Voici ma première fic sur le fandom de Death Note, enfin fic c'est plutôt la traduction d'une fic de Silver Pard, une telle fic se devait d'être partagé.
Disclaimer: Death Note ne m'appartient et la fanfiction appartient à Silver Pard, notez que si Death Note m'appartenait j'aurais mis la version de Silver Pard à la place.
Bonne lecture à tous et n'hésitez pas à laisser une review (pour moi et pour l'auteur)
Pommes = cyanure = Light
Chapitre 1 : Pommes
"Je ne peux pas – je ne peux pas – je ne peux plus faire ça!" Stylo et papier s'écrasèrent sur le sol, l'homme parlait d'une voix entrecoupée, suffoquait, pleurait. "Je – je pensais pouvoir le faire." Dit-il désespérément.
"Et c'était le cas" fit remarquer le shinigami, indifférant, regardant son visage hagard.
"Je suis un meurtrier" dit-il, comme si cela voulait dire quelque chose pour une créature qui se nourrissait de la mort. "Je ne peux plus faire ça" murmura-t-il, et il écrivit un nom – le sien – sur le cahier ouvert sur le bureau.
Le shinigami ramassa le cahier et l'attacha à sa ceinture avant de s'envoler, laissant un cadavre derrière lui.
Ryuk s'ennuyait tellement.
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Ryuk avait 'perdu' son cahier dans le monde des humains six fois. Il ne pouvait se rappeler depuis combien de temps il faisait ça, mais la première fois – et cela avait vraiment été un accident la première fois – écrire était le domaine des poètes, des prêtres et des scribes.
Il récupérait son cahier, sans faute, dans les trois mois au grand maximum.
Le premier avait été intéressant – il ne savait pas lire, pour commencer, et Ryuk s'était beaucoup amusé à le regarder recopier les hiéroglyphes vide de sens au-dessus de la tête des gens sans comprendre comment épeler un nom – mais le reste…
C'était toujours intéressant de voir comment un humain allait utiliser un Death Note, mais ils étaient, Ryuk l'avait découvert, trop fragiles. Faibles et, dans le fond, sans imagination, et ils réfléchissaient beaucoup trop sur le fait de tuer. Finalement, peu importe ce qu'ils se racontaient quand ils ramassaient le cahier, ils étaient eux-mêmes écrasés sous le poids de leur culpabilité.
Ryuk s'ennuyait vraiment, vraiment beaucoup.
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Ryuk le repéra, l'humain qui allait le soulager du poids de son ennuie, descendant une rue encombré de Edo – non, il l'appelle Tokyo maintenant, pas vrai? Ryuk se demandait vaguement ce qui se passerait s'il écrivait un nom japonais avec l'alphabet roman, ou s'il utilisait les bons symboles mais dans le mauvais ordre, et ce fut à ce moment là qu'il le vit.
Ryuk était devenu expert – juste un peu, pas assez pour fanfaronner – pour lire les expressions humaines. Il avait amplement assez d'expérience pour juger quand un humain allait enfin se briser et écrire son propre nom. Mais n'importe qui avec un minimum de connaissances saurait ce que Yagami Light pensait. C'était écrit sur tout son visage : Je m'ennuie tellement.
Yagami sourit cependant, et l'ennuie semblait avoir disparu, bien qu'il demeure dans ses yeux, et tout le monde, tout le monde autour de lui se faisait berner, même sa famille, et Ryuk savait que la famille était quelque chose d'important pour les humains, était supposée être quelque chose d'important.
Au moment où il était seul, l'humain fermait les yeux et restait immobile, comme un shinigami le ferait après quelques siècles, quand les noms n'étaient plus suffisants, ni les paris, ni les commérages.
Ryuk était enchanté.
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Celui-là le garderait, décida Ryuk, regardant l'humain Yagami Light traverser son existence comme s'il était endormi. Ryuk pensa que celui-là... celui-là peut-être conviendrait.
Mais. Mais, on ne pouvait jamais être sûr, pas tant qu'ils n'ont pas eu le cahier, de quoi un humain était fait. Il ne risquait pas le sien cette fois-ci, juste au cas où.
Ryuk laissa tomber le cahier de Sidoh devant l'école de Yagami Light, durant un cours où Ryuk savait que personne ne suivait. Les autres humains parleraient entre eux, à propos d'eux. Ils dormiraient ou regarderaient des magazines avec des humains nus à l'intérieur, et Yagami Light ne ferait aucune de ses choses et regarderait par la fenêtre dehors.
Et dehors le cahier tomba, et Yagami Light se redressa si légèrement, plissant les yeux vers le livre, et il y avait quelque chose– quelque chose dans son expression, et Ryuk sut qu'il l'avait attrapé.
Cet humain, oui, cet humain serait peut-être intéressant.
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Il s'est avérer que cet humain était fait de soie et d'acier.
Il cria quand Ryuk fit sa première apparition – beaucoup d'humain l'on fait – puis il rit – aucun des humains que Ryuk avait rencontré avait fait ça. Déjà il était quelque chose de différent.
Puis il retourna le Death Note et Ryuk réalisa à quel point celui-ci était différent.
Ravi, il s'approcha. Celui-là parlait de justice, de divinité et de criminels. Ryuk s'en fichait. Les dieux étaient ennuyeux, et la justice était quelque chose que seul les humains pouvaient penser comme importante. Les noms s'étalaient devant Ryuk en rangs bien soignés, des centaines en cinq jours, et c'était bien mieux que ce que Ryuk n'avait osé espérer.
"Je…m'ennuyais aussi" dit Yagami, et Ryuk connaissait la vérité sur Yagami Light. Il se dirait qu'il faisait ça pour la justice et d'autres concepts absurdement humains, mais en réalité il faisait ça pour échapper à son ennuie. Ryuk pouvait comprendre ça.
"Le Death Note est le lien entre l'humain Yagami Light et le shinigami Ryuk," dit-il, et Yagami murmura, 'le lien', et Ryuk dut vraiment se rappeler de ne pas l'apprécier.
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Yagami devint Light la première fois qu'il lui acheta une pomme, et la chair croqua sous ses dents et inonda sa bouche de jus de la plus parfaite des façons depuis que Ryuk avait commencé à s'ennuyer pour la première fois. Light lui sourit, et Ryuk, qui s'était consacré à apprendre le visage de Light, le meilleur moyen de lire ses pensées complexes et tordues, vit de l'amusement et du dédain et peut-être autre chose qu'un humain une fois lui avait dit s'appeler de la compréhension.
Cet humain – cet humain – qui rit d'un shinigami, qui se moque d'un shinigami, cet humain, Ryuk pouvait parier qu'il avait le gout de la pomme, il était parfait à ce point.
"Savais-tu" murmura Light, et il lui raconta chaques légendes racontées par les humains à propos des pommes. Ryuk acquiesça tout du long, lui raconta quand le temps et la mémoire ont modifié le fruit en question, et il regarda Light sourire, avide de savoir, pour des choses qui ce sont amassées dans l'esprit de Ryuk qui n'avait aucune valeur pour n'importe quel shinigami, des choses dont il s'était souvenu malgré leur inutilité, comme l'expression sur le visage d'Alexandre quand il se rendit compte qu'il n'y avait plus de terre à conquérir pour lui, comme le motif que dessina le sang de César sur le sol du forum, ou le son du premier feu d'artifice alors qu'il tuait son premier fabriquant.
Il ramassa les pépins de la pomme, les écrasa dans ses mains et en lapa les résidus. Cela avait vaguement le goût de quelque chose d'amer, et Light lui dit que c'était un poison appeler cyanure, un qui n'avait pas d'antidote. Ryuk rit, réalisant qu'avec ces mots il ne penserait jamais à des pommes sans penser à Light.
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"Ryuk," dit Light alors qu'ils rentraient à la maison, où Light tuerait le temps et les gens jusqu'à neuf heure et ferait ensuite ses devoirs, "comment font les shinigamis–" il fit une pause, essayant d'approcher le sujet d'une manière délicate comme si Ryuk s'en souciait. "Comment les shinigamis naissent?"
Il n'y aucune règles interdisant de parler du royaume des shinigamis ou de ses habitants; on avait simplement assumé qu'aucun humain ne demanderait. "Il ne naissent pas" dit Ryuk, ricanant. "On les tue."
Light haussa un sourcil, lui demandant d'élaborer.
"Ils doivent être tués par un autre dieu de la mort."
"Ils doivent il y en avoir beaucoup alors," murmura Light, une rare expression de perplexité traversa ses traits.
"Nan" dit Ryuk, souriant. Il se demanda si les autres humains trouveraient cette apparence sinistre, parce que Light ne fit qu'un sourire ironique en retour. "Il y a d'autre conditions. Peut-être que tu les trouveras"
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Les humains bougeaient tout le temps à cette nouvelle époque, courant partout, fabriquant des machines pouvant bouger encore plus vite, se précipitant vers leur mort. Parfois Ryuk aimerait qu'ils s'arrêtent. Après un moment le vrombissement constant provoqué par l'activité devenait un bourdonnement, tout déteignait et devenait ennuyeux et gris de nouveaux.
Ils n'étaient pas satisfaits en bougeant plus vite, ils devaient également changer tout le temps – les vêtements et les styles et les cheveux et le maquillage, de cette façon-ci, de cette manière-là, comme si, à la fin, ils allaient trouver quelque chose qui allait tout arranger. Tout cela était un peu oppressant.
Le corps des shinigami étaient durs, desséchés – Meadra était peut-être l'exception, lourde et en chaire, ou Nu, un constant tressaillement de yeux clignant – et comme le royaume, ses habitants ne changent que rarement. Cependant, avant qu'un shinigami devienne vraiment shinigami, il change du tout au tout, cherchant quelque chose qu'il ne peut plus saisir, s'habillant de crânes et d'os et de chaînes, cuirs et vêtement déchirés– souvenirs d'actions excisées de leurs intentions.
L'accessoire de Ryuk le plus récent était sa boucle d'oreille, elle avait quarante ans, dessinée et fabriquée par une femme perplexe et malheureuse nommée Mei Ling, qui ne pouvait comprendre la langue d'où provenait son nom. Elle écrivit trois noms dans le cahier de Ryuk: son père, son patron, et son amant infidèle. L'autre boucle d'oreille était dans sa main quand elle partit dans le trafic encombré de New York.
Le deuxième de ses bibelots humains le plus récent étaitt l'une de ses bagues, lourde et très ornée, veille d'environ un siècle et demi d'après un calendrier humain. Il s'était très vite ennuyer du lord anglais à qui elle appartenait, et il eut dix fois plus de distraction avec sa mort qu'avec tout ce qu'il avait fait dans sa vie. Les humains font tout une affaire du sexe; Ryuk ne pouvait pas comprendre (bien qu'il suspectait que la moitié du scandale était à propos du meuble qui avait été utilisé cette fois là, apparemment c'était une terrible infraction aux bonnes mœurs d'utiliser une table de billard d'une telle manière).
D'après les standards des shinigamis, Ryuk était positivement futile.
Light était une île d'immobilité parmi le changement constant du royaume des humains, calme et serein et bougeant à son propre rythme, à un rythme de shinigami. Ryuk pensait qu'il était peut-être différent des autres humains dans ce domaine parce que son esprit se mouvait si rapidement que même le monde des humains rampait comparé à lui. Quand il réfléchissait à cela, celui lui donnait le vertige, comme un humain essayant de regarder le soleil. Ou comme il pensait que regarder le soleil donnait aux humains le vertige. Ryuk pouvait regarder autant qu'il voulait et n'être jamais aveuglé.
Light était très beau.
Les humains pensaient ça, et Ryuk était d'accord. Les humains parlaient de la forme du visage de Light, de la distance entre ses yeux, l'équilibre entre, son nez, ses lèvres et sa joue, la manière dont Light bougeait, et la manière dont il souriait et plaisantait, et les persuadait que rien ne le préoccupait plus que leur bonheur.
Les shinigamis avaient d'autres critères.
Ryuk parlerait de la façon dont Light écrierait des noms, la courbe de son bras, le mouvement minimal de ses doigts, la perfection régulière et continuelle des lettres s'étalant à travers de la page.
Il pourrait aussi parler de la façon dont Light connaissait les autres humains, dont il pénètrait dans leur tête et savait exactement comment leur faire faire des choses pour lui (lui raconter leurs rêves, leurs travails, leurs habitudes, leurs noms – au revoir, Raye Penber, adieu Misora Naomi).
Il pourrait aussi parler de la façon dont Light souriait alors qu'il laissait le Death Note et éteignait la lumière pour aller au lit, où il dormirait et où Ryuk le regarderait, s'assurant que son divertissement ne s'arrêterait pas de respirer dans la nuit. Les humains étaient très fragiles – même celui-là, qui brille de mille feux et brûle la rétine de Ryuk comme le premier humain jamais fait. Il s'assure juste qu'il durerait car Ryuk ne pourrait supporter de recommencer à s'ennuyer.
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Ryuk n'a jamais eu besoin de se rappeler de ne pas apprécier un humain. Il n'avait plus non plus besoin de se rappeler de ne pas apprécier Light, mais c'était différent, comme tout ce qui concernait Yagami Light était différent de tous les humains que Ryuk avait rencontrés et tués.
Ryuk n'avait pas besoin de se rappeler de ne pas apprécier Light parce qu'il le connaissait. Apprécier Light serait être à trois pas de l'aimer, et l'aimer serait comme si un humain aimait un cobra, le tenant très près et s'attendant à ce qui ne le morde pas. Ce serait comme jeter dans un trou noir toutes les émotions existantes et s'attendre à avoir quelque chose en retour. Ryuk était un shinigami et il n'avait pas besoin de la petite histoire de Rem à propos de Jealous pour savoir qu'apprécier Light serait la chose la plus stupide qu'il pourrait jamais faire.
Et Rem osait se moquer de lui, quand elle regardait la chose gazouillante blonde – Amane Misa, et Ryuk décida d'écrire son nom un jour, quand Rem serait partie, juste pour prouver quelque chose – comme si elle était quelque chose.
Light était quelque chose. Light n'était pas comme les autres humains – les humains comme Misa – se précipitant toujours, se précipitant partout, ne faisant rien. Non, Light était mortellement immobile, mais pas comme un shinigami, pas vraiment. Si les shinigamis avaient des faux, elles seraient comme Light. Tout était pesé et tranché seulement après que la balance ait rendu son verdict. Light voyait à travers les gens – et les shinigamis – d'une manière que Ryuk ne pourrait jamais, même avec ses yeux. Ryuk n'appréciait pas Light, mais il était pratiquement sûr que s'il y avait un humain pour qui un shinigami valait la peine de mourir, ce serait lui.
Ce que Rem voyait en Misa, Ryuk ne le saurait jamais. Il ne dit rien, ricanant seulement un peu alors qu'il regardait Rem faire ses menaces, ne sachant pas que c'était la pire chose qu'elle pouvait faire. Les shinigamis n'ont pas d'arrêt de mort, mais Rem avait tout de même réussit à signer le sien. Il espérait qu'il serait là quand cela arriverait, le moment où Rem regarderait Light et réaliserait qu'il la tuait, et pire, que c'était elle qu'il lui en avait donné la possibilité.
Il ricana, et Light pencha la tête et sourit, et oh, Ryuk savait que c'était stupide, mais il l'aimait un peu alors de toute façon.
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L – L – L. c'était comme des aimants, décida Ryuk. Plus lui et Light s'approchaient l'un de l'autre, plus ils se repoussaient l'un l'autre. Dans un autre monde, un monde où Light n'aurait jamais ramassé le Death Note de Ryuk, un monde où Ryuk n'était pas le compagnon constant de Light, ils auraient pu être de la bonne polarité, dans un claquement ils iraient l'un vers l'autre, poussé par une force qui permet au monde de tourner, et ne seraient jamais séparés sans un très sérieux effort.
Ryuk regardait Light, regardait L, lui souriant férocement par-dessus l'épaule de Light, regardant les nombres chuter à chaque fois que Light s'avançait d'un pas vers lui.
Dans ce monde Light était l'humain de Ryuk, et Ryuk connaissait Light bien mieux que L ne le ferait jamais, et il n'était pas fière de ce fait, cela ne lui faisait pas plaisir que lui plutôt que l'égal et l'ancre de Light voit mieux ce dernier. Il était extatique, parce que Yagami Light était une créature qui n'apparaissait qu'environ tout les millénaires, et il n'y avait aucun besoin de deux L en ce temps et en ce lieu.
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Et puis il n'y en eu même plus besoin d'un seul.
"C'est trop calme" dit Light, fixant le plafond sombre de son nouvel appartement. Ryuk le regardait, la façon dont la lune touchait son visage, la façon dont les yeux de Light étaient sombres et embrumés et où la flamme ne brillait plus autant.
Ce que Ryuk savait le mieux à propos des humais c'était l'expression qu'ils avaient quand ils allaient écrire leur propre nom.
"C'est trop calme" répéta Light, et Ryuk comprenait qu'il parlait du fait qu'il n'avait jamais dormi quelque part où il n'y avait pas quelqu'un qui dormait dans la chambre d'à côté, qu'il s'était habitué à la présence de L sur son dos, qu'il sentait l'absence de L comme s'il avait découper quelque chose de lui-même.
Ryuk s'installa à côté de lui sur le lit, et ne fut pas surpris quand Light le poussa sans enthousiasme. Il ricana et refusa de bouger. Light se retourna et lui tourna le dos, et Ryuk ne fut pas le moins du monde surpris quand il s'endormit dans l'heure, à côté d'un shinigami avec un Death Note et un stylo à porter de main.
Light était le poison au cœur de la pomme, la main de fer dans le gant de velours – bien sûr qu'il s'endormirait avec un dieu de la mort dans son lit.
Le feu dans les yeux de Light, il s'en allait. Light n'était pas comme les autres humains. Il n'écrirait jamais son propre nom délibérément, il ne sentirait jamais consciemment que le poids de ses actions était devenu trop pour lui. Cela prendrait des années plutôt que des semaines, mais il se perdrait lui-même au profit de Kira, et il ignorerait des choses qu'il regarderait si L avait été là, et il allait tomber et Ryuk le regarderait faire. Il était sûr que Light exécuterait la chute typique d'une manière que Ryuk n'avait jamais vu, comme tout le reste.
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Il le fit. Ce fut grandiose et horrible et splendide, puis il se tourna vers Ryuk et supplia, et Ryuk s'exécuta.
Après tout, il avait promis qu'un jour il écrirait le nom de Light. Ryuk normalement ne gardait pas ses promesses – ou du moins pas de la manière dont les humains estimeraient 'juste' – mais cette fois, il ferait ce qu'il avait dit qu'il ferait.
Quand Ryuk avait dit à Light qu'il le tuerait, c'était sa façon de dire merci, car la seule situation où Ryuk ferait ça serait celle où Light ne pourrait s'échapper. Une situation où Light serait capturé et où toute les raisons de le regarder auraient disparu.
Light avait pensé que les ailes de Ryuk pourraient valoir la moitié de sa vie, et Ryuk le pensait aussi. S'il avait des ailes, il pourrait s'envoler avec Ryuk, et Ryuk serait libéré de l'ennuie pour toujours. La perte ne valait presque pas le coup. Presque.
Il enfonça ses longs doigts dans les blessures du corps, ignorants les glapissements des humains, et enleva les balles. Quand il rentrerait dans le royaume des shinigamis il trouverait quelque chose sur quoi les enfiler.
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Le nouveau shinigami avait un visage de marbre – littéralement – blanc comme la neige, aucune expression à part le petit rictus amusé au coin de sa bouche qui ne disparaitra jamais. Des os pliés ensemble autour de son torse comme un costume avec une blessure irrégulière au niveau du corps, il regarda Ryuk avec des yeux rouges brillants et l'interrogea sur les balles tachées attachées à égales distance dans ses cheveux comme les pointes d'une couronne.
Ryuk demanda au shinigami son nom.
"Kira" dit le shinigami, et regarda, impassible, alors que Ryuk hurlait de rire.
