Salut à tous! Me revoila avec un two-shot cette fois, et je croise les doigts pour qu'il vous plaise. Merci à toutes les personnes qui ont luss (et surtout reviewés) mes autres fics, ca fait plaisir de connaitre l'avis des gens et de savoir qu'on ne se donne pas du mal pour rien!
Enfin, voila la premiere partie de cette fic, bonne lecture, et ne lesinez surtout pas sur les reviews, plus il y en aura, plus vite je mettrai la suite! (comment ca, c'est du chantage? lol)
- Je peux te voir une seconde, Ron ? demanda Hermione d'une voix qu'elle voulait désinvolte sans lever la tête de son bouquin.
Ledit Ron échangea un bref regard avec son meilleur ami qui retenait à grand peine le sourire contrit qui s'étalait sur son visage. Depuis quelques jours en effet, Ron et Hermione ne cessaient d'avoir des "conversations privées", ce qui, selon Harry ne pouvait présager que du bon. Et comme pour renforcer ce sentiment, tous deux ne s'étaient pas disputés une seule fois depuis qu'ils avaient emménagés tous ensemble au 12 Square Grimmaurd. Car depuis un mois, le trio s'était installé dans l'ancienne maison de Sirius, pour pouvoir se consacrer entièrement à la quête des Horcruxes. Quête qui, jusque là se révélait plutôt infructueuse.
Mais pour l'instant, Harry préférait se concentrer sur ses deux meilleurs amis qui se rapprochaient au fur et à mesure que leurs conversations en tête-à-tête s'intensifiaient pour s'élever à plusieurs entrevues par jour. Entrevues dont il ignorait tout, car Ron avait refusé tout net de lui en parler, et quand il s'était permis quelques plaisanteries sur le sujet, le rouquin lui avait subtilement fait comprendre qu'il recevrait son poing à la figure s'il abordait le sujet encore une fois. Ce qui, bien évidemment n'avait pas empêché Harry de taquiner son ami, loin des oreilles (à rallonge ou pas) d'Hermione.
Harry se secoua et suivit du regard ses deux amis qui quittaient le salon sans plus de cérémonie, oubliant jusqu'à sa présence, le laissant plongé dans les livres et les grimoires qu'ils étudiaient minutieusement tous les trois, quelques secondes plus tôt. L'amour rend aveugle, pensa t-il avec philosophie en se promettant d'en faire part à Ron. Puis, luttant bravement contre l'envie d'aller écouter à la porte de la cuisine, Harry soupira et se replongea dans l'étude d'un pavé poussiéreux qu'Hermione avait qualifié d'intéressant en se disant qu'il l'était sûrement moins que les cachotteries de ses deux meilleurs amis. Et il ne croyait pas si bien dire… ou penser.
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- Bon alors, qu'est ce qu'on fait ? demanda Hermione en fixant intensément le rouquin.
- Le mieux c'est d'aller voir par nous-mêmes, non ? répondit Ron, perplexe. Tu es sure de ce que tu avances au moins ?
- Non, justement je ne le suis pas ! Sinon, tu ne crois pas que j'en aurais déjà parlé à Harry ? Franchement Ron, ça t'arrive de m'écouter de temps en temps ?
- Alors, on va voir, oui ou non ? demanda t-il en préférant ignorer la question d'Hermione. C'est le seul moyen de savoir si tu as raison ou pas. Si c'est le cas, tant mieux. Ca fera une belle surprise pour Harry et une récompense pour moi qui n'arrête pas de me taper toutes sortes de livres poussiéreux et ennuyeux à faire bailler un rat de bibliothèque. Sinon, on ne lui aura pas donné de faux espoirs, et je passerai le restant de mes jours enterrés au milieu des grimoires. Qu'est ce que tu en dis ?
- Je dis que c'est ce que je m'acharne à te répéter depuis une semaine, répliqua Hermione, agacée. Et je te signale que nos recherches n'ont rien d'une corvée, et qu'elles sont loin d'être finies… Dis toi que Ginny ferait n'importe quoi pour être à ta place, et aider Harry.
- Si Ginny était là, elle ferait autre chose qu'aider Harry, fit remarquer Ron d'un ton sarcastique.
Hermione soupira en levant les yeux au ciel.
- Ce n'est pas le sujet, Ron… Comment faire pour que Harry ne se doute de rien ? C'est vrai, si on sors pendant tout un après midi sans lui, il se doutera sûrement de quelque chose. Déjà que nos apartés doivent lui mettre la puce à l'oreille…
- T'inquiète pas pour ça, je m'en occupes, répondit Ron en rougissant légèrement. Ca ne devrait pas poser de problèmes.
- Vraiment ? demanda t-elle intéressée. Qu'est ce que tu vas lui dire ?
- C'est pas le plus important, dit-il en évitant le regard perçant de son amie. Comment on fait pour y aller ? Transplanage ou poudre de cheminette ?
- Ni l'un ni l'autre. Les deux sont étroitement surveillés par le ministère et, si j'en crois la conversation que j'ai surprise entre Tonks et Maugrey, ils soupçonnent l'existence de Mangemorts dans les deux services.
- Ca complique les choses. J'imagine qu'on peut aussi oublier le Magicobus ?
- Evidemment, affirma la jeune fille.
Un silence s'installa entre les deux amis. Hermione se tourna vers Ron, le visage illuminé par une pensée soudaine.
- Non, Hermione. Hors de question de voyager comme des moldus.
- Qui te parle de ça ? Non, ça nous prendrait beaucoup trop de temps. Je me disais que… peut-être, je pourrais créer un Portoloin…
- Quoi, tu sais le faire ? demanda Ron, admiratif.
- Oui, mais il y a de fortes chances pour que nous n'atterrissions pas à l'endroit prévu. Je n'ai pas eu l'occasion de m'y entraîner sérieusement … À bien y penser, ce n'est pas un risque à courir…
Ron acquiesça, et resta silencieux quelques instants, fixant distraitement le placard à balais qui lui faisait face.
- Tu t'y connais en sortilège de désillusion ? demanda t-il soudain.
- Oui, mais je ne vois pas le rapport avec…
Hermione se tourna vers son meilleur ami, et surprit son regard fixé sur le placard.
- Non. Sûrement pas, murmura t-elle d'une voix blanche. Jamais… Je ne monterais jamais sur ce truc… Oublie ça, Ron. Je trouverais un autre moyen…
- On a pas le choix. C'est soit ça, soit on dit adieu à toutes nos recherches, répliqua t-il fermement. Et ça, je n'y tiens pas.
- Ron, il faut compter au moins quatre heures pour arriver à Little Hangleton… Quatre heures sur un balai. Je pourrais jamais. Et d'ailleurs, je…
Hermione rougit et baissa les yeux, confuse.
- Je ne suis jamais montée sur un balai… J'ai une peur bleue du vide. S'il te plait Ron, oublie ça.
L'adolescent la regarda quelques secondes, ne sachant que penser, partagé entre son envie d'abandonner leur projet, et de la prendre dans ses bras pour la rassurer et lui susurrer de ne pas abandonner en si bon chemin.
- Bon, eh bien… Je suppose qu'il vaut mieux oublier toute cette histoire. C'est pas grave. On aura sûrement d'autres pistes… Et puis, si ça se trouve on s'était trompé…
Ron se leva, mettant fin à leur discussion, et Hermione le regarda s'éloigner vers la porte avec un pincement au cœur. Jamais elle n'aurait cru qu'il y accorderait autant d'importance…
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- Alors comme ça on est trop obnubilé par une certaine Miss Granger pour se rendre compte de l'existence de son meilleur ami, railla Harry en prenant un air faussement offensé. Pas très flatteur pour moi…
- Lâche moi, Harry, murmura Ron en fixant le plafond d'un regard absent.
Le brun arrêta de faire les cent pas devant le lit de son ami et s'assit à califourchon sur une chaise pour lui faire face.
- Oh… Querelle d'amoureux ? C'est ça qui te rend triste Ronnie ?
- Fiche moi la paix, tu fais chier. Quand j'aurai besoin de quelqu'un pour jouer les Fred et Georges, je te ferai signe.
- je te ficherai la paix quand tu me raconteras ce qui se passe entre Hermione et toi.
- Je ne te raconterai rien parce qu'il n'y a rien à raconter. Et même s'il se passait quelque chose tu n'en sauras rien, ça t'apprendra à avoir des vues sur ma petite sœur sans demander mon autorisation.
- Aha ! Donc tu admets ! Tu admets la possibilité qu'il pourrait se passer quelque chose ! s'exclama Harry sur un ton théâtral, en pointant un doigt accusateur sur son ami et en se levant si brusquement de sa chaise que celle-ci tomba bruyamment sur le sol.
Ron ne daigna pas détourner son regard du plafond, mais Harry vit le bout de ses oreilles virer au cramoisi. Ce fut tout de même d'une voix calme qu'il répliqua :
- Je n'admets rien du tout, je…
Un léger heurt à la porte vint le sauver d'un énième interrogatoire qu'Harry s'apprêtait sûrement à lui faire subir, et Hermione fit irruption dans la chambre des garçons.
- J'ai cru entendre du bruit, dit-elle nerveusement.
- C'est rien, dit Harry en jetant un rapide coup d'œil amusé à Ron qui s'était redressé. Je cherchais juste mon livre, mais je crois que je l'ai laissé dans le salon. Je vais aller voir…
- Bien, dit Hermione une fois que la porte se fut fermée sur leur ami commun. Je… C'est d'accord. Tout ceci est beaucoup trop important pour le laisser passer à cause d'une stupide peur d'enfant. Et puis, si je ne suis même pas capable de vaincre ça, comment je peux espérer vous suivre jusqu'au bout quand je sais toutes les horreurs auxquelles on va devoir faire face?
- Ne te sens pas obligée, Hermione…
- Tu as bien réussi à aller dans la forêt interdite et à te retrouver devant des tas d'acromantules géantes alors que tu n'étais âgé que de douze ans, dit Hermione d'une voix admirative qui fit venir le rouge aux joues de Ron. Si je ne suis pas assez courageuse pour faire face à quelques heures de vol, je me demande bien ce que je faisais à Gryffondor pendant six ans.
- Tu es sure ? demanda t-il, incertain.
- Absolument… Alors, nous partons ?
Ron la regarda, la bouche entrouverte, alors qu'une joie indescriptible dont il ignorait la raison s'insinuait en lui.
- Quoi… là, tout de suite ?
- Oui, on n'a pas de temps à perdre, dit-elle en reprenant son ton autoritaire habituel. Va parler à Harry, et rejoins moi dans le hall dans dix minutes. Donne moi ton balai que je le descende avec moi, Harry ne doit pas se douter de ce qui se trame …
Ron sortit docilement son balai de sous son lit, sans un mot, trop stupéfait par la tournure que prenaient les événements, et n'osant contrarier Hermione par peur de tout gâcher.
- J'en ai trouvé un pour moi dans le placard. Il me semble en bon état, je crois que c'est le Nimbus de Kingsley… Surtout, montre toi convaincant, ne laisse pas Harry soupçonner une seconde ce que nous allons faire… Et n'oublie pas ta baguette.
- Ok…
Hermione sortit de la chambre, laissant Ron seul, le regard fixé sur la porte qui venait de se refermer. Puis secouant légèrement la tête, il sortit à son tour, bien décidé à dire à son meilleur ami ce qu'il avait envie d'entendre. Respirant profondément comme pour se donner du courage, il s'écria :
- Viens voir, Harry. Faut qu'on parle…
