Auteur: Midnight Blue (kathyf@iname.com) Traduit par dark_rogue Titre
original : The Mirror of Maybe
Disclaimer: I do not own Harry Potter, its characters, or anything associated with it. I'm not making any money from this story, and I don't intend to. I'm writing it purely for the satisfaction of it, and because several people warned me that there would be dire consequences if I didn't finish it. The resemblance of any character to an actual person is completely accidental. Please don't sue -- I don't own enough to make it worth your while.
Note : c'est une histoire Harry / Severus (slash) - et tandis que leur rapport est aussi accompagné par un plan, de l'action et du drame, si vous objectez sérieusement une objection aux relations homosexuelles - ou à cette union particulière - alors ne lisez pas l'histoire! ======================================= ===========
LE MIROIR DE PEUT-ÊTRE
- Le Miroir-
"Vraiment, Cornélius," dit Albus Dumbledore, Directeur de l'École de Sorcellerie et de Magie de Poudlard, "Je ne trouve cela un " jouet " approprié à l'utilisation par nos élèves." Le Ministre de la Magie, jovial, dirigea son regard vers l'autre côté de la Grande Salle de l'école, où plusieurs élèves se relayaient devant un large miroir, auto portant. Chacun d'entre eux entrait dans une légère transe pendant quelques instants avant de tituber d'un pas en arrière et de partir à toute vitesse en riant - partis observer ou interférer avec le moment futur dont ils venaient d'être témoins.
"Quoi ? Ah, bah, Albus - où est le mal ? Cela leur montre seulement quelques minutes dans leur avenir immédiat - rien de stupéfiant lors d'un bal de fin d'année, j'en suis sûr !" Et, en effet, pendant les deux heures précédant l'arrivée du Directeur, le miroir n'avait pas été grand chose de plus qu'une nouveauté et n'avait pas montré le plus petit signe d'être dangereux. Il avait même fait naître un jeu somme quoi unique parmi les élèves, où chaque personne qui regardait dans le miroir cherchait immédiatement à perturber ou à mettre en valeur une chose qu'elle ait vu.
C'étaient surtout des conversations - où quelques élèves parlaient et un autre (qui venait de regarder dans le miroir) se glissait derrière eux et mimait leurs commentaires, finissant leurs phrases ou devançant ce qu'ils étaient sur le point de dire. De temps en temps, c'était des actions - et les jumeaux Weasley, maintenant dans leur septième et dernière année à Poudlard, passaient des moments difficiles à cause de cela, avec plusieurs de leurs plaisanteries se retournant contre eux, jusqu'à ce que - dégoûtés- ils aient abandonné leurs blagues habituelles et se soient tournés vers le miroir pour le reste du divertissement de leur soirée.
Dumbledore fronça les sourcils de nouveau. "Cela peut avoir l'air inoffensif Cornelius, mais j'ai eu quelques surprises assez désagréables venant de miroirs divers au cours des années. J'ai souvent trouvé que mieux vaut prévenir que guérir - en particulier avec les miroirs qui sont aussi complètement inconnus. D'où avez-vous dit qu'il venait ?"
"De juste ici en Grande-Bretagne mon cher vieux," répondit fièrement Cornelius. "Déterré dans quelque château en ruine là bas en Angleterre, que les moldus allaient fouiller. Nous sommes arrivés juste à temps, en plus. Vous ne croiriez pas certain des artefacts magiques qu'ils ont trouvés -ça l'aurait pas fait du tout que des moldus les aient ramassés pour s'enfuir à toutes jambes avec eux." Il re-regarda le miroir et fit un geste vers celui- ci avec sa boisson. "Du bon travail solide et anglais ce miroir, Albus."
Dumbledore étudia les bords dorés d'ornement du cadre du miroir et les beaux moulages complexes de sa structure. "Hmmm", il réfléchit, avant d'ajouter finalement, "je doute sincèrement que ce miroir - si finement ouvré - ait été créé pour le seul but de distraire des enfants." Il se tourna vers Cornelius Fudge et ajouta avec un air très sérieux, "j'ai peur de devoir insister, Cornelius, pour que vous l'enleviez immédiatement."
"Oh, allez, Albus," protesta le ministre, " vous n'êtes sûrement pas sérieux- hé, regardez là - même Harry Potter va essayer!"
Et en effet, comme Dumbledore se tournait, avec un sentiment d'effroi au creux de son estomac, un élève de cinquième année enthousiaste du nom de Ron Weasley traînait son ami le meilleur vers le miroir...
----Oo00oo----
"Oh, allez, Harry !" cajola Ron, "c'est super! Vraiment! Tout ce que tu vois est ce qui va arriver dans quelques minutes - c'est très amusant! C'est la toute première fois que j'ai été capable d'attraper Fred et George à leur propre jeu! Essaye juste une fois- si tu n'aimes pas cela après, alors tu n'es pas obligé de recommencer."
"Il ne devrait pas y être obligé la première fois," dit Hermione Granger de l'autre côté. "Personne ne devrait être forcé de faire des choses qu'ils ne veulent pas faire - particulièrement chose si ridiculement gamine."
"Ouais," dit Ron d'un ton rogue, "et je remarque que tu n'as pas essayé non plus - alors j'estime que tu ne peux pas vraiment en parler, ni en bien ni en mal." Quant à Harry il réussit finalement à glisser un mot, "Ça va, Ron!" Et il se libéra d'une secousse de la main avec laquelle Ron l'avait traîné. "Je... Je vais essayer - mais rien qu'une fois! D'accord ?"
"Super!" Ron était emballé. "Tu verras... tu vas adorer ça!" Et il entraîna Harry vers la fin de la queue de ceux qui attendaient pour utiliser le miroir. "Ouais, si tu le dis..." consentit Harry - tout pour que Ron arrête d'en parler. Tandis qu'ils attendaient le tour d'Harry, Hermione chuchota à celui-ci, "Tu n'es pas vraiment obligé, si tu ne veux pas, Harry."
"Je sais ' Mione," répondit-il d'une voix basse, "je... cela ne me dérange pas, vraiment. C'est juste que - après le Miroir du Rised - et je sais que c'était il y des années maintenant, mais... et bien, des gens sont devenus fous devant cette chose et Dumbledore y a caché la Pierre du Philosophe et... et bien, je sais pô..."
"Tu as eu quelques mauvaises expériences," dit Hermione sciemment. "Pas mauvaises, exactement..."
"Allez-vous arrêter de chuchoter tous les deux?" interrompit Ron avec humeur. "Ecoutez, même les premières années ont tous essayé, d'accord ? Le Ministre de la Magie lui-même l'a apporté ici! Il ne l'aurait pas fait si c'était dangereux, n'est-ce pas ?"
Hermione et Harry le regardèrent juste.
"Oh, par l'enfer," murmura Ron. "D'accord, c'est un idiot, mais pas les aurors qui travaillent pour lui, n'est-ce pas? Ils ne l'auraient pas laissé hors de leur vue si c'était dangereux, n'est-ce pas ? Recherche sur les armes et tout, non?"
"Et bien, je suppose..." acquiesça Harry à contrecoeur. Hermione semblait en douter, mais ne dit rien.
"De toute façon," continua Ron, "c'est ton tour maintenant, Harry. Jette juste un coup d'?il rapide..." et Ron le poussa en avant.
----Oo00oo----
Plus tard, Albus Dumbledore se demanda s'il avait en fait eu un moment de vraie clairvoyance. Mais étant donné le manque de précision de l'effroi lent qui le consumait, il pensa plutôt que cela avait plus à faire avec le fait que c'était Harry Potter, qu'avec le développement spontané de quelque capacité prophétique chez un homme de son âge. Après tout, Harry avait une histoire très... impressionnante . de choses peu communes et inattendues lui arrivant.
Comme Albus observait - incapable de détourner - Ron poussa Harry vers le miroir. Presque au ralenti, le Directeur vit Harry se tourner, une main s'étendant pour ajuster ses lunettes, lorsqu'il leva ses yeux...
... Et fut tiré physiquement dans la surface luisante du miroir.
----Oo00oo----
"Harry!" crièrent Hermione et Ron à l'unisson. Ensemble ils accoururent au miroir, cherchant quelque signe de leur meilleur ami. Mais il n'y avait rien. La surface du miroir était devenue opaque. Maintenant il montrait seulement un éclat gris indéterminé avec des remous curieusement lents qui se tordaient lentement juste au-dessous de la surface.
Les hurlements et appels excités derrière eux se calmèrent graduellement comme plusieurs enseignants se précipitaient et ordonnaient à tous de reculer et de rester calmes. Lorsque le Ministre Fudge et Dumbledore atteignirent le miroir, il y avait un cercle de curieux fasciné regardant d'un air hébété toute cette excitation. Le directeur se racla simplement la gorge et un chemin respectueux fut ouvert pour lui.
Debout près du miroir, Hermione et Ron semblaient à la fois craintifs et pleins d'espoir comme le Directeur s'approchait.
"Alors maintenant," dit-il en s'adressant aux deux cinquièmes années, "j'ai vu ce qui est arrivé, mais d'une distance considérable. Un d'entre vous pourrait-il s'il vous plaît me raconter la séquence des événements de votre point de vue?"
"Monsieur!" laissa échapper Ron, "Nous n'avons rien fait ! Je veux dire, Harry... l'a juste regardé. Il n'avait pas même sorti sa baguette !"
"Etes-vous complètement sûr de cela, M. Weasley ?" dit une voix cynique de leur gauche. "Personnellement, je trouve beaucoup plus probable que M. Potter ait de nouveau décidé qu'il devait être le centre d'attention et - comme d'habitude - s'est fait dépasser par les évènements."
Le commentaire dédaigneux du professeur Severus Rogue causa un cri outragé d'Hermione faisant appel directement au Directeur, "Monsieur! Ce n'est pas vrai!"
Albus regarda par-dessus ses lunettes le Professeur de Potion. "J'ai peur, Severus," dit-il, "de devoir être d'accord avec M. Weasley et Mlle Granger dans ce cas. J'observais moi-même d'à travers la pièce et n'ai vu aucune baguette dans la main de M. Potter."
"Il aurait pu la cacher de la vue des autres, Directeur," suggéra Rogue.
"Oh, Severus!" Professeur Minerva McGonagall ajouta sa voix à la discussion. "Soyez sensé. Quelle raison le jeune Harry pourrait-il avoir de désirer être tiré dans un miroir ? Et même s'il avait une raison, suggérez- vous sérieusement qu'un étudiant de cinquième année soit capable de jeter cette sorte de sortilège ? Et bien, sans étude et sans préparation, je doute même que Merlin lui-même ait pu jeter un tel sort - et personne ne savait que le Ministre Fudge apportait cette. chose, ici ce soir."
Un regard aigre de Rogue indiqua que Professeur McGonagall avait entièrement raison. "Tout à fait vrai, Minerva," acquiesça Dumbledore, "et, comme nous avons maintenant reconnu qu'il était très peu probable que M. Potter délibérément causé cela, voyons si nous pouvons découvrir une façon de le récupérer de là où il est parti, où que ce soit."
Dumbledore et McGonagall étudièrent le miroir de près. Albus interrogea aussi Cornelius Fudge minutieusement. Cependant, c'était avec une grande bonté qu'il ne dit pas de manière très délibérée ' je vous l'avais dit ' au Ministre de la Magie affolé. M. Fudge lui-même avait des visions des titres de la Gazette du Sorcier du lendemain proclamant " Ministre fait disparaître le Survivant!" Et "Miroir Maudit au Bal de Fin d'année!" Les aurors avaient-ils donné le feu vert pour que le miroir soit exposé en public ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir...
Un quart d'heure plus tard, chaque enseignant présent au bal avait inspecté le miroir à son tour. Ils avaient tous examiné sa surface grise inexpressive et tous parcouru le cadre de leurs baguettes et de leurs mains, cherchant n'importe quel indice ou signe de ce qui aurait pu arriver. Même Rogue avait fait une inspection approfondie.
"Il ne veut pas qu'Harry revienne," chuchota Ron à Hermione. "Je parie qu'il pense que cela le fera avoir l'air plus intelligent que les autres s'il peut comprendre," En réponse, elle lui donna un coup de coude dans les côtes.
Finalement cependant, même Rogue dut admettre la défaite. Dumbledore avait déjà commencé à essayer de convaincre Fudge qu'il était essentiel pour lui de demander aux aurors et aux sorciers archéologues n'importe quelle information ou étude qu'ils auraient pu acquérir concernant le miroir. Le Ministre, cependant, bafouillait et essayait de retarder la participation de qui que ce soit d'extérieur à l'école. Ron - qui ne pouvait pas arrêter de se blâmer d'avoir fait regarder Harry dans miroir - s'approcha silencieusement de la directrice de la Maison Gryffondor, "Professeur McGonagall ?" Elle se retourna et regarda l'adolescent inquiet.
"Vont... vont-ils pouvoir ramener Harry ?" Minerva sourit.
"Bien sûr que oui, M. Weasley. Cela peut juste leur prendre un peu de tem-"
"Professeur!" hurlèrent plusieurs élèves. Chaque enseignant présent se tourna vers le miroir, juste à temps pour voir les remous lents devenir violents et rapides. Soudainement, la surface grise pulsa vers l'extérieur en une explosion silencieuse. Tous sautèrent en arrière et plusieurs personnes couvrirent leurs yeux et visages, attendant le pire. Mais quand le pire n'arriva pas, les bras furent prudemment baissés et ils furent salués par la vue d'Harry Potter indemne - baguette en main - titubant légèrement en place, exactement où il avait été debout plus de vingt minutes auparavant.
"Harry!" hurla Hermione et elle était sur le point de courir pour l'étreindre quand la main de Dumbledore barra son chemin. "Attendez tous quelques instants s'il vous plaît!" ordonna le Directeur d'une voix forte qui ne tolérait aucun argument. Au son de la voix de Dumbledore, Harry leva les yeux, son regard légèrement dans le vague. Il sembla confus un instant.
"Albus ?" Demanda-t-il faiblement. Plusieurs personnes clignèrent des yeux de surprise.
Depuis quand les élèves de cinquième année de quinze ans appelaient-ils le Directeur de Poudlard par son prénom ? Mais avant qu'un Dumbledore également étonné puisse répondre, le professeur Rogue intervint pour donner une réprimande sévère au jeune homme. Ce misérable garçon la méritait entièrement pour avoir perturbé le bal, angoissant à la fois les élèves et les professeurs, faisant l'idiot avec de la magie dont il ne savait rien et pour l'insolence absolue d'appeler le directeur par son prénom...
Cependant il n'alla pas plus loin que "M. Potter, j'enlève cinquante points à-" quand Harry tourna sur place si rapidement que la bouche du Professeur se referma d'un coup sec et que l'aîné recula inconsciemment d'une moitié de pas.
Le visage d'Harry était un mélange de désespoir, d'espoir et d'étonnement total comme il regardait Severus Rogue en plein visage. L'intensité de ce regard fit presque tomber le Maître de Potions - un homme de plus de deux fois l'âge de Harry- à la renverse en public.
"Severus... ?" souffla Harry - de l'émotion crue en bordant le son. Professeur Rogue n'avait jamais auparavant entendu dire son nom d'une telle manière - et il ne pouvait pas dire quelle combinaison étrange d'émotions l'avait causée. Inopinément, les yeux d'Harry s'élargirent comme si quelque révélation ahurissante l'avait frappé. Il se tourna en tourbillonnant de nouveau, avec la même vitesse remarquable qu'il avait employée auparavant et aperçut le miroir. Un regard de colère et de haine totale et passa sur son visage, et il leva sa baguette et provoqua la destruction absolue de l'objet devant lui.
"Destructus Pyro Absolutum," fut tout ce qu'il dit.
Il ne hurla pas. Il ne chuchota pas. Ce fut dit d'une voix parfaitement calme qui réussit néanmoins à résonner dans la pièce comme un tambour énorme - se répercutant incroyablement bas au-dessous des conversations chuchotées du fond. Cela résonna profondément dans les os de chaque personne présente et fit trembler plusieurs personnes devant le pouvoir impliqué derrière les mots. Le temps sembla s'arrêter. Il y eut un moment de silence absolu. Alors des tessons de verre éclatèrent de la surface du miroir. Ils atteignirent une distance de légèrement plus de soixante centimètres, avant d'arrêter puis de renverser leur vol - se précipitant en arrière pour découper le cadre de bois antique qui les avait une fois contenus. Et partout où le verre coupait, le cadre brûlait. Et brûlait.
En quelques secondes, le miroir entier fut réduit à de simples débris sur le plancher et il était évident que dans quelques minutes, ces restes ne seraient rien de plus que de la cendre noire, fumante. Déjà, de petites taches minuscules de suie dérivaient vers le haut sur l'air chauffé. Le silence choqué dans la Grande Salle rendit simple le fait d'entendre les mots déchiquetés d'Harry - " Bon débarras espèce de maudit tas de merde." ... Puis il tomba mollement sur le sol - inconscient, avec sa baguette encore crispée férocement dans sa main droite.
----Oo00oo----
Harry se réveilla au parfum bien trop familier d'une installation médicale. Un sens profondément enraciné de prudence lui permit de ne montrer aucun signe extérieur de son retour à la conscience. Ses yeux toujours fermés, et la respiration lente et régulière, il écouta soigneusement cherchant tout indice qui lui dirait où il était et qui était dans le voisinage. Il entendit des voix, mais elles étaient assourdies - éloignées - et il présuma que les locuteurs étaient dans une autre pièce. Mais ces voix - elles appartenaient à.. ! De choc, les yeux de Harry s'ouvrirent à toute volée. Albus! Il pouvait entendre la voix d'Albus! Mais... Albus était... mort n'est-ce pas ?
"... moi, Cornelius," disait la voix d'Albus, "mais comme le miroir a maintenant été détruit, je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit de plus à être fait à son propos. Mais bien sûr, si les aurors sont toujours inquiets, ils sont plus que bienvenus pour venir balayer ce qu'il en reste."
Il y eut une réponse de quelqu'un que Harry supposa être Cornelius Fudge - cet idiot empoté qui avait autrefois été Ministre de la Magie. Mais Harry ne suivait plus la conversation. Ses pensées étaient fixées sur les paroles d'Albus à propos d'un miroir...
"Le miroir..." chuchota-t-il. Celui qu'il avait détruit. Celui dans lequel il avait vécu plus d'une douzaine d'années de sa vie - une vie qui n'était pas vraiment arrivée. Tout ce dont il se rappelait - tout ce qu'il avait éprouvé - n'était maintenant rien de plus qu'un avenir potentiel qui avait été basé sur la réalité du moment où il était entré dans le miroir. Des équations complexes de probabilité magique tissées dans le miroir lui avaient fait éprouver un avenir possible qu'elles avaient créé. C'était une vie qui aurait pu arriver - ou qui pouvait encore arriver. Et Harry déglutit. Il se souvenait du miroir - Hermione avait... ou aurait... fait des recherches dessus. Son nom avait été traduit comme "le Miroir de Peut- être". Le même miroir qui avait ramené un homme de vingt-huit ans dans le corps d'un garçon de quinze ans.
"Mais Albus," s'interposa la voix d'une femme dans les pensées d'Harry, "et si le miroir avait laissé le garçon avec quelque sorte d'effets secondaires... ?" Oh. La voix de Minerva. S'inquiétant pour lui. Harry sourit faiblement.
"Une excellente question, Minerva. Bien, Pompom ?" "Rien que je puisse détecter, Directeur." répondit madame Pomfresh. "Du choc, je pense et certainement de l'épuisement, mais je n'ai rien pu trouver de plus."
"Mais le sortilège," protesta Minerva, "il était si puissant - aucun élève de cinquième année ne devrait être capable de faire quelque chose comme ça..." La voix d'Albus répondit, "Oh Minerva... si protectrice envers lui ?" Harry pouvait presque entendre le sourire sur le visage d'Albus. "Vous savez que cela pourrait facilement avoir été une charge unique d'énergie - simplement un résultat de l'expulsion du miroir. De tels dispositifs ont souvent cet effet, vous savez."
"Mais tant d'énergie, Albus ?" vint la protestation. "Comment pouvons-nous savoir avant qu'il ne se réveille ?" contra Albus. "Certainement, s'il y a des effets secondaires, nous ne les découvrirons pas jusqu'à ce moment là, au moins." Il y eut une pause. "Bien que, s'il a subi un choc assez sévère, ou si le sort sur le miroir était vraiment trop puissant pour lui, alors il pourrait ne pas être capable de nous dire beaucoup. L'esprit ne se rappelle pas souvent des choses s'il ne le souhaite vraiment pas." // Je devrais être chanceux. // pensa Harry douloureusement.
"Pour le moment," continua Albus, "je ne pense pas nous puissions accomplir quoi que ce soit de plus ce soir et les esprits fatigués fournissent rarement de réponses utiles. Harry se repose confortablement et n'est dans aucun danger immédiat. Je vais me coucher, pour ma part." Il y eut un murmure général - certains de protestation, certains d'accord. Il semblait y avoir une ou deux personnes présentes qui n'avaient pas parlé auparavant et Harry augmenta distraitement son évaluation du nombre de gens dans l'autre pièce. Le murmure s'évanouit comme ils partaient, leurs voix diminuant avec la distance. Harry ferma les yeux et simula le sommeil - attendant la vérification de dernière minute que Pompom ferait inévitablement. C'était son habitude, il le savait, chaque fois qu'elle prenait soin d'un patient. Elle vint et s'en alla et il l'écouta s'installer à son bureau dans la pièce suivante. Elle resterait assise à le surveiller avec vigilance quelques heures et puis un autre viendrait et prendrait la relève. Mais il y aurait toujours quelqu'un tout près jusqu'à ce que Pompom soit sure que son patient n'en ait plus besoin. Pompom était comme cela - toujours compatissante et dévouée.
Au cours des années, elle lui avait... ou plutôt aurait... sauvé la vie plusieurs fois. Il avait confiance en ses compétences de médicomage. Mais pouvait-il lui faire confiance... faire confiance à n'importe lequel d'entre eux... quant à la vérité de ce qui lui était arrivé ?
----Oo00oo----
Faisant attention de ne pas soupirer ou changer sa respiration, Harry ouvrit les yeux et regarda fixement la pièce obscurcie de l'infirmerie de Poudlard. Tellement semblable... et pourtant si différent. C'était familier... mais non. Douze ans avaient fait des changements mineurs dans le décor, dans les ingrédients de potions et l'équipement. Ce qu'il voyait maintenant semblait légèrement... antique... mais pas étranger. Laissant son regard se voiler légèrement, Harry tourna ses pensées vers l'intérieur et considéra sa situation. Devait-il dire à quelqu'un ce qui lui était arrivé ? Leur dire qui - et ce que - il était maintenant ?
// Non, // pensa-t-il. // Même si je leur prouve, leurs subconscients me considèreront et me verront comme un garçon de quinze ans - un enfant. Bien que... Albus puisse être capable de l'accepter... puisse réellement croire cela assez profondément pour me traiter comme un adulte. // Albus avait toujours été un homme remarquable - unique dans sa compréhension de l'humanité et de la magie. Sa perte avait été un coup dévastateur pour les forces de la lumière. Un coup qu'Harry - avec sa connaissance de l'avenir possible et treize ans supplémentaires d'étude et d'expérience derrière lui - pouvait vraiment espérer prévenir. Et la pensée l'abasourdit soudainement - il pouvait changer les choses!
Ce dont il se souvenait était épouvantable - terrible - une guerre qu'ils avaient finalement gagnée, mais à un coût épouvantable de chacun des deux côtés. Mais maintenant... maintenant c'était seulement des possibilités... des probabilités. S'il pouvait changer cela - l'empêcher, ou même le modifier juste assez...
// Par l'enfer, // pensa-t-il, // c'est déjà changé. Ce que je suis maintenant l'a changé. // et il se rendit compte que les changements pourraient seulement devenir plus grands. Avec chaque minute passant, la réalité divergeait de la possibilité qu'il avait vécu à l'intérieur du miroir. Cette réalité avait été basée sur qui il avait été avant qu'il n'y soit entré. Dans le monde irréel se souvenait-il, le miroir avait continué à exister pendant de nombreuses années, bien que sa surface ait pris une teinte neutre de nuance grise. Et pourtant, dans le monde réel, Harry avait employé un sort qu'il ne devait pas connaître - ou ne pas être capable d'utiliser - et l'avait déjà détruit.
// Je peux sauver Albus... // pensa Harry joyeusement. // Et Sev '... je peux sauver Sev '... et je ne serai pas un tel imbécile cette fois et je ne le laisserai pas être un tel imbécile. // la pensée fit faire à Harry une halte brusque. Une des raisons principales de la sottise de Severus avait été la différence de leurs âges. Professeur Severus Rogue aurait actuellement... il dut réfléchir un instant - 34 ans - plus de deux fois l'âge du corps d'Harry. Et ce corps avait encore seulement 15 ans... // Damnation! , // gronda Harry silencieusement. Et ensuite... // Oh, merde - quel est l'age légal de consentement pour des garçons dans l'Angleterre des Sorciers ? // Il ne pouvait pas se souvenir si c'était 16 ou 18. // Par l'enfer, je n'ai pas eu besoin de m'en inquiéter depuis au moins dix ans! // Est-ce que Sev ' pourrait l'accepter tel qu'il semblait maintenant ? ... peu probable. À moins qu'il ne puisse forcer Sev ' à regarder à travers du corps du jeune homme et voir l'esprit adulte à l'intérieur, Harry savait qu'il n'aurait aucune chance. Il savait aussi que, à part Dumbledore - qui pourrait ou non être capable de l'accepter - aucun des autres adultes à l'école ne serait capable de voir plus loin que le visage du jeune homme. Et Harry ne serait pas capable de le supporter... les voir se rappeler continuellement qu'il était un homme de vingt-huit ans dans le corps d'un adolescent. Les voir faire l'erreur de le traiter comme un enfant et devoir ensuite leur rappeler qu'il ne l'était pas - ou du moins... devoir leur rappeler jusqu'au jour il ferait une faute leur imprimerait dans l'esprit sans l'ombre d'un doute qu'il ne serait jamais plus le garçon innocent aux capacités moyenne en magie qu'ils avaient autrefois connu.
Et il y avait un autre problème et assez sévère avec cela. Il était dangereux maintenant. Ses instincts et réactions avaient été aiguisés par presque une décennie de batailles et de combat. Si une des plaisanteries de Fred ou de George Weasley le surprenait - ou pire, si quelqu'un essayait en fait de lui jouer quelque tour - il pourrait facilement tuer un de ces enfants vulnérables. Cette pensée était profondément inquiétante. // Et en ce qui concerne les autres gens ? // Il réfléchit. // Je suis un danger même pour les sorciers et sorcières adultes. // Cela n'avait pas été un problème dans le miroir - chacun avait su là exactement ce qu'il était et s'était comporté en conséquence.
Utilisant une approche logique et impartiale - apprise par nécessité pour tenir ses émotions à baie - Harry raisonna rigoureusement et soigneusement: // 1. Je suis dangereux. Aucun moyen d'éviter cela - j'ai dû devenir dangereux pour simplement survivre... et aider d'autres à survivre. 2. Je pourrais accidentellement blesser - ou tuer même - n'importe quelle sorcière ou sorcier qui réussirait à me surprendre. Donc, je dois les convaincre d'être prudent quand je suis alentour - et cela inclut la population magique entière, pas seulement ici à Poudlard. 3. Ils seront seulement prudents s'ils croient vraiment que je suis dangereux. 4. Personne ne croira qu'un élève de quinze ans est si dangereux, ce qui me mène à... 5. J'ai besoin que les gens me voient comme l'homme de vingt-huit ans que je suis vraiment, et 6. Je ne peux pas rester à Poudlard - du moins pas comme élève. // Maintenant voilà de quoi s'occuper à penser. Il ne pouvait pas rester comme élève - mais en tant qu'enseignant ? Encore mieux, que dire du poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal ? Tous les Dieux savaient qu'il n'y avait personne qui connaissait mieux ce sujet que lui. Même l'élite des aurors de ce temps n'aurait pas la moitié de son expérience ou de ses compétences. Encore mieux, Dumbledore avait toujours des difficultés à remplir la position - c'était donc très possible et il pourrait se présenter pour le poste sans prendre la place d'un autre. Et bien, à part pour Sev ' qui l'avait toujours voulue... Mais, Harry connaissait Sev ' mieux que lui-même. Le Maître de Potions ne serait jamais heureux au poste de Défense Contre les Forces du Mal et celui-ci conviendrait au but de Harry en tout point.
Mais il ne pouvait pas demander le poste en tant que Harry Potter, ou que quelqu'un de quinze ans. Harry Potter devait donc disparaître, de préférence sans causer trop d'inquiétude aux gens qu'il considérait comme sa famille, ce qui incluait définitivement Sev ', Albus, Ron et ' Mione, Sirius et Lupin, et bien sûr, Hagrid. Il se demanda comment il allait contacter Sirius, mais se rendit alors compte que son parrain viendrait très certainement à Poudlard quand il découvrirait que 'Harry' n'était pas revenu pour la nouvelle année scolaire. Et c'était une autre chose... il ne resterait absolument pas avec les Dursleys cet été. Il avait trop à organiser pour être dérangé par ces moldus sans valeur désormais.
Certainement, ils se ficheraient pas mal de sa disparition. Mais il aurait besoin d'argent... Pourrait-il avoir accès à son compte à Gringott ? Albus avait la clef et Harry était en théorie toujours mineur... Tant de détails... mais finalement cela ne lui avait pas pris si longtemps pour monter un plan grossier mais réalisable. Il ne se donna pas la peine de penser aux petits détails - la vie lui avait appris que les petits détails ne réchappaient presque jamais de leur confrontation avec la réalité - mais la forme globale du plan était solide et il y avait assez de flexibilité pour tenir compte de surprises.
Cela fait, Harry se laissa se détendre pour s'endormir et se retournant sur son côté, il murmura par réflexe un sort de proximité qui l'éveillerait si quelqu'un s'approchait.
----Oo00oo----
Le matin suivant fut un choc pour le système de Harry. Le sort de proximité marcha exactement comme il le devait et le réveilla quand Pompom ouvrit les rideaux pour laisser passer le matin le soleil. Cependant, à partir de là, tout alla rapidement de mal en pis.
Plusieurs fois il dut se rappeler d'appeler Pompom 'Madame' ou ' Madame Pomfresh ' et pas 'Pompom'. Cependant, quand Albus et le Ministre Fudge arrivèrent, il avait finalement réussi à se mettre dans la mentalité correcte pour les appeler 'Professeur' ou 'Monsieur'. Il resta religieusement fidèle à l'idée de Dumbledore qu'il pourrait ne pas se souvenir de ce qui lui était arrivé la nuit précédente. Mais l'expérience de la compréhension aiguë du Directeur lui avait appris qu'un simple ' je ne me souviens pas ' serait traité avec soupçon. Si au lieu de cela, il reconnaissait se souvenir de quelques impressions à moitié oubliées de temps qui passait et la sensation d'un verre gris étrange s'appuyant contre lui. C'était assez pour avoir l'air honnête, mais pas assez pour éveiller les soupçons. Il se trahit presque, cependant, la première fois que cet imbécile de Fudge l'appela 'Harry'. Pompom l'avait appelé 'Mon garçon' toute la matinée et Albus avait toujours eu le droit de l'appeler par son nom privé. Mais Fudge n'avait aucun droit de le faire... ! Heureusement, Harry arriva à se contrôler avec seulement un léger rétrécissement de ses yeux. Il avait développé une expression soigneusement inexpressive depuis trop longtemps pour qu'elle lui fasse défaut maintenant.
Brutalement, il se rappela que les gens d'ici et maintenant n'avaient jamais entendu le nom 'Ash' et n'avait pas idée de combien il était insultant d'utiliser son nom privé sans sa permission. Après la première 'interrogation' du matin comme il la surnomma mentalement, il fut laissé avec l'impression qu'Albus savait que quelque chose n'allait pas tout à fait - mais le vieux sorcier prudent ne dit rien et permit à Harry de partir avec rien de plus d'un rappel d'aller voir Madame Pomfresh s'il se sentait ne serait-ce qu'un peu indisposé. Reconnaissant de cette clémence, Harry battit hâtivement en retraite.
Après cela, il retourna à la tour Gryffondor, s'émerveillant de se rappeler encore du chemin après toutes ces années et se demandant comment diable il allait faire face au fait que tous les autres l'appellent 'Harry'. Tous sauf Sev ' en fait - il pensa qu'il pourrait juste s'effondrer et pleurer si Sev ' l'appelait quelque chose d'autre que 'Harry'. Il n'était pas sûr d'être capable de supporter "M. Potter" venant de Severus.
Heureusement, le bal de fin d'année était vraiment à la fin de l'année scolaire. C'était aujourd'hui le jour dernier de classe et personne ne prendrait au sérieux ses leçons - pas même la plupart des enseignants. Il avait seulement à passer un jour simple en tant que cinquième année avant qu'ils ne partent tous pour l'été et Harry pourrait mettre son plan en action. Malheureusement, le nombre de choses qu'il avait oublié à propos d'être un élève à Poudlard, le prit complètement par surprise. Et le fait qu'il puisse à peine se retenir de rester bouche bée devant Ron et Hermione n'aidait pas du tout - ils étaient si jeunes!
Mais il fut accepté de nouveau dans la salle commune des Gryffondors sans réserve et après qu'il ait réussi à convaincre ses deux meilleurs amis qu'il allait très bien et qu'il ne tenait vraiment pas Ron responsable de ce qui était arrivé, il fut interrogé quelque temps encore par tous les autres présents - tous voulant savoir comment était l'intérieur du miroir et ce qu'il avait vu et comment il avait réussi à jeter un sort si effrayant. De nouveau, Harry persévéra à parler de « mémoires vagues, mais rien de solide » et fut exceptionnellement reconnaissant quand ' Mione dit à tous de le laisser tranquille et l'entraîna ensuite prendre le petit déjeuner. Le petit déjeuner lui-même était plein de pièges inattendus.
Harry n'avait aucune idée de l'état actuel des équipes de Quidditch du monde - quelque chose qu'il avait apparemment su hier - et dû s'empêcher d'Appeler distraitement plusieurs tasses de café fort, noir pendant le repas. Hermione le regarda étrangement quand il choisit de prendre des oeufs pochés avec son petit déjeuner et il se rappela soudainement qu'il aimait seulement les oeufs brouillés quand il était enfant. En somme, il réussit à y survivre - tout juste - mais comme Ron l'entraînait vers le premier cours de la journée, il avait seulement une pensée en tête - // Dieu, j'ai besoin d'un café... //
----Oo00oo----
Heureusement, il n'avait pas de cours de potions aujourd'hui et n'aurait pas à faire face à Sev ' alors qu'il était encore si émotionnellement déséquilibré. Il avait aussi l'excuse commode de son 'incident ' avec le miroir pour justifier quelques petites bévues. Cependant, il avait beaucoup de mal à réagir de la manière à laquelle les autres s'attendaient manifestement. Prenez Drago Malfoy par exemple. L'adolescent était grossier et insultait Harry et les amis de Harry - mais la première fois que Harry le vit, tout ce qu'il pouvait sentir était la douleur du souvenir de la mort de Drago et de la frustration quant à la stupidité des enfants qui pensaient qu'être dans des Maisons différentes justifiait leur comportement actuel.
Il utilisa la frustration pour appeler les réponses appropriées, mais c'étaient au mieux des insultes hésitantes et une fois que Drago fut parti, Harry sentit même un peu d'affection envers sa Némésis Serpentard. Voir Drago rappela à Harry un vieux dicton - selon lequel quand vous êtes sans amis, le deuxième choix est un ennemi qui vous connaît bien. Quand Drago était mort, le jeune Mangemort avait été sans amis, mais son ennemi avait été là pour lui et Harry puisa un confort aigre-doux dans la connaissance qu'il n'avait pas laissé tomber Drago - et que, finalement, Drago ne lui avait pas fait défaut non plus. Peut-être que cette fois, il serait capable de sauver aussi Drago.
Il essayerait certainement.
----Oo00oo----
La journée n'était pas vraiment devenue plus facile. Les cours de sortilèges avec le Professeur Flitwick étaient ennuyeux - il n'y avait rien qu'il ne sache pas déjà et ne puisse pas faire à demi conscient avec un bras ensorcelé et un Mangemort à sa poursuite. Il dut en fait s'empêcher d'exécuter la leçon parfaitement quand il se rappela qu'il serait hors caractère pour lui d'y arriver si facilement.
Le cours de prédictions avec le Professeur Trelawney était hilarant. Même après plus de dix ans, il se rappelait toujours la fixation presque pathologique que cette femme avait sur sa mort. Il avait accepté il y a longtemps le fait qu'il allait mourir - à peu près au même moment où il s'était rendu compte que tout le monde allait mourir et que personne - pas même Voldemort - ne pourrait toujours tromper la mort. Mourir, s'était-il dit, était une partie naturelle de la vie et était un fait à combattre seulement quand il était infligé à ceux dont le temps n'était pas encore venu. Quant aux prédictions de Trelawney, et bien... Harry avait simplement trop de choses à vivre pour envisager de mourir sous peu - ou d'une quelconque des manières mélodramatiques et improbables dont elle aimait discourir. En somme, c'était tout simplement trop drôle.
Au déjeuner, il réussit à s'esquiver et à rendre visite à Hagrid. Le demi- géant bien aimé était un autre qui n'avait pas survécu pour voir le vingt- huitième anniversaire d'Harry. Mais à la différence de Drago, Harry n'avait pas été là quand il était mort. Hagrid avait été le premier ami d'Harry dans le monde - à la fois sorcier et moldu. Avant lui, Dudley, le cousin de Harry s'était assuré que tous soient trop effrayés pour devenir l'ami de Harry. Pourtant après lui, étaient venu Ron et Hermione, la famille Weasley tout entière, Albus, son parrain Sirius, Remus et tant, tant d'autres - de toutes les conditions sociales et pas seulement des Gryffondors, ou même des gens de la même année que lui à l'école. Mais Hagrid avait été le premier - et aurait toujours une place très spéciale dans le c?ur de Harry.
"' Ello Harry!" appela l'énorme Garde-chasse comme Harry s'approchait. "Qu'est-c' que tu fais ' ici ? Pas de bêtises j 'espère ?"
" Ron et Hermione semblent-ils être avec moi ?" Harry rit.
Hagrid éclata de rire, "Ouais, comm' si t'avais b'soin de ces deux là pour t'attirer des ennuis."
Harry expliqua qu'il était simplement venu lui rendre visite - ce qui plut extrêmement à Hagrid - et ensemble ils allèrent à l'intérieur prendre une tasse de thé. La demi-heure suivante fut passée à ne rien faire de plus que de causer de l'école et prendre plaisir de la compagnie de l'autre. Ce ne fut pas avant que Harry remarque qu'il devait partir bientôt, qu'il se rendit compte il y avait quelque chose qu'il voulait vraiment faire. "Hagrid ?" demanda-t-il lentement. "Il y a un peu de magie je voudrais faire pour toi - une... une sorte de sortilège que j'ai appris."
"Ah, ouais ?" demanda Hagrid, "Et tu veux me le montrer ? Cela doit être assez bon alors, hein ?"
"Et bien," répondit Harry, "ce n'est pas voyant ni quelque chose..."
"La magie la plus difficile ne l'est jamais, Harry." Et Harry fut soudainement frappé de combien Hagrid était parfois sage au-dessous d'une apparence agréable et empotée. "Qu'est-c' qu'tu veux que j' fasse ?"
Souriant, Harry répondit, "Rien, mon ami -... sois simplement toi pour moi." Hagrid le regarda étrangement, mais Harry avait déjà fermé les yeux. L'adulte Harry qui occupait le corps de l'adolescent concentra ses pensées vers l'intérieur, s'étendant pour atteindre cette magie spéciale dont même peu de gens étaient vraiment conscients. C'était la Magie du C?ur que Harry pratiquait maintenant - la magie qui était l'amour et la crainte et la joie et la douleur - toutes les émotions que les humains et les non-humains partageaient ensemble - et tout le pouvoir que ces émotions pouvaient produire.
Une telle puissance pouvait être sauvage ou douce, écrasante ou subtile. Elle ne pouvait jamais être contrôlée avec des sorts ou des sortes de magies ordinaires, mais seulement par son propre pouvoir - par l'émotion elle-même. Dans des moments de stress extrême, même les moldus pouvaient avoir accès à ce pouvoir - comme le démontraient les contes des mères moldues soulevant des arbres tombés sur leurs enfants blessés et d'autres 'miracles' apparents apportés par l'état émotionnel extrême des personnes impliquées. Mais peu dans le monde sorcier - hommes, elfes, gnomes ou autres - avaient jamais été capables de faire ce que Harry faisait maintenant...
...Car Harry atteignait délibérément cette magie - l'appelait à lui, pas avec un besoin extrême ou une émotion intense, mais avec un amour doux et une amitié joyeuse, liée avec un sens profond de sa parenté pour l'homme assis de l'autre côté de la table en face de lui. Avec une précision délicate, il tissa ce sens de proximité dans son propre coeur et ensuite dans celui de Hagrid. Puis finalement, il relâcha la magie et ouvrit les yeux. Hagrid cligna des yeux. Pendant un instant il avait senti... quelque chose.
"Qu'est ce que tu as fait, Harry ?" Harry sourit puis pensa à Hagrid et souhaita que Hagrid puisse se sentir combien Harry l'aimait. Hagrid inhala brusquement et cligna des yeux de surprise. "Qu..."
"C'est un sortilège spécial, Hagrid - seulement pour les amis que tu aimes le plus au monde. Tout ce que tu as à faire est de penser à ton ami et désirer qu'ils sachent ce que tu penses d'eux - et puis ça marche."
"Tu... alors, c'est ça que tu ressens... pour moi ?"
"Yup." Harry lui sourit avec impertinence. Hagrid considéra cela un instant, "Cela marche-t-il dans les deux sens ?"
"Oui." Lui dit Harry. Hagrid ferma les yeux. Une seconde plus tard, Harry sentit une vague de chaleur et d'amitié, teintée d'une certaine quantité de crainte respectueuse. Hagrid ouvrit les yeux. "Ca a marché ?" Harry bondit et l'étreint.
Quelque peu embarrassé, mais heureux néanmoins, le Garde-chasse marmonna, "j' suppose que oui."
Ensuite, Harry pensa que maintenant, même s'il ne pouvait pas empêcher la mort de Hagrid, il pourrait toujours être là si quoi que ce soit arrivait à son demi-géant favori. Cela avait, peut-être, été idiot de sa part de jeter un sort qu'Albus reconnaîtrait comme de la Magie du C?ur.
En effet, il n'y avait aucune autre sorte de magie que cela puisse être. Si Albus découvrait cela avant que Harry soit parti sans incident le lendemain... et bien, il n'y aurait pas de départ du tout...
... Et bien sûr, Hagrid ne pouvait pas tenir un secret de sa vie. Mais d'autre part, Harry se rendit soudainement compte qu'il ne voulait pas que ce secret particulier soit gardé- ou du moins, il ne voulait pas qu'il soit tenu plus d'un jour ou deux. Cela soulagerait considérablement les esprits de savoir que Hagrid avait quelque contact avec lui et pourrait répondre du fait qu'il était toujours vivant quelque part.
Donc ce fut avec un c?ur beaucoup plus léger qu'il rejoignit Ron et Hermione - qui exigèrent immédiatement de savoir où il avait été - et ils allèrent à leur première classe de l'après-midi. Cela s'avéra être la dernière classe de vol de l'année. Madame Bibine était un excellent instructeur et l'amour de voler de Harry n'avait pas changé ni diminué d'un brin au cours des années. Cependant - comme avec le cours de Sortilège - les techniques qu'elle apprenait étaient tout à fait littéralement un jeu d'enfant pour lui maintenant. Au moins... il avait pensé qu'elles l'étaient, avant qu'il n'ait automatiquement essayé un mouvement qu'il avait fait mille fois auparavant, seulement pour voir son balai faire une embardée titubante sous lui. Ses réflexes vifs comme la foudre le sauvèrent d'une chute embarrassante, mais il dut quand même écouter patiemment Madame Bibine expliquer la manoeuvre simple encore et encore et encore. Cela avait rendu son acte en tant que garçon de quinze ans plus crédible, mais il s'était inquiété de ce qui avait mal tourné pour le reste de la classe. Finalement, il comprit. Simplement dit, son vieil éclair de feu n'était aucunement aussi rapide ou sensible que le Cirrus 5 qu'il avait possédé douze ans plus tard, dans un avenir qui avait été basé sur des probabilités.
Ainsi, comme la conception de balai s'était améliorée, ainsi l'avaient ses réflexes et ses espérances. Maintenant, douze ans dans le passé (de son point de vue) son balai actuel ne pouvait simplement pas tenir le rythme. Ce fut une considération semblable qui le frappa sur la tête cette nuit là dans la salle de bains des garçons. En enlevant ses robes, il se tournait négligemment vers les douches quand il s'aperçut brièvement dans un miroir. Il avait imaginé qu'il connaissait exactement ce à quoi son corps ressemblait à quinze ans - après tout, il l'avait certainement vu quand il avait eu quinze ans - ce qui était... maintenant, supposa-t-il - ou il y a treize ans, selon comment on le voyait. Penser aux références de temps circulaires garantissait de lui donner mal à la tête, alors il l'ignora en faveur de l'étude son nouveau... ancien ? ... corps. Pour la plupart, ce qu'il avait imaginé était exactement ce qu'il voyait.
Tout ce qu'il s'attendait à voir était là - la forme de son visage plus jeune, le torse légèrement plus maigre, la hauteur qu'il attendait - il savait qu'il prendrait seulement un centimètre ou deux dans les quelques mois suivants et ensuite pas plus. À quinze ans, son corps était essentiellement fini, avec tous les changements que cela infligerait sur lui - quelques années de plus le verraient prendre une poitrine légèrement plus volumineuse, mais il tendrait toujours vers une taille svelte et une force plus souple, plutôt que de grands muscles. C'était ce qu'il ne voyait pas qui le choquait.
Ses cicatrices étaient parties. Et bien, à part celle sur son front bien sûr. Mais les autres... toutes disparues. Et ses tatouages - Dieu, il sentait leur perte comme un couteau dans son c?ur. Il les avait fait faire - les deux - quand il avait finalement compris pourquoi le Choixpeau avait eu tant d'ennuis à se décider dans quelle Maison le mettre.
En l'honneur de la découverte d'une vérité profonde sur lui-même, Harry avait très soigneusement choisi et avait été dans l'équivalent sorcier d'un salon de tatouage moldu. Quand il en était ressorti, ses robes avaient couvert un lion de Gryffondor blasonné sur sa poitrine et un serpent de Serpentard se tordant le long de sa colonne vertébrale. Ils avaient été ses compagnons constants pendant plus de huit ans.
Il voulait les ravoir. C'était aussi le manque de ce qu'il voyait qui lui rappelait si fortement le problème avec son balai. Quelque chose d'autre manquait à son corps - une partie intégrante, mais néanmoins moins tangible de l'homme qu'il était devenu. À vingt-huit, il avait été - et vraisemblablement était toujours - un maître en plusieurs formes de corps à corps moldu. Il avait passé des heures à pratiquer les mouvements encore et encore - sachant que s'il merdait sur le champ de bataille, il pourrait finir mort - ou responsable de la mort de quelqu'un d'autre. Cette pratique - si répétitive et épuisante - avait fait se développer ses muscles de certaines façons. Ses bras et pieds s'étaient habitués à certains mouvements - à des techniques particulières - et avaient effectué ces mouvements avec le bien-être d'un train roulant sur des rails bien fixés. C'était appelé 'mémoire des muscles '. Et maintenant, comme les espérances il avait eu avec son balai, tout était parti.
L'idée le frappa soudainement qu'il n'avait vraiment aucune idée de quoi son corps actuel était capable. Cela l'effraya quelque peu, mais il admit la crainte et fit une note mentale de corriger son ignorance aussitôt que possible. Maintenant cependant, n'était pas le moment et après une douche bien chaude, c'était un Harry Potter épuisé qui sourit et souhaita à Hermione et Ron une bonne nuit dans la salle commune, avant d'aller avec lassitude au lit - pour la dernière fois - dans la tour Gryffondor.
Couché là dans l'obscurité, Harry sentit la douleur de la deuxième perte de son enfance. Il savait que si tout allait bien, il verrait tous ses meilleurs amis - ceux qu'il considérait comme sa famille - aussitôt que l'école commencerait l'année prochaine. Mais bien sûr, ils ne le reconnaîtraient pas et ce serait dur pour eux - ne sachant pas où il était et dur pour lui - de ne pas pouvoir leur dire. Pourtant en même temps, il était aussi bien satisfait. Il y avait tant de potentiel dans le monde maintenant - tant qu'il pouvait faire pour les aider - pour les garder en sécurité autant que possible. Mais surtout, il y avait le bonheur purement égoïste se faufilant dans son c?ur - savoir que de ce bout de temps ci il avait des années devant lui à partager avec Severus Rogue.
Tout ce qu'il devait faire serait de convaincre Sev ' de l'aimer de nouveau
. ----Oo00oo----
Le jour suivant se leva brillant et gai, imitant le chahut heureux qu'était une école pleine d'étudiants rentrant chez eux pour l'été. Ron et Hermione étaient assis avec lui dans le Poudlard Express et promirent d'envoyer des tas de hiboux et d'abondantes 'rations de secours' dans le cas où Dudley suivrait toujours un régime et la tante de Harry obligerait de nouveau Harry à manger les mêmes repas que Dudley. Harry ne pouvait pas faire la même promesse en retour, parce que son oncle et tante insistaient d'habitude pour que son hibou, Hedwige, soit enfermé tout l'été. Bien sûr, il ne voulait pas non plus le promettre, parce qu'il savait qu'il ne serait pas être là de toute façon. Finalement, ils arrivèrent au quai 9 3/4.
Mme Weasley devait là prendre ses fils et sa fille Ginny, tandis que M. et Mme Granger lui sourirent avec bonté et Hermione l'étreint fermement avant de lui faire des signes d'au revoir. Les Dursleys n'étaient nulle part en vue. // Ce ressemblerait bien à une chose que ces moldus feraient! // pensa Harry de frustration. // C'est la seule fois où je veux vraiment les voir, et ils choisissent aujourd'hui pour décider de m'abandonner. Par l'enfer! //
Mme Weasley, bien sûr, refusait absolument de partir avant d'être certaine que son oncle ne s'était pas perdu parmi le reste des moldus - il y en avait tant dans la gare. Harry avait un soupçon furtif qu'elle était sur le point de le prendre à la maison avec ses propres fils, quand il découvrit son oncle Vernon essayant de se cacher derrière un pilier. Avec soulagement, il mena la maman de Ron jusqu'à son oncle, juste pour prouver qu'il n'y avait vraiment pas besoin de le ramener au Terrier.
L'Oncle Vernon, bien sûr, fut grossier envers Mme Weasley et ne pouvait pas s'éloigner d'elle - et sa famille 'anormale' - assez vite à son goût. Il entraîna Harry et Harry le permit, jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue de toute personne qui semble vaguement magique. Le long de du chemin, Harry fut soumis au mécontentement de son oncle à le revoir, aussi bien qu'à la raison pour laquelle Vernon s'était caché derrière le pilier. Il semblait que - pour l'oncle Vernon du moins - tant qu'il pourrait dire qu'il était vraiment parti chercher Harry, alors il estimait que ce ne serait pas sa faute si Harry n'avait pas été là pour être pris. Vernon avait en réalité été sur le point de partir sans Harry, quand il avait été découvert - à son grand mécontentement.
Ils atteignirent la voiture rapidement et Harry reçu l'ordre habituel de ne rien toucher dans la nouvelle belle berline de Vernon, tandis que Harry empilait docilement ses affaires dans le coffre. Harry devenait chaleureusement malade de son oncle borné quand ils quittèrent la gare pour se diriger vers Privet drive. Il démolit son cerveau à essayer de trouver la raison pour laquelle il était resté avec son oncle pour si longtemps la dernière fois il avait eu cet âge. Assis silencieusement et laissant les mots haïssables passer sans le toucher, Harry attendit son heure jusqu'à ce qu'ils passent par plusieurs rues plus tranquilles.
Il avait besoin de sortir de la voiture avant qu'ils n'aient atteignent Privet drive parce qu'il savait que la maison de Dursley et celles des voisins alentour, avaient toutes une surabondance de sorts sur elles. Un lot était du Ministère de Magie - pour détecter n'importe quelle magie exécutée par des sorciers ou sorcières mineurs. Un autre lot était des aurors, espérant détecter la présence de Voldemort - ou même de quelques Mangemorts. Encore un autre lot était de Dumbledore, qui avait plus à faire avec sa protection qu'avec sa surveillance - mais servait de toute façon à cela aussi. Et un lot final avait été plus récemment rajouté par-dessus, par son parrain Sirius Black - de nouveau pour sa protection, mais aussi incidemment pour garder un oeil subtil sur lui. Ainsi pour disparaître avec succès, Harry devait partir après qu'ils sont partis de la gare, mais avant qu'ils ne soient arrivés à Privet drive. D'où la raison pour laquelle il attendait un moment approprié - comme maintenant.
Harry releva brusquement la tête et proclama, "Oh, je suis malade... je crois... je crois que je vais vomir..." L'Oncle Vernon ne pouvait pas arrêter le véhicule assez vite.
"Sors! Sors de là, sale morveux - pas dans ma voiture ça non!" Et ce fut alors, au milieu de la diatribe que Harry le pétrifia.
"Ne t'inquiète pas, Dursley," dit Harry d'une voix parfaitement calme, "le sortilège passera dans un moment. Je dois juste te tenir hors de mon chemin quelques minutes." Alors il étendit le bras devant le visage maintenant transpirant de son oncle et dans la poche du manteau de l'homme. Avec une confiance suprême, Harry retira le portefeuille de Vernon et en vida l'argent. Il choisit soigneusement plusieurs billets, en tout un peu moins de quatre-vingts livres et puis remit le portefeuille en place.
Les yeux de Vernon étaient exorbités. "Non," répondit Harry aux cabrioles de l'?il protubérant, "Je ne te vole pas - quoique je doute que tu le voies de cette manière jusqu'à ce que tu ne sois remboursé... ce qui sera dans quelques jours, à propos." Il regarda le visage de Vernon et vit les yeux rouler d'incrédulité. "D'accord alors," ajouta Harry, "considère cela un petit prix payer pour te débarrasser de moi pour toujours." Les yeux le regardèrent soudainement avec espoir. "Oui, j'ai dit pour toujours - comme dans : je ne reviens pas et personne ne me ramènera. J'ai juste besoin d'un peu d'argent pour quelques jours pour commencer le reste de ma vie."
Les yeux semblaient soupçonneux. Harry rit, "Non - je ne parie pas ni quoi que ce soit de ce genre. Je ne perdrai pas ton argent et pour revenir en rampant dans une semaine - comme si tu voulais me reprendre de toute façon." Les yeux acquiescèrent. Harry soupira.
"Ecoute Dursley," dit-il après un moment, "Voila comment cela va se passer. Je prends ton argent et je pars. Tu ne sauras pas où je suis ni qui que ce soit d'autre. Quelques personnes viendront peut-être me chercher, mais dis leur juste ce qui est arrivé et ils partiront. Tu pourrais même voir quelques hiboux alentour, mais ils sauront que je ne suis pas là assez rapidement et ils vous laisseront aussi tranquille."
"Penses-y, Dursley," sourit Harry, "Ne veux-tu pas que je parte ? Dieu sait que je veux partir." Harry mit l'argent dans sa poche et commença à sortir de la voiture. Il s'arrêta un instant, avant d'ajouter, "Oh et à propos, s'il t'arrive d'avoir envie de te débarrasser d'un.. tu sais ... « d'étrangers » qui me demandent - tu peux leur dire que ' Ash ' sait où je suis." Alors Harry marcha vers l'arrière de la voiture et ouvrit le coffre par magie.
Il jeta un sort de réduction de taille, suivi d'un sort de réduction de poids et continua en bourrant tous ses biens de ce monde dans sa poche. Alors il ferma le coffre et alla récupérer Hedwige de sa cage sur le siège arrière. Il créa magiquement plusieurs feuilles de papier et saisit un stylo dans la boîte à gants, avant d'écrire une note pour Dumbledore :
======================================= ===========
Cher Directeur,
Je quitte les Dursleys parce que je suis malade et fatigué d'être enfermé dans des placards, affamé et traité comme un elfe de maison. Je sais que c'est dangereux loin des protections magiques dont vous et le Ministère m'avez pourvu, mais croyez-moi s'il vous plaît quand je dis que je serai aussi bien protégé là où je vais. Je ne serai pas élève à Poudlard l'année prochaine, mais je vous promets que je serai bien instruit dans la magie quand vous me reverrez - en particulier dans les magies offensives et défensives. (Nous savons tous les deux que j'aurai besoin de celles-là, n'est-ce pas ?)
Je dois vous demander si vous pourriez s'il vous plaît vous occuper de Hedwige pour moi. Elle sait que je ne serai pas là si elle revient. J'espère que ce n'est pas un problème pour vous, mais ce l'est, j'aimerais que vous la donniez à une bonne famille s'il vous plaît. Je dois partir maintenant, comme le sort retenant mon oncle passera bientôt et je ne veux pas être là quand il le fera. Faites attention à vous et croyez-moi s'il vous plaît quand je dis que je fais cela de mon plein gré.
Sincèrement vôtre,
Harry Potter.
P.S. Hagrid sera capable de vous dire si vraiment je vais bien. ======================================= ===========
Harry se relut quelques fois, essayant de se décider s'il avait réussi à se faire avoir l'air d'un adolescent ou pas et puis décida au diable cela - c'était suffisant. Cela fait, il plia le papier et le donna à Hedwige. Elle était peu disposée à le quitter, mais il réussit finalement à la convaincre qu'elle ne pouvait vraiment pas le suivre où il allait. Finalement elle partit et Harry espéra que Dumbledore prendrait bien soin d'elle, peu importe combien de temps ' Harry Potter ' devrait disparaître. Il voulait beaucoup la ravoir quand toute la dissimulation et les mensonges seraient finis.
Harry était sur le point de sortir de la voiture de son oncle pour la dernière fois, quand il jeta négligemment un coup d'?il à son oncle Vernon - toujours pétrifié avec la bouche ouverte, en train de dire à Harry de ' Sortir! '. Un regard pensif passa sur le visage d'Harry. Les yeux de Vernon l'observèrent avec crainte.
"M. Dursley," commença Harry tranquillement, "considérant que vous ne m'avez pas vraiment laissé mourir de faim, ni enchaîné à un mur ou quelque chose du genre et dans la lumière du fait que - volontairement ou non - vous me prêtez de l'argent, je suppose que j'estime qu'il y a quelque chose que je dois vous dire." Les yeux de Vernon l'observaient étroitement.
"Je sais que vous aimez Dudley, bien que je ne sois pas convaincu que le sentiment est mutuel - il me semble trop égoïste, pour vraiment aimer quelqu'un d'autre que lui-même." Harry fit une pause.
"De toute façon, je pense juste que vous devriez savoir - Dudley n'est pas 'solide', ni 'bien bâti', ni n'importe quel autre mensonge que vous vous êtes raconté. Il est gras." Les yeux se bombèrent de nouveau - cette fois d'indignation. Harry continua. "Il est si gras en fait, que toute cette graisse de baleine qu'il porte a commencé à mettre une tension sur son c?ur. Si vous ne montrez pas un peu de fermeté pour le faire revenir à une taille convenable, il va avoir un infarctus massif et mourir avant d'atteindre son trentième anniversaire."
Les pupilles des yeux de Vernon se dilatèrent sous le choc. "Maintenant, je sais que vous pourriez vous dire que je ne suis pas médecin, ni infirmier, ni même qualifié en premiers secours, mais je suis un sorcier," Harry agita ses doigts, mais les yeux de Vernon ne quittèrent jamais le visage de Harry, "... et nous avons les moyens de savoir ces choses."
Harry sortit de la voiture et puis se pencha pour que son oncle puisse toujours le voir. "J'ai juste pensé que... et bien... aucun père ne devrait enterrer son fils... bien que bien trop le fassent." Harry lança un dernier regard à l'homme qui était son oncle par mariage. "Fais attention à toi, Dursley. J'espère sincèrement que nous ne nous reverrons jamais." Et avec cela, Harry ferma la porte de la voiture et s'éloigna. Il ne regarda pas derrière lui une seule fois.
Disclaimer: I do not own Harry Potter, its characters, or anything associated with it. I'm not making any money from this story, and I don't intend to. I'm writing it purely for the satisfaction of it, and because several people warned me that there would be dire consequences if I didn't finish it. The resemblance of any character to an actual person is completely accidental. Please don't sue -- I don't own enough to make it worth your while.
Note : c'est une histoire Harry / Severus (slash) - et tandis que leur rapport est aussi accompagné par un plan, de l'action et du drame, si vous objectez sérieusement une objection aux relations homosexuelles - ou à cette union particulière - alors ne lisez pas l'histoire! ======================================= ===========
LE MIROIR DE PEUT-ÊTRE
- Le Miroir-
"Vraiment, Cornélius," dit Albus Dumbledore, Directeur de l'École de Sorcellerie et de Magie de Poudlard, "Je ne trouve cela un " jouet " approprié à l'utilisation par nos élèves." Le Ministre de la Magie, jovial, dirigea son regard vers l'autre côté de la Grande Salle de l'école, où plusieurs élèves se relayaient devant un large miroir, auto portant. Chacun d'entre eux entrait dans une légère transe pendant quelques instants avant de tituber d'un pas en arrière et de partir à toute vitesse en riant - partis observer ou interférer avec le moment futur dont ils venaient d'être témoins.
"Quoi ? Ah, bah, Albus - où est le mal ? Cela leur montre seulement quelques minutes dans leur avenir immédiat - rien de stupéfiant lors d'un bal de fin d'année, j'en suis sûr !" Et, en effet, pendant les deux heures précédant l'arrivée du Directeur, le miroir n'avait pas été grand chose de plus qu'une nouveauté et n'avait pas montré le plus petit signe d'être dangereux. Il avait même fait naître un jeu somme quoi unique parmi les élèves, où chaque personne qui regardait dans le miroir cherchait immédiatement à perturber ou à mettre en valeur une chose qu'elle ait vu.
C'étaient surtout des conversations - où quelques élèves parlaient et un autre (qui venait de regarder dans le miroir) se glissait derrière eux et mimait leurs commentaires, finissant leurs phrases ou devançant ce qu'ils étaient sur le point de dire. De temps en temps, c'était des actions - et les jumeaux Weasley, maintenant dans leur septième et dernière année à Poudlard, passaient des moments difficiles à cause de cela, avec plusieurs de leurs plaisanteries se retournant contre eux, jusqu'à ce que - dégoûtés- ils aient abandonné leurs blagues habituelles et se soient tournés vers le miroir pour le reste du divertissement de leur soirée.
Dumbledore fronça les sourcils de nouveau. "Cela peut avoir l'air inoffensif Cornelius, mais j'ai eu quelques surprises assez désagréables venant de miroirs divers au cours des années. J'ai souvent trouvé que mieux vaut prévenir que guérir - en particulier avec les miroirs qui sont aussi complètement inconnus. D'où avez-vous dit qu'il venait ?"
"De juste ici en Grande-Bretagne mon cher vieux," répondit fièrement Cornelius. "Déterré dans quelque château en ruine là bas en Angleterre, que les moldus allaient fouiller. Nous sommes arrivés juste à temps, en plus. Vous ne croiriez pas certain des artefacts magiques qu'ils ont trouvés -ça l'aurait pas fait du tout que des moldus les aient ramassés pour s'enfuir à toutes jambes avec eux." Il re-regarda le miroir et fit un geste vers celui- ci avec sa boisson. "Du bon travail solide et anglais ce miroir, Albus."
Dumbledore étudia les bords dorés d'ornement du cadre du miroir et les beaux moulages complexes de sa structure. "Hmmm", il réfléchit, avant d'ajouter finalement, "je doute sincèrement que ce miroir - si finement ouvré - ait été créé pour le seul but de distraire des enfants." Il se tourna vers Cornelius Fudge et ajouta avec un air très sérieux, "j'ai peur de devoir insister, Cornelius, pour que vous l'enleviez immédiatement."
"Oh, allez, Albus," protesta le ministre, " vous n'êtes sûrement pas sérieux- hé, regardez là - même Harry Potter va essayer!"
Et en effet, comme Dumbledore se tournait, avec un sentiment d'effroi au creux de son estomac, un élève de cinquième année enthousiaste du nom de Ron Weasley traînait son ami le meilleur vers le miroir...
----Oo00oo----
"Oh, allez, Harry !" cajola Ron, "c'est super! Vraiment! Tout ce que tu vois est ce qui va arriver dans quelques minutes - c'est très amusant! C'est la toute première fois que j'ai été capable d'attraper Fred et George à leur propre jeu! Essaye juste une fois- si tu n'aimes pas cela après, alors tu n'es pas obligé de recommencer."
"Il ne devrait pas y être obligé la première fois," dit Hermione Granger de l'autre côté. "Personne ne devrait être forcé de faire des choses qu'ils ne veulent pas faire - particulièrement chose si ridiculement gamine."
"Ouais," dit Ron d'un ton rogue, "et je remarque que tu n'as pas essayé non plus - alors j'estime que tu ne peux pas vraiment en parler, ni en bien ni en mal." Quant à Harry il réussit finalement à glisser un mot, "Ça va, Ron!" Et il se libéra d'une secousse de la main avec laquelle Ron l'avait traîné. "Je... Je vais essayer - mais rien qu'une fois! D'accord ?"
"Super!" Ron était emballé. "Tu verras... tu vas adorer ça!" Et il entraîna Harry vers la fin de la queue de ceux qui attendaient pour utiliser le miroir. "Ouais, si tu le dis..." consentit Harry - tout pour que Ron arrête d'en parler. Tandis qu'ils attendaient le tour d'Harry, Hermione chuchota à celui-ci, "Tu n'es pas vraiment obligé, si tu ne veux pas, Harry."
"Je sais ' Mione," répondit-il d'une voix basse, "je... cela ne me dérange pas, vraiment. C'est juste que - après le Miroir du Rised - et je sais que c'était il y des années maintenant, mais... et bien, des gens sont devenus fous devant cette chose et Dumbledore y a caché la Pierre du Philosophe et... et bien, je sais pô..."
"Tu as eu quelques mauvaises expériences," dit Hermione sciemment. "Pas mauvaises, exactement..."
"Allez-vous arrêter de chuchoter tous les deux?" interrompit Ron avec humeur. "Ecoutez, même les premières années ont tous essayé, d'accord ? Le Ministre de la Magie lui-même l'a apporté ici! Il ne l'aurait pas fait si c'était dangereux, n'est-ce pas ?"
Hermione et Harry le regardèrent juste.
"Oh, par l'enfer," murmura Ron. "D'accord, c'est un idiot, mais pas les aurors qui travaillent pour lui, n'est-ce pas? Ils ne l'auraient pas laissé hors de leur vue si c'était dangereux, n'est-ce pas ? Recherche sur les armes et tout, non?"
"Et bien, je suppose..." acquiesça Harry à contrecoeur. Hermione semblait en douter, mais ne dit rien.
"De toute façon," continua Ron, "c'est ton tour maintenant, Harry. Jette juste un coup d'?il rapide..." et Ron le poussa en avant.
----Oo00oo----
Plus tard, Albus Dumbledore se demanda s'il avait en fait eu un moment de vraie clairvoyance. Mais étant donné le manque de précision de l'effroi lent qui le consumait, il pensa plutôt que cela avait plus à faire avec le fait que c'était Harry Potter, qu'avec le développement spontané de quelque capacité prophétique chez un homme de son âge. Après tout, Harry avait une histoire très... impressionnante . de choses peu communes et inattendues lui arrivant.
Comme Albus observait - incapable de détourner - Ron poussa Harry vers le miroir. Presque au ralenti, le Directeur vit Harry se tourner, une main s'étendant pour ajuster ses lunettes, lorsqu'il leva ses yeux...
... Et fut tiré physiquement dans la surface luisante du miroir.
----Oo00oo----
"Harry!" crièrent Hermione et Ron à l'unisson. Ensemble ils accoururent au miroir, cherchant quelque signe de leur meilleur ami. Mais il n'y avait rien. La surface du miroir était devenue opaque. Maintenant il montrait seulement un éclat gris indéterminé avec des remous curieusement lents qui se tordaient lentement juste au-dessous de la surface.
Les hurlements et appels excités derrière eux se calmèrent graduellement comme plusieurs enseignants se précipitaient et ordonnaient à tous de reculer et de rester calmes. Lorsque le Ministre Fudge et Dumbledore atteignirent le miroir, il y avait un cercle de curieux fasciné regardant d'un air hébété toute cette excitation. Le directeur se racla simplement la gorge et un chemin respectueux fut ouvert pour lui.
Debout près du miroir, Hermione et Ron semblaient à la fois craintifs et pleins d'espoir comme le Directeur s'approchait.
"Alors maintenant," dit-il en s'adressant aux deux cinquièmes années, "j'ai vu ce qui est arrivé, mais d'une distance considérable. Un d'entre vous pourrait-il s'il vous plaît me raconter la séquence des événements de votre point de vue?"
"Monsieur!" laissa échapper Ron, "Nous n'avons rien fait ! Je veux dire, Harry... l'a juste regardé. Il n'avait pas même sorti sa baguette !"
"Etes-vous complètement sûr de cela, M. Weasley ?" dit une voix cynique de leur gauche. "Personnellement, je trouve beaucoup plus probable que M. Potter ait de nouveau décidé qu'il devait être le centre d'attention et - comme d'habitude - s'est fait dépasser par les évènements."
Le commentaire dédaigneux du professeur Severus Rogue causa un cri outragé d'Hermione faisant appel directement au Directeur, "Monsieur! Ce n'est pas vrai!"
Albus regarda par-dessus ses lunettes le Professeur de Potion. "J'ai peur, Severus," dit-il, "de devoir être d'accord avec M. Weasley et Mlle Granger dans ce cas. J'observais moi-même d'à travers la pièce et n'ai vu aucune baguette dans la main de M. Potter."
"Il aurait pu la cacher de la vue des autres, Directeur," suggéra Rogue.
"Oh, Severus!" Professeur Minerva McGonagall ajouta sa voix à la discussion. "Soyez sensé. Quelle raison le jeune Harry pourrait-il avoir de désirer être tiré dans un miroir ? Et même s'il avait une raison, suggérez- vous sérieusement qu'un étudiant de cinquième année soit capable de jeter cette sorte de sortilège ? Et bien, sans étude et sans préparation, je doute même que Merlin lui-même ait pu jeter un tel sort - et personne ne savait que le Ministre Fudge apportait cette. chose, ici ce soir."
Un regard aigre de Rogue indiqua que Professeur McGonagall avait entièrement raison. "Tout à fait vrai, Minerva," acquiesça Dumbledore, "et, comme nous avons maintenant reconnu qu'il était très peu probable que M. Potter délibérément causé cela, voyons si nous pouvons découvrir une façon de le récupérer de là où il est parti, où que ce soit."
Dumbledore et McGonagall étudièrent le miroir de près. Albus interrogea aussi Cornelius Fudge minutieusement. Cependant, c'était avec une grande bonté qu'il ne dit pas de manière très délibérée ' je vous l'avais dit ' au Ministre de la Magie affolé. M. Fudge lui-même avait des visions des titres de la Gazette du Sorcier du lendemain proclamant " Ministre fait disparaître le Survivant!" Et "Miroir Maudit au Bal de Fin d'année!" Les aurors avaient-ils donné le feu vert pour que le miroir soit exposé en public ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir...
Un quart d'heure plus tard, chaque enseignant présent au bal avait inspecté le miroir à son tour. Ils avaient tous examiné sa surface grise inexpressive et tous parcouru le cadre de leurs baguettes et de leurs mains, cherchant n'importe quel indice ou signe de ce qui aurait pu arriver. Même Rogue avait fait une inspection approfondie.
"Il ne veut pas qu'Harry revienne," chuchota Ron à Hermione. "Je parie qu'il pense que cela le fera avoir l'air plus intelligent que les autres s'il peut comprendre," En réponse, elle lui donna un coup de coude dans les côtes.
Finalement cependant, même Rogue dut admettre la défaite. Dumbledore avait déjà commencé à essayer de convaincre Fudge qu'il était essentiel pour lui de demander aux aurors et aux sorciers archéologues n'importe quelle information ou étude qu'ils auraient pu acquérir concernant le miroir. Le Ministre, cependant, bafouillait et essayait de retarder la participation de qui que ce soit d'extérieur à l'école. Ron - qui ne pouvait pas arrêter de se blâmer d'avoir fait regarder Harry dans miroir - s'approcha silencieusement de la directrice de la Maison Gryffondor, "Professeur McGonagall ?" Elle se retourna et regarda l'adolescent inquiet.
"Vont... vont-ils pouvoir ramener Harry ?" Minerva sourit.
"Bien sûr que oui, M. Weasley. Cela peut juste leur prendre un peu de tem-"
"Professeur!" hurlèrent plusieurs élèves. Chaque enseignant présent se tourna vers le miroir, juste à temps pour voir les remous lents devenir violents et rapides. Soudainement, la surface grise pulsa vers l'extérieur en une explosion silencieuse. Tous sautèrent en arrière et plusieurs personnes couvrirent leurs yeux et visages, attendant le pire. Mais quand le pire n'arriva pas, les bras furent prudemment baissés et ils furent salués par la vue d'Harry Potter indemne - baguette en main - titubant légèrement en place, exactement où il avait été debout plus de vingt minutes auparavant.
"Harry!" hurla Hermione et elle était sur le point de courir pour l'étreindre quand la main de Dumbledore barra son chemin. "Attendez tous quelques instants s'il vous plaît!" ordonna le Directeur d'une voix forte qui ne tolérait aucun argument. Au son de la voix de Dumbledore, Harry leva les yeux, son regard légèrement dans le vague. Il sembla confus un instant.
"Albus ?" Demanda-t-il faiblement. Plusieurs personnes clignèrent des yeux de surprise.
Depuis quand les élèves de cinquième année de quinze ans appelaient-ils le Directeur de Poudlard par son prénom ? Mais avant qu'un Dumbledore également étonné puisse répondre, le professeur Rogue intervint pour donner une réprimande sévère au jeune homme. Ce misérable garçon la méritait entièrement pour avoir perturbé le bal, angoissant à la fois les élèves et les professeurs, faisant l'idiot avec de la magie dont il ne savait rien et pour l'insolence absolue d'appeler le directeur par son prénom...
Cependant il n'alla pas plus loin que "M. Potter, j'enlève cinquante points à-" quand Harry tourna sur place si rapidement que la bouche du Professeur se referma d'un coup sec et que l'aîné recula inconsciemment d'une moitié de pas.
Le visage d'Harry était un mélange de désespoir, d'espoir et d'étonnement total comme il regardait Severus Rogue en plein visage. L'intensité de ce regard fit presque tomber le Maître de Potions - un homme de plus de deux fois l'âge de Harry- à la renverse en public.
"Severus... ?" souffla Harry - de l'émotion crue en bordant le son. Professeur Rogue n'avait jamais auparavant entendu dire son nom d'une telle manière - et il ne pouvait pas dire quelle combinaison étrange d'émotions l'avait causée. Inopinément, les yeux d'Harry s'élargirent comme si quelque révélation ahurissante l'avait frappé. Il se tourna en tourbillonnant de nouveau, avec la même vitesse remarquable qu'il avait employée auparavant et aperçut le miroir. Un regard de colère et de haine totale et passa sur son visage, et il leva sa baguette et provoqua la destruction absolue de l'objet devant lui.
"Destructus Pyro Absolutum," fut tout ce qu'il dit.
Il ne hurla pas. Il ne chuchota pas. Ce fut dit d'une voix parfaitement calme qui réussit néanmoins à résonner dans la pièce comme un tambour énorme - se répercutant incroyablement bas au-dessous des conversations chuchotées du fond. Cela résonna profondément dans les os de chaque personne présente et fit trembler plusieurs personnes devant le pouvoir impliqué derrière les mots. Le temps sembla s'arrêter. Il y eut un moment de silence absolu. Alors des tessons de verre éclatèrent de la surface du miroir. Ils atteignirent une distance de légèrement plus de soixante centimètres, avant d'arrêter puis de renverser leur vol - se précipitant en arrière pour découper le cadre de bois antique qui les avait une fois contenus. Et partout où le verre coupait, le cadre brûlait. Et brûlait.
En quelques secondes, le miroir entier fut réduit à de simples débris sur le plancher et il était évident que dans quelques minutes, ces restes ne seraient rien de plus que de la cendre noire, fumante. Déjà, de petites taches minuscules de suie dérivaient vers le haut sur l'air chauffé. Le silence choqué dans la Grande Salle rendit simple le fait d'entendre les mots déchiquetés d'Harry - " Bon débarras espèce de maudit tas de merde." ... Puis il tomba mollement sur le sol - inconscient, avec sa baguette encore crispée férocement dans sa main droite.
----Oo00oo----
Harry se réveilla au parfum bien trop familier d'une installation médicale. Un sens profondément enraciné de prudence lui permit de ne montrer aucun signe extérieur de son retour à la conscience. Ses yeux toujours fermés, et la respiration lente et régulière, il écouta soigneusement cherchant tout indice qui lui dirait où il était et qui était dans le voisinage. Il entendit des voix, mais elles étaient assourdies - éloignées - et il présuma que les locuteurs étaient dans une autre pièce. Mais ces voix - elles appartenaient à.. ! De choc, les yeux de Harry s'ouvrirent à toute volée. Albus! Il pouvait entendre la voix d'Albus! Mais... Albus était... mort n'est-ce pas ?
"... moi, Cornelius," disait la voix d'Albus, "mais comme le miroir a maintenant été détruit, je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit de plus à être fait à son propos. Mais bien sûr, si les aurors sont toujours inquiets, ils sont plus que bienvenus pour venir balayer ce qu'il en reste."
Il y eut une réponse de quelqu'un que Harry supposa être Cornelius Fudge - cet idiot empoté qui avait autrefois été Ministre de la Magie. Mais Harry ne suivait plus la conversation. Ses pensées étaient fixées sur les paroles d'Albus à propos d'un miroir...
"Le miroir..." chuchota-t-il. Celui qu'il avait détruit. Celui dans lequel il avait vécu plus d'une douzaine d'années de sa vie - une vie qui n'était pas vraiment arrivée. Tout ce dont il se rappelait - tout ce qu'il avait éprouvé - n'était maintenant rien de plus qu'un avenir potentiel qui avait été basé sur la réalité du moment où il était entré dans le miroir. Des équations complexes de probabilité magique tissées dans le miroir lui avaient fait éprouver un avenir possible qu'elles avaient créé. C'était une vie qui aurait pu arriver - ou qui pouvait encore arriver. Et Harry déglutit. Il se souvenait du miroir - Hermione avait... ou aurait... fait des recherches dessus. Son nom avait été traduit comme "le Miroir de Peut- être". Le même miroir qui avait ramené un homme de vingt-huit ans dans le corps d'un garçon de quinze ans.
"Mais Albus," s'interposa la voix d'une femme dans les pensées d'Harry, "et si le miroir avait laissé le garçon avec quelque sorte d'effets secondaires... ?" Oh. La voix de Minerva. S'inquiétant pour lui. Harry sourit faiblement.
"Une excellente question, Minerva. Bien, Pompom ?" "Rien que je puisse détecter, Directeur." répondit madame Pomfresh. "Du choc, je pense et certainement de l'épuisement, mais je n'ai rien pu trouver de plus."
"Mais le sortilège," protesta Minerva, "il était si puissant - aucun élève de cinquième année ne devrait être capable de faire quelque chose comme ça..." La voix d'Albus répondit, "Oh Minerva... si protectrice envers lui ?" Harry pouvait presque entendre le sourire sur le visage d'Albus. "Vous savez que cela pourrait facilement avoir été une charge unique d'énergie - simplement un résultat de l'expulsion du miroir. De tels dispositifs ont souvent cet effet, vous savez."
"Mais tant d'énergie, Albus ?" vint la protestation. "Comment pouvons-nous savoir avant qu'il ne se réveille ?" contra Albus. "Certainement, s'il y a des effets secondaires, nous ne les découvrirons pas jusqu'à ce moment là, au moins." Il y eut une pause. "Bien que, s'il a subi un choc assez sévère, ou si le sort sur le miroir était vraiment trop puissant pour lui, alors il pourrait ne pas être capable de nous dire beaucoup. L'esprit ne se rappelle pas souvent des choses s'il ne le souhaite vraiment pas." // Je devrais être chanceux. // pensa Harry douloureusement.
"Pour le moment," continua Albus, "je ne pense pas nous puissions accomplir quoi que ce soit de plus ce soir et les esprits fatigués fournissent rarement de réponses utiles. Harry se repose confortablement et n'est dans aucun danger immédiat. Je vais me coucher, pour ma part." Il y eut un murmure général - certains de protestation, certains d'accord. Il semblait y avoir une ou deux personnes présentes qui n'avaient pas parlé auparavant et Harry augmenta distraitement son évaluation du nombre de gens dans l'autre pièce. Le murmure s'évanouit comme ils partaient, leurs voix diminuant avec la distance. Harry ferma les yeux et simula le sommeil - attendant la vérification de dernière minute que Pompom ferait inévitablement. C'était son habitude, il le savait, chaque fois qu'elle prenait soin d'un patient. Elle vint et s'en alla et il l'écouta s'installer à son bureau dans la pièce suivante. Elle resterait assise à le surveiller avec vigilance quelques heures et puis un autre viendrait et prendrait la relève. Mais il y aurait toujours quelqu'un tout près jusqu'à ce que Pompom soit sure que son patient n'en ait plus besoin. Pompom était comme cela - toujours compatissante et dévouée.
Au cours des années, elle lui avait... ou plutôt aurait... sauvé la vie plusieurs fois. Il avait confiance en ses compétences de médicomage. Mais pouvait-il lui faire confiance... faire confiance à n'importe lequel d'entre eux... quant à la vérité de ce qui lui était arrivé ?
----Oo00oo----
Faisant attention de ne pas soupirer ou changer sa respiration, Harry ouvrit les yeux et regarda fixement la pièce obscurcie de l'infirmerie de Poudlard. Tellement semblable... et pourtant si différent. C'était familier... mais non. Douze ans avaient fait des changements mineurs dans le décor, dans les ingrédients de potions et l'équipement. Ce qu'il voyait maintenant semblait légèrement... antique... mais pas étranger. Laissant son regard se voiler légèrement, Harry tourna ses pensées vers l'intérieur et considéra sa situation. Devait-il dire à quelqu'un ce qui lui était arrivé ? Leur dire qui - et ce que - il était maintenant ?
// Non, // pensa-t-il. // Même si je leur prouve, leurs subconscients me considèreront et me verront comme un garçon de quinze ans - un enfant. Bien que... Albus puisse être capable de l'accepter... puisse réellement croire cela assez profondément pour me traiter comme un adulte. // Albus avait toujours été un homme remarquable - unique dans sa compréhension de l'humanité et de la magie. Sa perte avait été un coup dévastateur pour les forces de la lumière. Un coup qu'Harry - avec sa connaissance de l'avenir possible et treize ans supplémentaires d'étude et d'expérience derrière lui - pouvait vraiment espérer prévenir. Et la pensée l'abasourdit soudainement - il pouvait changer les choses!
Ce dont il se souvenait était épouvantable - terrible - une guerre qu'ils avaient finalement gagnée, mais à un coût épouvantable de chacun des deux côtés. Mais maintenant... maintenant c'était seulement des possibilités... des probabilités. S'il pouvait changer cela - l'empêcher, ou même le modifier juste assez...
// Par l'enfer, // pensa-t-il, // c'est déjà changé. Ce que je suis maintenant l'a changé. // et il se rendit compte que les changements pourraient seulement devenir plus grands. Avec chaque minute passant, la réalité divergeait de la possibilité qu'il avait vécu à l'intérieur du miroir. Cette réalité avait été basée sur qui il avait été avant qu'il n'y soit entré. Dans le monde irréel se souvenait-il, le miroir avait continué à exister pendant de nombreuses années, bien que sa surface ait pris une teinte neutre de nuance grise. Et pourtant, dans le monde réel, Harry avait employé un sort qu'il ne devait pas connaître - ou ne pas être capable d'utiliser - et l'avait déjà détruit.
// Je peux sauver Albus... // pensa Harry joyeusement. // Et Sev '... je peux sauver Sev '... et je ne serai pas un tel imbécile cette fois et je ne le laisserai pas être un tel imbécile. // la pensée fit faire à Harry une halte brusque. Une des raisons principales de la sottise de Severus avait été la différence de leurs âges. Professeur Severus Rogue aurait actuellement... il dut réfléchir un instant - 34 ans - plus de deux fois l'âge du corps d'Harry. Et ce corps avait encore seulement 15 ans... // Damnation! , // gronda Harry silencieusement. Et ensuite... // Oh, merde - quel est l'age légal de consentement pour des garçons dans l'Angleterre des Sorciers ? // Il ne pouvait pas se souvenir si c'était 16 ou 18. // Par l'enfer, je n'ai pas eu besoin de m'en inquiéter depuis au moins dix ans! // Est-ce que Sev ' pourrait l'accepter tel qu'il semblait maintenant ? ... peu probable. À moins qu'il ne puisse forcer Sev ' à regarder à travers du corps du jeune homme et voir l'esprit adulte à l'intérieur, Harry savait qu'il n'aurait aucune chance. Il savait aussi que, à part Dumbledore - qui pourrait ou non être capable de l'accepter - aucun des autres adultes à l'école ne serait capable de voir plus loin que le visage du jeune homme. Et Harry ne serait pas capable de le supporter... les voir se rappeler continuellement qu'il était un homme de vingt-huit ans dans le corps d'un adolescent. Les voir faire l'erreur de le traiter comme un enfant et devoir ensuite leur rappeler qu'il ne l'était pas - ou du moins... devoir leur rappeler jusqu'au jour il ferait une faute leur imprimerait dans l'esprit sans l'ombre d'un doute qu'il ne serait jamais plus le garçon innocent aux capacités moyenne en magie qu'ils avaient autrefois connu.
Et il y avait un autre problème et assez sévère avec cela. Il était dangereux maintenant. Ses instincts et réactions avaient été aiguisés par presque une décennie de batailles et de combat. Si une des plaisanteries de Fred ou de George Weasley le surprenait - ou pire, si quelqu'un essayait en fait de lui jouer quelque tour - il pourrait facilement tuer un de ces enfants vulnérables. Cette pensée était profondément inquiétante. // Et en ce qui concerne les autres gens ? // Il réfléchit. // Je suis un danger même pour les sorciers et sorcières adultes. // Cela n'avait pas été un problème dans le miroir - chacun avait su là exactement ce qu'il était et s'était comporté en conséquence.
Utilisant une approche logique et impartiale - apprise par nécessité pour tenir ses émotions à baie - Harry raisonna rigoureusement et soigneusement: // 1. Je suis dangereux. Aucun moyen d'éviter cela - j'ai dû devenir dangereux pour simplement survivre... et aider d'autres à survivre. 2. Je pourrais accidentellement blesser - ou tuer même - n'importe quelle sorcière ou sorcier qui réussirait à me surprendre. Donc, je dois les convaincre d'être prudent quand je suis alentour - et cela inclut la population magique entière, pas seulement ici à Poudlard. 3. Ils seront seulement prudents s'ils croient vraiment que je suis dangereux. 4. Personne ne croira qu'un élève de quinze ans est si dangereux, ce qui me mène à... 5. J'ai besoin que les gens me voient comme l'homme de vingt-huit ans que je suis vraiment, et 6. Je ne peux pas rester à Poudlard - du moins pas comme élève. // Maintenant voilà de quoi s'occuper à penser. Il ne pouvait pas rester comme élève - mais en tant qu'enseignant ? Encore mieux, que dire du poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal ? Tous les Dieux savaient qu'il n'y avait personne qui connaissait mieux ce sujet que lui. Même l'élite des aurors de ce temps n'aurait pas la moitié de son expérience ou de ses compétences. Encore mieux, Dumbledore avait toujours des difficultés à remplir la position - c'était donc très possible et il pourrait se présenter pour le poste sans prendre la place d'un autre. Et bien, à part pour Sev ' qui l'avait toujours voulue... Mais, Harry connaissait Sev ' mieux que lui-même. Le Maître de Potions ne serait jamais heureux au poste de Défense Contre les Forces du Mal et celui-ci conviendrait au but de Harry en tout point.
Mais il ne pouvait pas demander le poste en tant que Harry Potter, ou que quelqu'un de quinze ans. Harry Potter devait donc disparaître, de préférence sans causer trop d'inquiétude aux gens qu'il considérait comme sa famille, ce qui incluait définitivement Sev ', Albus, Ron et ' Mione, Sirius et Lupin, et bien sûr, Hagrid. Il se demanda comment il allait contacter Sirius, mais se rendit alors compte que son parrain viendrait très certainement à Poudlard quand il découvrirait que 'Harry' n'était pas revenu pour la nouvelle année scolaire. Et c'était une autre chose... il ne resterait absolument pas avec les Dursleys cet été. Il avait trop à organiser pour être dérangé par ces moldus sans valeur désormais.
Certainement, ils se ficheraient pas mal de sa disparition. Mais il aurait besoin d'argent... Pourrait-il avoir accès à son compte à Gringott ? Albus avait la clef et Harry était en théorie toujours mineur... Tant de détails... mais finalement cela ne lui avait pas pris si longtemps pour monter un plan grossier mais réalisable. Il ne se donna pas la peine de penser aux petits détails - la vie lui avait appris que les petits détails ne réchappaient presque jamais de leur confrontation avec la réalité - mais la forme globale du plan était solide et il y avait assez de flexibilité pour tenir compte de surprises.
Cela fait, Harry se laissa se détendre pour s'endormir et se retournant sur son côté, il murmura par réflexe un sort de proximité qui l'éveillerait si quelqu'un s'approchait.
----Oo00oo----
Le matin suivant fut un choc pour le système de Harry. Le sort de proximité marcha exactement comme il le devait et le réveilla quand Pompom ouvrit les rideaux pour laisser passer le matin le soleil. Cependant, à partir de là, tout alla rapidement de mal en pis.
Plusieurs fois il dut se rappeler d'appeler Pompom 'Madame' ou ' Madame Pomfresh ' et pas 'Pompom'. Cependant, quand Albus et le Ministre Fudge arrivèrent, il avait finalement réussi à se mettre dans la mentalité correcte pour les appeler 'Professeur' ou 'Monsieur'. Il resta religieusement fidèle à l'idée de Dumbledore qu'il pourrait ne pas se souvenir de ce qui lui était arrivé la nuit précédente. Mais l'expérience de la compréhension aiguë du Directeur lui avait appris qu'un simple ' je ne me souviens pas ' serait traité avec soupçon. Si au lieu de cela, il reconnaissait se souvenir de quelques impressions à moitié oubliées de temps qui passait et la sensation d'un verre gris étrange s'appuyant contre lui. C'était assez pour avoir l'air honnête, mais pas assez pour éveiller les soupçons. Il se trahit presque, cependant, la première fois que cet imbécile de Fudge l'appela 'Harry'. Pompom l'avait appelé 'Mon garçon' toute la matinée et Albus avait toujours eu le droit de l'appeler par son nom privé. Mais Fudge n'avait aucun droit de le faire... ! Heureusement, Harry arriva à se contrôler avec seulement un léger rétrécissement de ses yeux. Il avait développé une expression soigneusement inexpressive depuis trop longtemps pour qu'elle lui fasse défaut maintenant.
Brutalement, il se rappela que les gens d'ici et maintenant n'avaient jamais entendu le nom 'Ash' et n'avait pas idée de combien il était insultant d'utiliser son nom privé sans sa permission. Après la première 'interrogation' du matin comme il la surnomma mentalement, il fut laissé avec l'impression qu'Albus savait que quelque chose n'allait pas tout à fait - mais le vieux sorcier prudent ne dit rien et permit à Harry de partir avec rien de plus d'un rappel d'aller voir Madame Pomfresh s'il se sentait ne serait-ce qu'un peu indisposé. Reconnaissant de cette clémence, Harry battit hâtivement en retraite.
Après cela, il retourna à la tour Gryffondor, s'émerveillant de se rappeler encore du chemin après toutes ces années et se demandant comment diable il allait faire face au fait que tous les autres l'appellent 'Harry'. Tous sauf Sev ' en fait - il pensa qu'il pourrait juste s'effondrer et pleurer si Sev ' l'appelait quelque chose d'autre que 'Harry'. Il n'était pas sûr d'être capable de supporter "M. Potter" venant de Severus.
Heureusement, le bal de fin d'année était vraiment à la fin de l'année scolaire. C'était aujourd'hui le jour dernier de classe et personne ne prendrait au sérieux ses leçons - pas même la plupart des enseignants. Il avait seulement à passer un jour simple en tant que cinquième année avant qu'ils ne partent tous pour l'été et Harry pourrait mettre son plan en action. Malheureusement, le nombre de choses qu'il avait oublié à propos d'être un élève à Poudlard, le prit complètement par surprise. Et le fait qu'il puisse à peine se retenir de rester bouche bée devant Ron et Hermione n'aidait pas du tout - ils étaient si jeunes!
Mais il fut accepté de nouveau dans la salle commune des Gryffondors sans réserve et après qu'il ait réussi à convaincre ses deux meilleurs amis qu'il allait très bien et qu'il ne tenait vraiment pas Ron responsable de ce qui était arrivé, il fut interrogé quelque temps encore par tous les autres présents - tous voulant savoir comment était l'intérieur du miroir et ce qu'il avait vu et comment il avait réussi à jeter un sort si effrayant. De nouveau, Harry persévéra à parler de « mémoires vagues, mais rien de solide » et fut exceptionnellement reconnaissant quand ' Mione dit à tous de le laisser tranquille et l'entraîna ensuite prendre le petit déjeuner. Le petit déjeuner lui-même était plein de pièges inattendus.
Harry n'avait aucune idée de l'état actuel des équipes de Quidditch du monde - quelque chose qu'il avait apparemment su hier - et dû s'empêcher d'Appeler distraitement plusieurs tasses de café fort, noir pendant le repas. Hermione le regarda étrangement quand il choisit de prendre des oeufs pochés avec son petit déjeuner et il se rappela soudainement qu'il aimait seulement les oeufs brouillés quand il était enfant. En somme, il réussit à y survivre - tout juste - mais comme Ron l'entraînait vers le premier cours de la journée, il avait seulement une pensée en tête - // Dieu, j'ai besoin d'un café... //
----Oo00oo----
Heureusement, il n'avait pas de cours de potions aujourd'hui et n'aurait pas à faire face à Sev ' alors qu'il était encore si émotionnellement déséquilibré. Il avait aussi l'excuse commode de son 'incident ' avec le miroir pour justifier quelques petites bévues. Cependant, il avait beaucoup de mal à réagir de la manière à laquelle les autres s'attendaient manifestement. Prenez Drago Malfoy par exemple. L'adolescent était grossier et insultait Harry et les amis de Harry - mais la première fois que Harry le vit, tout ce qu'il pouvait sentir était la douleur du souvenir de la mort de Drago et de la frustration quant à la stupidité des enfants qui pensaient qu'être dans des Maisons différentes justifiait leur comportement actuel.
Il utilisa la frustration pour appeler les réponses appropriées, mais c'étaient au mieux des insultes hésitantes et une fois que Drago fut parti, Harry sentit même un peu d'affection envers sa Némésis Serpentard. Voir Drago rappela à Harry un vieux dicton - selon lequel quand vous êtes sans amis, le deuxième choix est un ennemi qui vous connaît bien. Quand Drago était mort, le jeune Mangemort avait été sans amis, mais son ennemi avait été là pour lui et Harry puisa un confort aigre-doux dans la connaissance qu'il n'avait pas laissé tomber Drago - et que, finalement, Drago ne lui avait pas fait défaut non plus. Peut-être que cette fois, il serait capable de sauver aussi Drago.
Il essayerait certainement.
----Oo00oo----
La journée n'était pas vraiment devenue plus facile. Les cours de sortilèges avec le Professeur Flitwick étaient ennuyeux - il n'y avait rien qu'il ne sache pas déjà et ne puisse pas faire à demi conscient avec un bras ensorcelé et un Mangemort à sa poursuite. Il dut en fait s'empêcher d'exécuter la leçon parfaitement quand il se rappela qu'il serait hors caractère pour lui d'y arriver si facilement.
Le cours de prédictions avec le Professeur Trelawney était hilarant. Même après plus de dix ans, il se rappelait toujours la fixation presque pathologique que cette femme avait sur sa mort. Il avait accepté il y a longtemps le fait qu'il allait mourir - à peu près au même moment où il s'était rendu compte que tout le monde allait mourir et que personne - pas même Voldemort - ne pourrait toujours tromper la mort. Mourir, s'était-il dit, était une partie naturelle de la vie et était un fait à combattre seulement quand il était infligé à ceux dont le temps n'était pas encore venu. Quant aux prédictions de Trelawney, et bien... Harry avait simplement trop de choses à vivre pour envisager de mourir sous peu - ou d'une quelconque des manières mélodramatiques et improbables dont elle aimait discourir. En somme, c'était tout simplement trop drôle.
Au déjeuner, il réussit à s'esquiver et à rendre visite à Hagrid. Le demi- géant bien aimé était un autre qui n'avait pas survécu pour voir le vingt- huitième anniversaire d'Harry. Mais à la différence de Drago, Harry n'avait pas été là quand il était mort. Hagrid avait été le premier ami d'Harry dans le monde - à la fois sorcier et moldu. Avant lui, Dudley, le cousin de Harry s'était assuré que tous soient trop effrayés pour devenir l'ami de Harry. Pourtant après lui, étaient venu Ron et Hermione, la famille Weasley tout entière, Albus, son parrain Sirius, Remus et tant, tant d'autres - de toutes les conditions sociales et pas seulement des Gryffondors, ou même des gens de la même année que lui à l'école. Mais Hagrid avait été le premier - et aurait toujours une place très spéciale dans le c?ur de Harry.
"' Ello Harry!" appela l'énorme Garde-chasse comme Harry s'approchait. "Qu'est-c' que tu fais ' ici ? Pas de bêtises j 'espère ?"
" Ron et Hermione semblent-ils être avec moi ?" Harry rit.
Hagrid éclata de rire, "Ouais, comm' si t'avais b'soin de ces deux là pour t'attirer des ennuis."
Harry expliqua qu'il était simplement venu lui rendre visite - ce qui plut extrêmement à Hagrid - et ensemble ils allèrent à l'intérieur prendre une tasse de thé. La demi-heure suivante fut passée à ne rien faire de plus que de causer de l'école et prendre plaisir de la compagnie de l'autre. Ce ne fut pas avant que Harry remarque qu'il devait partir bientôt, qu'il se rendit compte il y avait quelque chose qu'il voulait vraiment faire. "Hagrid ?" demanda-t-il lentement. "Il y a un peu de magie je voudrais faire pour toi - une... une sorte de sortilège que j'ai appris."
"Ah, ouais ?" demanda Hagrid, "Et tu veux me le montrer ? Cela doit être assez bon alors, hein ?"
"Et bien," répondit Harry, "ce n'est pas voyant ni quelque chose..."
"La magie la plus difficile ne l'est jamais, Harry." Et Harry fut soudainement frappé de combien Hagrid était parfois sage au-dessous d'une apparence agréable et empotée. "Qu'est-c' qu'tu veux que j' fasse ?"
Souriant, Harry répondit, "Rien, mon ami -... sois simplement toi pour moi." Hagrid le regarda étrangement, mais Harry avait déjà fermé les yeux. L'adulte Harry qui occupait le corps de l'adolescent concentra ses pensées vers l'intérieur, s'étendant pour atteindre cette magie spéciale dont même peu de gens étaient vraiment conscients. C'était la Magie du C?ur que Harry pratiquait maintenant - la magie qui était l'amour et la crainte et la joie et la douleur - toutes les émotions que les humains et les non-humains partageaient ensemble - et tout le pouvoir que ces émotions pouvaient produire.
Une telle puissance pouvait être sauvage ou douce, écrasante ou subtile. Elle ne pouvait jamais être contrôlée avec des sorts ou des sortes de magies ordinaires, mais seulement par son propre pouvoir - par l'émotion elle-même. Dans des moments de stress extrême, même les moldus pouvaient avoir accès à ce pouvoir - comme le démontraient les contes des mères moldues soulevant des arbres tombés sur leurs enfants blessés et d'autres 'miracles' apparents apportés par l'état émotionnel extrême des personnes impliquées. Mais peu dans le monde sorcier - hommes, elfes, gnomes ou autres - avaient jamais été capables de faire ce que Harry faisait maintenant...
...Car Harry atteignait délibérément cette magie - l'appelait à lui, pas avec un besoin extrême ou une émotion intense, mais avec un amour doux et une amitié joyeuse, liée avec un sens profond de sa parenté pour l'homme assis de l'autre côté de la table en face de lui. Avec une précision délicate, il tissa ce sens de proximité dans son propre coeur et ensuite dans celui de Hagrid. Puis finalement, il relâcha la magie et ouvrit les yeux. Hagrid cligna des yeux. Pendant un instant il avait senti... quelque chose.
"Qu'est ce que tu as fait, Harry ?" Harry sourit puis pensa à Hagrid et souhaita que Hagrid puisse se sentir combien Harry l'aimait. Hagrid inhala brusquement et cligna des yeux de surprise. "Qu..."
"C'est un sortilège spécial, Hagrid - seulement pour les amis que tu aimes le plus au monde. Tout ce que tu as à faire est de penser à ton ami et désirer qu'ils sachent ce que tu penses d'eux - et puis ça marche."
"Tu... alors, c'est ça que tu ressens... pour moi ?"
"Yup." Harry lui sourit avec impertinence. Hagrid considéra cela un instant, "Cela marche-t-il dans les deux sens ?"
"Oui." Lui dit Harry. Hagrid ferma les yeux. Une seconde plus tard, Harry sentit une vague de chaleur et d'amitié, teintée d'une certaine quantité de crainte respectueuse. Hagrid ouvrit les yeux. "Ca a marché ?" Harry bondit et l'étreint.
Quelque peu embarrassé, mais heureux néanmoins, le Garde-chasse marmonna, "j' suppose que oui."
Ensuite, Harry pensa que maintenant, même s'il ne pouvait pas empêcher la mort de Hagrid, il pourrait toujours être là si quoi que ce soit arrivait à son demi-géant favori. Cela avait, peut-être, été idiot de sa part de jeter un sort qu'Albus reconnaîtrait comme de la Magie du C?ur.
En effet, il n'y avait aucune autre sorte de magie que cela puisse être. Si Albus découvrait cela avant que Harry soit parti sans incident le lendemain... et bien, il n'y aurait pas de départ du tout...
... Et bien sûr, Hagrid ne pouvait pas tenir un secret de sa vie. Mais d'autre part, Harry se rendit soudainement compte qu'il ne voulait pas que ce secret particulier soit gardé- ou du moins, il ne voulait pas qu'il soit tenu plus d'un jour ou deux. Cela soulagerait considérablement les esprits de savoir que Hagrid avait quelque contact avec lui et pourrait répondre du fait qu'il était toujours vivant quelque part.
Donc ce fut avec un c?ur beaucoup plus léger qu'il rejoignit Ron et Hermione - qui exigèrent immédiatement de savoir où il avait été - et ils allèrent à leur première classe de l'après-midi. Cela s'avéra être la dernière classe de vol de l'année. Madame Bibine était un excellent instructeur et l'amour de voler de Harry n'avait pas changé ni diminué d'un brin au cours des années. Cependant - comme avec le cours de Sortilège - les techniques qu'elle apprenait étaient tout à fait littéralement un jeu d'enfant pour lui maintenant. Au moins... il avait pensé qu'elles l'étaient, avant qu'il n'ait automatiquement essayé un mouvement qu'il avait fait mille fois auparavant, seulement pour voir son balai faire une embardée titubante sous lui. Ses réflexes vifs comme la foudre le sauvèrent d'une chute embarrassante, mais il dut quand même écouter patiemment Madame Bibine expliquer la manoeuvre simple encore et encore et encore. Cela avait rendu son acte en tant que garçon de quinze ans plus crédible, mais il s'était inquiété de ce qui avait mal tourné pour le reste de la classe. Finalement, il comprit. Simplement dit, son vieil éclair de feu n'était aucunement aussi rapide ou sensible que le Cirrus 5 qu'il avait possédé douze ans plus tard, dans un avenir qui avait été basé sur des probabilités.
Ainsi, comme la conception de balai s'était améliorée, ainsi l'avaient ses réflexes et ses espérances. Maintenant, douze ans dans le passé (de son point de vue) son balai actuel ne pouvait simplement pas tenir le rythme. Ce fut une considération semblable qui le frappa sur la tête cette nuit là dans la salle de bains des garçons. En enlevant ses robes, il se tournait négligemment vers les douches quand il s'aperçut brièvement dans un miroir. Il avait imaginé qu'il connaissait exactement ce à quoi son corps ressemblait à quinze ans - après tout, il l'avait certainement vu quand il avait eu quinze ans - ce qui était... maintenant, supposa-t-il - ou il y a treize ans, selon comment on le voyait. Penser aux références de temps circulaires garantissait de lui donner mal à la tête, alors il l'ignora en faveur de l'étude son nouveau... ancien ? ... corps. Pour la plupart, ce qu'il avait imaginé était exactement ce qu'il voyait.
Tout ce qu'il s'attendait à voir était là - la forme de son visage plus jeune, le torse légèrement plus maigre, la hauteur qu'il attendait - il savait qu'il prendrait seulement un centimètre ou deux dans les quelques mois suivants et ensuite pas plus. À quinze ans, son corps était essentiellement fini, avec tous les changements que cela infligerait sur lui - quelques années de plus le verraient prendre une poitrine légèrement plus volumineuse, mais il tendrait toujours vers une taille svelte et une force plus souple, plutôt que de grands muscles. C'était ce qu'il ne voyait pas qui le choquait.
Ses cicatrices étaient parties. Et bien, à part celle sur son front bien sûr. Mais les autres... toutes disparues. Et ses tatouages - Dieu, il sentait leur perte comme un couteau dans son c?ur. Il les avait fait faire - les deux - quand il avait finalement compris pourquoi le Choixpeau avait eu tant d'ennuis à se décider dans quelle Maison le mettre.
En l'honneur de la découverte d'une vérité profonde sur lui-même, Harry avait très soigneusement choisi et avait été dans l'équivalent sorcier d'un salon de tatouage moldu. Quand il en était ressorti, ses robes avaient couvert un lion de Gryffondor blasonné sur sa poitrine et un serpent de Serpentard se tordant le long de sa colonne vertébrale. Ils avaient été ses compagnons constants pendant plus de huit ans.
Il voulait les ravoir. C'était aussi le manque de ce qu'il voyait qui lui rappelait si fortement le problème avec son balai. Quelque chose d'autre manquait à son corps - une partie intégrante, mais néanmoins moins tangible de l'homme qu'il était devenu. À vingt-huit, il avait été - et vraisemblablement était toujours - un maître en plusieurs formes de corps à corps moldu. Il avait passé des heures à pratiquer les mouvements encore et encore - sachant que s'il merdait sur le champ de bataille, il pourrait finir mort - ou responsable de la mort de quelqu'un d'autre. Cette pratique - si répétitive et épuisante - avait fait se développer ses muscles de certaines façons. Ses bras et pieds s'étaient habitués à certains mouvements - à des techniques particulières - et avaient effectué ces mouvements avec le bien-être d'un train roulant sur des rails bien fixés. C'était appelé 'mémoire des muscles '. Et maintenant, comme les espérances il avait eu avec son balai, tout était parti.
L'idée le frappa soudainement qu'il n'avait vraiment aucune idée de quoi son corps actuel était capable. Cela l'effraya quelque peu, mais il admit la crainte et fit une note mentale de corriger son ignorance aussitôt que possible. Maintenant cependant, n'était pas le moment et après une douche bien chaude, c'était un Harry Potter épuisé qui sourit et souhaita à Hermione et Ron une bonne nuit dans la salle commune, avant d'aller avec lassitude au lit - pour la dernière fois - dans la tour Gryffondor.
Couché là dans l'obscurité, Harry sentit la douleur de la deuxième perte de son enfance. Il savait que si tout allait bien, il verrait tous ses meilleurs amis - ceux qu'il considérait comme sa famille - aussitôt que l'école commencerait l'année prochaine. Mais bien sûr, ils ne le reconnaîtraient pas et ce serait dur pour eux - ne sachant pas où il était et dur pour lui - de ne pas pouvoir leur dire. Pourtant en même temps, il était aussi bien satisfait. Il y avait tant de potentiel dans le monde maintenant - tant qu'il pouvait faire pour les aider - pour les garder en sécurité autant que possible. Mais surtout, il y avait le bonheur purement égoïste se faufilant dans son c?ur - savoir que de ce bout de temps ci il avait des années devant lui à partager avec Severus Rogue.
Tout ce qu'il devait faire serait de convaincre Sev ' de l'aimer de nouveau
. ----Oo00oo----
Le jour suivant se leva brillant et gai, imitant le chahut heureux qu'était une école pleine d'étudiants rentrant chez eux pour l'été. Ron et Hermione étaient assis avec lui dans le Poudlard Express et promirent d'envoyer des tas de hiboux et d'abondantes 'rations de secours' dans le cas où Dudley suivrait toujours un régime et la tante de Harry obligerait de nouveau Harry à manger les mêmes repas que Dudley. Harry ne pouvait pas faire la même promesse en retour, parce que son oncle et tante insistaient d'habitude pour que son hibou, Hedwige, soit enfermé tout l'été. Bien sûr, il ne voulait pas non plus le promettre, parce qu'il savait qu'il ne serait pas être là de toute façon. Finalement, ils arrivèrent au quai 9 3/4.
Mme Weasley devait là prendre ses fils et sa fille Ginny, tandis que M. et Mme Granger lui sourirent avec bonté et Hermione l'étreint fermement avant de lui faire des signes d'au revoir. Les Dursleys n'étaient nulle part en vue. // Ce ressemblerait bien à une chose que ces moldus feraient! // pensa Harry de frustration. // C'est la seule fois où je veux vraiment les voir, et ils choisissent aujourd'hui pour décider de m'abandonner. Par l'enfer! //
Mme Weasley, bien sûr, refusait absolument de partir avant d'être certaine que son oncle ne s'était pas perdu parmi le reste des moldus - il y en avait tant dans la gare. Harry avait un soupçon furtif qu'elle était sur le point de le prendre à la maison avec ses propres fils, quand il découvrit son oncle Vernon essayant de se cacher derrière un pilier. Avec soulagement, il mena la maman de Ron jusqu'à son oncle, juste pour prouver qu'il n'y avait vraiment pas besoin de le ramener au Terrier.
L'Oncle Vernon, bien sûr, fut grossier envers Mme Weasley et ne pouvait pas s'éloigner d'elle - et sa famille 'anormale' - assez vite à son goût. Il entraîna Harry et Harry le permit, jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue de toute personne qui semble vaguement magique. Le long de du chemin, Harry fut soumis au mécontentement de son oncle à le revoir, aussi bien qu'à la raison pour laquelle Vernon s'était caché derrière le pilier. Il semblait que - pour l'oncle Vernon du moins - tant qu'il pourrait dire qu'il était vraiment parti chercher Harry, alors il estimait que ce ne serait pas sa faute si Harry n'avait pas été là pour être pris. Vernon avait en réalité été sur le point de partir sans Harry, quand il avait été découvert - à son grand mécontentement.
Ils atteignirent la voiture rapidement et Harry reçu l'ordre habituel de ne rien toucher dans la nouvelle belle berline de Vernon, tandis que Harry empilait docilement ses affaires dans le coffre. Harry devenait chaleureusement malade de son oncle borné quand ils quittèrent la gare pour se diriger vers Privet drive. Il démolit son cerveau à essayer de trouver la raison pour laquelle il était resté avec son oncle pour si longtemps la dernière fois il avait eu cet âge. Assis silencieusement et laissant les mots haïssables passer sans le toucher, Harry attendit son heure jusqu'à ce qu'ils passent par plusieurs rues plus tranquilles.
Il avait besoin de sortir de la voiture avant qu'ils n'aient atteignent Privet drive parce qu'il savait que la maison de Dursley et celles des voisins alentour, avaient toutes une surabondance de sorts sur elles. Un lot était du Ministère de Magie - pour détecter n'importe quelle magie exécutée par des sorciers ou sorcières mineurs. Un autre lot était des aurors, espérant détecter la présence de Voldemort - ou même de quelques Mangemorts. Encore un autre lot était de Dumbledore, qui avait plus à faire avec sa protection qu'avec sa surveillance - mais servait de toute façon à cela aussi. Et un lot final avait été plus récemment rajouté par-dessus, par son parrain Sirius Black - de nouveau pour sa protection, mais aussi incidemment pour garder un oeil subtil sur lui. Ainsi pour disparaître avec succès, Harry devait partir après qu'ils sont partis de la gare, mais avant qu'ils ne soient arrivés à Privet drive. D'où la raison pour laquelle il attendait un moment approprié - comme maintenant.
Harry releva brusquement la tête et proclama, "Oh, je suis malade... je crois... je crois que je vais vomir..." L'Oncle Vernon ne pouvait pas arrêter le véhicule assez vite.
"Sors! Sors de là, sale morveux - pas dans ma voiture ça non!" Et ce fut alors, au milieu de la diatribe que Harry le pétrifia.
"Ne t'inquiète pas, Dursley," dit Harry d'une voix parfaitement calme, "le sortilège passera dans un moment. Je dois juste te tenir hors de mon chemin quelques minutes." Alors il étendit le bras devant le visage maintenant transpirant de son oncle et dans la poche du manteau de l'homme. Avec une confiance suprême, Harry retira le portefeuille de Vernon et en vida l'argent. Il choisit soigneusement plusieurs billets, en tout un peu moins de quatre-vingts livres et puis remit le portefeuille en place.
Les yeux de Vernon étaient exorbités. "Non," répondit Harry aux cabrioles de l'?il protubérant, "Je ne te vole pas - quoique je doute que tu le voies de cette manière jusqu'à ce que tu ne sois remboursé... ce qui sera dans quelques jours, à propos." Il regarda le visage de Vernon et vit les yeux rouler d'incrédulité. "D'accord alors," ajouta Harry, "considère cela un petit prix payer pour te débarrasser de moi pour toujours." Les yeux le regardèrent soudainement avec espoir. "Oui, j'ai dit pour toujours - comme dans : je ne reviens pas et personne ne me ramènera. J'ai juste besoin d'un peu d'argent pour quelques jours pour commencer le reste de ma vie."
Les yeux semblaient soupçonneux. Harry rit, "Non - je ne parie pas ni quoi que ce soit de ce genre. Je ne perdrai pas ton argent et pour revenir en rampant dans une semaine - comme si tu voulais me reprendre de toute façon." Les yeux acquiescèrent. Harry soupira.
"Ecoute Dursley," dit-il après un moment, "Voila comment cela va se passer. Je prends ton argent et je pars. Tu ne sauras pas où je suis ni qui que ce soit d'autre. Quelques personnes viendront peut-être me chercher, mais dis leur juste ce qui est arrivé et ils partiront. Tu pourrais même voir quelques hiboux alentour, mais ils sauront que je ne suis pas là assez rapidement et ils vous laisseront aussi tranquille."
"Penses-y, Dursley," sourit Harry, "Ne veux-tu pas que je parte ? Dieu sait que je veux partir." Harry mit l'argent dans sa poche et commença à sortir de la voiture. Il s'arrêta un instant, avant d'ajouter, "Oh et à propos, s'il t'arrive d'avoir envie de te débarrasser d'un.. tu sais ... « d'étrangers » qui me demandent - tu peux leur dire que ' Ash ' sait où je suis." Alors Harry marcha vers l'arrière de la voiture et ouvrit le coffre par magie.
Il jeta un sort de réduction de taille, suivi d'un sort de réduction de poids et continua en bourrant tous ses biens de ce monde dans sa poche. Alors il ferma le coffre et alla récupérer Hedwige de sa cage sur le siège arrière. Il créa magiquement plusieurs feuilles de papier et saisit un stylo dans la boîte à gants, avant d'écrire une note pour Dumbledore :
======================================= ===========
Cher Directeur,
Je quitte les Dursleys parce que je suis malade et fatigué d'être enfermé dans des placards, affamé et traité comme un elfe de maison. Je sais que c'est dangereux loin des protections magiques dont vous et le Ministère m'avez pourvu, mais croyez-moi s'il vous plaît quand je dis que je serai aussi bien protégé là où je vais. Je ne serai pas élève à Poudlard l'année prochaine, mais je vous promets que je serai bien instruit dans la magie quand vous me reverrez - en particulier dans les magies offensives et défensives. (Nous savons tous les deux que j'aurai besoin de celles-là, n'est-ce pas ?)
Je dois vous demander si vous pourriez s'il vous plaît vous occuper de Hedwige pour moi. Elle sait que je ne serai pas là si elle revient. J'espère que ce n'est pas un problème pour vous, mais ce l'est, j'aimerais que vous la donniez à une bonne famille s'il vous plaît. Je dois partir maintenant, comme le sort retenant mon oncle passera bientôt et je ne veux pas être là quand il le fera. Faites attention à vous et croyez-moi s'il vous plaît quand je dis que je fais cela de mon plein gré.
Sincèrement vôtre,
Harry Potter.
P.S. Hagrid sera capable de vous dire si vraiment je vais bien. ======================================= ===========
Harry se relut quelques fois, essayant de se décider s'il avait réussi à se faire avoir l'air d'un adolescent ou pas et puis décida au diable cela - c'était suffisant. Cela fait, il plia le papier et le donna à Hedwige. Elle était peu disposée à le quitter, mais il réussit finalement à la convaincre qu'elle ne pouvait vraiment pas le suivre où il allait. Finalement elle partit et Harry espéra que Dumbledore prendrait bien soin d'elle, peu importe combien de temps ' Harry Potter ' devrait disparaître. Il voulait beaucoup la ravoir quand toute la dissimulation et les mensonges seraient finis.
Harry était sur le point de sortir de la voiture de son oncle pour la dernière fois, quand il jeta négligemment un coup d'?il à son oncle Vernon - toujours pétrifié avec la bouche ouverte, en train de dire à Harry de ' Sortir! '. Un regard pensif passa sur le visage d'Harry. Les yeux de Vernon l'observèrent avec crainte.
"M. Dursley," commença Harry tranquillement, "considérant que vous ne m'avez pas vraiment laissé mourir de faim, ni enchaîné à un mur ou quelque chose du genre et dans la lumière du fait que - volontairement ou non - vous me prêtez de l'argent, je suppose que j'estime qu'il y a quelque chose que je dois vous dire." Les yeux de Vernon l'observaient étroitement.
"Je sais que vous aimez Dudley, bien que je ne sois pas convaincu que le sentiment est mutuel - il me semble trop égoïste, pour vraiment aimer quelqu'un d'autre que lui-même." Harry fit une pause.
"De toute façon, je pense juste que vous devriez savoir - Dudley n'est pas 'solide', ni 'bien bâti', ni n'importe quel autre mensonge que vous vous êtes raconté. Il est gras." Les yeux se bombèrent de nouveau - cette fois d'indignation. Harry continua. "Il est si gras en fait, que toute cette graisse de baleine qu'il porte a commencé à mettre une tension sur son c?ur. Si vous ne montrez pas un peu de fermeté pour le faire revenir à une taille convenable, il va avoir un infarctus massif et mourir avant d'atteindre son trentième anniversaire."
Les pupilles des yeux de Vernon se dilatèrent sous le choc. "Maintenant, je sais que vous pourriez vous dire que je ne suis pas médecin, ni infirmier, ni même qualifié en premiers secours, mais je suis un sorcier," Harry agita ses doigts, mais les yeux de Vernon ne quittèrent jamais le visage de Harry, "... et nous avons les moyens de savoir ces choses."
Harry sortit de la voiture et puis se pencha pour que son oncle puisse toujours le voir. "J'ai juste pensé que... et bien... aucun père ne devrait enterrer son fils... bien que bien trop le fassent." Harry lança un dernier regard à l'homme qui était son oncle par mariage. "Fais attention à toi, Dursley. J'espère sincèrement que nous ne nous reverrons jamais." Et avec cela, Harry ferma la porte de la voiture et s'éloigna. Il ne regarda pas derrière lui une seule fois.
