Bien, commençons par le commencement. J'ai débuté cette histoire il y a disons trois ans. Pour l'instant elle compte 18 chapitres et elle est loin d'être terminée. J'avais 12 ou 13 ans quand je l'ai commencée, donc je vous demanderai un peu d'indulgence pour les premiers chapitres .
Voilà, donc, il s'agit de l'histoire de Tom Jedusor, mieux connu aujourd'hui sous le nom de Lord Voldemort. Depuis sa naissance jusqu'à sa " transformation " pour être précise. J'avoue être surprise de ne pas voir plus de fics consacrées à ce personnage à la fois mystérieux et passionnant j'ai voulu écrire ma propre version des événement qui ont contribué à changer un enfant presque ordinaire en le mage noir le plus redouté de ce siècle ( et du précédent !).
Et, bien sûr, tous les personnages ayant un nom vaguement familier sont la propriété exclusive de leur propriétaire exclusive Le reste devrait être à moi, mais on ne sait jamais
CHAPITRE I
Il faisait beau ce jour là. Un soleil brûlant éclairait le village de Little Hangleton, bien que le mois de mai ait à peine commencé.
Lyra Jedusor était assise dans son jardin. Sa petite maison nichée sur une colline surplombait le village et elle avait une excellente vue de la rue principale sur laquelle, d'une minute à l'autre, son mari allait déboucher.
depuis le matin, une grosse boule s'était formée dans son ventre et son angoisse atteignit son apogée lorsqu'elle aperçut la haute silhouette de son époux remonter le pente vers leur maison. Elle devait tout lui dire. Il y avait bien longtemps qu'elle aurait dû tout lui avouer, mais... Elle avait de sérieuses raisons d'appréhender la réaction de Tom, elle le savait. De toutes manières elle n'avait plus le choix, elle n'était plus seule en cause et elle devrait tôt ou tard lui dire la vérité.
Elle arbora un magnifique sourire lorsqu'il passa la porte, mais Tom ne fut pas dupe un seul instant, Lyra n'avait jamais su cacher ses sentiments et son mari lisait en elle comme en un livre...ou presque...
Qu'y a-t-il? demanda-t-il en lui jetant un regard perçant, quelque chose ne va pas?
Lyra pâlit et balbutia :
Euh, non , tout...tout va bien... Elle se reprit soudain. Tom je dois te parler, sérieusement.
Tom la regarda, surpris, puis hocha la tête et la suivit dans le salon.
Tom, demanda-t-elle, est-ce que tu m'aimes, tu m'aimes vraiment?
Bien entendu , Lyra, enfin dis moi, que se passe-t-il?
Voilà, dit elle nerveusement, je ne t'ai pas dit toute la vérité sur moi quand nous nous sommes mariés...
Les yeux de Tom s'agrandirent.
Je..je... N'ai pas vraiment fréquenté l'école du New Jersey. En fait je n'ai fréquenté aucune école que tu puisses connaître.
Elle se tordit nerveusement les doigts et se mordit la lèvre devant l'expression interdite de son mari.
L'école où j'ai passé ma scolarité s'appelait... Poudlard. Si tu ne la connaît pas, Tom, c'est parce que c'est... elle prit une longue inspiration. Une école de sorcellerie.
Il y eut un long silence, Lyra attendait avec appréhension ce que Tom répondrait. Soudain, il éclata de rire.
Que veut tu me faire croire Lyra? que tu es une sorcière? Qu'est-ce que c'est que cette plaisanterie?
Ce n'est pas un plaisanterie Tom, murmura Lyra, je suis une sorcière et il existe une grande communauté de sorciers, ainsi que plusieurs écoles pour...
Arrête, la coupa Tom, ça n'est pas drôle.
Il semblait furieux maintenant, mais Lyra devait aller jusqu'au bout.
Au début, continua-t-elle mes parents étaient opposés à notre mariage, ils attachent beaucoup d'importance à la... pureté du sang. Il voulaient que j'épouse un sorcier afin de perpétuer la lignée, ils ne voulaient pas que mon mari soit mol... qu'il n'est pas de pouvoirs.
Mais elle s'était rattrapée trop tard.
Qu'il soit quoi? demanda Tom d'une voix si froide que Lyra eut peur de continuer. Elle expliqua cependant:
Moldu, dit-elle contrecur. C'est un mot dont les sorciers se servent pour désigner les gens... normaux.
Ça suffit ! hurla soudain Tom. Tu te rends compte des absurdités que tu débites, Lyra? C'est très grave!
Je ne te mens pas ! S'écria-t-elle, regarde!
Elle agita la main en marmonnant quelque chose que Tom ne compris pas et, à sa plus grande horreur, il vit le vase se soulever de la commode et léviter à quelques centimètres au-dessus d'elle avant d'aller se poser à l'autre bout de la pièce, sur la table de bois.
Tu vois ? murmura Lyra en contemplant le visage hébété de son mari.
Tom ouvrit la bouche à plusieurs reprises, puis la referma. Il se tourna alors vers sa femme et son regard était si glacé, son expression si terrifiante, que Lyra ne put s'empêcher de faire un pas en arrière.
Oui, dit-il doucement, je vois... Il la regarda intensément.
Va-t'en, dit-il.
Lyra écarquilla les yeux.
Quoi? Tu.. tu veux que je m'en aille ? Murmura-t-elle d'une voix blanche.
Tom tremblait de rage.
Va-t'en sorcière, fille de l'Enfer ! comment oses tu souiller ma maison de ta présence ?! rugit-il.
Tom, implora Lyra en se jetant à ses pieds, Tom je t'aime !
Il se dégagea, un air de profond dégoût sur le visage.
Ne t'approche plus de moi ! Plus jamais !
Tom, hurla-t- elle les larmes inondant son visage, Tom, je suis... Je suis enceinte!
Un silence glacé envahit la maison.
Enceinte? murmura Tom.
Elle hocha la tête en sanglotant.
Et tu t'imagines peut-être que je désire élever ta progéniture du diable dans ma maison? cria-t-il en la repoussant à nouveau.
Va-t'en, reprit-il plus calmement, presque tendrement, et que jamais, jamais je n'entende parler de toi à nouveau, Lyra, ou je te ferais enfermer pour le reste de ta vie. Je sors à présent, je veux qu'à mon retour, toi et toutes tes affaires ayez disparu de cette maison, est-ce bien clair ?
Il tourna les talons et Lyra entendit la porte claquer.
Couchée sur le sol, secouée de sanglots, elle posa la main sur son ventre.
C'est le début de la fin, mon petit, murmura-t-elle doucement.
Une épaisse couche de neige recouvrait la rue. Quelques plaques de gel jalonnaient le trottoir et la température ne devait pas dépasser les -15°C.
David Gellars remontait la rue en courant, sachant qu'il allait être en retard pour le dîner. Lorsqu'il arriva devant sa porte, le garçon, qui venait d'avoir dix ans, aperçut quelque chose d'insolite dans le décors familier. Une vieille couverture était roulée en boule dans son allée. Il s'approcha et se pencha au-dessus de ce qu'il pensait être la couverture. Il vit alors une femme, recroquevillée dans la neige. C'était le 31 décembre et il s'apprêtait à fêter le nouvel an, aussi n'eut-il pas le cur à laisser cette pauvre femme ici.
- madame? dit-il en s'approchant.
La femme ouvrit les yeux et David put voir qu'elle était très jolie. Elle devait avoir 25 ou 26 ans, ses cheveux étaient très noirs et ses yeux immenses d'un bleu profond et pétillant. Malgré cela, le garçon remarqua immédiatement qu'elle était fort mal en point. Elle était si livide qu'on avait du mal à discerner sa peau de la neige qui la recouvrait et ses lèvres avait pris une teinte violette.
Maman! appela David , viens vite!
Hélèna Gellars descendit dans sa cour et trouva son fils, tentant de relever une jeune femme tremblante de froid.
Oh, ma pauvre enfant, s'écria-t-elle, rentrez donc vous réchauffer!
Mais la jeune fille secoua la tête et les gouttes de givre accrochées à ses cheveux se détachèrent et roulèrent sur le sol.
Hôpital... murmura-t-elle faiblement.
Ce n'est qu'à cet instant qu'Hélèna comprit.
Seigneur, vous attendez un enfant! dit-elle d'une voix empressée.
J'ai... perdu les eaux... dit la femme dans un souffle.
Mon Dieu, je vais chercher mon mari, il pourra vous conduire à la clinique la plus proche, s'écria Hélèna en remontant vers sa maison.
5 minutes plus tard, Hélèna et Francis Gellars Roulaient vers l'hôpital Sainte Catherine.
La jeune femme couchée à l'arrière bredouillait de faibles remerciements.
Ne nous remerciez pas, ma chère, c'est tout à fait naturel. Mais dites moi, que faisiez vous dehors par ce temps, surtout avec ce bébé?
Mon mari m'a mise à la porte il y quelques mois.
Quel horreur, s'indigna Hélèna, mais enfin pourquoi donc?
Je ne sais pas vraiment, dit faiblement la femme.
quel est votre nom? Demanda doucement Hélèna.
Lyra, Lyra Jedusor.
Ils arrivèrent à l'hôpital un quart d'heure plus tard et Lyra fut immédiatement admise aux urgences.
Mr et Mme Gellars attendirent dans le hall, soucieux de la santé de la mère et de son enfant.
Pendant ce temps, Lyra, étendue sur le lit de la salle d'opération, se tordait de douleur en gémissant. Le docteur Roberts, qui supervisait l'accouchement, demanda à une jeune infirmière de lui apporter plusieurs de ses outils.
A-t-elle une chance de s'en sortir? demanda-t-elle en regardant la femme agitée de convulsions.
Je ne pense pas, dit tristement le docteur Roberts, elle est trop faible pour supporter une telle épreuve.
Quelques minutes plus tard, Lyra retombait sur son oreiller, souriant en entendant les cris de son enfant.
C'est un garçon n'est-ce pas? demanda-t-elle d'une voix à peine audible.
Oui, répondit le docteur, comment le savez vous?
Donnez le moi, murmura Lyra.
Elle se hissa sur son oreiller pour prendre son fils dans ses bras.
Tom, souffla-t-elle, ces paroles lui coûtant ses ultimes forces, Tom Elvis Jedusor.
Elle sourit une dernière fois au bébé qu'elle tenait contre elle, puis tomba à la renverse gardant à jamais le sourire qu'elle avait adressé au seul être qu'elle aimait et qui, jamais, ne se souviendrait de son visage. Elle était morte avant d'avoir touché son oreiller.
Dans la salle d'attente, les Gellars faisaient les cents pas et se précipitèrent sur le docteur Roberts lorsqu'il fit irruption dans le couloir.
Comment va-t-elle? Et le bébé?
Le docteur les considéra longuement.
Je crains avoir de mauvaises nouvelles. Vous êtes de la famille?
Non, répondit Hélèna, nous sommes... Des amis.
Je suis désolé d'avoir à vous l'annoncer si brutalement, madame, soupira le docteur Roberts, mais votre amie n'a pas résisté à l'accouchement, elle est morte il y a quelques minutes.
Hélèna posa sa main devant sa bouche.
Oh, pauvre enfant, si jeune... quel genre de monstre aurait bien pu l'abandonner? Elle prit un longue inspiration.
Et le bébé? demanda-t-elle.
C'est un garçon, répondit le docteur, il est toujours en vie mais je ne vous cache pas que c'est de justesse. Il y a peu de chances qu'il passe la nuit... il est très faible et s'il survit, il gardera probablement des séquelles toute sa vie.
Hélèna secoua tristement la tête
C'est tellement injuste, dit-elle, elle semblait si gentille et elle était si jolie...
vous ne la connaissiez pas bien? Demanda le docteur.
Oh, non, nous l'avons rencontrée il y a quelques heures à peine! Elle hésita un instant. Pouvons nous... pouvons nous voir le bébé?
Le docteur hocha la tête et les accompagna jusqu'à une petite chambre. Hélèna se pencha sur le berceau qu'il lui indiqua. L'enfant ne pleurait pas, contrairement aux autres qui l'entourait. Lorsqu'elle se pencha sur lui, il ouvrit ses grands yeux bleus, étonnement tristes et Hélèna eut la sensation qu'il la voyait .
Il me regarde, dit-elle.
A cet âge là, les enfants ne le peuvent pas , ma chérie, lui dit Francis, une main sur son épaule.
Lui le peut, répondit elle simplement. Docteur, pourrez vous nous informez de sa santé? Tenez, je vous laisse notre numéro de téléphone...
Le docteur Roberts hocha la tête et les raccompagna dehors.
Une semaine plus tard, Hélèna Gellars recevait un appel de l'hôpital.
Bonjour Mrs Gellars, fit le docteur Roberts.
Bonjour docteur, répondit elle, vous avez des nouvelles?
Le petit Tom a survécut, dit-il, il va être pris en charge par l'orphelinat de St Clouds maintenant, où il sera bientôt adopté, j'en suis sûr.
Merci docteur, je vous suis infiniment reconnaissante de tout ce que vous avez fait.
c'est moi qui vous remercie madame, si vous n'aviez pas été là, ils seraient morts tous les deux.
Aurevoir docteur, conclut Hélèna en raccrochant, veillez bien sur le bébé.
Elle alla s'asseoir près de sa fenêtre et laissa son regard errer sur l'allée enneigée, un sentiment intense de soulagement et de triomphe l'emplissait.
Bonne chance, murmura-t-elle, je sais que, malgré tout ce q'y a été dit, tu feras de grandes choses.
Près de 10 ans plus tard, Hélèna se demanderait vaguement ce qu'était devenu ce garçon, ce bébé qui l'avait regardée d'un façon qui l'avait marquée à jamais. Puis, se rendant compte que ses souvenirs sur le sujet étaient très confus, elle se concentra à nouveau sur l'écharpe qu'elle confectionnait pour sa petite fille.
