L'histoire se passe 2 ans avant les événements du jeu, le scénario va donc se modifier mais je tiens à respecter la ligne principale.

Yup, je remets en ligne cette fanfiction que j'avais fait disparaître il y a un petit moment déjà. Elle n'est pas modifiée finalement (je voulais pourtant), la cause principale est::::: la flemme! Eh ouiii encore elle. (je m'excuse si j'en ai brusqué quelques-uns huu) Bref, à l'heure où j'écris ces lignes je sais toujours pas comment la fin va se finir, ça me prend la tête un truc de fou rah. Je l'écrirais quand ça me viendra... donc p't'être dans 2 ans hehe :)))

J'ai aussi changé le titre... L'autre je l'aimais pas en fait :'D


Rochester, aux États-Unis.

Il était encore tôt, vers les 6h30 du matin. Pourtant, malgré cette journée reposante qu'est le Dimanche, quelques rares personnes courageuses se trouvaient déjà sur pied. Certaines s'empressaient d'ajuster leur tenue de sport avant de s'élancer au dehors, dans cette brume qu'offrait la fraîcheur matinale. D'autres préféraient juste pouvoir profiter de cette lumière rosée et voir la vie s'éveiller progressivement, sans pour autant se mettre à l'idée que le boulot les attendrait dans quelques heures à peine.

Pour Ajay, rien de tout cela ne l'intéressait. Si il était déjà debout, c'est parce qu'il ressentait le besoin de continuer sa passion. Il éprouvait une grande fatigue mais sa motivation gagnait largement à toute tentation de se rendormir. Assit en face de son bureau, il mâchait son crayon déjà bien abîmé tout en fixant une feuille illustrant des croquis achevés de divers personnages. Ils arboraient des costumes plus originaux les uns que les autres, avec différentes poses.

Il lâcha un grognement avant d'effectuer un geste sec, qui déchira la feuille en deux. Cette dernière se retrouva en moins de deux complètement déchiquetée au fond d'une poubelle.

Il reprit en main son crayon, mais le stress de la feuille blanche le prit. Au bout d'une minute, voyant qu'aucune idée ne venait, il se résigna en l'envoyant à l'autre bout de la chambre. Il entonna un soupir avant de caler sa tête au creux de ses mains, grisées par le graphite du crayon.

Cela faisait presque 1 heure qu'il s'était mis à continuer son projet. Et 1 semaine qu'il l'avait commencé. Au final, rien n'avait avancé, tout ce qu'il créait finissait dans sa corbeille. Alors à quoi bon se donner cette peine de se crever un matin de week-end, alors que la semaine était déjà bien ennuyante et fatigante?

Il se redressa vivement après cette réflexion, puis se dirigea vers les vitres de sa fenêtre. Les rayons du soleil pouvaient s'infiltrer aisément dans sa chambre, et grâce à ces derniers, on pouvait aussi approuver la fatigue d'Ajay. De petites cernes se dessinaient au-dessous de ses yeux, malgré son origine asiatique.

Il vint coller son front sur la vitre humide et fraîche, puis ferma les yeux. Il resta un moment dans cette position, laissant ainsi caresser la douce chaleur du soleil sur sa peau. Cette sensation lui fit esquisser un sourire, mais bientôt un bruit plutôt aigu le ramena à la réalité.

Ajay s'étonna d'entendre du bruit à une heure aussi tôt.

Sans plus attendre, il dévala les escaliers sans prendre la peine d'être discret. Finalement, il savait très bien qui était à l'origine de ces bruits. Ce n'était pas la première fois qu'ils les entendaient, et souhaitait à tout prix... En savoir plus.

Une femme se tenait en effet au pas de la porte d'entrée, emmitouflée de son manteau. Elle était maquillée et pimpante.

- Maman... Qu'est-ce que tu fais comme ça? Tu... Tu viens de rentrer?

Son visage montra une expression surprise bientôt remplacée par une moue bien trop prononcée.

- Eh bien...

- Je sais très bien ce que tu me caches. Pas la peine de le nier, je n'ai plus 12 ans.

Ishwari lâcha un rire contenu. Ajay ressentait sa détresse même si elle essayait de cacher la vérité. Leur relation mère-fils était plutôt bonne. Ishwari était le genre de mère à prendre du temps avec son enfant, elle se montrait douce mais aussi autoritaire afin que celui-ci apprenne la réalité de la vie. Elle a toujours essayé de jouer le pilier de la mère et du père. Ajay n'a jamais connu son père, et ce manque s'est ressenti dès son plus jeune âge.

- Ça te mine cette histoire. Je suis vraiment désolé Ajay, ce n'est pas ce que tu crois... Tu sais bien que... Je ne trahirais pas ton père...

Ce dernier mot le fit tiquer.

- Alors pourquoi tu te désole?

Ishwari ne pût rien répondre à cela. Pour lui s'était suffisamment évident. Mais il ne comprenait pas pourquoi elle ne disait rien à propos de cela.

Il décida de finir la conversation ici, préférant lui tourner les talons. Mais la voix de sa mère l'interpellant le retint encore un peu.

- Et toi, pourquoi es-tu déjà debout?

La question piège. Ne sachant quoi répondre, elle répondit à sa place.

- Tu dessinais c'est ça? Encore sur ton projet de création de jeux-vidéo? Voyons...

Elle s'approcha doucement vers lui. À mesure où elle avançait, le jeune homme ressentait une colère monter en lui.

- Je t'ai déjà dit de te concentrer sur tes études de droit. Tu sais très bien ce que je vais te dire. Ça ne sert à rien de s'obstiner dans quelque chose qui n'a pas d'avenir.

S'en était trop. Ajay remonta aussi vite qu'il pût dans sa chambre. Il se jeta violemment contre son lit, la tête bourrée de pensées négatives.

Il réfléchissait à toute vitesse, pour en conclure à quelque chose qui lui fit presque froid dans le dos. Il en avait marre de sa situation actuelle, il voulait tout changer, ou presque du moins. Ses études l'ennuyait au plus haut point, la vie à Manchester le gonflait, tellement qu'il s'était pris au jeu de fréquenter des gens qui n'en valaient pas la peine -il le savait- et ainsi s'amuser à jouer le plus fort. Cela faisait bien trop longtemps qu'il vivait ici. Sa conclusion l'amena à penser de changer complètement sa vie. Sa mère lui a quelques fois parlé du Kyrat, son pays natal.

Ajay avait beau essayer de lui faire arracher des renseignements sur ce pays de sa bouche, il n'en savait pas grand-chose. Bizarre de sa part, mais cela n'avait fait que d'attiser sa curiosité.

Il n'était plus très loin à se décider de quitter les États-Unis pour partir vers le Kyrat, ce pays si différent de ce qu'à pu lui habituer Manchester.