre un. Il pourrait m'être utile... si j'arrivais à en lire plus de quelques lignes !
Je décidai de tenter ma chance et allai en chercher un qui me semblait prometteur, sur la mythologie greque, un sujet qui m'avait passionné dans mon cours d'histoire précédent. Lorsque je revins à mon bureau, j'eus la surprise d'y trouver la nouvelle qui avait approché sa chaise, souhaitant visiblement travailler avec moi.
Je me sentis aussitôt mal. Cette fille avait quelque chose de pas net et je croyais savoir ce que c'était.
-Heu... qu'est-ce que tu fais là ?
Ses yeux gris me fixèrent comme si la réponse était évidente.
-Le prof a dit qu'on pouvait travailler en équipe, non ?
-Oui, mais... écoute ne te vexe pas, mais je ne te connais pas.
-Je ne connais personne de toute façon, répliqua-t-elle. Puis, tu es ami avec Grover, non ? Ça nous fait au moins une chose en commun.
Je repris lentement ma place, toujours hésitant. Elle connaissait mon meilleur ami. Elle ne pouvait donc pas être ce que je croyais. Elle ne pouvait pas être le monstre que j'attendais.
Alors qui était-elle ?
-Comment as-tu connu Grover au fait ? lui demandai-je, l'air de rien.
-Oh ! On a passé plusieurs étés ensemble. On allait au même... camp de vacances.
Ah ah. Mensonge démasqué. Grover m'avait raconté qu'ils allaient au même lycée. Je voulais poser plus de question à Annabeth, mais elle m'en empêcha, prétextant qu'on avait peu de temps pour trouver un sujet et se mettre au travail. Elle ne semblait pas rigoler avec le travail cette fille !
-Tu t'intéresses à la mythologie ?
Elle pointa le livre que je tenais toujours dans mes mains.
-Hein ? Ah oui. Je trouve que c'est cool.
-Cool ?
Annabeth me lança un regard méprisant, mais ne releva pas.
-Quel sujet pensais-tu traiter ? La légende de Perseus ?
-Pourquoi lui en particulier ?
-Tu te moques de moi ? répliqua-t-elle, l'air de ne pas y croire. Ou tu es particulièrement lent d'esprit ?
-Non. Rien de tout ça. C'est juste que...
-Percy. Persée. Perseus. Tu portes son nom. Alors je me suis dit que forcément, ce sujet t'intéressait.
Je restai abasourdi. Habituellement, les gens qui ignoraient que mon véritable nom est Persée Jackson ne faisait pas le lien. Soit elle était particulièrement intelligente... soit elle avait appris, je ne sais comment, mon nom.
-Je sais que je porte son nom. Je suis pas idiot. Je pensais que toi tu l'ignorais et... oh ! Puis laisse tomber ! De toute façon, je n'ai pas envie de faire le travail sur les aventures de Persée.
-Sur quel sujet alors ?
-Je l'ignore.
-Ça, ça nous aide ! soupira Annabeth, visiblement exaspérée par ma présence.
Mais hey ! C'était elle qui avait insisté pour que nous travaillons ensemble ! Moi je n'avais rien demandé.
-Tu ne nous aides pas vraiment non plus, je te ferai remarquer ! retorquai-je avec hargne.
Elle leva les yeux au ciel.
-Ouvre donc ton livre et trouve quelque chose.
-Heu... non. Fais-le toi.
Je poussai le livre vers elle. Son visage se décomposa un instant, mais elle retrouva aussitôt son air froid.
-Non. Je l'ai dit la première.
-Et alors ? Ce n'est pas un argument ! Je suis certain que tu lis mieux que moi !
Elle repoussa le livre vers moi, contrariée.
-Je t'assure que non. Puis je n'en ai pas envie !
-Moi non plus !
Je repoussai le manuel vers elle, en sachant très bien que tout ça était puéril, mais n'ayant aucune envie de céder.
-Et je suis dyslexique si tu veux tout savoir alors on y sera encore demain matin si c'est moi qui lis ce maudit bouquin !
Annabeth repoussa violemment le dit bouquin vers moi en s'écriant:
-Je suis dyslexique aussi, idiot !
Le volume tomba sur le sol, entraînant avec lui mon manuel d'histoire et mon cahier de notes. Le silence se fit dans la classe, et c'est rouge d'embarras que je ramassai le tout, m'excusant du dérangement dans un marmonnement.
-Hey ! Tu as fait tomber un mot doux de ta dulcinée Jackson ! se moqua l'un des élèves.
Je me penchai et vis qu'en effet, une note écrite de la main de Rachel était tombée par terre. Je la ramassai, surpris, me demandant quand elle l'avait glissé dans mes effets personnels. Sur une simple feuille de papier lignée qu'elle avait plié en quatre, elle avait écrit:
Percy, je suis désolée de ne pas t'avoir parlé ce matin. J'avais besoin de réfléchir à tout ça. S'il-te-plaît, fais attention et tiens-toi loin d'elle.
Rachel
xxx
Curieux, je dépliai la feuille, me retrouvant devant un croquis qui me sembla plus vrai que nature.
Rachel m'avait dessiné, mon épée pendant inutilement le long de mon corps, alors que mon visage semblait crispé de douleur. Normal puisqu'un poignard était enfoncé dans ma poitrine.
Et face à moi, mon adversaire était facilement reconnaissable. Un visage agréable malgré la férocité qui s'en dégageait, de longs cheveux bouclés, un regard troublant...
Selon la vision prophétique de Rachel, Annabeth Chase serait celle qui réussirait à m'éliminer une fois pour toute.
Ne vous inquiétez pas: malgré les apparences, cette histoire sera bien centrée sur la romance entre Annabeth et Percy. C,est juste que j'aime bien lorsque tout n'est pas facile pour nos héros ! lol
Dîtes-moi ce que vous en avez pensé même si je sais qu'il est difficile de se faire une idée dès maintenant... j'aimerais savoir si vous pensez que ça vaut la peine que je continue !
Merci d'avoir lu et à bientôt pour la suite !
