Disclaimer : Comme d'habitude, Tales of Symphonia ne m'appartient pas.

N/A : Je sais qu'il existe des milliers de ce type d'OS et drabble, que c'est du vu et du revu, mais j'ai écris ça sans m'en rendre compte et j'ai envie de le poster quand même.

En espérant que ça vous plaira !


Pour un Sourire

Tout ce qu'il voulait, c'était être avec sa sœur. Vivre une vie normale avec elle, vivre longtemps, très longtemps. Vivre heureux. Ils l'avaient été, pourtant, auprès du fiancé de Martel et de leur seul ami humain, mais cela fut éphémère.

Chaque jour, cet horrible souvenir lui revenait en mémoire, telle une farandole dont il ne pouvait pas se débarrasser. Il ne pouvait pas oublier ce jour tragique, ne voulait pas oublier ce que les humains avaient osé faire. Il se souvenait de ce jour comme si tout s'était produit la veille, imprimé dans sa mémoire pour le reste de sa déjà longue vie.

Martel, allongée sur le sol, ses cheveux auréolant son visage, les yeux fermés, une larme coulant sur sa joue. On aurait pu croire qu'elle dormait, si ça n'était le sang tâchant sa jolie robe verte. Lui, à ses côtés, pleurant à chaudes larmes alors que ses mains étaient souillées par le sang de sa sœur depuis qu'il avait tenté, en vain, de la sauver.

Sa chère sœur, sa figure maternelle, sa bien-aimée, celle pour qui il gardait le sourire, n'était plus.

Mithos ferma les yeux afin de ne voir ni le ciel étoilé, ni les fleurs de la colline. Martel aurait aimé voir tout ça. Martel aurait aimé vivre et pouvoir voir le monde évoluer, s'allonger sur cette colline de fleurs et être heureuse. Heureuse avec son mari, ses enfants, son ami. Heureuse avec lui. Mais les humains en avaient décidé autrement et jamais, ô grand jamais ! il ne leur pardonnerait.

« Mithos ? Ce sont ces fleurs ? »

L'ange ouvrit les yeux et les porta sur Génis qui cherchait un remède pour soigner sa sœur. Génis, son premier ami demi-elfe depuis très longtemps. Le seul qui pourrait le comprendre s'il venait lui parler.

« Oui, c'est celle-ci.

-Merci ! Grâce à toi, Raine sera vite rétablie. »

Génis lui sourit et il tenta de lui sourire en retour. En vain, car son sourire était faux. Il n'en parlerait pas à Génis. Il ne le laisserait pas le détourner du chemin qu'il avait lui-même tracé.

Rien ni personne ne pourrait l'empêcher d'accomplir ce pour quoi il avait travaillé ces dernières quatre mille années. Il en était sûr, cette fois-ci, tout fonctionnerait parfaitement et alors, il pourrait le revoir.

Le sourire de sa sœur bien-aimée.