Bonjour tout le monde ! Je me suis réveillée un matin avec une soudaine inspiration concernant la série pretty little Liars. Comme j'ai constaté qu'il en existait peu en français sur cette série, je me suis dit "pourquoi pas en faire profiter!". Donc me voilà. Je l'ai posté en anglais à la base sur trois-quatre chapitres pour améliorer mon niveau en langue étrangère mais en fait, je prends vraiment du plaisir à écrire cette histoire donc je pense la prolonger dans ma langue. Lecteurs/ lectrices qui aimaient la série, faites vous plaisir. Lachez des coms si vous le voulez!
Chapitre 1
L'ultimatum
Etendu sur un lit King Size, Hanna Marin contemplait le plafond d'un regard absent, depuis plus d'une heure. Ce corps, habituellement débordant d'énergie, persistait immobile. Elle en avait gros sur le cœur. « Où est passé la fille qui n'a jamais sa langue dans sa poche ? » songea celle-ci, maintenant en colère contre elle-même, cette passivité dans laquelle elle s'enlisait, son incapacité à savoir comment réagir. Cela ne lui ressemblait pas d'intérioriser ses émotions. En temps normal, l'adolescente se contentait de balancer ses pensées à voix-haute, bienveillantes ou désobligeantes, toutes n'obéissaient qu'à une seule règle: la sincérité.
Hanna entrouvrit les lèvres. Aucun son n'en sorti. Voilà que les mots s'étranglaient dans sa gorge. Même ses yeux, d'un bleu profond, avaient fini par en devenir vitreux à la longue.
Ravenswood. Ce nom ne cessait de résonner dans sa tête. Caleb invoquait sa confiance en lui et, curieusement, la jeune fille comprenait son besoin de trouver des réponses à ses questions là-bas. Ne poursuivait-elle pas la piste de 'A' depuis des années pour les mêmes raisons ? Pourtant, sous ce flot de pensées confuses s'agitait les eaux d'un contre-courant, plus puissant encore. Son devoir était de le laisser partir, elle en était convaincue. « Quand tu tiens à quelqu'un, tu ne vas pas à l'encontre de ce qu'il ressent ». Si ce choix était le bon, alors pourquoi on cœur refusait-il de l'entendre, l'idée qu'il s'éloigne ?
Fatiguée de retourner le problème dans tous les sens, Hanna décida de couvrir ses réflexions par le son assourdissant de la radio. Elle monta le volume au maximum.
Waiting for your call, I'm sick, call I'm angry
Call I'm desperate for your voice
Listening to the song we used to sing
In the car.
Do you remember butterfly?
— Han' ?
Emily Fields s'activait au rez-de-chaussée à préparer un chocolat chaud pour sa meilleure amie. La métisse n'avait croisé le regard d'Hanna qu'une fraction de seconde à la sortie du lycée, mais cela avait suffi pour y lire du chagrin. Chagrin resté inaperçu aux yeux d'Aria et Spencer, dont la vie était très chargée en ce moment. Ce qui l'avait le plus alertée, c'était que la jolie blonde ne se confiait pas. Peu habituée à ce genre de situation, Emily lui avait proposé dans un premier temps de l'accompagner, dans l'espoir que son amie s'ouvrirait à elle. Finalement, en trajet, Hanna avait lâché ce qu'elle avait sur le cœur. Une fois rentrée, celle-ci s'était enfermée dans sa propre chambre, une tristesse pudique sur son visage.
— Hanna ! Répéta la brune.
Sa voix fut étouffée par le son de la musique à l'étage. Emily attrapa la tasse de chocolat brulante et monta les escaliers qui menaient à sa chambre.
It's playing on repete
Juste like when we would meet
Cause I was born,
To tell you I love you
La jeune fille poussa la porte et s'accouda avec indolence dans l'encadrement. Hanna ne semblait pas percevoir sa présence. Emily éteignit la radio.
— Hanna, il faut que tu te ressaisisses. Ce n'est que l'histoire d'une semaine ou deux.
La métisse scruta sa réaction, mais n'obtint pour toute réponse que le silence. La jeune fille déposa la boisson sur la table de chevet, puis s'assit sur le rebord du lit. Pour la première fois, son amie détourna son regard azur dans sa direction. Mais même ce simple geste, reproduit cent fois par le passé, n'avait pas l'effet escompté. Il semblait si lointain… perdu au travers d'un brouillard épais. Elle était là, pourtant son esprit aurait pu se trouver n'importe où dans cette pièce, excepté avec elle, l'objet de de sa contemplation stoïque. Emily lui prit la main.
— Caleb est fidèle, tu peux avoir confiance en lui, murmura-t-elle rassurante.
Hanna s'est redressée d'un seul coup, ce qui eut don de surprendre son amie.
— Tu dis ça parce que tu n'as pas jeté un œil à fille qu'il prévoit d'aider !
— Hanna…
— Mais c'est vrai quoi, poursuivit-elle. N'importe quel mec, pour peu qu'il ne soit pas aveugle, perdrait le contrôle.
— Ecoute, je l'ai déjà rencontré cette fille : elle est très ordinaire à côté de toi. Et puis de toute façon, ce n'est pas le vrai fond du problème. Je me trompe ?
Les prunelles sombres d'Emily cherchèrent une trace, un indice, qui confirmeraient son impression. Son amie était inquiète, mais quelque chose lui disait que Caleb n'était que la partie émergée de l'iceberg.
— Avec le choix de nos écoles pour l'année prochaine, j'ai dû…
Hanna s'interrompit, à court de mots. Emily lui adressa une expression adorable pour la mettre en confiance.
— … m'interroger sur mon avenir. Je dois dire que ça a fait remonter certaines choses.
— Comme ?
— Comme le fait que je ne me sois jamais posé la question auparavant.
— Il faut dire que « A » nous en a pas laissé trop l'occasion.
— C'est justement de ça dont je veux parler. C'est peut-être idiot, mais je ne cesse de me demander si au final, il nous a pas détournées de ce que nous devions être.
— Et que devions-nous être ? Demanda timidement la première.
— Quatre filles ordinaires, Emily.
Toutes les deux restèrent silencieuses un long moment.
— Je vois ce que tu veux dire, partagea-t-elle sa nostalgie. Tu penses que l'adolescente que tu étais il y a un an, ne reconnaîtrait pas celle qu'elle est devenue.
— Ouais, avoua à demi-mot Hanna dans un soupir.
— Je connais un truc si tu veux la rencontrer à nouveau.
— A bon ? S'étonna son amie soudain intéressée.
— D'abord, tu te devrais aller te coiffer. C'est la première fois que je te vois les cheveux en bataille.
— ça passe si je dis que je teste une nouvelle coupe. Je lui aie donné un nom.
— Vraiment ?
L'adolescent laissa planer le suspense un instant.
— « Nuit torride », annonça Hanna d'une voix exagérément sensuelle.
Elles éclatèrent ensemble d'un rire doux. Voir à nouveau la jeune fille heureuse suffisait au bonheur Emily. Profitant de sa bonne humeur, la métisse attrapa le bras de son amie et l'entraina vers elle.
— Allez, debout !
— Les jambes d'Hanna Marin son momentanément indisponible, laissez leur un message après le bip sonore et elles vous rappelleront, ou pas d'ailleurs, au plus vite.
— Ce que tu peux être bête ! Hanna, c'est pas drôle maintenant : ma mère va arriver, et toi, il faut que tu rentres chez toi.
— Ton lit me supplie de rester et je crois que je n'ai pas envie de lui résister.
— L'esprit domine la matière !
— Ta lu ça où ?
— Dans un magazine scientifique.
— Lequel ?
— People weekly
— Sérieux Em' ?
La brune donna une impulsion plus puissante sur son bras, et Hanna atterrit au sol. La lycéenne frotta son gilet avant de se relever, visiblement ravie par la tournure bonne enfant que prenait la nuit.
« Emily est tout ce dont j'avais besoin ce soir. »
Et elle était là. L'adolescente mesurait sa chance, tandis que celle-ci saluait son amie en descendant les escaliers en sens inverse. Quelques minutes plus tard, le crissement des pneus dans l'allée informa la propriétaire qu'Hanna s'en allait.
En se couchant, Emily remarqua que la fenêtre de sa chambre était entrouverte. La jeune fille fixa l'ombre un moment. Finalement, elle éteignit la lumière et se glissa entre les couvertures
Chambre d'Emily, 22h30
Un claquement métallique troubla le sommeil d'Emily Fields au beau milieu de la nuit. La boule au ventre, celle-ci balaya rapidement la pièce des yeux, tel un animal pris dans les fils d'un piège. Aussi absurde cela puisse-t-il paraitre, dès qu'une infime anormalité survenait dans son quotidien, la jeune fille redoutait la présence de 'A'. Celle-ci se calma néanmoins quelque peu en constatant qu'autour, tout était calme. Elle referma les paupières.
Un battement régulier, semblable celui d'une horloge, ruina tout espoir de se rendormir. D'abord réticente à quitter la chaleur réconfortante de son lit, Emily finit par se lever à contrecœur, incapable d'occulter le son répétitif et atonal de l'appareil en question. Ses yeux respiraient encore la douceur du sommeil, ce qui ne l'empêcha pourtant pas de trouver sans mal, l'objet perturbateur.
Celui-ci était posé en évidence sur son bureau. A première vue, il s'agissait d'un réveil banal, comme il en existait tant d'autre. Oui, mais celui-ci ne lui appartenait pas. Emily était formelle. Jamais elle ne l'avait vu par le passé. D'ailleurs, à mieux y regarder, on aurait plutôt dit un compte rebours. Quelqu'un l'avait déposé ici durant son sommeil. Mais pour quelle raison ? Ça n'avait pas de sens.
Soudain, le portable de la brune se mit à sonner. Elle avait reçu un message. L'adolescente accourut et se précipita pour en découvrir l'auteur. Ce qu'elle vit la plongea dans un état de choc.
Une vidéo montrait Hanna, solidement attachée à une chaise, à moitié masquée par l'obscurité du lieu. Son amie était visiblement inconsciente, et une aiguille drainait, goutte après goutte, son sang dans une bouteille plus bas. Seul un message accompagnait la séquence :
Que dirais-tu d'une petite fête pour remonter le moral à Hanna ? J'ai cru comprendre que sa vie manquait un peu de piment ces derniers temps. Quoi de mieux qu'un jeu de piste ? Tu as vingt minutes précises pour te rendre au coin de la 7eme avenue et t'introduire dans le parc. Chaque minute qui passe est une minute qui la rapproche de la fin.
Hanna a couru pour m'échapper, elle a échoué lamentablement. J'espère pour elle que tu seras plus rapide ?
- A
Je remercie ceux qui ont pris le temps de lire ! Comment trouvez-vous ce début ? Si vous avez aimé et que vous avez envie, laissez-moi un coms !
