Coucou tout le monde!!
Je sais, je sais, il faut que je poste le prochain chapitre d'Héritage et il est en cours d'écriture! Mais cette histoire commençait à me trotter un peu trop dans la tête alors voilà!
Petite dédicace à ma bibiche Antocyane : le sex-appeal d'une bûche te revient! J'ai trop adoré, il fallait que je l'écrive!
Chapitre 1
Une pure catastrophe.
Oui, vraiment, cette journée était l'une des pires de son existence.
Premièrement, ce très cher Voldemort l'avait maintenu éveillé toute la nuit pour cause d'insupportables visions sanglantes et hurlantes.
Ensuite, le privant de son trop bref sommeil pourtant bien mérité, Ron l'avait violemment secoué à peine quinze minutes avant leur premier cours de la journée, lui soutenant mordicus qu'il lui hurlait dans les oreilles depuis plus d'une heure mais qu'il ne parvenait pas même à interrompre ses légers ronflements. Il l'avait enjoint à se hâter d'urgence s'il ne voulait pas s'offrir la joie indicible d'être en retard en Potions. Voulant s'épargner autant que possible une humiliation supplémentaire dès le saut du lit, Harry s'était levé avec précipitation et avait, de ce fait, emmêlé ses petits petons dans les draps, se retrouvant à plat ventre par terre, le souffle coupé et un pied encore dans le lit. Bien qu'une incursion superluminique dans la salle de bains et une absence de petit-déjeuner lui aient fait gagner un temps précieux, il se présenta avec 7 secondes de retard dans sa salle de cours favorite. La voix au combien suave de son vénéré professeur ne lui laissa pas plus de répit que les supplications des moldus torturés par le Seigneur des Ténèbres, et il quitta ce cours pour aller déjeuner avec une migraine carabinée lui martelant sauvagement le crâne.
Il dut bien évidemment supporter les quolibets infamants du Prince des Serpentards, j'ai nommé Draco Lucius Malfoy, durant tout le repas qu'il eut les plus grandes difficultés à ingurgiter.
L'après-midi eut été à peu près tolérable s'il n'avait point du subir trois longues heures de Divination. Pour peu, il serait retourné en Potions, tiens. Périr d'ennui à demi étouffé par les lourdes vapeurs d'encens abrutissantes ne faisait pas partie de ses projets immédiats, quoique que tout cela eut sûrement séduit Voldemort. Il n'avait pu échapper aux sempiternelles prévisions de morts dans d'épouvantables souffrances que lui infligeait bien trop régulièrement à son goût cette vieille chouette de Trelawney et avait guetté avec impatience la fin de son calvaire.
Le dîner avait bien commencé. Ce petit snobinard de Malfoy la fermait, une fois n'étant pas coutume, et son crâne prenait un repos délicieux maintenant que son cerveau était à nouveau oxygéné.
Bien sûr cela ne pouvait pas durer.
Au beau milieu du dessert, un grand CRACK retentit et plusieurs personnes atterrirent dans la grande salle dans un joyeux méli-mélo de membres emmêlés et de jurons colorés. Lorsque tout ce petit monde se fut remis sur pieds, les élèves et professeurs présents purent constater que les nouveaux venus portaient des uniformes de Poudlard plutôt débraillés et ne semblaient pas dans les meilleurs termes.
Une grande blonde aux longs cheveux pâles, très semblables à ceux de Malfoy, se mit à hurler sur un jeune rouquin, rouge jusqu'à la pointe des oreilles.
- Tu pouvais pas faire attention, non ?!?!?!?!?!?! Ça t'aurait tué de ne pas poursuivre cette idée saugrenue et typiquement gryffondoresque ?!?! Mais combien de fois faudra-t-il te répéter que tu ne peux pas faire des potions aussi complexes tout seul ? Tu pouvais pas attendre les vacances et la faire avec ton père ou le mien ??? Et en plus tu as l'incroyable culot d'entraîner cette pauvre Mya dans cette affaire ! cria-t-elle en désignant vivement une jeune fille châtain, très occupée à examiner la salle.
- Je suis désolé… J'étais sûr que ça marcherait pourtant ! se défendit le rouquin qui semblait se rapetisser devant les sévères réprimandes.
- Je crois qu'il s'est passé quelque chose…, murmura un grand jeune homme brun, très beau avec de superbes cheveux d'un noir d'encre qui tombaient en douces ondulations entre ses omoplates.
- Evidemment ! Cet abruti a fait exploser son chaudron sur nous ! insista la blonde.
- Non, je veux dire regarde où nous sommes.
- Dans la Grande Salle ! Je vois vraiment pas ce que… Oh Merlin ! s'exclama-t-elle, ses beaux yeux verts démesurément agrandis lorsque son regard scrutateur qui scannait la pièce s'arrêta sur Harry.
Le beau brun à ses côtés ne cessait de lancer de petits coups d'œil nerveux vers la table des professeurs, lesquels considéraient les arrivants avec une curiosité non dissimulée.
- Tu crois ce que je crois, Al ? demanda la jeune femme angoissée, toute colère oubliée.
- Oui… On est en quelle année ?
Le directeur se leva et s'avança vers les jeunes gens apparus comme par enchantement au beau milieu de la salle pile à l'heure du dessert – pour une fois qu'il y avait de la tarte au citron meringuée au menu ! – et les renseigna obligeamment :
- Nous sommes actuellement en 1997. Puis-je à présent m'enquérir de la raison de votre présence ?
- Ce n'est absolument pas volontaire de notre part, je vous assure, répondit la blonde d'un ton sec. Cet imbécile, souligna-t-elle en tirant l'oreille du susnommé crétin, a pris l'irresponsable habitude de confectionner des potions n'importe où, en cachette de tout le monde, et a fait exploser sa dernière trouvaille juste à l'instant où nous allions nous en débarrasser et le renvoyer au lit ! Nous avons tous été recouvert d'un ignoble jus marronnasse et collant avant d'atterrir ici.
- Bien, bien… Vos interrogations quand à la date actuelle m'autorisent à penser que vous provenez soit du passé, soit du futur, donc de quelle année venez-vous ?
- Nous arrivons d'une date future, Monsieur. De l'année 2015, pour être précis, répondit le brun d'une voix douce qui chevrota quelque peu en voyant Severus Snape et Minerva McGonagall approcher du petit groupe.
- Severus, mon cher, se retourna Dumbledore, pensez-vous pouvoir les renvoyer à leur époque ?
- Peut-être… Il faut que je sache avec précision ce que contenait le chaudron et dans quelles conditions le mélange a été réalisé… Il faut aussi déterminer si le voyage est possible dans les deux sens ou non. J'en aurais pour plusieurs semaines au minimum.
- Maintenant que ce détail sans importance est réglé, auriez-vous l'extrême obligeance de vous présenter ? demanda la stricte sorcière, légèrement courroucée. Il lui semblait que ces inconnus auraient du commencer par là au lieu de se donner en spectacle.
- Vous avez parfaitement raison, Minerva. Puisque vous ne portez pas la robe de sorcier réglementaire, pas plus que vos cravates, je pense qu'il va également falloir nous indiquer vos Maisons respectives, que vous puissiez vous installer en attendant que le professeur Snape trouve une solution. Allons dans mon bureau, voulez-vous ?
Les quatre étudiants du futur suivirent docilement le directeur et son adjointe pendant que Snape rétablissait l'ordre et la discipline dans la Grande Salle qui venait de vaciller sous l'explosion de conversations apparemment capitales et ne pouvant s'embarrasser d'un volume acceptable à l'oreille.
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Bureau directorial, une demi-heure plus tard.
- Minerva, voudriez-vous je vous prie aller les chercher ? Je crois que nous devons fournir quelques explications. Ne laissez pas Severus vous rabrouer surtout.
- J'y vais, Albus.
La pauvre Minerva était pâle comme un mort lorsqu'elle parvint dans la Grande Salle d'où, malgré tous les efforts du Maître des Potions, s'échappait un vacarme incessant. Elle entra et traversa vivement la pièce jusqu'à la table professorale.
- Severus, il vous faut rejoindre Albus dans son bureau. Emmenez Mr Malfoy et Mr Zabini avec vous, s'il vous plait.
Le professeur de potions haussa un sourcil intrigué mais n'eut point le temps de poser la moindre question, Minerva étant déjà à mi chemin de la table des Gryffondors.
Il se leva sans grand enthousiasme et ordonna sèchement à son filleul et à son ami de le suivre. Il rattrapa Minerva dans les escaliers alors qu'elle traînait à sa suite un groupe de Gryffondors récalcitrants constitué du Trio Infernal, fléau de son existence.
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Alors là vraiment, il renonçait à comprendre !
Après l'effroyable journée qui avait été la sienne, il n'était pas même autorisé à achever son repas en paix ?! Bien évidemment cette vieille chatte fouineuse n'avait pas eut la décence d'expliquer la raison d'état absolument primordiale qui nécessitait leur présence immédiate dans le bureau du directeur.
Voilà maintenant que Snape les rattrapait avec ses Serpentards en remorque.
En quoi Malfoy et Zabini étaient-ils concernés ??
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Une fois parvenu dans le bureau déjà occupé, ils furent tous, Snape y compris, poussés dans des fauteuils fraîchement invoqués et hautement inconfortables.
- Asseyez-vous, asseyez-vous ! Un petit thé ? Non ? Un bonbon au citron ? Non plus ?? Un chocolat ?
- Trêve de mondanités, Albus ! Vous ne nous avez pas convoqué à une réunion tardive avec des étudiants afin de nous faire prendre le thé, tout de même, railla Severus.
- Certes pas, mon cher, répondit joyeusement le directeur. Je pense que des explications sont de rigueur, concernant nos jeunes visiteurs.
Il désigna d'un petit geste le groupe de jeunes gens rassemblés dans un coin du bureau, visiblement extrêmement mal à l'aise.
- Je vous ai demandé de venir parce qu'ils sont condamnés à rester ici pendant un certain temps et la vérité finirait immanquablement par éclater, dit-il en dirigeant un regard acéré et en pleine crise de pétillement aigu vers les Gryffondors. Autant éviter ces désagréments et faire face à la situation dès à présent. Souhaitez-vous vous présenter vous-même ou bien voulez-vous que je m'en charge ? demanda-t-il gentiment.
Un silence assourdissant lui répondit.
A l'instant où il allait reprendre la parole, la jolie blonde s'avança et déclara :
- Cette situation me déplait au plus haut point, sachez le. Cela dit, j'estime être capable de décliner mon identité moi-même.
La jeune fille se tourna vers les élèves de 1997 et enchaîna :
- Je suis Elianthe Potter-Malfoy, Serpentard de 7ème année, préfère en chef.
BONG !!!
SBAFF !!!
- Minerva, réveillez Messieurs Potter et Malfoy, je vous prie.
- Bien sûr, Albus. Enervate !
- Non, c'est pas possible… Pas Malfoy ! Je ne supporte pas ce cloporte ! Je peux pas avoir d'enfants avec lui, non, non…, commença instantanément à se lamenter Harry.
Ca y est tuez moi !!! Je ne peux pas tomber plus bas… Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ?!?!?!?!?! Tu parles d'une 7ème année !!! Rien qu'aujourd'hui, Voldemort, Ron, Snape, Malfoy, Trelawney et re-Malfoy… Légalisez l'euthanasie par pitié !!
Malfoy, quant à lui, fut incapable d'articuler un mot.
Moi avec Potter ??? Bon d'accord il est pas mal pour un mec mais ça reste un mec ! Pansy, où es-tu ?
- Je… Non, papa, je ne suis pas la fille de Draco, hésita quelque peu la blonde aux grands yeux verts.
Harry leva le visage vers celle qui venait d'oser l'appeler 'papa', ressemblant étrangement à cet instant à une biche prise dans les phares d'un 44 tonnes sur l'autoroute.
- Draco est mon grand frère. Tu … tu as épousé mon père et le sien, Lucius Malfoy.
RE-BONG !
Minerva soupira et réveilla à nouveau le Survivant. Elle compatissait mais il commençait à lui faire penser à une jeune femme du 18ème siècle avec ses vapeurs…
- Non ! C'est un Mangemort !! Il est sexe, d'accord mais marié et à la botte de Voldemort ! Il est hors de question qu'il m'approche à moins de deux kilomètres sans que je ne le maudisse sur les 25 prochaines générations, hurla Harry, sans se rendre compte des regards sidérés qu'il s'attirait.
- Tu… tu trouves le père de la fouine 'sexe' ?? T'es tombé sur la tête, Harry, c'est ça, hein ?? demanda Ron, complètement paniqué.
- Ron, laisse le tranquille. Mr Malfoy est, après tout, un très bel homme, déclara une Hermione rougissante.
- Hein ?!?!?! Toi aussi ?!?!?!?!?!?! Traîtres ! Mais c'est pas vrai, qu'est ce que vous pouvez bien lui trouver ?
Draco regarda alternativement Potter, rouge comme une tomate trop mûre maintenant qu'il avait réalisé avoir parlé plus qu'il ne l'aurait souhaité, et la Sang-de-Bourbe, sans voix. Son esprit malmené ne saisissait pas tout…
- Euh… Et ma mère dans tout cela ?
- Je ne suis pas sûre que cela soit le bon moment pour discuter d'affaires privées, Dray, lança froidement sa future petite sœur.
Surpris, il se tut.
- Puisque Lili a commencé, je vais prendre sa suite, poursuivit le rouquin qui s'était avancé dans la pièce. Je m'appelle Samael Malfoy, Serpentard de 5ème année. Avant que la question ne soit posée, je suis le fils de Draco.
- Je… Tu … es roux ? fut la réponse suprêmement intelligente de Draco à la nouvelle qu'il serait un jour père.
- Ben oui, et alors ? se hérissa le garçon d'une façon fort peu malfoyenne, dardant son regard bleu-gris vers son père.
- Je… Pansy n'est pas rousse.
- Cette garce ? Dieu merci, elle n'est pas ma mère !!
- N'insulte pas ma petite amie !
- Tu oses dire que cette petite grue est ta… ta… petite amie, cracha-t-il. Et devant papa, en plus ??
- Pardon ?
Draco oublia momentanément son éducation et resta la bouche ouverte devant la ridicule idée qu'il puisse un jour vivre avec un homme.
- Mais enfin dis quelque chose, papa ! plaida Samael, implorant Ron du regard.
- QUOI !!!!!!!!!!!!!!!!! NE ME DIS PAS QU'EN PLUS DE VIRER DE BORD, JE SUIS MARIE AVEC CA ???????? vociféra Draco, incapable de maintenir sa belle façade de Malfoy bien éduqué plus longtemps.
- MOI AVEC LA FOUINE !!!!!!!!!!!! beugla Ron au maximum de sa capacité pulmonaire.
Exaspéré par les crises d'aboiements divers et variés, Severus lança un heureux sortilège de Silence sur les deux arracheurs de tympans et se rencogna dans son fauteuil trop dur. Quand ils se calmèrent, faute d'être témoins de leurs hurlements désespérés, il leva le sort.
- Il est hors de question que je passe ma vie avec cette belette ! Même en faisant l'impasse sur la fait que c'est un mec, Weasley a autant de sex-appeal qu'une bûche !
- Hey !! protesta Ron, rouge jusqu'à la pointe des oreilles, vexé.
- Il suffit ! Vous réglerez vos futurs problèmes conjugaux un autre jour et hors de ma présence, ordonna froidement Severus, lassé par cet étalage dépourvu de pudeur.
Les deux élèves se turent immédiatement sous la menace à peine voilée par cette voix doucereuse.
Lili avait pris son neveu dans ses bras pour le consoler. Ils n'avaient pas réalisé qu'à cette époque du passé leurs parents n'étaient pas, loin s'en faut, en bons termes.
- Je ne pense pas plomber l'ambiance plus avant, donc je me présente à mon tour, déclara la jeune fille châtain aux yeux noisette. Je suis Mya Zabini, Gryffondor de 5ème année. Je suis la fille de Blaise et Hermione Zabini.
Les deux concernés se regardèrent, étonnés, et rougirent de concert.
Severus fut ravi du manque d'esclandre bien qu'il ne comprenne toujours pas en quoi sa présence était requise.
Ron regardait Hermione comme s'il ne l'avait jamais vu auparavant, choqué de son absence de réaction. Il ne dit rien, toujours pas remis de la réflexion de Malfoy à son encontre. Certes, il était parfaitement conscient qu'il n'avait rien d'une beauté mais il pensait tout de même posséder quelques atouts. Non pas qu'il souhaite en faire profiter cette sale fouine ! Il se fichait de l'homosexualité comme de son premier caleçon. Entre le fait que les couples homosexuels étaient fréquents dans le monde magique où n'importe quel homme pouvait porter ses enfants pour peu qu'il ingère au préalable une potion de conception, et sa propre famille, sans parler de ses amis, il n'y avait pas lieu d'avoir ce genre de préjugés même malgré le fait qu'il avait fallu des mois entiers à sa petite sœur pour surmonter le coming-out d'Harry. Honnêtement, penser devoir épouser un homme le laissait simplement froid.
Draco n'arrivait toujours pas à admettre que ce gamin présomptueux pourrait éventuellement savoir de quoi il parlait et - horreur sans nom ! – avoir peut-être raison. Un homme, brrrrr…
Harry était perdu dans un monde parallèle, persuadé de s'être échoué quelque part dans la quatrième dimension. Lui avec Lucius Malfoy ? Mr-bras-droit-de-Voldemort en personne ?
Albus, en revanche, savait pertinemment que le beau brun appuyé nonchalamment contre le mur, les bras croisés, n'avait encore rien dit et retardait ce moment autant qu'il était humainement possible.
- Mon cher, voulez-vous poursuivre ? demanda-t-il doucement au jeune homme.
Dans le silence surpris suivant les révélations faites ce soir-là, sa voix résonna comme un gong dans le hall d'un château désert et poussiéreux.
- Puisque je n'ai pas le choix, répondit nerveusement celui-ci, plongeant son regard d'un bleu nuit très sombre pailleté de noir dans les onyx de Severus. Je suis Althaїr Black, Serpentard de 7ème année, préfet et fils de Sirius et Severus Black.
Sa voix ne trembla pas lorsqu'il annonça sa paternité à Severus Snape. Il savait que ses parents se détestaient à cette époque et avait essayé de repousser ce moment. Il ne voulait pas que son père le méprise. Après tout, il n'avait pas choisi d'atterrir ici !
SCHBLAFF !!
Et voilà... Dites moi tout de suite si ça vaut le coup que je continue ou bien s'il faut que je courre m'exiler en Sibérie...
