Note de l'auteur : Hola, voici ma première fanfic ( ha, bon Dieu, j'ai peur !) Donc une petite Destiel, avec un petit crowley/bobby parce que j'aime les aimes très fort =)

Disclaimer : Oui, à mon plus grand malheur, les personnages et l'histoire ne m'appartiennent pas. Mais je me fais un grand plaisir de les utiliser ( de toutes les manières possible). le scénario et les OC m'appartiennent.

P.S: Dans cet fic; Sam n'existe pas. Sorry.


Des pétarades intempestives, un lourd cahot et une tête qui s'écrase contre la vitre sale de l'automobile. Le blessé ouvrit brusquement les yeux, d'un vert profond, il passa sa main dans ses cheveux châtains, encore tout ébouriffé de sa courte nuit, cherchant l'énorme bosse qui trônait désormais sur son crâne. Un grognement. Un long flot d'insulte jaillit de ses lèvres. La vielle dame assise à côté de lui se trémoussa et toussota d'un air faussement indigné : mais que voulez-vous, les jeunes sont de plus en plus malpolis de nos jours, la faute à tous ses jeux violents et à Marilyn Manson, si vous voulez son avis. Seulement, Dean ne cherchait en rien son avis, ni celui de personne en réalité, et tandis que le bus se remettait à tanguer sur la petite route de campagne parsemée de nid de poules, il la gratifia d'un sourire d'excuse, priant pour qu'elle lui fiche la paix.

Oui, il aurait voulu que pour une fois dans sa vie, on l'ignore : que la moue de mépris de la vielle ne s'affiche pas à chaque fois qu'elle détaillait sa chemise tachée de sang et ses bottes sales. Que le sac remplit d'armes à ses pieds n'émette pas des bruits suspects à chaque bousculade du vieux bus. Et surtout, il aurait tué pour une tarte et un café chaud. Juste pour une minute de détente. Il avait souhaité cela des années durant, sillonnant le pays, traquant les monstres, et n'aspirant qu'a une seule et unique nuit de repos. Mais à chaque fin de missions, le téléphone sonnait ; infatigable, et il devait repartir en chasse. La chasse. Il avait eu ce mot à la bouche depuis sa plus tendre enfance. À 5 ans il recevait son premier fusil: une arme trois fois trop grande pour ses petits bras, mais qu'il avait tenu, cherchant désespérément l'approbation de son paternel. À 7 ans, il touchait presque la cible au fond du jardin. À 10 ans, il partait pour sa première chasse dans la voiture vintage adorée de son père. Et à 20 ans, il sillonnait le pays, seul, sans autre famille que l'impala. Voiture qui après avoir traverser l'Amérique de motel en motel,avait trouvé refuge dans le garage de Bobby ; Dean n'en aurait plus besoin maintenant, pas ou il se rendait. A vrai dire même le sac à ses pieds ne lui serait plus d'aucunes utilité, il l'avait emporté par pure nostalgie, et aussi parce que la forme du colt qu'il pouvait sentir à travers la toile en jute le rassurait d'une certaine manière.

La quête d'un nouveau départ : d'une ville où il pourrait s'installer, d'un travail qui n'impliquerait pas la mort de tous les gens qu'il aimait, et peut être même d'une famille. Il avait suffisamment souffert durant toutes ses années à tuer, brûler, exorciser. Dean devait faire une pause, un simple arrêt au bord de la route pour reprendre des forces, et se préparer à repartir à l'attaque. Une année sabbatique ; ce n'était pas trop demandé non plus, il resterait éloigné des démons et les créatures feraient de même. Enfin, Dean dans sa quête d'une place paisible ou s'installer, s'était assuré qu'aucun démon ne poserait jamais un orteil dans la ville où il se rendait. Le terme ville était d'ailleurs peut être un peu exagéré, certain aurait plus défini l'endroit de "quartier résidentiel", d'autres de "communauté fermée", ou de "secte", tout est question de goûts.

Dans tous les cas, après avoir détruit un nid de vampire, il s'était rendu à la gare routière avant même l'aube naissante, son ticket en poche, prêt pour le début de "vacances" amplement mérité et mortifié par la fatigue d'années sanglantes. - Vous vous rendez à Sidetown ? Voix archiatre, sèche, porteuse du poids des années correspondant parfaitement à la vielle femme assise à côté de Dean. Pourquoi devrait-il lui répondre ? Premièrement, il ne s'agissait aucunement de ses affaires, et secondement Dean n'allait pas perdre le peu d'énergie qui lui restait à taper la causette à une octogénaire. Fut-il donc surpris quand les mots s'échappèrent de ses lèvres.

- Non, Whitecastle. C'est à côté j'crois...

-Eh bien, n'est-ce pas un étrange lieu pour une personne aussi jeune que vous, qu'allez donc vous bien faire dans cette communauté ?

La moue de dédain s'était transformée en une expression intriguée ; bien sûr, la femme raffolait de ragots en tout genre. Elle était vraiment détestable : tout puait la fausseté en elle, de ses joues sans ride à la longueur de ses griffes rouges. Communauté. L'incrédulité avec laquelle elle avait prononcé laissait paraitre ses véritables pensées. Elle aurait tout autant pu dire ' qu'allez-vous faire chez ces idiots' ? Mais que Dean pouvait-il bien répondre à cela ? ' Eh bien, je cherche simplement à fuir les démons, et pas que ceux de mon passé ! Alors j'ai pensé que cette secte pleine d'adorateur de Dieu et de bûchers aux sorcières serait un endroit parfait pour me cacher !'

Tentant.

- Prier. J'ai toujours beaucoup aimé les enfants de cœurs...

Dean, sarcastique ? Absolument pas. Juste légèrement cynique et un tantinet porté sur l'humour noir. Au moins, la vielle fermait son claquait, ne sachant pas quoi répondre à cette boutade de mauvais goûts. Un grand sourire se peint sur son visage tendit que le chauffeur à la casquette du vieux bus annonçait d'une voix ennuyée leur arrivé dans la ville de Sidetown. Les coups d'œil à travers la fenêtre apprirent à Dean qu'il devait s'agir de la plus grande ville de la région ; entre les rues animées, et les petits immeubles vivants du centre-ville, l'endroit semblait dégagé une atmosphère paisible et festive. Ils la traversèrent de part en part pour rejoindre la petite gare routière, débordant de corps avide de départ. Dean essaya de mémoriser l'endroit, s'il s'ennuyait, il pourrait toujours rejoindre la ville pour profiter des plaisirs nocturnes que la cité devait offrir.

La vielle femme ne prit même pas la peine de dire au revoir à Dean, elle était descendue du bus comme si le diable en personne avait été assis à côté d'elle. Et sur le parking goudronné elle s'était jetée dans les bras d'un vieil homme en costume démodé. Sûrement, son mari... Et sur le parking goudronné, elle s'était jetée dans les bras d'un vieil homme en costume démodé. Dean aurait pu s'endormir, satisfait de s'être débarrassé de l'octogénaire, si au détour d'une rue, il n'avait pas vu la femme, adossée près d'un tabac, regardant de ses yeux noirs et vide les passants. Démon. Le bus marqua en arrêt d'une quinzaine de minutes et repartit dans un grand nuage de fumée noir. La vrai menace que personne ne voulait voir, qu'aucun humain ne voulait reconnaitre. Ils étaient les pires monstres avec qui Dean avait eu affaire : sanguinaire, Malsain, violent, sans parole. De la haine, le mal à l'état pur. Que devait-il faire, descendre pour aller tuer cette chose ? Ou bien continuer comme si de rien était ? Dean n'était plus le héros qu'il avait jadis été, seul demeurait en lui les cauchemars et les restes d'un âme brisée par de trop nombreux pactes, par de trop nombreuses morts. Non, il n'irait pas chasser cette démone, il n'irait plus chasser aucun démon, c'était fini. Tant pis si le passant qu'elle regardait allait mourir : tous les humains sans exception connaissaient la mort. Après tout, Dean s'était battu avec force pour sauver les hommes des créatures dont ils ne voulaient pas accepter l'existence. Et tout ce qu'il avait récolté de ces années de chasse périlleuse, c'était l'indifférence, le mépris et le dédain. Impossible pour lui de poser les pieds sur la table et de regarder un match de foot, impossible d'avoir une relation qui se limitait à plus qu'un coup d'un soir. Il avait vécu toutes ces années seules. Et il était sûr que s'il continuait sur ce rythme-là, il finirait par mourir comme il avait vécu, dans l'indifférence générale, sans personne pour fleurir sa tombe. Selon le plan qu'il avait entre les mains, le trajet ne serait plus très long maintenant, une vingtaine de minutes dans le bus surchauffé et il devrait se retrouver dans la petite ville. Il ferma donc les yeux, tentant d'ignorer les cris de l'enfant derrière lui, et sombra dans un sommeil sans rêve.


Dean comprit très vite pourquoi la vielle femme lui avait demandé ce qu'il venait faire ici. De tous les endroits sur terre, personne n'aurais jamais pensé que Dean Winchester viendrait habiter ici. Entre les pâtés de maisons identiques et les quatre magasins que comptait la place centrale, sans oublier la grande église en bois blanche qui prédominait la place. L'endroit dégageait une atmosphère paisible et atrocement calme.. La partie chasseuse de Dean regrettait quelque peu son choix : il aurait presque pu faire demi-tour, si le seul bus qui desservait la minuscule ville n'était pas déjà parti dans ses habituels crachotements de fumée. Il devait donc se résoudre à vivre ici. Un an, ce n'était pas la fin du monde n'ont plus, et rien ne l'empêchait de quitter la ville pour aller autre part s'il en avait envie. Dean ne se sentait absolument pas raccord avec l'endroit monotone, il tranchait avec le paysage d'insouciance de la ville. Et s'il ne s'adaptait pas ? Et s'il ne trouvait pas de travail ? Après tout, il était d'abord un chasseur avant d'être un postier.

Il ramassa le sac dans un soupir profond et se dirigea d'un pas lourd vers la mairie ou se situait le tableau des petites annonces. Dean n'avait pas besoin de se retourner vers les gens qui l'observaient pour sentir l'inquiétude dans leur regard, il le fixait comme si le mot 'criminel' était gravé dans la chair de son front. Les mères tenaient par le cou les enfants comme s'il eut été un animal dans une cage, et les maris tout parés de leur plus bel habit pour ce dimanche de messe, le regardait avec soupçons se demandant d'où cet homme au visage balafré, et surtout que leur voulait-il ?

Dean ne s'en accommoda pas plus que ça, il était habitué aux réactions hostiles des gens face à ses allures de voyou dangereux, mais l'atmosphère de tension qui s'était crée dès sa descente du bus commençait à le mettre mal à l'aise. La porte de l'hôtel de ville, haute et grande battisse faites de briques rouges, s'ouvrit et un grand homme jaillit de l'intérieur. Drôle de personnage : moustache proéminente, chapeau melon, une veste en tweed et une chemise blanche sans cravate. Un peu comme si un homme d'un autre temps s'était essayé à la mode du 21 ème siècle.

- Bonjour, je suis le maire de Whitecastle, vous êtes ?

Dean saisit la main potelée de son interlocuteur ; que cet hurluberlu soit le maire le déstabilisait un peu, il ne s'était pas franchement attendu à ça. Surtout à la vue des costumes bien comme il faut de tous les autres habitants, qui d'ailleurs suivaient l'échange avec intérêt. Comme si l'avis que le maire se faisait de Dean déterminerait son avenir au sein de leur communauté. - Dean Winchester, je viens pour m'installer, j'espérais trouver un travail.

Oui, il espérait, parce qu'a ce rythme-là, il devrait reprendre le bus et retourner à Denver pour chasser les démons. Grande fut sa surprise quand l'homme en face de lui partit dans un grand rire et lui lança une bourrade dans le dos, l'entraînant vers l'intérieur de la mairie.

- Ha, mais bien sûr, nous serons ravis de vous accueillir dans notre belle ville ! Je suis Mr Edenbourg, mais appelez moi Charlie !

Hum. Ravi n'était peut-être pas le terme, mais Dean suivit sans broncher. En marchant au côté du maire, il sentit immédiatement l'atmosphère de la place se détendre. L'inconnu ne représentait apparemment aucune menace et la vie reprit son cour comme si de rien n'était. L'intérieur de la mairie se révéla être vaste et chaleureux, de grand canapé se dressai près des murs et des portes majestueuses donnait accès à des salles de consultations. Au fond trônait un comptoir en bois, derrière lequel de jeunes femmes en tailleur, s'activait joyeusement à répondre au téléphone ou classer divers dossiers d'épaisseur variables. À côté du comptoir, un escalier semblait mener au bureau du maire. Celui-ci entraîna Dean vers le comptoir sans cesser son babillage ennuyeux. Il parlait entre autres du bonheur d'accueillir du sang neuf dans leur chère ville et du travail qu'il pensait être parfait pour lui. Sachant qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes, Dean doutait fortement que le travail qu'il allait lui proposer allait lui « convenir ».

- Vous verrez, c'est un poste très intéressant ! Je suis sur que vous vous ferez un plaisir de cette nouvelle tâche, d'ailleurs qu'elle était votre dernière profession, si je puis me permettre ?

Mensonge, vite.

- Hum, eh bien j'étais en quelque sorte chasseur. J'éliminais les ... Bêtes gênantes. Sa voix hésita quelques secondes, mais il réussit à articuler les mots avec une certaine conviction. En tout cas la réponse sembla avoir satisfait Charlie, puisqu'il claqua la langue, ce que Dean considérait comme une approbation, avant d'embrayer sur le récit de ses années de chasse. Il est fou de voir comme un homme peut être aussi bavard et joyeux. Dean qui supportait le bavardage depuis quelques minute maintenant, lâcha, involontairement un soupir exaspéré. Le maire s'arrêta finalement et prononça enfin les mots que Dean attendait.

- Eh bien, hum, derrière le terrain de foot du lycée, il y a une grande forêt, les jeunes s'y rendent souvent pour y faire des choses... Plus ou moins illicites. Des jeunes qui allaient se planquer en foret pour descendre une bière et pour faire la fête, rien de très choquant pour l'instant. - Donc, nous cherchons activement quelqu'un pour surveiller cette forêt et éviter que les jeunes s'y rendent. Bien sur nous mettons à disposition un logement, et le salaire n'est pas négligeable.

Dean réfléchit un instant, l'idée était tentante, un travail facile, un toit, et de l'argent. Tout semblait presque trop parfait, et trop facile. Les années de chasse lui avaient appris à voir les pièges, là ou personne ne les auraient repéré. Il considéra l'air sincère du moustachu devant lui et finit par hocher la tête. - Très bien, j'accepte.

- Vous ne le regretterait pas ! Je vous l'assure !

Le reste de l'entretien se déroula assez rapidement, le maire s'absenta pour aller régler une querelle entre villageois et laissa Dean entre les mains d'une jolie secrétaire blonde. Quand il eut rempli tous les formulaires administratifs, on lui annonça qu'il pouvait se rendre sur son lieu de travail et qu'il devrait se présenter au bureau de la directrice de l'école demain à 8 heure pour recevoir ses instructions. Il prit aussi les clefs de son logement de fonction, qui se trouvait apparemment dans les fameux bois et parti, d'un pas léger.

La nouvelle vie commençait.


Le lycée était l'archétype du lycée de campagne : les affiches aux couleurs de l'équipe de football de la ville, les photos des Pompom girls, les longs couloirs déserts remplient de casier, et les vitrines exhibant les portraits des jeunes. La seule différence avec un lycée de grande ville, c'était l'absence de gardes et de détecteurs de métaux à l'entrée. À peine Dean eu-il posé les pieds dans le couloir, il comprit que dès le lendemain, il détesterait cet endroit. Le chasseur n'avait jamais été au lycée, mais il pouvait aisément s'imaginer les petites brutes marchant dans les couloirs en bousculant les autres, les professeurs criants après leurs élèves qui auraient préféré rester dans leurs lits, et les jeunes filles rigolant et pouffant à la vue du capitaine de l'équipe de foot. F en regardant le couloir vide, il pouvait presque entendre les échos des pas sur le sol et les rires gras des ados en ruts. Décidément, l'offre semblait de moins en moins alléchante. Frivolité, insouciance, jeunesse. Le chasseur redoutable que Dean été tombé bien bas.

Ce travail allait être dur.

Ce travail allait être dur.

Dean allait profiter de l'instant de solitude pour faire le tour du lycée et le mémoriser ; comme ça, il ne serait pas perdu pour le lendemain, quand il devrait affronter la horde d'élèves écervelés. Heureusement pour lui l'endroit n'était pas très grand et il en fit vite le tour, les salles de classe se divisaient en 3 ailes : générales, scientifiques, et spécifiques. L'infirmerie était une petite pièce avec un unique lit et une armoire contenant divers produits phytosanitaire. La cantine n'ont plus n'était pas immense, juste un réfectoire avec des tables d'un bleu criard entassées dans le moins d'espace possible. Si bien qu'après une demi-heure, le seul lieu qu'il n'avait pas encore exploré était la bibliothèque. Il s'agissait de la seule pièce qui se trouvait à l'étage, on y accédait par un large escalier, aux rambardes toujours aussi bleues. Il avait toujours détesté le bleu. Dean montait les lourdes marches quand il entendit derrière le battant des portes un bruit de chute. Le souvenir de ses années de chasse le rattrapèrent et il se plaqua contre le mur, s'approchant doucement de la porte tandis qu'un autre bruit survenait. Un dimanche, personne n'aurait dût se trouver dans l'enceinte du bâtiment : soit sa mission de « garde » commençait plus vite que prévu, soit les démons l'avait retrouvé. Il regrettait d'avoir laissé son sac devant la porte du réfectoire, il n'avait pas été assez prudent.

D'un pas précautionneux et léger, il pénétra dans la bibliothèque. Sur la moquette grise, des livres gisaient, ainsi qu'une besace marron. Il n'en fallut pas plus à Dean pour se lancer dans les rayonnages à la recherche de l'agresseur. Chose qu'il ne trouva pas. Ce qu'il trouva, il aurait préféré ne pas le voir. Contre un mur près d'un chariot remplit de livre, une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de 18 ans, tenait fermement par le col de sa chemise un homme qui ne semblait pas très satisfait du baiser qu'ils étaient en train d'échanger. Dean se cacha directement derrière un autre rayonnage, souhaitant ardemment partir. Il n'avait aucune intention de les surprendre dans cette position gênante, et leur idylle ne le concernait aucunement. Il se préparait à s'en aller quand la voix grave et rauque de l'homme l'interrompit dans son mouvement salvateur.

- Bon sang Anna ! Arrête ! Ça ne va pas ? Mais qu'est-ce qui te prend ?!

Apparemment, l'homme n'était vraiment pas heureux des avances de la jeune fille. Voir même vraiment choqué.

- Oh tais toi, ne fais pas comme si tu ne le voulais pas.

- Justement, c'est la dernière chose que je voudrais sur cette terre, Anna. Comment tu as pu t'imaginer ça ? Tu n'es qu'une élève.. Et je suis un adulte.. Et..Et.. Voilà !

Génial. Premier jour dans la ville et il surprenait déjà une relation interdite. En toute logique, L'homme devait sûrement être le bibliothécaire et la jeune fille une étudiante. Quand il leu repoussée, elle s'effondra, en sanglots, sur la poitrine de l'homme qui restait incrédule contre le mur. Comme quoi, même dans une ville aux apparences parfaite ; tout le monde avait ses petits secrets embarrassants. Mais ça, Dean s'en fichait éperdument. Il n'était pas venu ici pour se mêler à des histoires comme celle-ci. Il était temps pour lui de mettre les voiles. Mais la fille s'élança vers la porte avant même qu'il eut pu esquisser un geste. L'homme, quant à lui se dirigea vers le bureau et s'y laissa lourdement tomber, il défit sa cravate noire et semblait vraiment à bout de nerfs. Dean se retrouvait coincé, s'il voulait sortir, il devait passer devant le bureau du bibliothécaire et donc révéler sa présence.

- Sors.

Dean en resta sans voix. Il s'était pourtant montré plus que discret. Il n'y avait aucune chance que l'ordre lui soit adressé. Il se cacha encore plus profondément dans les entrailles de la librairie, espérant que le bibliothécaire penserait qu'il avait halluciné. Grande fut sa surprise lorsqu'au détour d'un armoire pleine de livre, deux mains l'attrapèrent et le plaquèrent contre le mur, à l'endroit ou le "couple" s'était tenu quelques minutes auparavant. Leurs visages n'étaient qu'a quelque centimètres l'un de l'autre, et de ses yeux verts, Dean fixait les prunelles bleues profondes de son agresseur. Les yeux les plus bleus qu'il n'ait jamais vus. Pourtant, le feu qui brûlait en elles, ne rassura en rien de Dean, l'homme semblait hors de lui d'avoir été surpris dans un moment aussi gênant de sa journée.

- Ne crois pas que je ne t'avais pas vu !Qui est- tu ? Que fais tu là ?

Dean s'apprêtait à répondre, mais comme si la journée n'avait pas déjà assez mal commencé, la fille rousse nommée Anna débarqua en furie, décidée à régler ses comptes avec le bibliothécaire qui ne l'avait pas entendu arriver. Elle observa la situation ; les deux hommes à quelques centimètres l'un de l'autre, absorbé par le regard de l'autre, les corps presque collés : la situation avait tout pour dégénérer, et quand Dean tourna la tête vit l'expression scandalisée d'Anna,il comprit le quiproquo qui se formait dans son essaya de se dégager de la poigne du brun, mais celui-ci ne fit que la resserrer sa prise, se rapprochant de Dean.

- Tu ne t'échapperas pas aussi facilement !

S'en fut trop pour la rousse :les larmes dans les yeux de la gamine se transformèrent en éclairs de jalousie ; elle hurla un flot d'insultes, saisit un lourd dictionnaire et le lança de toutes ses forces dans un accès d'hystérie. Celui-ci atterrit en plein sur la bosse que Dean s'était faite ce matin dans le bus. Il retint un cri de douleur et s'effondra par terre. Le sang battait à ses oreilles, et les palpitations que lui infligeaient son crâne fêlé lui arrachèrent un cri de douleur. La dernière chose que le chasseur entendit avant de sombrer dans l'inconscience fut les échos d'une voix suraiguë.

- Castiel Novak, comment oses tu me tromper!

Puis ce fut le noir.


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