Bonjour bonjour =)
Alors Mrs Vampyr, et Lutin ont décidé de se faire une fanfiction à deux, qui se situe après Breaking Dawn. [Mise en contexte comme dirait la prof d'Histoire TT]. Pour plus de précision, Mrs Vampyr s'occupe du point de vue de Bella, tandis que Lutin ( ou Lutine ) s'occupe du point de vue d'Alice.
C'est une fic miroir [Système simple, chacune raconte la même histoire, mais sous un point de vue différent]
Enjoy ~

« La Paix n'est pas faîte pour durer. Jamais.
Pourtant j'y ai cru. Plus que quiconque. »

Prologue ~ Alice Version

Je me suis simplement toujours demandé comment nous avons pu survivre à tout ce que nous était arrivé. Que ça soit depuis le début, comment nous avions tous pu rester ensemble sans qu'un incident n'arrive, j'aurais mieux fait de me taire, j'aurais mieux de tout abandonner, sinon on ne se serait pas retrouvé dans ce genre de situation. A trop vouloir voir l'avenir et maîtriser le destin, on fini par tout perdre. Je ne serais pas ici au près des Volturi, ayant quitté le seul amour de ma vie, et Bella, et Edward, et tout le monde. Je ne serais pas seul à souffrir. Mais c'est ma faute, et c'est de ma faute, si Bella a failli tout perdre, si Edward également, si j'ai failli détruire ma famille. La curiosité est un vilain défaut certes, mais que feriez-vous si vous aviez un don de vision. ? Je me le demande moi même. Machinalement je passe ma main sur le miroir en face de moi. J'ai mes yeux en horreur. Rouge. Rouge sang. Traitresse me murmure-t-il comme une évidence, traitresse. Je le sais, je l'ai toujours su. Bella ne peut toujours pas y croire. Je la vois prête à venir jusqu'ici, mais à chaque fois, elle repousse le départ. Elle ne peut pas comprendre. Elle ne peut pas comprendre mes mots de haine, crachés envers ceux qui me sont le plus cher. Je ne comprends pas moi-même comment ai-je pu réussir à repousser Jasper, à garder cette fausse haine, cette froideur contre lui, contre son regard tourmenté. Je ne comprends même pas comment Esmé et Carlisle ont pu croire à ça. Et Edward ... Edward si crédule, si naïf, comment ? Pauvre enfant, à croire que tout irait bien, il ne peut savoir, il n'a pas vu ce que j'ai vu. Je devais partir pour eux. Je devais m'éloigner de leur nid de bonheur. Ma vie contre leur bonheur. Dans peu de temps, ils m'oublieront. Ou pas, je prie pour que oui. Sinon ça ferait trop mal. Je prie pour que Jasper s'en remette. Je ferais tout pour qu'il sourisse à nouveau, comme il pouvait me sourire, mais de là où je suis, je ne peux rien faire. Inutile.

Deux coups sont toqués à ma porte. Déjà l'heure. Déjà le moment fatidique. Je maquille mon visage d'un sourire, je sais déjà ce qu'il va se passer. Je le sais déjà. Je le sais sans le savoir. J'ouvre la porte pour me trouver face à Demetri. Aussi silencieux que possible, il me regarde un instant avant de se retourner, marchant de son pas rapide, tandis que je le suis d'une démarche gracieuse. Certains me diront éteinte, si seulement ils savaient. En arrivant ici j'ai perdu tout ce à quoi je tenais. Je ne suis plus celle que j'étais avant, non bien au contraire, je suis devenue ce qui me faisait horreur. Dix ans ici. Dix ans, à me morfondre à Volterra. Enfin me morfondre, c'est un euphémisme. Je suis devenue une poupée, je suis devenue une marionnettiste, je joue un rôle comme au théâtre, je suis redevenue spectatrice de ma vie, tandis que ce qui me tient en vie est enfermé au plus profond de mon cœur, verrouillé à double tour et j'en ai jeté la clef. Loin, très loin. Je me suis éloigné de tout. Détachée de tout, je vis une vie qui n'est pas mienne, j'ai des agissements qui ne sont pas miens, et pourtant ça me va. Parce que je n'ai pas le choix. Doucement autour de moi, les couloirs défilent. Je connais déjà l'endroit où je vais, mais rien ne m'empêche de faire demi-tour, ni personne. Pourtant je ne fais rien, j'avance. Du haut de mes dix neufs ans éternels, j'avance, et je lève la tête comme une princesse, comme un bijou. Car c'est ce que je suis devenu, un bijou. Ne trouvez-vous donc pas ça ironique ? Moi la fille qui adorait le shopping, les virées entre filles, la mode, je suis devenu ce que j'aimais le plus, un bijou. Et aujourd'hui, au miracle on me sort, on va me placer là, à un endroit tel que je serais le centre de l'attention comme tout bon bijou. Les grandes portes s'ouvrent devant moi. Demetri se place sur le côté, avant de s'incliner, raide. Il ne supporte pas ma supériorité, mais il n'a guère le choix, il faut que le bijou resplendisse.

« Alice, ma très chère Alice, viens me voir ... Tu sais pourquoi tu es ici demande alors la voix plus qu'identifiable d'Aro, assis sur ce qui ressemble à un trône.
- Bien sûr répondis-je d'un ton assuré et froid qui ne me ressemblait guère. Mais que devais-je dire d'autre ? Je ne me ressemblais plus en effet. J'avais cessé d'être tout bonnement Alice Cullen marié à Jasper Hale, nommé Withlock dans son passé. J'ai cessé simplement d'être la vampire végétarienne qui était né sous le nom de Mary Alice Brandon. J'avais cessé d'être tout simplement. Ni morte, ni vivante. Transformée à jamais à l'état d'objet.
- Alors tu sais ce que tu as à faire n'est-ce pas ? Reprend l'un des trois chefs des Volturi. J'acquiesce en silence avant de m'approcher de la silhouette au sol. Je sais déjà ce que je trouverais sous le capuchon grisâtre qu'on a du poser sur les frêles épaules de la créature. Je m'agenouille alors devant cette silhouette avant de tirer le capuchon d'un coup sec. Adélaïde, une vampire nomade, assez proche des Cullen et des Denali, depuis deux, voir trois ans. Et surtout une grande amie de Garrett. Je crois même qu'il voulait en faire sa fiancée, à moins qu'il n'y ait toujours Kate dans les parages. Quand je parle des Cullen, je ne dirais pas ma famille, je les ai trahis.
- Vas-y murmure presque d'un ton jubilatoire Caïus. Ah ce très cher Caïus, j'ai toujours cette envie de lui sauter dessus pour lui casser le cou. Enfin bon je n'ai guère le choix, c'est cette pauvre vampire qui subira ma fureur, ma haine envers moi-même. D'un coup sec et brusque je lui tourne la tête, sans écouter ses protestations, la laissant ainsi à la garde des Volturi.
- C'est bien ma grande, tu es toujours aussi parfaite, mon bijou, mon ... »

Le reste des paroles d'Aro m'échappe tandis que je me relève, la cape rouge sur mes épaules, étrange, tache parmi tout ce noir, voletant autour de moi, battant dans un rythme de cœur bien trop rapide. Peut-être à cause de cette vision où je vois ceux que j'aime sur la route de Volterra. Non. Non Bella ne vient pas. Pas toi. Tu ne comprendrais pas. Aucun de vous ne comprendrait. Je ne suis plus Alice Cullen. Je suis Alice Volturi, bijou et arme des plus précieuses à Aro, Caïus et Marcus. Rien d'autre. Bella je ne suis plus la même. Jasper ... Il ne me reconnaîtrait pas. Je n'ai pas envie de voir le regard peiné, vos regards, le regard colérique de Rosalie, celui blessé d'Emmett, et la déception dans le regard de Carlisle, ça non ... Et puis Edward. Edward m'en veut. J'ai vu. J'ai vu il y a dix ans, leur scène de colère. Je sais. Je comprends. Je me hais moi-même.

Alice Cullen est morte. Ne venez pas la chercher.


Prologue ~ Bella's Version.

Je me suis toujours demandée comment nous en avons fait pour en arriver la. Ces séparations, ces déchirures. Je ne la comprends toujours pas. Cela fait 10 ans maintenant qu'Alice, ma soeur, est partie les rejoindre. Ses raisons nous sont encore inconnues. Je m'en rappelle comme si c'était hier. Rosalie qui entre avec lui et Emmett. Qui nous le présente. La joie ressentie autant que la peur et l'incompréhension. Le dégout autant que l'admiration. La tendresse, oui la tendresse ... et puis les rires autour de son prénom, Alice était la. Nous y étions tous. Je ne me rappelle pas l'avoir vue partir. Ni l'avoir entendu dire quoi que ce soit plus tard ce soir la. 2 jours plus tard cela éclatait en fin de journée. Les reproches fusaient de sa bouche, la haine de ses yeux, son corps entier exprimait la répulsion. De ça je me souviens. Je me souviens l'avoir vue sortir en furie de la maison des Cullen, la belle maison blanche de Forks, suivie par Jasper qui la retenait. Elle avait son sac. Elle partait? Lorsque Edward sorti pour comprendre ce qu'il se passait il eu droit a un torrent d'insultes, de reproches. Jasper eu alors le malheur de parler. Cette scène me marqua. Toute cette violence qui émanait d'elle. Ses mots résonnent encore. "Ne vois tu pas Bella, que je me suis servie de toit pendant toutes ces années. Tu n'as jamais été une amie, tu n'es qu'un pion. Jamais tu ne seras la sœur de qui que ce soit ici". Ces mots me hantent.

Cela fait 10 ans qu'elle est partie. 9 que nous avons quitté Forks pour Moscou. Cela aide de changer d'air pour oublier. Rosalie, Emmett et ce jeune vampire se sont installés chez les Denali. Mesure de protection. Par nécessitée nous étions passé de la jolie famille unie, toute rose toute belle, à l'exemple parfait d'une famille déchirée par les uns et les autres. Ma Nessie était restée à Forks avec Jacob. Si jamais elle revenait, Renesmée sera là pour l'accueillir. Rose, Emmett, et le nouveau né étaient comme je l'ai dit à Denali, nous n'étions séparés que par quelques heures de course mais déjà, ils étaient de la famille lointaine, dont on entend parler une fois par mois. De lointains cousins.
On se remettait de son départ. On se remet toujours de tout. La vie est ordinaire ici à Moscou. Le lycée pour Edward et moi, la médecine pour Carlisle, la rénovation pour Esmé.
La vie continuait son cours pour nous autres. Mais pas pour lui.

Jasper. Son être s'était envolé avec elle. Il passait ses jours et ses nuits sur son lit. Ressassant ses derniers mots avec douleur et rage. Son pouvoir refusait de lui obéir depuis peu. Il y a 10 ans qu'elle est partie avec pour seule explication une porte qui claque. 10 ans que lui ne vit plus. Il ne peut se résoudre à l'oublier. Son désespoir est palpable jusqu'a l'entrée de sa chambre. L'atmosphère autour de lui est lourde et chargée de souvenirs. Personne ne peut tourner la page tant que lui ne sortira pas de sa tristesse. Cela en partie sur nous bien sur, nous faisons ce que nous pouvons. Edward en souffre plus que n'importe qui. La folie destructrice de Jasper dépeint sur lui bien plus qu'il ne le faudrait. Certains soirs, quand il entre dans l'appartement que nous occupons, son visage ne peut plus qu'exprimer la détresse. La fatigue, l'épuisement même. Il ne trouve son repos que lorsque j'use sur lui de mon pouvoir. Alors seulement il est seul dans sa tête, il est lui. Jasper crie trop fort pour qu'il s'en défasse lui même. Je ne sers pas à grand chose ici. Alors la moindre action pour soulager la famille est bonne à prendre. Je bloque son esprit, immunisant notre antre contre les inquiétudes incessantes d'Esmé, les théories inépuisables de Carlisle. Contre la torture que lui inflige la plaie béante du cœur de Jasper. Je l'ai vécu. Je connais la perte de l'être aimé. Je sais qu'on s'en relève. Mais je ne sais s'il le veut.

Ma décision est prise. Je ne la laisserai pas nous détruire. Je la ferais revenir coute que coute. Edward et moi partons à sa recherche.

Notre Alice Cullen ne peut être morte. Et nous irons la trouver. Où qu'elle soit.