Titre : Pull-Over
Disclaimer : Seul le personnage de Marie F. est à moi ainsi que son magnifique Pull.
Pull-Over
Chapitre 1 : Marie, son Pull, et Poudlard
Au fin fond d'une bibliothèque au parquet grinçant se trouvait une jeune fille. Elle était assise à une table minuscule, sur laquelle étaient posées deux énormes piles de vieux livres. Non, elle n'était pas en train de travailler, elle n'avait pas non plus besoin de faire de recherche sur une quelconque question qui lui trottait dans l'esprit, non.
Marie (c'était son prénom) aimait juste la lecture. Elle dévorait tout ce qui pouvait lui passer sous la main. Ainsi, elle lisait aussi bien L'Education Sentimentale de Flaubert, que Twilight de Stephanie Meyer, en passant par le Diable s'habille en Prada et Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.
Ce n'était plus un loisir, c'était devenu un besoin vital. Certains avaient besoin de manger pour survivre, Marie, elle, devait lire, et son repas le plus important était celui du matin juste au réveil, qui déterminait son humeur pour la journée.
Dans cette bibliothèque, la jeune fille était à la recherche d'une petite merveille qu'elle n'avait encore jamais lu. C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée au plus profond de cette pièce entre deux étagères poussiéreuses. Celles-ci étaient remplies de vieux grimoires. Marie était toute émoustillée, toute excitée. Elle avait l'impression d'être dans un autre monde, dans une histoire merveilleuse.
Néanmoins, même si l'odeur des vieux livres pouvait presque assouvir à lui seul ses besoins, Marie ne trouvait rien de bien intéressant dans ces vieux livres : Aucune histoire d'amour bien niaise, pas d'aventures fantastiques, zéro vampire ultra sexy prêt à vous sucer le sang, et pas non plus d'histoire de cu… pardon, pas non plus d'accouplement entre deux garçons affreusement beaux dans une salle de cours. Elle était plutôt déçue en réalité.
Elle referma donc d'un coup sec l'ouvrage qu'elle tenait entre ses mains et attrapa le dernier grimoire qui se trouvait devant elle. Elle eut l'air perplexe un instant : Le livre n'avait aucun nom, et elle ne trouva pas non plus le patronyme de l'auteur. Elle commença donc à le feuilleter dans le but de percer son secret. Il était écrit à la main, et l'écriture était … comment dire… absolument illisible. Désespérée, Marie le referma, et s'apprêta à le remettre à sa place, quand elle aperçu un morceau de papier, du parchemin plus précisément, coincé entre deux pages.
Elle saisit le parchemin entre ses doigts parfaitement manucurés (oui, Marie aimait beaucoup ses ongles) et tira dessus. Apparut alors une sorte de bon à remplir, et quelle ne fut pas la surprise de Marie lorsqu'elle lut que ce bon était adressé à « n'importe quel moldu qui voudrait quitter son monde terne et terre-à-terre pour vivre une expérience extraordinaire au collège de sorcellerie Poudlard ». Marie faillit défaillir. Elle se rattrapa in extremis au dossier de la chaise, sur laquelle elle se laissa tomber lourdement. Poudlard. Non elle rêvait. Poudlard ne pouvait pas exister, c'était une fiction créée par J.K. Rowling. Et pourtant, la jeune fille attrapa le stylo qui trainait sur un coin de la table, et commença à remplir le papier.
Nom : F…, Prénom : Marie, Sexe : Féminin, Adresse : Chambre B112, Lycée Pierre d'Ailly, Compiègne. Age : 20 ans, Situation : Khâgneuse. …
Au moment même où elle eut terminé de remplir cette fiche, le papier disparut et Marie resta assise sur sa chaise, la bouche ouverte, telle une arriérée. Sa main totalement indépendante du reste de son corps se dirigea instinctivement vers ses cheveux blonds cendrés qu'elle commença à tripoter.
Soudain elle entendit des coups contre la vitre qui se trouvait derrière elle. Elle se retourna précipitamment et se retrouva face à une chouette blanche. Ce n'était pas possible, elle rêvait, il fallait qu'elle se réveille. Mais la chouette continua à taper le carreau avec son bec crochu. Marie se dirigea d'un pas hésitant vers la fenêtre, qu'elle ouvrit doucement. L'oiseau s'engouffra à l'intérieur, laissa tomber la lettre qu'il tenait entre ses serres avant de ressortir.
Marie se jeta littéralement sur la lettre, telle une enfant devant ses cadeaux à Noël. Elle déplia le parchemin qui portait en haut à gauche l'insigne de Poudlard, puis parcourut le texte qui s'y trouvait. On disait que quelqu'un viendrait la chercher en fin d'après midi chez elle et c'était signé : Albus Dumbledore. Ni une ni deux, Marie abandonna tous ses grimoires et courut chez elle.
Elle allait aller à Poudlard ! Poudlard ! Il fallait qu'elle se prépare, qu'elle mette sa tenue de combat la plus extrême. L'aventure s'offrait à elle.
Une fois dans sa chambre, elle ouvrit son armoire à la volée et commença à remplir sa valise Société Générale avec tout ce qui lui tombait sous la main : pantalons en Jean, bottes en cuir, sous-vêtements rouges affriolants…
Vous pensez sûrement que Marie, malgré son prénom, est bien loin d'être une sainte, qu'elle est en réalité une jeune femme fatale, de celles qui se déplacent sensuellement, cheveux blonds volant au vent, perchées sur leurs gigantesques et magnifiques jambes parfaites. Eh ben non. Marie se décrierait elle-même comme une jeune femme banale.
En réalité, notre héroïne avait les cheveux plutôt courts, elle portait des lunettes de forme rectangulaire. Elle était grande, mais ne considérait pas ses jambes comme magnifiques et parfaites, et les trouvait même assez moches et cela, même si elle avait tort.
Par contre, contrairement à certaines personnes (comme malheureusement l'auteure de cette fanfiction), Marie avait des formes féminines, qu'elle préférait néanmoins, ne pas mettre en valeur. En effet, au lieu de dévoiler aux yeux de tous, son décolleté de femme, elle préférait porter des hauts amples, comme des t-shirts ou des pulls informes, trop grands pour elle, à rayures bleues et blanches.
D'ailleurs en parlant de Ce pull-là, Marie venait tout juste de le sortir de son armoire. C'était SON Pull, son pull préféré, son pull vénéré, dans lequel elle se sentait si bien. Une larme coula sur sa joue, quand elle se rappela, que celui-ci avait appartenu à son arrière-grand-père. Elle était émue. Ce Pull était son pull de combat. Celui qu'elle portait pour les grandes occasions, à savoir, pour les épreuves de 6 heures des concours blancs de sa classe de khâgne.
Et, maintenant, après avoir déjà affronté l'Asie Centrale, Rousseau, L'Empire Ottoman et la Méditerranée en 1914, L'utilité et l'inutilité de la philosophie… pardon, de l'art, Marie allait braver Poudlard avec ce fidèle compagnon. Aussitôt elle retira le t-shirt qu'elle portait et enfila THE pull. Elle était fin prête.
La sonnette retentit. Et Marie se sentit mal. Elle était partagée entre l'excitation et la peur existentielle de l'inconnu. Elle venait de réaliser qu'elle s'apprêtait à partir dans un monde hostile, où les élèves pouvaient lui infliger les pires tortures à l'aide de bouts de bois plus communément nommés Baguette Magique, et qu'elle n'avait rien pour se défendre.
On sonna à nouveau et la jeune fille retrouva ses esprits. Elle se dirigea vers la porte d'entrée qu'elle ouvrit le plus calmement possible.
Un homme grand, à la longue barbe argentée et aux lunettes en forme de demi-lune se tenait dans l'encadrement, il lui tendit sa main droite. Marie reconnut bien évidemment Dumbledore, et intriguée, lui serra la main.
Au moment où ses doigts effleurèrent la paume du Directeur, elle le vit faire un clin d'œil malicieux. Elle reçut un violent coup de jus. Et quand elle ouvrit les yeux à nouveau, elle se trouvait dans le célèbre hall de la célèbre école Poudlard, devant le célèbre escalier, qui menait vers les célèbres salles communes. C'est à ce moment là que Marie défaillit.
