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La gare de King's Cross.
Partout, des panaches de fumée flottaient dans l'air, projetées par l'unique train de la voie 9 ¾, un grand véhicule rouge métallisé, portant sur la locomotive la gravure de son nom : le Poudlard Express. Des dizaines de personnes grouillaient sur le quai, des parents embrassaient leurs enfants, des porteurs amenaient d'énormes valises dans les wagons du train, des groupes d'amis se retrouvaient avec des effusions de joie…
Tout cela enivrait la tête du jeune James Potter, debout au milieu de la foule, sa grosse malle d'un coté, une cage métallique enfermant un petit hibou à la couleur terreuse de l'autre. Fasciné par le train rouge, il contemplait la foule d'un air fébrile, tout en tirant sur les pans de sa chemise, les doigts tremblants, un peu anxieux.
Du haut de ses onze ans, James était de taille moyenne et de gabarit plutôt mince. Il avait un visage assez émacié, une touffe de cheveux bruns foncés en bataille, et des yeux noisette qui brillaient de malice, encadrés par une paire de lunettes rectangulaires.
Alors qu'il regardait avec attention un groupe d'adolescents regarder avec convoitise le contenu d'une boite en carton, une main ferme se posa sur son épaule et une seconde plus tard, il se retrouva dans les bras d'une jeune femme brune, qui le serrait contre elle avec vigueur.
-James ! Oh mon chéri, nous sommes désolés, mais nous n'avons pas pu trouver de place de parking assez près de la gare…
-Et puis, tu connais ta mère, elle n'a pas voulu qu'on fasse tout simplement disparaitre la voiture…
-Andrew ! Il y avait des Moldus partout autour !
-Et alors, Alice, un bon sortilège d'Oubliettes, et le tour était joué !
Tandis que sa mère fixait son père avec un regard furieux, James le vit lui adresser un clin d'œil discret. Une fois libéré de l'étreinte de sa mère, son père le prit à son tour dans ses bras, et lui souffla l'oreille :
-Tu sais que tu me laisse tout seul avec elle, là ? Petit traître !
-T'en fais pas, je vais trop vous manquer, elle n'aura pas le temps de s'énerver ! sourit James.
Andrew le relâcha en lui donnant une petite tape sur l'épaule, puis héla un portier, et l'aida à transporter la valise de James dans un wagon. Alice essuya une larme, puis serra de nouveau son fils contre elle, en lui faisant mille et une recommandations, qu'il pensait inutiles pour la plupart. Puis le sifflet du chef de gare retentit. James embrassa rapidement sa mère sur la joue, se pressa contre son père, puis grimpa à bord d'un wagon, la cage de son hibou à la main.
-Bonne rentrée mon chéri ! On se revoit à Noël !
-Merci, M'man ! Je vous écris dès que possible !
Tandis que le train s'ébranlait, il agita la main en direction de ses parents, jusqu'à ce que le train amorce un virage, et que le quai disparaisse. Le garçon rentra la tête dans le wagon, puis traversa les couloirs bondés à la recherche d'un compartiment vide, ou presque. Ce ne fut que dans le dernier wagon que James put s'installer. Le compartiment était occupé par deux garçons de son âge qui hochèrent la tête lorsqu'il demanda s'il pouvait s'asseoir.
Le premier garçon était plus grand que lui de cinq centimètres environ, avait des cheveux fins et noirs qui lui tombaient devant les yeux, lui donnant ainsi un air de nonchalance constante. Il était assis a côté de la fenêtre et regardait le paysage défiler. Le second garçon, appuyé contre le mur opposé du compartiment, semblait fragile et maladif. Il avait une tignasse de cheveux châtains clairs, des yeux marron tout à fait banals, et il lisait tranquillement son Livre des Sorts et Enchantements niveau 1. James s'installa en face du lecteur, et se tassa sur la banquette. Plusieurs minutes passèrent sans qu'aucun ne se fut décidé à parler, puis le plus grand d'entre eux se tourna vers James et lui demanda avec un sourire :
-Tu viens d'où ?
-Godric's Hollow. C'est un tout petit village, vers Londres…
-Cool. Moi je viens de Londres, directement. Au fait, moi, c'est Sirius. Sirius Black.
-James Potter. C'est ta première année ?
-Ouaip. A ta tête, je devine que toi aussi, dit Sirius d'un air goguenard.
James lui rendit son sourire, décrétant dans son for intérieur que ce garçon semblait sympathique, et plutôt du genre avoir des ennuis avec les règlements, tout comme lui. Sirius se tourna vers l'autre garçon, qui n'avait pas levé les yeux de son livre.
-Et toi ?
-Quoi, moi ?
- Ben, je sais pas ! T'es qui, t'es en quelle année…
-Remus Lupin, première année.
Le garçon reporta son attention sur son livre, et fronça les sourcils. Sirius haussa les épaules, puis se retourna vers James.
-T'as des frères et sœurs ?
-Non. Je suis le seul.
-La chance. Tu sais pas le bol que t'as, mon vieux, grimaça Sirius.
-Ah, donc tu…
-Ouais, voila. Je suis le Big Brother d'un croisement entre mon troll de père et ma harpie de mère. Je ne sais pas comment ils ont pu engendrer une merveille comme moi… Je dis vive les miracles de la génétique ! déclama théâtralement le garçon.
James éclata de rire, et Lupin eut un bruissement de lèvres.
ZAPPONS LE PASSAGE AVEC SEVERUS ROGUE ET LILY EVANS FIGURANT DANS LE TOME SEPT DE HARRY POTTER, ET PASSONS A L'ARRIVEE DES TROIS GIGOLOS A POUDLARD.
-Les premières années, par ici s'il vous plait !
Sirius, Remus et James tournèrent la tête : un homme massif, aux cheveux noirs et à la barbe foisonnante faisait de grands gestes pour se faire voir et entendre. Les trois garçons sautèrent sur le quai et convergèrent vers le grand homme qui leur sourit amicalement.
-Eh bien voila ! Bon, si vos camarades veulent bien se donner la peine de venir, on pourra peut-être embarquer pour le château avant la fin du Festin de début d'année !
-Eh, souffla Sirius a l'oreille de James, regarde qui ramène sa fraise.
-Servilus ! siffla James, les yeux plissés.
En effet, l'individu aux cheveux gras rencontré dans le train marchait tête baissée derrière la jeune fille s'étant faite appelée Lily. Son teint auparavant cireux était devenu rouge brique, tant il s'efforçait de ne pas regarder autour de lui. Sirius ricana, puis reporta son attention sur le géant, qui avait mis ses mains en porte-voix.
-Les premières années, suivez moi, s'il vous plait ! Nous allons traverser le lac pour rejoindre la château, où vous attends à la cérémonie de la répartition ! Répartissez-vous par groupe de six sur chaque barque et ne bougez pas lors de la traversée, merci !
Sirius attrapa Remus et James par la manche et les tira à bord d'une embarcation à sa droite. Ils furent rejoints par une fille au visage joufflu et bienveillant, un garçon vraiment très petit et assez corpulent aux cheveux blonds, et par une autre fille, aux cheveux courts et… Violets. James ne put détacher son regard incrédule de sa tignasse aubergine, aussi la fille lui tira-t-elle la langue avec mépris (devant tant d'impolitesse). Les bateaux s'ébranlèrent et la traversée se déroula tranquillement, sous les exclamations ébahies des enfants à la vue du gigantesque château de Poudlard.
Une fois à terre et la porte d'entrée passée, l'homme qui s'était présenté comme le garde-chasse de l'école, les mena en haut d'un escalier où les attendaient une femme d'une quarantaine d'années, le visage sec mais rassurant, un grand chapeau vert bouteille enfoncé sur le crâne. Après avoir congédié le garde-chasse, elle se tourna vers la rangée d'élèves.
-Bonjour à tous et à toutes, je suis le Professeur McGonagall, sous-directrice de l'école, directrice de la Maison de Gryffondor et j'enseigne l'art de la Métamorphose ici, à Poudlard. Dans quelques instants, ces portes s'ouvriront et vous irez rejoindre vos camarades pour la cérémonie de la répartition. Chacun de vous ira dans une Maison, où vous serez accueillis comme dans une véritable famille. Faites des exploits, vous gagnerez des points. Négligez le règlement, vous en ferez perdre à votre Maison. Celle qui a le plus de points à la fin de l'année remporte la coupe des Quatre Maisons. Nous allons maintenant rentrer dans la Grande Salle. Dans le calme. Suivez-moi.
Sirius sentait James frétiller d'impatience à sa gauche, tandis qu'à sa droite, Remus devenait encore plus pâle que d'habitude. Les grandes portes s'ouvrirent et toutes les premières années s'engouffrèrent en rang dans la Grande Salle. James ne put retenir une exclamation : au-dessus de leurs têtes, le plafond offrait la magnifique vue d'un ciel étoilé sans nuages. Le Professeur McGonagall les fit attendre debout devant la table des professeurs, entre deux des quatre immenses tables de Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor et Serpentard. Sirius surprit le regard intéressé d'un des hommes assis à la table des enseignants, face a lui. Un grand homme barbu, coiffé d'un chapeau bleu marine, avec un nez aquilin et des lunettes en demi-lune. D'après ses sources, il devait être le Directeur du collège, Dumbledore. Sirius fit pivoter sa tête et se rendit compte que le Professeur fixait intensément Remus, qui s'était soudain trouvé une passion dans l'admiration de ses chaussures pleines de boue. Enfin McGonagall revint avec un vieux chapeau délabré sous le bras. Elle sortit un parchemin et se mit à lire d'une voix claire.
-Black, Sirius.
-On y est, souffla le garçon en grimpant sur l'estrade.
McGonagall le coiffa du chapeau… Qui se mit à parler d'une voix rocailleuse et forte.
-HA ! Un Black ! Ouiiiii, mon garçon, je devrais une fois de plus t'envoyer à Serpentard… Mais…
-Si tu me mets à Serpentard, je te fais flamber, sale chapeau miteux !
Un éclat de rire général traversa la salle. James était plié en deux, mais en même temps un peu inquiet pour le sort de son ami. Le Choixpeau avait à présent un air renfrogné.
-Mmmh… Il en faut du courage pour me dire ca à moi… Je vois pas mal d'audace, ici… Je ne vois donc qu'une seule solution… GRYFFONDOR !
Une vague de hurlements couronnés d'applaudissements fébriles se déversa à la table à gauche de Sirius. Le garçon sauta à terre, puis rejoignit la table des Gryffondor, où des élèves plus âgés lui serrèrent affectueusement la main.
- Bones, Amelia.
-Facile. POUFSOUFFLE !
Et il en fut ainsi de suite, jusqu'à ce que la quadragénaire passe aux « E ».
-Evans, Lily.
- GRYFFONDOR !
James vit Sirius applaudir frénétiquement, et même s'écarter pour lui faire une petite place a côté de lui, mais Lily tourna la tête et ignora superbement le garçon, tout en ayant un petit sourire triste pour Severus, qui était devenu grognon. McGonagall continuait d'énumérer des noms. Lorsqu'elle en fut à Londubat, Frank, James vit Remus trembler comme une feuille. Il fut tenté de lui donner une tape dans le dos, mais le garçon semblait prêt à tomber au moindre contact. Quand McGonagall énonça son nom, il ne réagit pas.
-Hum ! Lupin, Remus !
-Oh ! Oh ! Excusez moi, bafouilla le garçon en se faufilant sur l'estrade, blanc comme un linge.
Lorsque le Choixpeau tomba sur ses yeux, il poussa un cri aigu. James, qui n'avait jamais vu un chapeau avoir peur (sans blague), sursauta.
-HO ! HOOOOOO ! Hum… Pardonne-moi. Oui, oui, je sais… Mes excuses. Euh… Je pense que la meilleure solution dans ton cas serait… GRYFFONDOR !
Sirius applaudit de bon cœur, mais était troublé par l'intervention du Choixpeau. Quand Remus, un sourire timide aux lèvres, s'assit à gauche de lui, il le félicita, gardant pour lui ses questions. Au fil des noms, le moment que James attendait approchait. Lorsque Pettigrow, Peter, fut appelé, il reconnu le petit grassouillet, et ricana, pensant qu'il portait bien son nom. Il fut envoyé à Gryffondor et s'assit en face de Remus, se tassant sur lui-même. La Répartition continua…
-McDonald, Mary.
-GRYFFONDOR !
-Potter, James.
-Mmmh. Non je ne vois pas d'alternative. Mon garçon, bienvenue à… GRYFFONDOR !
Sous les cris et les applaudissements, James rejoignit ses amis à la table rouge et or et s'assit en face de Sirius. Il pouvait enfin regarder la Répartition sans s'angoisser. Ronsin, Alice, la fille au visage rond vue sur le bateau, fut envoyée à Poufsouffle, puis enfin…
-Rogue, Severus.
Sans surprises, à peine le Choixpeau eut-il frôlé les cheveux noirs et gras de Rogue qu'il l'envoya à Serpentard. Il s'assit, fier et pédant, au milieu de ses nouveaux camarades.
-Spinnet, Kathleen.
La fille aux cheveux courts, en bataille et violets, grimpa avec assurance sur l'estrade et fut envoyée à Gryffondor. Avec un sourire d'excuse, James se poussa pour la laisser s'asseoir. Elle le gratifia d'un ricanement narquois, puis s'assit en saluant le petit groupe et reporta son attention sur le Choixpeau et sur le Professeur McGonagall.
-Spinnet, Samuel.
Une garçon aux épais cheveux blonds cendrés, la copie conforme de Kathleen, version masculine, grimpa sur l'estrade, recroquevillé sur lui-même… et fut envoyé à Gryffondor également. Il s'assit à gauche de Remus et sourit timidement à sa sœur, qui braillait plus fort que les autres.
-Weather, Louise.
-SERDAIGLE!
-Yalish, Ewan.
-SERPENTARD!
-Yule, Nigel.
-POUFSOUFFLE!
-Zeller, Janet.
-SERDAIGLE!
La cérémonie était enfin finie. Dumbledore se leva, agita sa main gauche levée et souhaita un « bon appétit » d'un ton allègre et joyeux. Les plats d'or et d'argent se couvrirent de mets délicieux presque instantanément et les élèves fondirent dessus tels des rapaces affamés. Sirius s'empiffrait de morceaux de poulet sous le regard apeuré de Mary McDonald, qui se trouvait entre Lily Evans et Samuel Spinnet. Kathleen Spinnet se servait des pommes de terre à la crème, en faisant tomber les trois quarts de ses cuillerées sur la table, tant elle était passionnée par sa conversation avec James, qui tournait principalement autour du Quidditch. Peter Pettigrow engloutissait une montagne de purée de brocolis, sans dire un mot. Remus et Samuel, discrets et timides, picoraient dans leurs assiettes en prenant bien soin de ne pas lever les yeux. Les plats salés furent, au bout d'un moment, remplacés par des montagnes de gâteaux et desserts en tous genres. James chantait les louanges d'une tarte à la mélasse, dont il reprit six fois un morceau. Peter avait battu les records en ayant pris huit parts consécutives de gâteau aux poires et aux amandes, ainsi qu'une demi-douzaine de petits cupcakes au citron. Quand tous les élèves se furent goinfrés à n'en plus pouvoir, Dumbledore fit tinter sa cuillère contre son verre. Le silence se fit, puis le Directeur se leva.
-Bonjour, bienvenue aux nouvelles et nouveaux qui nous rejoignent ! Une nouvelle année commence à Poudlard, aussi laissez-moi présenter aux premières années leurs professeurs de cette année. Notre maître des Potions, M. Slughorn ! Pour les Soins aux Créatures Magiques, nous accueillons cette année le Professeur Brulopot ! Pour la Métamorphose, le Professeur McGonagall ! Pour la Défense contre les Forces du Mal, M. Mencius ! Pour la botanique, Mrs Mibletonia ! Pour les Sortilèges, le Professeur Flitwick ! Pour l'Histoire de la Magie, le Professeur Binns ! Ce sont les seuls cours dont vous disposerez cette année –non Monsieur Prewett, pas de fausse joie, seulement les premières années – Et vous pourrez suivre en option une initiation au Quidditch, avec Mrs Bibine, notre toute nouvelle enseignante de vol. Après ces annonces d'une banalité mesurable, laissez-moi-vous prévenir que notre concierge M. Rusard, ne tolérera aucune entorse au règlement de l'école, lequel comporte, m'a-t-il aimablement rappelé, quarante-deux articles les concernant et leurs conséquences. Je peux à présent vous souhaiter une bonne nuit et vous demander de suivre vos Préfets dans vos Maisons respectives ! Merci de votre attention !
Dans le vacarme assourdissant du raclement des bancs en bois, Sirius entendit une voix féminine qui criait « Les premières années ! Gryffondor, première année, regroupez vous et suivez moi ! ». Le garçon attrapa de justesse par le pan de sa robe Remus, qui se faisait emporter par la foule, et se rapprocha de la voix. Deux septièmes années, une fille et un garçon, les attendaient au pied d'un escalier. La fille avait d'épais cheveux roux et bouclés, des yeux verts et un air autoritaire, tandis que le garçon, roux lui aussi, gardait les yeux baissés et avait un air penaud.
-Bonsoir a tous, je suis Molly Prewett et voici mon frère Fabian. Nous serons cette année vos préfets de Gryffondor. Veuillez me suivre, on va vous montrer les dortoirs.
-C'est important ça, préfet ? demanda Kathleen en fronçant les sourcils, tandis qu'ils montaient l'escalier pour rejoindre la Salle Commune de Gryffondor.
-Mouais. Ca dépend du point de vue, grommela Sirius.
-Moi, je trouve que c'est plutôt utile d'avoir toujours quelqu'un pour faire régner l'ordre. Sinon, on se retrouverait avec des Bombabouses dans la figure chaque fraction de seconde, dit Remus d'un air docte, en relevant le menton.
-Mmmm… Des Bombabouses… Dommage qu'on ne puisse aller a Pré-au-Lard qu'en troisième année ! grommela Sirius.
-Mon père a été préfet, signala James, mais ca ne lui a pas empêché de mettre la salle des trophées sans-dessus-dessous avec des Feuxfous Fuseboums en cinquième année, rajouta-t-il avec un sourire teinté de fierté flottant sur le visage.
Un éclat de rire salua sa remarque. Ils étaient à présents arrivés devant un tableau représentant une grosse dame parée de bijoux, qui leur demanda aimablement :
-Le mot de passe ?
-Bézoard, répondit Fabian le préfet.
-Tachez de vous en souvenir, M. Prewett ! soupira le portrait en s'écartant, laissant passer la file des petits Gryffondor.
Des exclamations s'élevèrent de la petite foule. La salle commune donnait vraiment l'envie d'y passer du temps. Elle comportait une grande cheminée où flambait un bon feu qui réchauffait toute la salle, quelques canapés et fauteuils en velours rouge un peu abimés, dans lesquels on avait envie de se vautrer instantanément. Dans un coin, une étagère remplie de livres et de boîtes de jeux était casée entre une pile de coussins et un pot rempli de bambous. Sur le mur opposé à la cheminée, un tableau d'affichage était placardé entre deux escaliers, surplombant un meuble dans lequel étaient entreposées des choses sans aucun rapport des robes de sorciers de rechange aux taies d'oreiller supplémentaires, en passant par des pantoufles aux couleurs de Gryffondor. Six tables bancales en bois clair, entourées par des chaises rouges molletonnées, complétaient le décor de la pièce.
« Bon, comme vous pouvez le constater, notre salle commune est mise à disposition de tout le monde, mais elle doit rester en bon état, sinon nous n'en aurons plus l'usage. Concernant les dortoirs, les filles sont dans les escaliers du haut, et les garçons ceux du bas. Choisissez-vous trois colocataires et prenez un dortoir vide. Vos valises seront apportées dès que vous aurez choisi votre lit. Nous vous souhaitons une agréable soirée et une bonne nuit », conclut Molly la préfète.
Les garçons adressèrent un signe de la main à Kathleen, qui montait ses escaliers en compagnie des autres filles, et descendirent à leur tour pour choisir un dortoir. Remus, Sirius et James se groupèrent et se mirent devant une des portes en acajou. Ils furent rejoints par Peter Pettigrow, qui bégaya qu'il n'avait personne avec qui se mettre. James lui adressa un sourire, puis lui assura qu'il pouvait partager un dortoir avec eux. Les quatre garçons entrèrent alors dans la pièce circulaire, et soupirèrent d'aise. Quatre grands lits à baldaquins s'étalaient dans la chambre, et une petite porte indiquait l'emplacement de la salle de bains. Sirius se jeta sur le premier lit sans demander l'avis de personne, et sa valise apparut presque instantanément sous son lit. Le garçon eut un sourire de contentement et se mit à fouiller dans sa grosse malle en quête de son pyjama. James posa sa main sur le lit à la gauche de celui de Sirius, et sa valise se matérialisa devant ses pieds. Remus fit de même avec le lit en face, et Peter s'assit sur le lit restant. Une fois en tenue de nuit, James, Remus et Peter s'endormirent presque instantanément, pelotonnés dans leurs épaisses couvertures rouges. Sirius, pieds nus, en pyjama rayé, grimpa sur le rebord intérieur de la fenêtre, et contempla le parc du château, que la nuit avait enveloppé. La lune, à moitié formée, éclairait doucement l'herbe grasse, le lac Noir, la cabane du garde-chasse, ainsi qu'une espèce de grand arbre très feuillu, aux branches semblables à des tentacules. Le garçon poussa un soupir, puis s'étira en baillant. Il rejoignit son lit douillet, s'enroula dans ses draps et s'endormit lentement en écoutant la respiration régulière de ses nouveaux camarades.
