Bonjour, bonsoir à qui que ce soit tombe là-dessus. Ca fait très longtemps que je n'avais pas publié et encore moins écrit quelque chose. Puis l'envie m'est venue, d'écrire un Stony. J'ai le coeur brisé depuis Infinity War alors je fais passer ma peine comme je peux. Enfin bref, j'ai totalement improvisé ça, à la base je voulais écrire un OS et puis je me suis laissée emporter, et j'ai plus écrit une sorte de prologue. Je n'ai aucune idée de comment continuer ou finir cette histoire, je n'ai aucun plan alors je m'excuse en avance. Je ne sais pas si c'est bon, vous me le direz. Bref, bonne lecture, et surtout si vous n'avez pas encore vu Infinity War, arrêtez vous tout de suite !
Tony n'avait jamais pensé revoir Steve. Du moins pas aussi tôt. Pourtant il l'avait voulu, il l'avait voulu aussi fort qu'un homme peut vouloir quelque chose. Mais c'était trop difficile. Après ce qu'il s'était passé en Sibérie, c'était trop difficile de s'imaginer de nouveau face à l'homme qui l'avait brisé. Alors il avait rangé le téléphone que Steve lui avait fait parvenir, avait rangé la lettre qui l'accompagnait et avait enfoui tout ça, loin dans sa mémoire, comme il savait si bien le faire. Après la catastrophe qu'avaient été les accords, il avait tenté d'oublier tout ça, ses amis le trahissant, apprendre les circonstances de la mort de ses parents, découvrir que Steve protégeait leur assassin, qu'il se disait être son ami. « Et moi alors ? Qu'est-ce que je suis pour toi Cap' ? » ne pouvait-il s'empêcher de penser, encore et encore, sans arrêt. Il pensait pouvoir compter sur lui. Jamais au grand jamais il n'aurait imaginé retrouver un jour le bouclier du Captain planté dans son réacteur. Bien sûr, ils ne s'étaient pas toujours bien entendus, ils n'avaient pas toujours été amis, loin de là. Ce que Steve n'avait jamais compris, lui avait toujours reproché, c'est qu'il était difficile de se retrouver face à, d'un côté, l'idole de son enfance, mais d'un autre côté, l'homme que Howard aurait préféré avoir comme fils, à la place de l'échec qu'était Tony. Il était difficile de se retrouver face au héros préféré des américains, et de se rendre compte que finalement, il n'était qu'un homme, en dessous de tous ces muscles et cette force incroyable. Il était un homme comme les autres et faisait des erreurs parfois. Tony, dès qu'il avait rencontré Steve, n'avait pu s'empêcher de penser : « C'est donc ça le héros de l'Amérique ? C'est donc ça la plus grande création de mon géniteur ? » Et il n'avait pu s'empêcher de jeter des remarques à la figure du Captain. Bien sûr, Stark était connu pour son sarcasme, son ironie, mais là, même les autres s'accordaient à dire qu'il exagérait. Il faut dire que Steve ne l'aidait pas vraiment. Avec son comportement parfait, à ne jamais jurer, avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds, et sa dentition parfaite. Oui, Captain America était parfait. Et ça, Tony ne pouvait pas l'accepter. Il ne pouvait pas accepter que son père avait eu raison. Que même lui aurait choisi Steve comme fils à la place de lui-même s'il avait pu. Steve était un homme bon, un homme meilleur que lui, sous tous les points de vue. Alors il avait attendu. Il avait attendu que Steve fasse cette erreur, une erreur, n'importe laquelle qui prouverait que Steve n'était pas si parfait que ça. Et il l'avait faite. Il avait choisi un assassin à la place de Tony. Il avait abandonné Tony, l'avait trahi, l'avait brisé, et avait même réussi à emporter la moitié des Avengers dans sa petite rébellion. Il l'avait attendue, cette erreur. Ce à quoi il ne s'était pas attendu, c'est que ça le détruirait à ce point. Qu'il se sentirait si vide à l'intérieur. Puis il y avait eu le téléphone. Un téléphone à clapet, évidemment, le Cap' n'allait pas lui envoyer le dernier iPhone, lui qui s'habituait à peine à la technologie. Du moins c'est ce que Tony pensait, mais après tout, connaissait-il vraiment Steve ? Dans le téléphone, un seul numéro, celui de Rogers. Et une lettre. Une lettre d'excuses, peut-être, avait-il pensé naïvement. Pas vraiment. Juste une lettre pour lui faire savoir, qu'il « serait là ». mais quand il en avait eu besoin, Steve n'avait pas été là pour Tony. Alors pourquoi le croirait-il ?
Il avait eu envie de le contacter. Tellement de fois qu'il n'osait plus compter. Il ouvrait le tiroir, et le refermait immédiatement. Parfois il sortait le téléphone, le contemplait. Il était même allé jusque dans la liste de contacts, bien courte, le doigt sur la touche, prêt à l'appeler, les mains tremblantes. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas se montrer faible et montrer au Cap' qu'il avait encore besoin de lui. Il ne voulait pas qu'il croie qu'il lui pardonnait. Non, ça il ne pouvait pas se le permettre. Lui pardonner laisserait la porte grande ouverte aux sentiments qu'il avait tenté d'effacer, d'enfouir, de détruire, d'oublier. Alors il ne l'avait jamais appelé. Parfois la nuit, quand les cauchemars étaient trop horribles, trop forts, trop présents, pour se rendormir, si tant est qu'on puisse appeler dormir ce que Tony faisait, il se levait et errait jusque dans son bureau, ouvrait le tiroir, prenait le téléphone. Il le serrait dans son poing si fort, qu'il aurait pu le briser s'il l'avait voulu. Il relisait la lettre encore et encore, contemplait les endroits où l'encre s'était légèrement effacée, preuve de ses moments de faiblesse. Puis il rangeait le tout, allait se servir un verre, deux, trois, jusqu'à ce qu'il en ait assez pour s'évanouir sur le bar. C'était ce qui se rapprochait le plus du sommeil pour lui. « Va te faire foutre Rogers », marmonnait-il dans sa barbe avant de s'écrouler sur son bar.
La tour paraissait si vide depuis qu'ils étaient partis. Et il se sentait si seul. Peut-être était-ce sa faute ? Peut-être était-ce lui le méchant de l'histoire ? Peut-être Steve avait eu raison de choisir Bucky. Après tout, qui l'appréciait vraiment dans l'équipe ? Natasha ? Certainement pas. Clint ? Encore moins. Bruce était ce qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami, après Rhodey. Mais le scientifique avait disparu après Ultron, et Tony ne l'avait plus revu depuis, il l'avait abandonné tout comme les autres. Thor devait être bien plus occupé par ce qui se passait sur Asgard que par les malheurs ridicules d'un petit humain insignifiant. Il ne se sentait pas seul, il était seul. Même sa création l'avait abandonné. Vision n'avait plus besoin de lui, il était bien mieux sans Tony. Parfois, Tony se surprenait à avoir des pensées sombres, très sombres, plus encore que le trou que Steve avait laissé dans sa poitrine. Puis il se reprenait, et se disait que tout ce qui lui fallait, c'était une distraction. Seulement, Tony n'avait jamais voulu ce genre de distraction.
Il était arrivé. La grande menace, celle qui pesait depuis plusieurs années déjà sur la terre. Thanos, le titan. Il avait commencé sa quête des pierres d'infinité, et avait réussi. Il avait réussi. Il avait réussi. Tony n'arrivait pas à penser à autre chose, en fixant l'endroit où Peter avait disparu.
« Non... non... », se répétait-il inlassablement. Ce n'était pas possible, ce genre de choses ne pouvait pas arriver. Pas dans la vraie vie, ça ne se pouvait pas.
« Je suis désolé. » Tony était resté là, n'avait pas bougé depuis que Peter et les autres étaient partis. Il ne pouvait s'empêcher de repenser aux derniers mots du gamin. Pourquoi était-il désolé ? C'était lui qui aurait du mieux le protéger, qui aurait du le sauver. Peter était sa recrue, son protégé, et il l'avait laissé tomber. C'était sa faute, tout était sa faute. Les autres avaient disparu aussi. Star-Lord, Mantis, Drax, Docteur Strange. Tous partis devant ses yeux. Le laissant seul. Il aurait préféré disparaître à leur place. Il ne méritait pas de rester. Il aurait du être le premier à partir. Le pire c'est qu'il ne savait pas si les autres avaient survécu. Il ne savait pas ce qui se passait sur terre. Peut-être Steve était parti lui aussi. Et Rhodey. Et Bruce. Même Natasha ou Clint. Peut-être était-il le dernier. Non, non, il ne fallait pas penser comme ça. Les autres devaient être encore en vie. Il ne pouvait pas être tout seul, si ? Il fallait trouver un moyen de revenir et ensemble, ils recommenceraient tout. Strange avait dit que c'était la seule façon de réussir. Il savait de quoi il parlait, il avait vu toutes les possibilités de comment cette merde finirait. Alors il réussirait à tout refaire, à vaincre Thanos, à sauver Peter, par dessus tout. Oh, il devait sauver Peter. Il n'avait pas le choix. Il s'était promis de veiller sur le gosse. Il ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Peter était si intelligent, avait encore tellement à apprendre. Il était si jeune. Stark laissa couler une larme, puis plusieurs. Il ne pouvait pas perdre Peter. Il se releva lentement, laissa échapper un grognement à cause de la douleur et essuya ses larmes rageusement. Il fallait qu'il trouve un moyen de revenir sur terre.
Tony ne pensait pas qu'il reverrait Steve un jour, et pourtant il était là, devant lui. Il avait les cheveux plus longs, avait une barbe et son costume manquait de couleurs, mais c'était bien lui. Tony aurait bien couru vers lui, afin de vérifier qu'il était bien là, vivant, le toucher, le prendre dans ses bras peut-être. Après tout, leur querelle était une broutille après ce qu'il s'était passé. Et peut-être lui pardonnait-il. Peut-être avait-il pardonné à Steve Rogers depuis bien longtemps, mais qu'il ne se l'admettait pas. Mais sa fierté le retenu, du moins c'est ce qu'il se disait, mais c'était peut-être le fait qu'il se sentait trop faible, trop fatigué, trop triste, pour faire un pas de plus, ainsi il ne bougea pas. Il espérait secrètement que le Captain ferait le premier pas. Et c'est ce qu'il fit lorsque Tony s'écroula, ne pouvant plus supporter son propre poids.
- Tony ! cria Steve avant d'accourir et de rattraper le génie au dernier moment
- Rogers... toujours là pour sauver la demoiselle en détresse, ricana Stark, bien qu'il n'avait pas le cœur à rire.
- Tony, tu es blessé, tu dois te faire soigner.
- Je vais très bien, dit Tony en essayant de se relever et en échouant.
- Stark, répondit Steve en prenant le ton de Captain America, vous êtes blessé et devez être soigné immédiatement. J'ai déjà bien trop perdu aujourd'hui.
- On repasse au vouvoiement ? Je n'ai pas besoin de votre pitié Captain. Tout ce dont j'ai besoin c'est..., Stark se tut, le souffle coupé par la douleur. Je dois...
- Gardez votre énergie Stark, et arrêtez de parler, j'ai besoin de vous pour sauver le monde.
- Vraiment ? Comme c'est mignon..., laissa échapper Tony avant de s'évanouir pour de bon dans les bras du Captain.
- Ce n'est pas le moment de m'abandonner Tony. Pas maintenant, je t'en prie.
