Le Triangle Rouge.
Chapitre 1 : Le Brocanteur.
Cette histoire se déroule après "Le Banquier Aveugle" produit par la bbc.
Mes passage du point de vue de Watson seront entre " " et les sms entre "[]"
Bonne lecture !
-Je pars, Sherlock, il n'est pas question que j'annule mon départ !
John Watson, un sac de voyage à la main se retrouvais une fois de plus confronté à la désapprobation de Sherlock.
-J'ai besoin d'un assistant, contra se dernier.
« Borné » songea John au bord de l'exaspération.
-Il n'y a aucune enquête en ce moment ! s'exclama John en prenant son sac de voyage à l'épaule. Je prends des vacances avec Sarah, et on en a bien besoin !
Après son enlèvement avec Sarah par le Gang du Lotus Noir, leur relation avait été un peut tendue et John espérait que quelques jours de vacances loin de Londres lui permettrait de se rapprocher de Sarah. Une semaine ce n'était pas de trop.
John tourna les talons, bien décidé à rejoindre le taxi qui l'attendait en bas.
Sherlock regarda John monter dans le taxi sans même un regard en arrière. Pourquoi ne pouvait-il donc pas comprendre qu'il avait besoin de lui dans ses enquêtes ? Ses théories fumeuses et inexactes avaient de don de stimuler son esprit, mais il pouvait très bien mener son enquête seule. Encore fallait-il qu'il y ait des enquêtes ! Il se laissa tomber dans le canapé. Tous les criminels semblaient avoir pris congé loin de Londres depuis l'affaire du « Banquier Aveugle », comme l'avait baptisée John. Il restait cependant un mystère à résoudre. Ce Moriarty… qui était-il ? C'était presque une torture de ne pas savoir…
-Sherlock, un monsieur souhaiterait vous voir !
Cela faisait cinq longs jours que Sherlock avait à peine bougé du canapé et la voix de Madame Hudson parvint à peine à le sortir de sa léthargie. Le dos tourné à la logeuse, il pouvait sentir jusque là l'odeur de son nouveau et entêtant parfums… Une fragrance horrible d'eau de rose.
-Sherlock ? Dois-je le faire monter ?
Moment d'indécision : ce n'était sûrement pas important. Valait-il mieux perdre son temps ou continuer de s'ennuyer ?
-Sher…
-Oui ! La coupa Sherlock d'une voix tonitruante.
Il entendit Madame Hudson déguerpir précipitamment et ouvrir la porte en bas. Il se leva, resserra le cordon de sa robe de chambre, passa par-dessus la table basse en marchant littéralement dessus et se laissa retomber dans le fauteuil. Le parfum de Madame Hudson n'avait pas quitté la pièce et c'était insupportable. Sherlock se demanda s'il n'allait pas accepter l'affaire uniquement pour avoir un prétexte le motivant à sortir.
Un pas lourd montait l'escalier. Un homme âgé et souffrant d'arthrose ou un homme souffrant d'embonpoint. Les pas arrivèrent sur le palier. Un souffle haletant mais pas trop… Donc un homme légèrement essoufflé, au pas lourd le client était âgé, conclut Sherlock.
Il ne put s'empêcher de se redresser de satisfaction. Il avait raison, son client avoisinait les soixante dix ans, cheveux blanc court, légère barbe, lunettes poussiéreuses…
L'homme fit quelques pas et Sherlock l'invita d'un geste à prendre place dans un fauteuil. L'homme portait un vieux pull tricoté et un pantalon beige portant lui aussi des traces de poussières assez importante. Le pull avait gardé une teinte poussiéreuse malgré les lavages qu'il avait subit. Ou cet homme avait récemment traîné dans un bâtiment abandonné…ou bien, comme c'était le plus probable en raison de sa sacoche ancienne et bien entretenue, il était brocanteur…
-Vous êtes ? demanda Sherlock.
-Monsieur Darell, je suis…
-Brocanteur, acheva Sherlock en croisant les doigts, satisfait.
Darell afficha un air de surprise sur son visage.
-C'est tout à fait exact ! On m'avait bien dit que vous étiez doué…
-Qu'est ce qui vous amène ? Le questionna aussitôt Sherlock, désireux de savoir si cet homme serait une perte de temps ou s'il le lancerai dans une nouvelle affaire.
-Hier soir, ma brocante a été vandalisée. Des gens sont entrés et ont volé un petit coffre en bois de…
Sherlock leva la main pour l'interrompre. Il se sentait déjà déçu. Un simple vol. Pas de meurtre…rien qu'une banale affaire de vol.
-Pas de caméra de surveillance, je suppose ? demanda Sherlock.
-Non. Vous accepter l'affaire ? demanda Darell avec espoir.
-Quelle affaire ? demanda Sherlock d'un ton exaspéré en se levant pour se tourner vers la fenêtre. Ce n'est pas exactement ce que j'appelle une affaire ! C'est du ressort de la police, le vol. Pourquoi venez vous me voir ?
-Ce coffre à beaucoup de valeur…
-Ce n'est qu'une broutille, je suis sûr qu'il n'a pas autant de valeur que ça.-Une valeur sentimentale ! s'exclama Draell, outré que Sherlock lui coupe constamment la parole. Il ne faisait pas partie des objets à vendre. C'est le coffre de mon arrière grand-oncle !
Sherlock se tourna vers l'homme. Comment pouvait-on autant s'attacher à un vulgaire coffre ?
-Je ne prends pas l'affaire. Il n'y a pas d'affaire. Au revoir !
Le brocanteur se leva, murmurant des paroles inaudibles et rageuses puis il quitta l'appartement.
