De la stratégie commerciale
Scribouilleuse : Shakes Kinder Pinguy
Couple : Kyouya/Tamaki
Rating : PG-13
Date : 08 Octobre 2006
Disclaimer : Ouran ne m'appartient paaaas.
Note : Instantafic écrite pour spookyronny, une nuit à deux heures du matin, en plein pouillage du lj de shinrin(underscore)namida.
« Kyoooooouuyaaaaaaaa
! »
Kyouya serra fort son stylo, refusant de tourner la
tête, et continua à faire les comptes.
« Mais
Kyouya, nous ne pouvons pas ne pas organiser de sortie à
la neige ! Pense à, pense à tous ces petits bonhommes
de neige qui n'attendent que d'être faits ! Pense à
Haruhi ! Elle n'a jamais dû voir la neige ! OH MON DIEU
PEUT–ÊTRE QU'ELLE N'A JAMAIS SKIÉ ! Sait-elle
seulement ce qu'est le ski ? Kyouya ! Il s'agit de l'éducation
de notre fille !
– Tamaki.
– Kyouya.
– Descends de
mes genoux. Je ne peux pas écrire, tu me gênes. »
Les
lèvres de Tamaki avaient enclenché le mode bouderie,
mais Kyouya ne les regardait pas alors ça n'avait pas
d'importance. Absolument aucune. D'ailleurs il ne les avait pas
remarquées du tout.
Tamaki posa les mains sur les épaules
de Kyouya, plongea les yeux dans les siens, et c'était fou ce
que Kyouya était heureux de porter des lunettes, malgré
la barrière dérisoire qu'elles pouvaient être
contre le regard suppliant de son ami.
Maintenant, si Tamaki
pouvait descendre de ses genoux, tout serait parfait et Kyouya
n'aurait pas à se ridiculiser d'ici quelques minutes.
Ou à
céder, au choix.
« Kyouya.
–
Tamaki.
– Kyouya.
– Le budget voyages a été
largement dépassé par la dernière petite
excursion à laquelle tu as insisté, quelque chose à
voir avec des baleines au Canada, si je me souviens bien. La vente
des produits dérivés ne suffira pas à tout
couvrir. »
Tamaki lui lança un regard plein de
reproches qui aurait presque pu le faire culpabiliser – c'était
un peu comme s'il avait donné un coup de pied à un
chiot – mais il était trop occupé à maintenir
son sang-froid pour s'en émouvoir.
Tamaki posa la tête
sur son épaule et se mit à balancer des jambes. Kyouya
sentit son stylo commencer à se briser dans son poing serré.
« On pourrait organiser une vente aux enchères
? proposa Tamaki. On se mettrait tous torse nu sur une estrade, sauf
Haruhi bien sûr et puis...
– Non.
– Non ? Mais
Kyouya ça pourrait être amusant ! »
D'un
autre côté, il y avait l'option de se ridiculiser et
de céder, deux pour le prix d'un.
« Peut-être
que nos clientes ont besoin d'un peu de… variété,
prononça lentement Kyouya en défaisant le poing pour
laisser tomber les bouts de stylo.
– De variété ?
répéta Tamaki en s'illuminant, ayant sans aucun doute
une nouvelle idée brillante concernant probablement des bébés
phoques ou une visite de supermarché, voire une combinaison
des deux.
– Pour les inciter à dépenser. Changer
le menu, si tu préfères. »
La main droite
de Kyouya, désormais libre, commença à se perdre
dans les cheveux de Tamaki. Les yeux de ce dernier se plissèrent
un instant fugace, mais son expression de curiosité innocente
ne changea pas. Kyouya n'était pas dupe, néanmoins,
d'autant que l'endroit où le bassin de Tamaki se pressait
contre lui était loin d'être anodin.
« Changer
le menu ? Comme... manger des bentô au lieu d'aller au
restaurant du lycée ?
– Comme déguster une double
côte de veau de lait rôtie au champagne plutôt que
manger un bentô. »
La main
gauche de Kyouya commença à tirer la chemise de Tamaki
hors de son pantalon, et le blond se mit à jouer avec la
cravate de Kyouya, la défaisant avec un air presque absent.
Puis les doigts de Kyouya lui touchèrent la peau et Tamaki
se pencha, soufflant à son oreille d'un ton sérieux :
« Je ne sais pas si le coeur de ces tendres
demoiselles accepteront un changement de menu, Kyouya. Elles sont
fragiles et les jumeaux sont déjà si brutaux et pervers
et...
– Tamaki.
– D'un autre côté, ma
splendeur naturelle ne pourrait que les éblouir, quelle que
soit la situation ! continua Tamaki en retirant ses lunettes à
Kyouya. Et nous..."
Kyouya le fit taire d'un baiser exigeant
et autoritaire, Tamaki lâcha un petit rire, et les lunettes de
Kyouya qui décida d'ignorer ce détail.
Il y avait,
à l'instant, des choses plus importantes à faire.
¤¤¤
Haruhi cligna des yeux en voyant la couverture du nouveau photobook, jeta un coup d'oeil en direction de Tamaki, la tête sur les genoux du Roi de l'Ombre qui comptait avec un air de ravissement psychotique, tout cela sous le regard ravi de toutes les jeunes filles du club, et décida qu'elle ne voulait Pas Savoir.
(fin)
